Moins d’une semaine après le Chili, les EWS enchaînent en Colombie. Un jour de recos, deux jours de course au programme. Un premier jour dédié à une spéciale urbaine où les écart sont faibles, ils ne peuvent donc compter que sur ce deuxième jour.
Dans un tel contexte, difficile d’installer une stratégie ou de se rattraper. L’erreur n’est pas tolérée et pourtant certains ont réussi à rapidement tirer leur épingle du jeu…
Temps de lecture estimé : 4 minutes – Photos : Enduro World Series
Spéciale urbaine…
Course atypique dit-on ? Effectivement, à commencer par la spéciale urbaine. Une coutume colombienne presque ! Avec 1min15 de chrono seulement, c’est plus une histoire fun qu’une spéciale décisive.
A ce petit jeu, au milieu d’une énorme foule et dans une ambiance surchauffée, quand les plus délurés font le spectacle, les plus puissants pointent en tête du classement ! Mais rien n’est joué. Place à un dimanche de course animé…
Pluies diluviennes !
Au petit matin la course s’annonce mouvementée. La pluie s’est abattue sur le cartel de Manizales toute la nuit. A tel point que la SP6 est même annulée, l’organisation ne se dit pas sadique ! Sous les stands, les pneus muds sont de sortie…
C’est maintenant, dans la boue, que les grands noms ressortent. On retrouve encore une fois un Sam Hill des belles années qui fait parler la poudre. Au dessus du lot, avec ses pédales plates, il prend les commandes d’entrée de jeu, puisque 47s d’avance au final sont acquises pour moitié sur la première spéciale de la journée, la SP2. Et il ne lâchera plus les rênes jusqu’à l’arrivée…
Derrière, difficile d’être régulier dans ces conditions. Le classement bouge tout le temps. Les écarts sont plus ou moins importants. Au cumul, le local de l’étape, Marcelo Gutierrez, s’en sort second. Et Damien Oton, après une manche difficile au Chili, revient dans la partie : troisième !
Même combat chez les filles et U21
Le terrain est le même pour tout le monde et visiblement il a le même impact dans chaque catégorie. Que ce soit chez les filles comme chez les U21, il n’y a pas d’ordre établi, pas de régularité très marqué. C’est une nouvelle course à chaque spéciale. Sur ces spéciales courtes, une chute peut coûter cher au classement. Et dans ces conditions, une chute est si vite arrivée…
Comme prévu, cette fois Isabeau Courdurier, Katy Winton et Ines Thoma ont pu concurrencer sur quelques spéciales. Mais à l’arrivée la sentence reste inchangée : Cécile Ravanel s’impose avec plus d’une minute d’avance !
C’est bien chez les U21 que la course est la plus disputée. Les temps sont serrés mais Elliott Heap reste un Anglais. Et dans la boue, il est difficile de rivaliser avec un Anglais. Il s’adjuge la victoire. Mais, second, Nathan Secondi, plus habitué au sable fin des plages corses, réalise une superbe performance. Un jeune frenchy qui a de l’avenir 😉
Le reste des frenchies…
Cette fois et contrairement à la manche chilienne, les frenchies pointent aux avant-postes. Youn Deniaud en tête, 4ème juste derrière un de ses mentors, Damien Oton. Privateer, talentueux et surmotivé, Youn prouve que sa place est dans le top 10.
S’en suit son partenaire de club, Théo Galy, 7ème. Comme en Irlande l’an passé, Théo tire son épingle du jeu dans les spéciales les plus courtes 😉 Sanctionné pendant les recos, Adrien Dailly perd sa 5ème place à cause d’une pénalité et se retrouve 9ème. Dimitri Tordo montre qu’il est forme cette année, 12ème, suivi de près par Rémy Absalon, toujours là, 13ème !
Chez les Masters, loin devant, et habitué de la première marche, Karim Amour s’impose avec presque 2min d’avance sur une horde de colombiens.
Ensuite !?
Suite à une manche chilienne intransigeante, cette manche colombienne surprenante clôt cette semaine d’ouverture des Enduro World Series 2018. Mais qu’en penser ?
Une chose est sûre, cette virée sud américaine pèse et pèsera lourd dans la besace. Que ce soit pour les leaders, victorieux sur les deux manches, qui empochent de nombreux points, comme pour les poursuivants, qui sont déjà quelque peu distancés.
Cependant personne n’est encore intouchable. La saison n’en sera que plus palpitante à suivre. Mais pour le moment place à un repos bien mérité et à l’analyse Entre les chiffres qui pourrait nous éclairer sur le déroulement de cette dernière manche. A bientôt 😉
Résultats complets >
[gview file= »https://fullattack.cc/wp-content/uploads/2018/04/ews_2_co_results_day_2.02.pdf »]