Whistler 2022 – Isabeau Courdurier & Ella Conolly seront-elles au départ ?!

Comme l’une d’entre elle le dit si bien : c’est la question à un million ! Et pour cause ! Isabeau Courdurier et Ella Conolly, outre avoir à elles deux remportées toutes les manches Enduro World Series du début de saison, ont aussi en commun de s’être blessée juste avant, ou au tout début de la trêve estivale. Si bien qu’elles arrivent à Whistler, pour la reprise, en plein flou… On fait le point sur la situation…

Toutes les infos, chronos, vidéos à suivre dans notre dispositif Live > https://fullattack.cc/sujet/whistler-2022

En début de saison, Ella Conolly et Isabeau Courdurier ont soufflé le chaud et le froid sur les Enduro World Series, côté féminin. La première a remporté l’ouverture de la saison, à domicile, d’une manière d’autant plus convaincante que la semaine suivante, elle montait à nouveau sur le podium, malgré plusieurs chutes en course. La seconde, elle s’emparait de la victoire à Petzen, avant de réitérer la performance la semaine suivante, dans le Val di Fassa. Par deux fois, avec une maestria retrouvée qui, au final, lui confiait la tête du général provisoire…

Pour autant, rien n’a été rose ensuite, pour les deux athlètes féminines en vue, et du moment. Ella s’est d’abord brisé le coude à l’entrainement, lors de reconnaissances de Titan, dans le Val di Fassa. Isabeau, elle, a connu une fortune plus folle encore, la semaine d’après, pour sa première course VTTAE, à Valberg : pied transpercé par un foutu bout de bois, de part en part ! Dans les deux cas, les jours et semaines étaient donc comptés en regardant le calendrier et la prochaine manche Enduro World Series, le premier week-end d’août, à Whistler…

Pour Ella, c’est une rééducation particulière qui lui permet d’être à nouveau sur le vélo, si rapidement. Plutôt que de garder le plâtre une longue période, avant d’entamer la rééducation, la résine est très vite tombée. Dès son retour en Espagne, pour travailler la kiné. Au programme, une reprise des mouvements et des amplitude très tôt, mais très progressive, pour accompagner les progrès de cicatrisation fait jour après jours. En clair, la consolidation et la rééducation se sont fait en même temps, plutôt que l’une après l’autre. Une méthode qui semble se développer ces derniers temps…

Pour Isabeau, le process a été quelque peu différent. Notamment parce qu’une intervention chirurgicale a été nécessaire pour tout remettre en ordre et surtout, éviter toute infection. Il a d’ailleurs fallu un moment avant que le pied ne désenfle. Plus précisément, la pilote Lapierre n’a pu rouler qu’une fois, en vélo de route et avec une chaussure d’une pointure supérieure, avant de s’envoler pour le Canada… Mais pour les deux protagonistes, faire le déplacement jusqu’à Whistler semblait logiquement être une motivation toute particulière…

C’est ainsi qu’elles arrivent à l’aube de cette manche canadienne dans un état d’esprit particulier, mais similaire : prendre chaque jour après l’autre, en restant à l’écoute de ses sensations, et en se fixant petits objectifs après petits objectifs. Ella confiait récemment aux Enduro World Series qu’elle doit « se sentir forte en premier lieu, pour se sentir capable de faire toutes les spéciales. J’aurai une bonne idée d’où je me situe à l’issue des recos. Si ma condition est bonne, ça dépendra un peu de si je me sens rapide ou non. Je n’ai pas vraiment envie de prendre des risques pour un résultat médiocre, donc je n’hésiterai pas à prendre une semaine de plus plutôt que de chercher un résultat dont je ne serais pas fière.« 

Isabeau, elle aussi, a pris jour après jour, pour jauger de son état de forme. Elle confiait d’ailleurs ne pas se sentir – encore – capable de rouler à vitesse de course en début de semaine, après ses premiers tours de roue à Whistler. Il semble néanmoins que malgré la douleur encore présente sous la plante du pied, les sensations s’améliorent de jour en jour. De quoi couronner les semaines passées à devoir accepter le coup du sort qui s’est abattu sur elle ?! ça se pourrait bien. En tout cas, c’est avec ce contexte, et ce récit, qu’on pourra suivre avec intérêt la course féminine ce week-end, à Whistler et en live sur FullAttack, pour la quatrième manche Enduro World Series 2022 ! Allez les filles !