En ce début d’automne, l’actualité nous rappelle malheureusement que la prudence est de mise au moment de s’adonner à notre pratique favorite en période de chasse. Entre drame et réactions, gardons en tête les précautions essentielles pour que notre pratique reste un plaisir, partagé…
Les faits…
L e week-end dernier, sur les hauteurs de Morzine – secteur de Montriond – Mark Sutton, restaurateur anglo-saxon et VTTiste installé dans le secteur depuis 4 ans, a trouvé la mort, abattu par un jeune chasseur âgé d’une vingtaine d’années. Pour l’heure, peu de détails ont filtré sur les circonstances exacts du drame, mais nos confrères du Dauphiné Libéré semblent faire un travail important sur place pour en savoir plus.
Les premières dispositions prises par les acteurs concernés donnent en tout cas le ton de l’affaire. L’auteur des faits à été placé en observation hospitalière, lui-même sous le choc. Mathieu Muffat indiquait, ému, qu’il ne s’agissait pas d’une battue organisée par l’association communale de chasse agréée dont il est président. Le maire de Montriond, lui, a pris arrêté pour suspendre momentanément la chasse, le temps que lumière soit faite.
Les réactions…
Cet événement et cette dernière mesure ouvre forcément le débat sur la réglementation actuelle. Un débat qui a d’autant plus d’écho que certaines mesures de la rentrée, dont celle sur l’accès facilité au permis de chasse voulu par la Présidence de la République, y font référence.
Avec un taux d’accident parmi les plus élevés d’Europe, et une activité de chasse très établie en milieu rural, le sujet est forcément épineux en France. Certaines voix s’élèvent pour que la réglementation en vigueur évolue. Les exemples des pays voisins pouvant servir d’inspiration.
Tir à balle ou à cartouche, interdiction les jours de forte fréquentation des massifs, technique de battue retravaillée… Plusieurs pistes sont à l’étude. Dans tous les cas, elles n’empêchent pas, côté usager, de prendre les mesures simples et nécessaires pour se faire connaitre…
Bon à savoir…
Bien qu’ouverte pour certaines espèces depuis la rentrée, la chasse connait un pic avec les premiers froids et les premières pluies automnales qui touchent la faune sauvage. C’est d’autant plus le cas en secteur montagnard où la neige finira par compliquer la tâche de tous. Gardons donc à l’esprit que d’une manière où d’une autre, cette activité connait une effervescence qui monte en puissance au cœur du mois d’octobre.
Dans ces circonstances – et même si ce n’est visiblement pas toujours suffisant – il est opportun de se faire connaitre : tenues de couleurs vives, clochette sous la selle ou au sac à dos peuvent permettre de mieux être identifié… Tout comme il est de bon ton de se renseigner : 4×4, panneau, oreilles attentives et chasseurs en poste sont autant d’éléments utiles pour savoir et comprendre où se situent les activités de chasse en cours, continuer à partager les lieux en bonne intelligence et éviter d’être au mauvais endroit, au mauvais moment…
En attendant que la réglementation – le fait de chasser le dimanche notamment – évolue… ou pas.