En cette période post-pandémique (ou presque?) la reprise bât son plein ! Ce week-end encore – stratégiquement placé qui plus est – les manifestations sportives pullulent et la scène gravity française n’y échappe pas. Et à plus d’un titre, l’air de rien, il pourrait s’agir d’un week-end historique pour nos frenchies… De la Coupe de France de DH aux Arcs, à la Megavalanche de l’Alpe d’Huez, en passant par la 20° édition de la Tribe 10 000 et la première EWS 100% électrique, tour d’horizon des enjeux du week-end sur FullAttack !
Les Arcs, piste mythique…
Ok, peut-être que pour certains, l’aspect historique du week-end de Coupe de France de DH aux Arcs n’est pas des plus évidents… Pourtant, parmi les anciens du circuit, les caméras embarquées de l’an passé, peuvent avoir raviver certains souvenir. C’est que la piste de la Cachette n’en est pas à son coup d’essai. Si elle n’a pas forcément accueilli de compétition d’envergure chaque année depuis sa création, elle a, au fil du temps, été le théâtre de plusieurs joutes qui restent dans les mémoires. Depuis plus de 20 ans maintenant, les Avalanche Cups et Coupes de France notamment, s’y sont succédées. Et si l’on ne se risquera pas à citer telle ou telle année comme référence ou sommet absolu du spectacle sportif sur les pentes des Arcs 1600, on glissera simplement qu’à une époque, certains Loic Bruni et Loris Vergier y faisaient leurs gammes avant même qu’un jour on les imagine atteindre le niveau qui est le leur actuellement… Alors, oui, ce week-end, une fois de plus, la piste de la Cachette pourrait apporter sa petite pierre à l’édifice de l’histoire de la Descente française. C’est en tout cas ce que l’on souhaite à la jeune génération fraichement étoilée des Frenchies qui y seront présents… En voici la liste !
00815521Le doublé historique ?!
La semaine passée, Damien Oton a remporté la Mountain Of Hell, aux 2 Alpes. Et ce week-end, l’aigle catalan s’aligne au départ de la Megavalanche de l’Alpe d’Huez. Historiquement, les deux courses se sont toujours faits face. Sur le concept Mass-Start qu’elles partagent. Sur le départ les pieds dans la neige qu’elles partagent aussi. Sur les glaciers d’où elles partent, qui se font littéralement face géographiquement. Et au calendrier indirectement, puisqu’en s’enchainant toujours à une ou deux semaines d’écart, les deux mythes de l’Oisans ont toujours tenté certains au doublé…
Au sommet des classements pourtant, ça fait un moment maintenant que l’on attend un doublé historique. Certes, Kilian Bron a gagné trois fois d’affilée la MOH avant de céder sa couronne à Damien Oton cette année. Certes, Rémy Absalon – Monsieur Mass-Start – a déjà remporté les deux courses. Certes, Damien Oton, désormais aussi, peut se vanter d’avoir les deux à son palmarès… Toujours est-il que l’on attend encore celui qui fera le doublé, la même année ! Est-ce que Damien Oton, ce dimanche peut marquer l’histoire ?!
20 édition de la Tribe 10 000
De l’histoire du VTT Enduro, il en est aussi question dans le Val d’Allos ce week-end. Sur les pentes de la station du Seignus plus précisément. C’est là, du sommet du Gros Tapy, qu’en 2003, se déroulaient la toute première édition de la Tribe 10 000. À l’époque, le concept était simple, et plein de sens : cumuler 10 chronos de 1000 m de dénivelé – les fameux 10 000 – et décerner le titre de vainqueur au plus petit cumul, sans joker.
Communément, on prête à cet évènement la naissance de l’Enduro VTT en compétition. Et encore maintenant, quand on se demande où va, ou ce qu’est, l’Enduro, il y a de quoi trouver sens dans ces origines. Un défi tout d’abord. À cette époque, boucler 10 000 m de dénivelé avec le matériel à disposition demandait un talent de gestion et d’endurance à toute épreuve. Surtout quand on sait que tout se faisait à vue – sans recos – qu’au final, les meilleurs cumuls comptaient 2h30 de chrono au bas mot, et que parfois, plus de la moitié des inscrits ne finissaient pas la course. Une autre époque, assurément….
La première EWS 100% électrique…
Des pionniers, il en est aussi question à Valberg, aux Portes du Mercantour, ce week-end. Il s’y déroule la très attendue Enduro World Series qui pour la première fois de l’histoire, ne compte que des vélos à assistance électrique au départ. Pour dire vrai, l’épreuve aurait plusieurs fois dû avoir lieu par le passé, mais la pandémie en avait eu raison. C’est désormais une réalité : ce qu’était l’Electro Portes du Mercantour constitue la première Coupe du Monde EWS 100% électrique.
Et quelque part, le coup d’oeil vaut le détour. Tout d’abord, parce que les Portes du Mercantour, pour les passionnés Enduro de longue date, ça parle ! La famille Giordanengo y organise depuis 2005 l’une des épreuves les plus réputées du calendrier. D’ailleurs, la carte des parcours 2022 est fidèle à l’histoire de l’épreuve. Bien sûr, on sait l’équipe organisatrice soucieuse de proposer une épreuve spécialement formatée pour la pratique VTTAE. Ça se traduit notamment par les temps de liaison très précis, exprimés à la minute près dans le programme – qu’il faut savoir tenir le jour J. Et ça se traduit aussi par plusieurs spéciales inédites spécialement sélectionnée pour faire parler pilotes et moteurs.
Quoi qu’il en soit, sur les secteurs explorés – les vallons de Valberg/Beuil, puis les hauteurs de Guillaumes, dont la Spéciale du Champ Long, depuis le plateau de la Larre, pour finir par les terres grises – cette édition fait forcément écho à celles qui ont fait le succès d’estime des Portes du Mercantour. Et puisque, d’ailleurs, ni les terres rouges du Daluis qui ont marqué certaines des meilleurs poursuites finales de la grande époque de l’épreuve, ni les alpages de Chamoussillon qui ont défié les meilleurs mondiaux musculaire lors de la précédente Enduro World Series en 2016 sont au programme, ça en dit long sur le potentiel, des lieux.
En attendant, il faudra forcément être costaud pour boucler les presque 60 km, 2965 m de D+ et 3675 m de D- annoncés pour cette course d’un jour, précédé du prologue dans les terres grises. Pour la petite histoire, ces chiffres, ce sont ceux du premier jour de course qui était prévu en 2016, sans assistance, avant que les conditions météo s’en mêlent. Quoi qu’il en soit, un terrain qui devrait permettre de voir qui des spécialistes de la discipline qui se sont déjà distingués dans la Tweed Valley et à Petzen, ou bien des top-pilotes EWS qui se parent exceptionnellement d’un moteur cette fois-ci, peut l’emporter ce dimanche… Parmi les meilleurs frenchies sont là, face aux meilleurs spécialiste de ce début 2022 !
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