Si l’application de suivi d’activité sportive – qu’on ne présente plus dans le milieu – offre bien d’autres fonctionnalités, c’est celle à l’origine des « championnats du monde du quartier » pour rider amateur qui nous intéresse ici… Si votre délire c’était d’aller faire péter du KOM à chaque sortie, c’est terminé ! Ou presque… À moins d’aligner les billets ou de titiller la tête du classement ! Et oui, Strava revoit en profondeur les offres de son application…
Entre nouvelles fonctionnalités pour toujours plus préparer ou analyser ses sorties et révision de celles justement réservées aux abonnés, Strava cherche à revaloriser son offre d’abonnement. Une nouvelle qui devrait en faire jaser plus d’un mais… allez, le suspense a assez duré, voyons voir ce qu’il en est…
Fini les classements par segment !
Voilà qui est fait ! La version gratuite est désormais en partie amputée d’une fonction… peut-être la plus connue et la plus controversée à la fois. L’apparition au classement des fameux segments qui décernait le titre de KOM/QOM – King/Queen of Mountain – se réserve maintenant à ceux qui s’abonneront.
Si l’affichage du Top10, la création et l’exploration des segments restent d’actualité en version gratuite, le reste – classement hors Top 10, analyse et comparaison du segment – demandera d’ouvrir le porte monnaie !
Enfin, en recentrant son offre et cette fonctionnalité sur les abonnés, Strava compte aussi l’enrichir et prévoit donc de proposer d’autres manières de « jouer » avec les segments… Plus vicieuses que seul face au chrono ? Plus fines ? Ou totalement différentes ?! Affaire à suivre !
Suivi de la forme
Jusque là, Strava laisse entrevoir ce petit côté pervers dans l’utilisation des fonctions citées précédemment, mais elle offre aussi l’accès à des données de suivis intéressantes et pertinentes.
Des statistiques personnelles hebdomadaires/mensuelles/annuelles, le cumul kilométrique et altimétrique, le suivi des différents vélos, l’affichage de la fréquence cardiaque, un indicateur de forme… constituent le suivi de la forme ou de l’entrainement selon les termes appropriés pour chacun.
Ces données jusqu’alors accessibles gratuitement basculent en partie, elles aussi, dans la version payante ! Désormais, c’est sous l’onglet Entraînement qu’elles apparaîtront. De quoi donc alléger assez fortement la version gratuite – qui l’est depuis presque 10 ans – et pousser les usagers rigoureux et assidus à s’abonner !
Abonnement
L’ancienne version payante Premium avait laissé place à différents packs abonnés dénommés Summit. Ils disparaissent et laissent, à leur tour, place à une offre d’abonnement unique, à 7,99€ par mois ou 59,99€ par an sans engagement.
Un pack simple et d’autant plus étoffé en fonctionnalités qu’il ampute l’offre gratuite et qu’il en gagne par cette dernière mise à jour. Donc, pour résumer, s’abonner donne tout de même droit à l’accès à :
- Entrainement et suivi de la forme qui s’enrichit.
- Classements par segments
- Itinéraire qui évolue fortement pour tracer soi-même ses parcours.
- Synchronisation Garmin facilitée, notamment pour les parcours.
- Intégration des données Apple Watch/Healthkit.
Ainsi Strava recentre son offre Abonnés au coeur de ses attentions et concentrera d’ailleurs la plupart de ses futures évolutions à cette partie payante. Malgré tout, Strava offre 60 jours d’essai gratuits, histoire de découvrir les différentes fonctionnalités que l’offre payante propose ou de mettre l’eau à la bouche des plus hésitants…
Qu’en penser !?
On y voit une remise en question de l’ère du « mesurage de quéquette » entre amateurs qu’avait malencontreusement, pour ne pas dire accidentellement, généré Strava et un potentiel retour aux sources. Fini les fins de sorties transpirantes où les collègues se jetaient sur les smartphones pour enfin en découdre virtuellement et savoir qui avait la plus grosse avant d’attaquer un verre d’eau pétillante.
Cette annonce sonne comme la lumière au bout du tunnel pour certains… mais peut-être aussi le début des « dettes » pour les egos les plus démesurés ! Trêve de plaisanterie, sans continuer d’enfoncer le clou sur cette facette perverse de l’application, Strava montre ici qu’elle cherche à valoriser ses abonnés en leur donnant accès à du contenu privilégié et diversifié, ce qui est louable. Mais cette intention cache peut-être autre chose… Strava, poussé à progresser par ses abonnés et aussi en quête de rentabilité, ne chercherait-elle pas à attirer plus d’abonnés ?
Quoiqu’il en soit, les fonctionnalités du monde de Strava ne dépendent que de l’utilisation que l’on en fait, comme il tient à chacun de se faire sa propre vision de la compétition. Certaines fonctions peuvent être utiles et intéressantes aux yeux de certains, comme futiles pour d’autres ! À chacun de voir et de choisir, reste que Strava a fait son choix, à ses risques et périls…