Dopage EWS – Martin Maes suspendu 90 jours… [Mis à jour]

Alors que l’annonce récente du retour à la compétition de Richie Rude réveille nos mémoires concernant le dopage dans l’Enduro, une nouvelle affaire de dopage tombe sur la table ! Cette fois, c’est Martin Maes, actuel leader des EWS qui en est le sujet !

Pourquoi est-il condamné ? Quelle est la sanction ? Qui est en charge de l’affaire ? Et quelles pourraient être les conséquences au classement des EWS 2019 ? Endurotribe décortique le dossier…

 


Temps de lecture estimé : 3 minutes


 

D’où ça commence !?

Tout juste 2 semaines avant la première manche des Enduro World Series 2019 en Nouvelle-Zélande, Martin Maes s’alignait au départ de la NZ Enduro, où nous étions. Il est contraint a abandonné dès le premier jour suite à une blessure – une belle entaille – au tibia qui risque de s’infecter ! Il préfère jouer la prudence et se soigner avant la course importante !

Voici comment tout commence ! C’est ainsi que le docteur lui prescrit un antibiotique. Mais l’infection grandissante, 2 jours plus tard, l’oblige à doubler la dose pour assurer la guérison et éviter l’infection généralisée et l’hospitalisation. Il doit donc lui prescrire un médicament pour l’aider à mieux assimiler la surdose – en augmentant le taux sanguin d’antibiotique en évitant l’excrétion rénale. Un geste pleinement assumé par le médecin !

Le Belge est donc, ensuite, contrôlé positif au Probénécide – contenu dans le médicament – lors des deux premières manches EWS 2019. Cette substance est connue pour avoir été utilisée comme masquant dans d’autres affaires de dopage

 

 

Les conséquences…

Martin ne nie absolument pas les faits. Il déclare même avoir demandé à l’UCI l’autorisation pour un usage thérapeutique ! Comme il a déjà été contrôlé négatif par le passé, à 13 reprises, qu’il l’a encore été à Madère, et que la demande d’autorisation a été refusée, il écope juste de la peine minimale : 90 jours de suspension à partir du 13 mai 2019, le lendemain de l’étape portugaise, pour violation involontaire des règles de l’anti-dopage. En guise de rappel à l’ordre…

Une affaire qui soulève d’autres interrogations, que Martin soulève lui-même par ses paroles…

Même si l’Enduro se professionnalise, nous – les pilotes – sommes encore trop amateurs et naïfs !

Une affaire qui contraste aussi fortement avec celle de Rude/Graves ! Cette dernière, qui relève de l’AFLD, reste très opaque et traine en longueur, quand celle de Martin, gérée par l’UCI, officialise un verdict clair qui tombe en à peine trois mois !

Martin perd donc ses victoires d’étape en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie mais conserve celle de Madère et ne pourra pas retrouver le chemin des Enduro World Series avant le jour de la course à Whistler, le 11 août !

 

 

La suite !?

A l’aube de la quatrième manche en Italie, cette triste nouvelle remet toute la saison en question alors que le Belge dominait les hostilités et pouvait enfin largement prétendre au titre ! Les cartes sont rebattues… Martin Maes songe déjà a retenter sa chance aux championnats du monde de DH en septembre !

Dans une telle configuration, d’après nos calculs, c’est le frenchy Florian Nicolai qui prendrait les rennes avec 1320 points devant le duo canadien de chez Rocky Mountain : second, Jesse Melamed aurait 1210 points et Rémi Gauvin serait troisième avec 1120 points ! Martin, avec ses 540 points, serait relégué vers la 30e position…

Un remue ménage dont nous nous serions bien passé, d’ailleurs Martin aussi, mais les règles sont les règles ! Cependant, récemment, nous appelions, en commentaire, à la prise en compte nécessaire des pilotes et leurs staffs via des formations et des suivis en matière de dopageCet événement en est la triste démonstration…

 

 

 

Complément d’information du 27/06/19, 8h30

Règlement UCI / Autorisation d’Usage Thérapeutique

> Qu’aurait-dû faire Martin ?!

Il est évident que l’étonnement et la déception prédominent parmi les réactions que suscitent la nouvelle traitée par cet article. Une certaine forme d’incompréhension également, notamment des règles précises qui sont en vigueur pour pareil cas de figure. Qu’aurait dû faire Martin Maes ?!

Malgré toute la bonne volonté affichée, l’UCI a statué un manquement de sa part, au regard des règles dont elle se veut garante. Dans notre mission d’information, nous avons donc consulté ces règles, regroupées au sein du Règlement UCI pour les Autorisations d’Usage à des fins Thérapeutiqueset en partageons ici notre lecture, afin de participer au nécessaire acte de formation du milieu.

 

[toggler title= »Conditions principales » ]

C’est notamment la section 4.0 de ce règlement qui livre des précisions. Elle indique que pour obtenir une telle AUT, la demande doit respecter TOUTES les conditions suivantes :

– La substance ou la méthode interdite en question est nécessaire au traitement d’une pathologie aiguë ou chronique telle que le Coureur subirait un préjudice de santé significatif si la substance ou la méthode interdite n’était pas administrée.
– Il est hautement improbable que l’usage thérapeutique de la substance ou de la méthode interdite produise une amélioration de la performance au-delà de celle attribuable au retour à l’état de santé normal du sportif après le traitement de la pathologie aiguë ou chronique.
Il ne doit pas exister d’alternative thérapeutique autorisée pouvant se substituer à la substance ou à la méthode interdite.
– La nécessité d’utiliser la substance ou méthode interdite n’est pas une conséquence partielle ou totale de l’utilisation antérieure (sans AUT) d’une substance ou méthode qui était interdite au moment de son usage.

Ici, c’est principalement l’existence d’alternatives thérapeutiques autorisées qui peut faire débat. L’intervention chirurgicale en fait-elle parti ? Un sportif n’a-t-il pas droit de se soigner au plus efficacement sans compromettre son activité, et doit-il prendre un risque important de complication dans pareil cas de figure ?! 

 

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[toggler title= »Statut et rétroactivité » ]

D’une manière générale, en matière d’AUT, l’UCI distingue les statuts des pilotes internationaux/nationaux des autres pilotes. Ainsi, les droits de ces premiers en matière de rétroactivité sont restreints, alors qu’un amateur a droit à plus de flexibilité.

En clair, un coureur international/national doit absolument demander une AUT dès que possible, et avant la mise en oeuvre du traitement. L’UCI s’engage à la traiter au plus vite, et dans un délai maximal de 21 jours. Seuls les quatre cas de figure suivants peuvent permettre l’obtention d’une AUT de manière rétro-active :

En cas d’urgence médicale ou de traitement d’une pathologie aiguë ; ou si, en raison d’autres circonstances exceptionnelles, il n’y a pas eu suffisamment de temps ou de possibilités pour que le Coureur soumette une demande d’AUT avant le prélèvement de l’échantillon ou pour que le CAUT l’étudie ; ou
– Si les règles applicables exigeaient que le Coureur (voir le commentaire sur l’article 5.1) ou permettaient que le Coureur (voir l’article 4.4.5 du Code) soumette une demande d’AUT rétroactive ; ou il est convenu par l’UCI qu’une AUT rétroactive doit être accordée au nom de l’équité.

 

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[toggler title= »Dans le cas présent » ]

Dans le cas présent, Martin Maes, de par ses divers résultats et participations, est considéré comme un coureur de niveau international. Il doit donc se soumettre aux règles en vigueur à propos de ce statut. Notamment – c’est la réalité de notre époque, et c’est malheureux à lire – la restriction des droits qui incombent à un sportif de ce statut.

Martin aurait donc d’abord dû, dans l’ordre :

1. vérifier la présence ou non des produits prescrits aux listes des substances interdites
2. demander l’existence d’une alternative autorisée et décider en son âme et conscience
3. déposer la demande d’AUT au plus tôt, et non une fois le contrôle avéré

Ici, deux instants précis sont à considérer. Le premier, au moment d’accepter le traitement. Une connaissance précise du règlement en vigueur aurait au moins dû l’amener à s’interroger sur : le traitement à suivre, et le risque encouru à prendre le départ des compétitions suivantes.

Ensuite, quant à la démarche de demande d’AUT. Il est malheureusement évident qu’en attendant la notification des contrôles positifs pour effectuer les démarches, le sort était scellé et la sanction, inévitable, compte tenu des règlements construits pour verrouiller au maximum les possibilités de contournement dont tout le monde s’offusquerait par ailleurs.

Saluons pour l’heure la qualité et la clarté des informations transmises par Martin pour expliquer le cas de figure et permettre de compléter/informer. Passée l’erreur qu’il reconnait et pour laquelle il assume pleinement la sanction : gageons que cette attitude et sa présence sur l’EWS à venir pour assumer sa position, démontre le potentiel intact dont il fait une fois de plus preuve en vue d’être un leader incontesté/able de la discipline.

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Rédacteur Testeur
  1. Peut être que la procédure de Martin Maes est traitée de façon beaucoup plus rapide que celle de Rude/Graces, car Maes reconnait les faits et la sanction sans jouer la carte de la procédure et de la bataille d’avocats (appel, contre-expertise,..) et que l’affaire est plus claire car c’est également Maes qui a transmis l’ensemble des informations le concernant ?

  2. je suis grand fan de Martin nous sommes extremement décus , son dossier n’a vraiment rien a voir avec les autres affaires récentes
    je vous invite a lire l’article de vojo plus complet ainsi qu’a écouter son témoignage sur le site de la RTBF

    1. Et pendant ce temps, tout le peloton roule sous Salbutamol ou autre grâce à une AUT. Parce qu’ils sont tous asthmatiques, c’est prouvé.

      Vraiment déçu pour Martin.

  3. Perso, je suis très déçu. Par cette annonce, évidemment, mais surtout par le traitement réservé par Endurotribe. Come on’ Guys, depuis quand devez-vous vous rabaisser au sensationnalisme? Avec un titre pareil, on a l’impression de lire la couverture de Paris Match. « Dopage EWS – Martin Maes suspendu 90 jours ». Heureusement, les plus curieux d’entre nous auront (espérons-le, en partie) compris via votre (très bref et très peu documenté) « dossier » (de 3″) que de dopage, ça n’en a que le nom. Comme suggéré par un autre commentaire, vous auriez dû faire un duplex depuis les locaux de Vojo, qui a pris la peine d’interroger le principal intéressé, lui. La ligne éditorialiste d’ET m’a pourtant habitué à des contenus léchés et on ne peut plus documentés. Là, ça frise le ragot pour appâter le chaland. Je ne vais pas m’élever en donneur de leçons, journaliste n’est pas mon métier. C’est en bonne partie le vôtre. Avec les responsabilités qui lui incombent, d’autant plus en ces temps ou les fake news ont la cote. Les réputations sont très vite (mal) faites, et bien plus compliquées à défaire. Un jeune pilote plus que prometteur avec tout l’avenir devant lui n’a pas besoin de ça, d’autant plus venant de passionnés du vtt que nous chérissons tous, comme vous semblez l’être. Ici, c’est tout juste le mettre au rang d’un Rude qui prétend être tombé à l’insu de son plein gré sur une gourde contenant assez de dopant pour faire clignoter Richard Virenque pendant toute une nuit. Et qui pour avoir fait profil bas le temps nécessaire, avec effet rétroactif, va reprendre du service (je n’ai pas écrit sévice) ni vu ni connu (je t’embrouille). Tout ça pour finir par un « mais à qui cela va-t-il donc profiter? et bien à notre frenchie Florian ». Vous aurez deviné que je suis belge vu ma hargne, et pas de bol, fallait que le deuxième soit justement français, mais votre foutu chauvinisme, ‘savez pas le mettre de côté deux secondes? Le Roi est mort, vive le Roi (on fait genre on est triste, mais pas trop quand même, c’est le jeu ma pauv’ Lucette). Le malheur des uns fait le bonheur des autres, mais ça passe un peu pour du « à qui profite le (pseudo) crime? ». Voilà un décompte fort peu à propos dont la pertinence n’est pas difficile à remettre en question. Dans ce regroupement de sportifs de haut niveau, je ne serais franchement pas fier d’aller prétendre à une victoire sur un circuit mondial en de telles circonstances. Application bête et méchante d’un règlement par des bureaucrates décalés de la réalité de terrain, point. C’est du vu et revu, maintes et maintes fois dans de nombreux domaines, et à chaque fois, ça laisse le même sentiment de bêtise. Justice ne rime pas toujours avec justesse, on le constate ici. Allez, je vais prendre un xanax, demain ça ira mieux, mais tâchez de retrouver votre écriture riche et percutante (dans le bon sens du terme).

    1. Bonjour Pierre,

      On sent ta déception, c’est évident. Visiblement, la peine est grande. on peut en déduire que la nouvelle touche quelqu’un qui t’es cher. Je parle là de l’information en elle-même. Quelque part, tant mieux si la possibilité de t’exprimer en commentaire te permet de t’en soulager. Je pense d’ailleurs que la déception et l’incompréhension sont les sentiments grandement partagés autour de la situation actuelle. Je comprends donc aussi que l’on puisse trouver par ailleurs un certain réconfort dans telle proximités ou parti-pris plus marqué. Je ne pense cependant pas que l’on doive y céder. Raison pour laquelle tu retrouve les éléments que tu cite et dont tu fais clairement mauvaise interprétation dans notre article.
      Je ne partage donc pas ton choix d’inclure le magazine dans le lot sur lequel taper pour expurger ta peine. Plusieurs de tes propos à notre égard me paraissent abusifs. J’entends ton questionnement sur notre ligne suivie pour traiter ces sujets, et la réflexion à laquelle ils m’amènent me conforte : informations factuelles et mise en perspective, sans abus de parti pris. Je trouve d’ailleurs puant que de telles informations, graves et sérieuses pour notre sport, puissent faire l’objet du concours de bien pensance que tu appelles. J’y verrais une nuisance à la propre interprétation de chacun. Je note d’ailleurs qu’un article plus clivant n’aurait rien apporté au fait de nous interroger mutuellement sur la manière avec laquelle nous accueillons l’information ou la traitons. Bref, ça ?! ça aurait été faire du sensationnalisme 😉

      1. Bonjour Antoine. La nuit a fait son effet, je la remercie. Ce paternalisme réconfortant teinté de guimauve aussi, on peut dire que vous êtes aux petits soins avec vos lecteurs, autant de bons sentiments n’étaient pas nécessaire 😉 Le but n’était pas de m’attaquer frontalement à ET, de un parce que l’intérêt n’est pas là (il est plutôt du côté du débat, notamment « qu’aurait alors du faire Martin? »..comme vous l’avez intelligemment ajouté), de deux parce que cela n’y change rien. En faisant cela, je me serais trompé de cible, c’est plutôt du côté de l’UCI qui applique le règlement (pour combler des lacunes de réflexion ou de discernement?) dont elle dispose à la lettre qu’il faut, selon moi, se poser des questions. « Dura lex, sed lex », elle s’applique à tous sans exception, mais de cette manière (même si je veux pas verser dans le deux poids deux mesures ou le parti pris), c’est mettre tout le monde dans le même sac (cfr affaire RR) et cela ne rend service à personne. Deux cas bien différents, mais autant dire que malgré la sanction la plus légère, il peut faire une croix sur sa saison. Erreur ou manquement y a-t-il eu en ne vérifiant pas les dires (voir, remettre en question?) de plusieurs médecins dans une situation urgente, on peut toujours en trouver une après coup, et il a l’humilité de le reconnaître. l’UCI se retranche derrière un « nul n’est sensé ignorer la loi » sans autre discernement, c’est vraiment regrettable.

        Je voulais simplement mettre en exergue l’une ou l’autre bévues dans la présentation factuelle si chère à vos yeux. Les faits sont exprimés par des mots, en les arrangeants de telle ou telle manière, on peut leur faire dire des choses bien différentes. J’en reviens au titre à lui seul, reprenez ceux utilisés par PB, Vital, Vojo, et j’en passe, en lisant le vôtre, je l’ai trouvé abusif, il associe en quelques mots Dopage-Maes-Suspension. Rien que le premier, s’agit-il de cela? Les faits, eux-même, semblent témoigner que non. De un par un aspect tout à fait involontaire, de deux dans une situation d’urgence pouvant mener à des conséquences bien plus graves, et de trois, n’augmentant en rien les capacités physiques ou mentales. A ce sujet d’ailleurs, pourquoi ne pas l’avoir précisé dans l’article? A la place, vous optez pour la syntaxe « utilisée comme masquant dans d’autres affaires de dopage… ». Trois petits points. Point final (si ce n’est le lien WP, qui n’en dit rien). On va pas verser dans le procès d’intention (vous accuser d’insinuer autre chose est un pas que je ne ferai pas), mais dans une approche factuelle sans parti-pris de la vérité nue et non tronquée, c’est un élément qui aurait été appréciable de voir apparaître.

        Soit, je vous lâche la grappe, la terre continuera de tourner, les pédaliers aussi. Quant au fait d’être un proche du sieur Maes, mis à part habiter le même patelin, et avoir eu l’occasion de rencontrer le bonhomme (et confirmer l’attitude qu’il vient encore d’avoir), il n’en est rien. Justement, en ces temps d’individualisme exacerbé, doit-on être un proche et n’est-il plus permis de faire preuve de solidarité (belge 😉 ) et marquer une preuve de soutien face à quelqu’un qui montre patte blanche et dont la réaction devrait en inspirer plus d’un, moi en premier? Chapeau à lui, et qu’il triomphe l’année prochaine. Vive le VTT, vive le sport.

        1. Bonjour PitD, et merci pour ce nouveau retour. Le titre a fait l’objet d’un débat en interne, mais je le maintien. Premièrement parce qu’il reste factuel avant d’être racoleur. Factuel car volontaire ou non, il s’agit d’un cas de dopage et traité comme tel par l’instance référente . Racoleur non : coup de tonnerre, exclusif, ou tout autre formule l’aurait été. Qui plus est, nous utilisons cette intitulé « Dopage EWS » de manière volontaire pour mettre en perspective les deux « affaires » en cours. Vous le convenez-vous mêmes, les rapprocher permet surtout d’en mettre les différences fortes en évidence. Une initiative encouragée par l’usage d’un terme une fois de plus générique avant d’être racoleur.
          Pour le reste, nulle intention de remettre en cause quelconque proximité de quelque nature que ce soit, si ce n’est qu’il ait été utile et ne cessaire de les mettre en évidence pour re-cntextualiser notre échange… et puisque vous y aviez vous-même fait allusion 😉 sincères salutations

  4. Je ne vais pas en rajouter sur l’article en tant que tel … car me viennent plusieurs questions/reactions. Je soutiens à fond Martin car cette triste histoire sonne vrai. Mais, après vérification, le Probenicide est effectivement en 2ème position, categorie ´Produits masquants ‘ de la liste de l’AMA. Il a de plus un nom suspect pour qui a suivi le cyclisme des années 90 et 2000… C’est du coup un peu dommage de l’avoir loupé, tant sur le moment que par après. Dès lors, je me demande ce qu’aurait dû faire Martin, et son entourage, après coup, constatant qu’on lui avait administré un produit interdit pour lui sauver une jambe ? Demander une exemption thérapeutique ? Ne pas courir les EWS océaniennes ? Se dénoncer à l’UCI ? Devrait-il se retourner contre le médecin qui lui a sauvé sa jambe (un volontaire en plus) ? Comment l’UCI ne prend elle pas en compte le dossier avec intelligence et en prenant ses responsabilités elle aussi au lieu d’appliquer bêtement son règlement ? Pas toujours très cohérente l’UCI ces derniers temps…et en flagrant délit de manque de proportionnalité! Ici il y a une preuve d’un médecin dont on ne peut pas douter de l’absence de lien avec Martin et GT et qui innocente le pilote. Je trouve incroyable de sanctionner un pilote à ce point (il était parti pour gagner la coupe du monde !!) et pour si peu, tout en endommageant le sport en entier.
    Vu en plus que le produit en question n’améliore pas les performances, pourquoi lui retirer les deux victoires et ajouter en plus une suspension de 90 jours et ruiner sa saison ? Moralité pour les tricheurs : il vaut mieux tricher en fin de saison… mais vous pourrez pas courir entre noel et nouvel an 😉 De plus, toutes ces considérations sur la nécessité d’être moins ‘amateur’ dans la manière d’aborder le sport entraîneront sa mutation vers quelque chose qui sera très éloigné de l’enduro qu’on a connu, quelque chose de super professionnel, avec médecin de team etc. Et avec de bons juristes comme en ont les équipes pro sur route (pour faire voler en éclat des dossiers bien plus douteux). Beuark !
    Courage Mart1, bats-toi !

    1. C’est vrai que l’uci semble juste être ici l’arbitre denuée de toute bonté humaine. Leurs intérêts de faire ca et, je pensse, un moyen de montrer qu’ils ont de l’autorité sur ce sport.
      Je trouve que l’uci gère trop de discipline cycliste et celà nuit à tous les sports. Je m’explique, comme l’uci est « toute puissante » dans le monde du vélo, elle crée des règles simplifiées qui peuvent englober plusieurs disciplines et ceux afin de faciliter leurs géstions.
      Il serait sûrement profitable à chaque discipline de créer sa propre organisation ou au moins une sous traitante de l’uci. Comme celà les règles de chaques disciplines seraient en meilleurs adéquation avec les pratiques de chacun.

      1. Renaud, Louis,

        une fédération indépendante pour effectivement être un point de débat mais d’un autre côté, que la discipline réponde avec succès et exemplarité aux règles en vigueur que d’autres pratiques cyclistes ont manifestement du mal à respecter, peut aussi constituer un gage de qualité qui serait, pour le coup, très valorisant. L’ambition est-elle simplement réaliste ou trop utopique ?!
        Dans tous les cas, pour l’heure, des règles sont en vigueur et il est manifeste qu’elles ne soient pas suffisamment connues et partagées dans le milieu. Raison pour laquelle nous avons poursuivit notre rôle d’information, complété l’article, et répondons à la question « qu’aurait-dû faire Martin ? Bonne lecture, et merci pour vos retours qui participent à la qualité des informations que l’on souhaite partager ici 😉

        1. Merci de répondre aussi rapidement.
          J’ais pu relire votre article, surtout l’ajout que vous avez fait. L’article va plutôt en faveur de Martin, je ne comprends pas pourquoi il à été sanctionné.

          1. Désolé en faire j’ais relu les extraits du règlement que vous avez indiquez, désormais j’ais compri.
            Après comme vous le soulignez très bien il y a quelques mois nous nous plaignions envers l’affaire Richie Rude…

    2. Je reviens sur le côté UCI applique bêtement le règlement. Moi, je trouve ça bien que le règlement soit appliqué. Si tu commences par faire des « jugements » à la gueule du client (moins sévère pour Maes, plus sévère pour Rude) tu n’es pas sorti de l’auberge. C’est arbitraire, et soit dit en passant c’est contre ce type de pratique que repose en théorie tout notre droit. « Les hommes naissent libres et égaux en droit ».
      Après, que le règlement évolue car pas adapté, pourquoi pas j’en sais rien 😉 .

  5. Difficile de juger l’intentionnalité dans cette histoire…
    Très étrange de prescrire du Probénécide, uricosurique très rarement prescrit, en France en tout cas. (interne en médecine, je ne l’ai jamais vu prescrit pour vous dire..)
    Encore plus étrange le motif invoqué: pour « augmenter les concentrations d’antibiotiques » alors qu’on peut simplement administrer un/des antibiotiques par voie intraveineuse pour en augmenter le taux sérique.
    Après Martin n’est pas médecin, il a fait confiance au médecin de l’organisation soit. Mais dans le doute, je trouve proportionné la sanction de l’UCI de le suspendre 90j. Les règles sont les règles et le sport y aurait encore plus perdu en cas d’absence de sanction.
    De plus comme dit plus haut les commentaires étaient bien plus sévères quand il s’agissait de Rude.

    1. C’est un produit peu utilisé en France mais dans certains pays anglo saxons c est courant.
      Les produits et process ne sont pas les mêmes partout.
      Il est même probable qu’en France on administre régulièrement un médicament qui soit sur la liste des produits interdits sans que tu le sache. Un peu à l’image de ce médecin en NZ.
      On peut imaginer un athlète NZ qui aurait le même problème que MM chez nous et qui se verrait administrer un produit interdit différent sans qu’il le sache car peu commun chez lui.
      D’ailleurs, par curiosité, as tu déjà comparé la liste des produits interdits avec ce que tu vois passer « régulièrement » sur les traitements en France?
      Je suis convaincu que beaucoup seraient dépistés positif sans avoir voulu se doper, juste par méconnaissance (et dans le cas de MM par naïveté).

  6. ok ,il est de toute bonne foi(maes)car il devait « sauver sa jambe »,mais des blessures aux tibias on en a tous subies et pour ma part,je n’ai jamais pris d’antibiotiques pour les soigner.au vu de la photo si c’est celle de son tibia?,un peux de bétadine rouge ou orange du miel fait part des abeilles que tu connais et c’est reparti.
    l’entourage des pilotes pros(maes,rude……..)sont des incapables.
    elle est belle la compétition en vélo,dans toute sa diversité!

    1. « des blessures au tibia on en a tous subies » effectivement, je pense que tous bons pratiquants de VTT l’a malheureusement connu, mais peut-être dans un contexte bien différent… La blessure de Martin survient en Nouvelle Zélande, un jour de pluie diluvienne, où la boue est, à ce moment, notre seul compagnon de course ! (Je t’invite au passage à lire cet article https://fullattack.cc/2019/04/evasion-la-nz-enduro-une-course-revee/, plutôt léger, pour bien t’approprier la situation 😉 ). Un entaille au tibia comme celle de Martin est toujours problématique, surtout lorsqu’elle est profonde et sale comme c’était le cas et qu’elle est situé dans une zone mal irriguée en sang. Joue aussi la fatigue qu’un sportif de haut niveau tel que Martin accumule et qui influence le système immunitaire, souvent de mauvaise manière.
      Alors le contexte différent du continent Européen, la fatigue, la boue, la zone touchée, etc. sont des raisons pour lesquelles les antibiotiques ont été prescrit ici. Surtout avec l’infection !
      Je peux aussi t’en parler, j’ai connu ça, dans un cas qui s’est encore plus compliqué… Bref, chaque cas est particulier 😉

  7. mince,je viens de lire l’article de vojo.sur la blessure je retire ce que j’ais écris sur celle cI.je confirme mes propos, sur la qualité de l’entourage du pilote et la façon de me soigner.

  8. « Attention, il faut bien lire l’article sur MM avant de réagir ! Par contre, pour RR/JG, pas la peine : vous pouvez régir à chaud. On s’en fout ils sont coupables. »

    Affligeant le 2 poids 2 mesures dans ces affaires.
    => Où sont les types qui reprochaient aux EWS de ne pas suivre leurs promesses de bannissement à vie dans l’affaire RR/JG ? Ca vous botte toujours ?
    => Où sont les historiens du dopage spé Instagram ? On rajoute MM dans votre chronologie ?

    Que l’internaute se fende de son jugement perso à longueur de posts VV, à la rigueur ça montre juste qu’on a pas un public plus mesuré que d’autres sports…

    Mais que des athlètes comme Ravanel te pondent des jugements Instagram à base de « C PAS LA MEME AFFAIRE §§ MAES IL EST COOL ET RICHIE ON VOI BIEN KE C CHELOU », ça montre, par contre, qu’on a des champions bien moins mesuré que d’autres sports…

    Ca ne sert personne: ni eux, ni le sport…

    1. Sans même parler de 2 poids, 2 mesures et sans même approuver les actes de chacun : dans quelle affaire a-t-on vu passer un communiqué officiel de l’entité de contrôle anti-dopage en charge de l’affaire ? Dans quelle affaire, le pilote annonce lui même sa sanction, et ses droits ? Dans quelle affaire les médias dégainent les infos avant le pilote ? Dans quelle affaire la cause du contrôle positif est pleinement assumé par le pilote sans rejeter la faute sur son entourage ?

  9. La difficulté dans ce type d’évènement est de faire la part des choses.
    L’athlète est responsable de ce qu’il s’administre, c’est à lui (ou son staff) d’être vigilant. Un peu à l’image des allergies.
    La médecine n’est pas appliquée partout dans le monde de la même façon, on ne peut blâmer le médecin qui soigne selon le protocole du pays.
    L’EWS se bat pour professionnaliser sa discipline, former/éduquer ses athlètes à adopter les bons réflexes et comportements est un point majeur de ce process. On le voit ici, c’est une mauvaise pub également pour l’EWS. Transformer un circuit semi-pro en pro demande de métamorphoser énormément de points, dont les habitudes des compétiteurs.
    Que la raison soit louable ou critiquable, il y a un règlement, certains produits sont interdits et c’est marqué depuis un bon moment.
    J’aime énormément MM, je lui souhaite le meilleur. Je pense qu’il sortira grandit de cette erreur (s’en est une, même involontaire) et j’espère que ça lui servira de leçon, ainsi qu’à tout le paddock.

  10. Le mot « Dopage » dans le titre est juste totalement inapproprié: la substance incriminée n’est même pas un produit dopant, mais un médicament indispensable pour soigner une infection grave (et avérée pour le moins ! il a failli perdre sa jambe et pour avoir eu la même chose je sais à quel point ça évolue vite) qui aurait été utilisé par le passé pour « masquer » un produit dopant !

    C’est plus qu’une nuance de différence…titre à revoir, franchement…
    Ok négligence peut-être, mais de là à lui enlever ses titres, c’est du grand n’importe quoi. Pour moi, rien à voir avec le cas de RR.

    1. Chez nous, ce qui précède un – dans un titre fait référence à la rubrique ou séquence à laquelle se réfère l’article. Ici, au delà de l’aspect volontaire et caractérisé ou pas, il est impossible de nier qu’on soit en présence d’un sujet qui s’insère totalement dans la problématique du « dopage en EWS » que le milieu a à traiter. Martin lui-même, par sa ligne de défense courageuse, place sa situation dans cette problématique.

      1. … et tout ceci relève quand même d’un contrôle anti-DOPAGE ! Alors produit dopant ou non, c’est malheureusement une affaire de dopage à laquelle on fait face. Il ne faudrait donc pas jouer trop longtemps sur les mots puisque ceci reste factuel. Heureusement que Martin Maes se montre moins obtus d’esprit pour brillamment assumer cette situation et pousser à faire grandir l’ensemble du milieu sans cracher sur qui que ce soit…

  11. Le titre est clairement racoleur « Dopage EWS – Martin Maes suspendu 90 jours… » arrêtez le délire 2mns!

    Tout les autres médias on fait attention à leurs titre en incluant « Martin Maes – Inadvertent doping ban! » par example. BFMTribe!!!

    En lisant juste le titre, il est coupable vous abusez !!!

    1. Franchement à un moment, il faut arrêter, Maes reconnait avoir commis une faute, par négligence certes, mais une faute, le principe étant qu’il est responsable de ce qu’il ingère. Donc oui, c’est bien une affaire de dopage et oui, il prend 90 jours.

  12. @ bazoul la prochaine fois qu’un toubib te prescrit un medoc n’ oublies pas de ne pas lui faire confiance

    1. Ben non, je vais lui faire confiance, car je ne suis pas sportif de haut niveau, et que je ne passe pas de contrôle anti-dopage. Et quand bien même je serais tiré au sort sur une course amateur (parce que je ne serai jamais sur un podium 😉 ), et que je me retrouve suspendu, je dois dire, que ça me ferait plutôt rire et une bonne histoire à raconter à la machine à café du boulot.
      Si j’étais sportif de haut-niveau, et que c’est mon boulot, ça serait différent. Je lirais les règlements (je lis ceux des courses sur lesquels je m’engage), et les obligations. C’est pas facile, mais certains semble y arriver, j’ai en tête une interview de Clementz qui racontait que c’était le bordel pour un simple sirop pour la toux. Bref, je trouve la position de Maes bonne et lucide et je pense que maintenant il va se balader avec le pdf télécharger sur tout ses supports informatiques et une version papier de la liste des produits interdits et qu’il va checker toutes les étiquettes des produits qu’il prend.

  13. Impossible de concevoir qu’un pro comme Martin ai pu prendre des medocs connus comme interdits sans le savoir ; on a d’autres photos de la blessure ? Sur celle fournie elle semble saine et bénigne… Le toubib qui a soigné était proche de l’organisation, donc surement un sportif, impossible de concevoir qu’il ne soit pas au courant qu’il administre un produit interdit. Et il est ou lui maintenant, il dit quoi et fait quoi ? il est reconduit dans ses fonctions ? on va mieux les formés les toubibs EWS ? …Maes a merdé, il s’en sort plutôt bien, il est un grand pilote, mais sa carrière « enduro » restera entachée par le doute, sauf s’il continue a rouler devant. A lui de jouer pour nous démontrer qu’il avait raison…

    1. Les réponses du médecins sont formelles : sachant que le Probénécide n’améliore pas les performances sportives, il n’a pas douté un moment du risque d’être contrôlé positif. Mais cette substance a été auparavant utilisée comme masquant dans des affaires de dopage, d’où sa présence sur la liste des produits interdits. Cet acte médical a eu lieu sur la NZ Enduro par le médecin de la course, et non pas sur une EWS. Au sportif aussi de savoir ce qu’il prend ! C’est sa santé, son métier, sa responsabilité, comme quand on va faire des courses de bouffe 😉

      1. « Au sportif aussi de savoir ce qu’il prend ! C’est sa santé, son métier, sa responsabilité, comme quand on va faire des courses de bouffe »
        =>
        ça c’est facile à dire devant son clavier en sirotant une bière!
        Mais quand t’es à l’autre bout du monde, avec une plaie infectée qui menace gravement ta santé, je pense que t’hésites pas une seule seconde à suivre scrupuleusement les recommandations d’un médecin local qui t’expliques que la situation est urgente…

        1. Je n’ai pas été clair, désolé, je la refait ! Dans le cas de MM, sa santé est en jeu, mais il se doit de connaitre ce qui est interdit ou non et de choisir ou non de prendre le traitement, ou même de trouver une alternative avec le médecin. Bien évidemment qu’il fallait le prendre pour éviter la catastrophe, mais s’il avait été bien ou mieux informé, il aurait pu prendre ce médicament, faire la demande d’AUT et gagner Rotorua et Derby sans encombre. Ce qui soulève encore le besoin d’informer et de former les pilotes notamment, à ces situations !
          « ça c’est facile à dire devant son clavier en sirotant une bière! » > je pense que tu ne sais pas à qui tu t’adresses 😉

  14. « L’UCI s’engage à la traiter au plus vite, et dans un délai maximal de 21 jours. »
    Ça lui laissait le temps de chercher une greffe de rein c’est bien.
    (Mauvaise foi inside. Maintenant ça va mieux, merci)

  15. salut un peu stérile tous ces commentaires, du coup j’en rajoute 😉
    étant dans le suivi de sportifs il ne faut pas oublier que des sportifs professionnels ont une moins bonne immunité que la moyenne de part leur charge d’entrainement et que l’une de leur plus grande crainte est la maladie. Un sportif pro est en équilibre constant sur un fil entre performance et blessure, sa saison et sa carrière dépendent de tout ça.
    Perso je pense que l’on peut aisément comprendre les soins qu’il a subit et aussi son manque de professionnalisme, en même temps plus l’enduro se professionnalisera moins il me plaira je crois… On peut pas tout avoir

    1. C’est bien ce que je disais plus haut en commentaire !
      Et je te rejoins sur l’idée du professionnalisme. Je pense d’ailleurs qu’une bonne partie de la génération actuelle de pilote, qui a grandi dans un milieu amateur, plutôt bon enfant, à la cool, risque de percevoir ce professionnalisme et ces affaires de dopage comme pesant et finir par claquer la porte…

      1. Et quelque part, c’est déjà, à une autre échelle et en un autre temps, ce qui s’est passé à l’apparition des EWS avec une génération de « pionniers » de l’Enduro VTT qui ont disparus des écrans radars aussi. « Les temps changent », ça fait partie de l’histoire.

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