Après seulement 3 manches en 4 mois, le circuit Enduro World Series ne semble pas si fastidieux que par le passé… Mais restent les tournées européennes et américaines à boucler avant le retour en Europe pour la finale, soit 5 manches, le tout en à peine 3 mois d’été.
Une seconde partie de saison qui s’annonce donc plus dense, et qui commence dès ce week-end, en Italie, à Canazei dans le Val di Fassa, au coeur des Dolomites ! Première fois que les EWS font étape là bas… Est-ce pour autant si inconnu des compétitions d’Enduro ? A quoi faut-il s’attendre ? Ou en étions-nous après Madère ? Endurotribe fait le point…
Temps de lecture estimé : 5 minutes – Photos : Enduro World Series
The place to be !?
Le Val di Fassa n’en est pas à son coup d’essai en matière de compétition VTT Enduro. La région accueille souvent des manches du circuit italien SuperEnduro : 2016 et 2018 sont les plus récentes éditions !
Et ce n’est pas sans raison que les lieux attirent ! En plein coeur des Alpes italiennes, plus exactement dans les Dolomites, on n’y va pas que pour les pizzas et les pastas locales, le contexte y est aussi somptueux : paysages, monuments rocheux, qualité des sentiers, etc. !
Quelque part, l’endroit fait penser à la Thuile : des sommets découverts et des bas de vallée pentus recouverts de mousse… À deux différences près : moins de cailloux sur les hauteurs roulables, et les Dolomites à la place du Mont Blanc, en toile de fond… Pas pire !
Le programme
Après l’étape portugaise sur l’île de Madère, où la course avait lieu sur deux jours, on revient comme en début de saison, à un format plus réduit : sur un seul jour de course mais toujours deux jours de reconnaissances. Trois jours qui semblent pour le moment épargnés par la pluie, à condition que ça tienne…
En fait, une course réduite dans le temps, mais pas forcément contenue dans les chiffres. Le profil le confirme :
Cinq spéciales sont donc au programme ! Quatre à reconnaître le jeudi, une seule le vendredi et les cinq à enchaîner à l’épreuve du chrono… Samedi, jour de course !
Au menu aussi, un mix entre liaison à la pédale et usage des remontées mécaniques pour rejoindre le départ des spéciales, ce qui prévoit finalement une journée du samedi bien chargée : 41km, 900m D+ et 3000m D-. Une format sur une journée qui accumule tout de même un bon paquet de mètres en descente ! A voir en détails…
Format de la course
Un oeil au format des spéciales nous révèle qu’il faudra y être polyvalent pour triompher, mais que ce que réserve la dernière spéciale, la cinquième, la Queen Stage du week-end, obligera aussi à tenir la cadence jusqu’au bout :
En effet, cette ultime spéciale est un bon morceau de bravoure ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est la spéciale reine ! C’est la plus longue du week-end et prend place en fin de journée. Le leader après les quatre premières spéciales sera inévitablement sous pression avec de se lancer dans cette dernière. Une notion qui pourrait aussi peser dans la balance !
Reste que la SP3, puisqu’elle s’affiche comme la spéciale la plus pentue de l’histoire des EWS, avec 241m/km, pourrait, elle aussi, être décisive… voir même, marquer un tournant dans la course !
Des nouvelles du front
Les troupes arrivent à cette deuxième partie de saison, plus ou moins amochées, à commencer par quelques blessés :
[toggler title= »Damien Oton enchaine les blessures » ]
Après s’être tout juste remis d’une fracture du scaphoïde, Damien s’est à nouveau blessé en chutant à l’entraînement. Cette fois les vertèbres sont touchées… La saison 2019 est terminée pour le Catalan !
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[toggler title= »Ruaridh Cunningham, pas plus de nouvelle » ]
L’Ecossais n’était déjà pas présent à Madère, il ne l’est pas non plus en Italie… Ses soucis de santé restent inexpliqués jusqu’à maintenant malgré de nombreux examens !
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[toggler title= »Yoann Barelli blessé au genou » ]
Le frenchy canadien s’est blessé au genou, la saison 2019 est terminée pour lui. Il n’en reste pas moins actif. Il se prépare pour cette opération : qui signe pour lui la première blessure importante de sa carrière !
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[toggler title= »Cécile Ravanel se rétablit petit à petit… » ]
Cécile est remontée sur le vélo depuis mais n’est pas encore apte à pointer au départ d’une EWS. Mais sa convalescence suit son cours. Patience donc !
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[toggler title= »Katy Winton, en forme, mais… » ]
Remise de sa commotion en début d’année, Katy reste tout de même sur le banc de touche ce week-end. Elle préfère jouer la sécurité et revenir à la compétition véritablement entraînée, non pas pour performer, mais pour éviter les blessures en cas de chute ! Sage décision…
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Mais quand certains partent, d’autres reviennent aux fourneaux :
[toggler title= »Greg Callaghan, de nouveau sur pied… » ]
Blessé au pied, à l’entrainement, juste avant Madère, l’Irlandais est de nouveau sur pied pour s’aligner à Canazei !
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[toggler title= »Richie Rude, la surprise ! » ]
Comme l’Américain l’a annoncé, son affaire de dopage semble toucher à sa fin :
Après avoir purgé sa peine de 8 mois d’interdiction de concourir, il est donc de retour en compétition. Un retour inattendu, qui risque d’ailleurs de chambouler et perturber, si ce n’est plus, le paddock à bien des échelles…
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Reste que le leader actuel, Martin Maes, pointe absent au départ suite à la sanction appliquée par l’UCI après son traitement médical de début de saison. Malgré ça, il est sur place, à Canazeï, pour défendre sa cause et parler de sa situation !
Ainsi, perdant les deux premières manches qu’il avait gagné haut la main, les cartes sont rebattues et les pôles position sont redistribuées :
[toggler title= »Florian Nicolai, nouveau leader présumé » ]
Le très constant Niçois s’emparerait donc de la pole position ! Une première pour lui et un statut qu’il va devoir assumer et peut-être même conserver.
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[toggler title= »Jesse Melamed et Remi Gauvin, le duo canadien au trousse » ]
Ils passeraient respectivement second et troisième du général et pourraient bien profiter du terrain très escarpé de la manche de Canazei pour conforter leur place !
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[toggler title= »Sam Hill affectionne toujours l’Italie » ]
Assez discret ses derniers temps, l’Australien semble faire du jus pour cette deuxième partie de saison. Les alpes italiennes lui ont souvent réussi par le passé, notamment à la Thuile où il domine en 2016 comme en 2018… Un sérieux prétendant à la victoire !
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[toggler title= »Ed Masters, l’homme de l’été !? » ]
Non ! On ne parle pas ici de concours corporel et physique, mais bien de performances en VTT ! Le néozed’ est souvent en forme en milieu de saison, notamment sur les terrains montagnards, comme l’an passé à Petzen, à la Thuile, à Whistler… Malheureusement, il est malade, mais compte bien sauver les meubles :
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Juste avant ça, il était tout autant en forme sur les réseaux sociaux en cette période, tant les nuances de cette publication sont indiscernables :
Voir cette publication sur Instagram
Welcome back @richie_rude1 ?? If you get stuck you can borrow my water bottle ?? @evianwater ?
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[toggler title= »Les frenchies » ]
Kevin Miquel, Dimitri Tordo et Adrien Dailly forment le trio de français en forme du moment. Après le déclassement de Martin Maes, les deux premiers pointeraient respectivement 4e et 8e du circuit EWS quand le troisième resterait en embuscade, pour l’instant autour de la 15e place, malgré son absence à la première manche EWS 2019 à Rotorua (NZ)…
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Une bonne initiative
Avant cette manche italienne, personne ne peut oublier les dernières affaires qui font suite aux récents contrôles anti-dopage sur des manches d’Enduro World Series. Richie Rude, Jared Graves et Martin Maes en tête !
Quelles qu’en soient les origines, ils y ont été contrôlés positifs. Des nouvelles qui remettent en question nombre de points importants en matière d’anti-dopage et en tête de liste : celui de l’information. Des événements, qui, entachent, aussi fortement, l’image des pilotes que celui du circuit, de la discipline et tout ce qui touche à ce petit milieu en quête de professionnalisme !
Cependant, ça se bouge de ce côté-ci… La bonne nouvelle est qu’à l’occasion de cet EWS Val di Fassa 2019 : une session « Anti-Doping Education » a lieu, avec présence obligatoire des pilotes du Top 30 Hommes et du Top 10 Femmes. En voici l’ordre du jour, par Justin Lessard, des services Anti-Dopage de l’UCI :
- Organisation mondiale de la lutte contre le dopage
- Les principaux aspects des règles anti-dopage de l’UCI : liste des interdictions, Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques, droits de contrôle et responsabilités, violations des règles anti-dopage et sanctions
- Précautions élémentaires relatives à la prise de médicaments et de compléments alimentaires
- Outils pédagogiques
Espérons donc qu’elle fasse avancer le schmilblick et permette peut-être d’initier l’information et la formation de tous les acteurs de l’Enduro du moment !
A quoi s’attendre !?
Reste qu’en pleine saison, c’est le chassé-croisé qu’on connait tous les ans. Certains sont blessés, d’autres reviennent aux affaires… Mais cette année, d’autres affaires s’ajoutent aussi à cette liste et viennent perturber le cours des choses.
Sans pour autant s’y attarder, elles ont forcément et parfois, malheureusement, un impact non négligeable sur la compétition. Reste qu’ici, bien des choses sont possibles. Un weekend un brin tendu en perspective pour les pilotes et une compétition resserrée en l’absence de Martin Maes qui a dominé, plus que largement, les hostilités de ce début de saison !
Une course qui pourrait afficher deux visages tant la troisième spéciale revêt un caractère si particulier et probablement déterminant dans la victoire. Sera-t-elle donc un moment clé et crucial de la course ? Un point de basculement ? Voir de non retour ? A moins que ce ne soit la SP5… Bref, En travers des chiffres, dès le début de la semaine prochaine, nous le dira… Donc, restez connectés 😉