Qui a dit qu’il faut du carbone pour avoir des roues dynamiques ?! Les Asterion Edition One EN SL & HD démontrent que l’alu n’a pas dit son dernier mot… Même en 29 pouces !
[cbtabs][cbtab title= »Prix »]À partir de 899€ (paire essayée avec options, 1015€)[/cbtab][cbtab title= »Poids »]880g (arrière, Boost, corps XD THR, jante SL 26mm entre crochets) & 860g(avant, Boost, jante HD 29mm entre crochets)[/cbtab][cbtab title= »Dimensions »]Disponibles en 27,5 et 29 pouces, jante avant de 29mm entre crochets, jante arrière de 26 ou 29mm entre crochet (Edition One SL ou HD), disponibles en axes standards 9mm QR, 15×100 / 12×142 ou Boost 15×110 /+ 148×12[/cbtab][cbtab title= »Lien »]http://www.asterion-wheels.com/roues-vtt/600-roue-vtt-edition-one-en-hd.html[/cbtab][cbtab title= »Éléments d’essai »]Essayées en 29 pouces, Boost, rayons ligaturés, moyeux Aivee & corps de roue libre Sram XD THR, durant près d’une année en alternance sur les vélos à l’essai dont semaine de la Megavalanche 2017 [/cbtab][/cbtabs]
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Est-ce pertinent ?
Parmi les composants d’un vélo, les roues occupent une place particulière. Éléments en rotation et de liaison avec le sol, leur dynamique a une influence directe sur le comportement de nos montures. Mécaniquement, une roue est avant tout un assemblage de moyeux, rayons, jantes…
La manière avec laquelle ils sont ajustés fait partie intégrante du résultat final. Il s’agit d’ailleurs, avec les suspensions, d’un des derniers secteurs où l’artisanat ait encore son mot à dire face au rouleau compresseur de l’industrie.
C’est sur ce créneau que la marque Asterion se place : sélectionner des composants de qualité, et démonter son savoir faire en matière de montage, à la main. Pas étonnant donc de lire cette tendance au moment de poser le regard sur les Asterion Edition One EN SL & HD…
Les jantes enfin : le profil est connu, celui des Stan’s Arch/Flow MK3, dont la particularité principale est la faible hauteur : 15,9mm seulement, quand d’autres peuvent atteindre le double. Une dimension qui a un impact direct sur le confort, on va y venir…
Est-ce pratique ?
Au montage, difficile de reprocher quoi que ce soit au Asterion Edition One EN SL & HD. Tous les composants sont de qualité et les ajustements très soignés. Les roues sont livrées parfaitement droites, tendues, centrées. Les axes se glissent dans les moyeux sans accroc. Aucun jeu où que ce soit, pas de bague ou de rondelle volante.
Les 7 marques de pneus mise à l’épreuve cette saison prennent toutes place à la main, sans difficulté particulière si ce n’est le caractère propre à chacune. Le kit tubeless est fonctionnel et durable, près d’un an sans signe de fatigue pour nous. Les pneus s’y clipsent à la pompe à pied, sans forcer la plupart du temps. La valve comporte un obus démontable et ne compte pas de joint torique sous l’écrou pour assurer l’étanchéité.
Rien à redire après toutes ces heures de roulage : tout reste parfaitement droit et tendu, aucun voile à reprendre après les premières heures d’usage. Aucun jeu ou craquement ne se fait entendre du moyeu aux bouts des rayons. Du point de vue entretien, les Asterion Edition One EN SL et HD se font totalement oublier.
Est-ce utile ?
C’est à l’usage qu’elle se font remarquer. Elles ont clairement leur caractère. En un mot ? Dynamiques ! Elles influent, à elles seules, sur une bonne part du comportement d’un vélo. Elles apportent en premier lieu un confort frontal très intéressant. On est très loin de la raideur de roues à jantes en carbone !
Elles comptent ensuite une précision latérale de premier ordre. Même en 29 pouces, placer sa roue est un régal. Je suis allé jusqu’à utiliser la roue avant sur un VTTAE pour mesurer à quel point elles sont pertinentes dans ce domaine. Validé avec succès : on place le pneu là où l’on a prévu, même à pleine charge, dans la pente ou au freinage !
« Un potentiel intrinsèque qui se révèle en poussant »
Tout ce comportement repose sur le rebond et la capacité filtrante des rayons aciers. Il y a là quelque chose de très remarquable dans le ratio précision/dynamisme/confort à l’usage : ça filtre, mais ça reste très dynamique. Il suffit de placer une sollicitation pour que les roues répondent dans l’instant.
Un caractère très affirmé qui se manifeste dans tous les domaines : en courbe lorsqu’il faut marquer l’appui et en gicler, à la relance quand on écrase les pédales et que chaque coup de jarret se transforme en propulsion sans latence.
Un caractère déjà bien présent avec la jante arrière HD (30mm entre crochets), mais exacerbé avec la jante SL (25mm entre crochets) qui arrondit quelque peu le pneu et réduit un peu sa portance au sol. Dans tous les cas, un potentiel intrinsèque et dormant qui se révèle dès que l’on pousse, charge, engage quelque peu.
Quelle durée de vie ?
Je prête ces qualités en grande partie au montage et au rayonnage, plus qu’aux jantes en elle-même. Pourquoi ? Parce que certains indices quant à la durée de vie possible sont très clairs à ce sujet. Sur les deux paires de roues à l’essai (SL & HD), une seule roue a souffert : l’arrière la plus légère (SL)…
Il ne faut donc pas voir ici un cas de fragilité abusive, mais bien d’un comportement particulier sous sollicitation extrême. J’ai eu l’occasion, pour bien moins que ça, de casser ou voir casser des jantes en carbone autrement plus onéreuses.
Malgré tout, la roue garde ses qualités dynamiques, et le rayonnage lui-même n’en souffre pas : pas de rayon distendu, pas de fond de jante percé, pas de voile qui s’accentue et/ou de bruit parasite. Hormis la roue qui ne tourne plus rond, rien ne laisserait présager qu’il y ait eu impact. Je n’ai d’ailleurs constaté les dégâts qu’une fois revenu à l’atelier. Je parierais même qu’avec certaines jantes en carbone, je n’aurai pas fini le run…
Un constat sans appel qui laisse transparaitre à quel point l’assemblage de l’ensemble est bien ficelé, et la marge qu’il a, même en cas de coup dur. D’autant que si la rondeur de la jante en a pris pour son grade, la qualité du matériau n’est pas en cause : les crochets gardent leur allure et l’étanchéité tubeless n’est pas mise à mal.
Ce qui peut progresser ?
On peut donc imaginer qu’en gagnant un robustesse dans ce cas précis, les Asterion Edition One EN SL puissent devenir des références ultimes. Un défi intéressant pour la marque puisqu’il s’agit alors de ne pas impacter les autres qualités des roues, dont le confort et le dynamisme, à plébisciter !
Quand on sait l’impact de quelques ajustements sur le comportement de l’ensemble, et l’exigence importante du format 29 pouces à ce propos, on peut d’ores et déjà classer les Asterion Edition One EN SL & HD parmi les références, et suggérer que le graal ne soit qu’à deux pas de là.
Après ça, autre détail, qui n’en est presque pas un : les autocollants vinyls qui assurent la décoration des jantes. Forcément plus épais que certains marquages concurrents, des parties fines sont plus sujettes au décollement que les bons aplats qui comptent sur une large surface de collage.
La concurrence ?
Les qualités dynamiques prêtées aux Asterion Edition One EN SL & HD prennent une véritable ampleur une fois placées vis-à-vis des produits concurrents de bonne facture. Elles se différencient donc des Mavic Deemax Pro par le rebond moins raide du rayonnage acier vis-à-vis de l’aluminium annécien.
Les Asterion Edition One EN SL & HD se démarquent ensuite des très bonnes DT Swiss EX 1501 par un confort frontal légèrement meilleur et surtout, par un dynamisme plus prononcé que les concurrentes suisses plus neutre, inertes, conservatrices au moment de les solliciter.
« Tout aussi adapté au 29 que les concurrentes en carbone… »
Et puisque l’essai s’effectue au format 29 pouces très exigeant où les roues à jantes en carbone peuvent avoir leur mot à dire, quelques impressions vis-à-vis des références du moment à mes yeux, les roues Santa Cruz Reserve. La robustesse du cerceau français n’atteint pas celle du californien, mais en dynamisme…
Le cerceau Américain, pourtant parmi les plus confortables frontalement, n’égale pas le confort français qui se paie le luxe, monté sur un rayonnage de premier rang, d’être presque aussi dynamique, précis, répondant, joueur… bref, tout aussi adapté aux exigences du 29 pouces.
Est-ce que ça les vaut ?
Autour de mille euros la paire en fonction des options, les Asterion Edition One EN SL & HD se placent parmi les produits haut de gamme du marché. Sur le terrain, les prestations tant dynamiques que durables sont à ce niveau, sans aucun doute.
Un investissement conséquent mais dont on sait la valeur quand on pense à l’apport en matière de comportement de sa monture. D’autant plus si l’on considère l’investissement pour un 29 pouces auquel les Asterion Edition One EN SL & HD se prêtent particulièrement.
À la longue, elles se sont même imposées comme roues références lors de nos essais 29 pouces : permettant de faire la bonne part des choses entre ce qui provenait des roues, ou du reste des vélos mis à l’essai. Une aide précieuse et un gain notable !
Pour finir, on peut aussi considérer la valeur de cet achat vis-à-vis des concurrentes à jantes en carbone, souvent 30 à 50% plus cher… Pour un dynamisme équivalent ou presque, un confort difficilement comparable, une robustesse pas toujours plus affirmée et surtout, une durabilité pas toujours aussi évidente..!