Coup d’essai, coup de maître ? Les Ion Rascal, premières chaussures de la marque, ne sont pas loin de taper dans le mille. Voilà pourquoi…
[cbtabs][cbtab title= »Prix »]139,90€[/cbtab][cbtab title= »Poids »]480g par chaussure, cale Shimano SPD installées[/cbtab][cbtab title= »Dimensions »]11 tailles, du 37 au 47. En noires/gris ou Bleus[/cbtab][cbtab title= »Lien »]https://www.ion-products.com/bike/men/footwear/rascal/[/cbtab][cbtab title= »Éléments d’essai »]Chaussures les plus portées entre février et aout 2017 > 650km, 30 sorties, 50h env. Sur Shimano DX [/cbtab][/cbtabs]
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Est-ce pertinent ?
La marque Ion est relativement jeune sur le marché des vêtements VTT. Elle l’est encore plus sur celui des chaussures destinées à notre pratique. Les Ion Rascal sont même les premières de la marque. Sur un marché et un segment relativement saturés, le risque est grand.
Les Ion Rascal sont pourtant très pertinentes : elles se placent véritablement à la croisée des pratiques All Mountain, Enduro, Bike Park…
Un placement agréablement concrétisé à l’oeil : Les Ion Rascal dénotent de par leur style, et plus encore par leur couleurs, si on les choisi comme ici dans leur coloris le plus voyant : bleu roi ! Des chaussures qui s’assument, et qui valent le détour. Approche assez osée, et pertinente !
Est-ce pratique ?
Comme les Specialized Clipelite Lace, les Ion Rascal en 42 offrent un chaussant parfait à mon pied. Elles sont légèrement moins étriquées que les concurrentes en largeur. Pas besoin de viser une taille supplémentaire : les pointures correspondent aux tailles de la vie courante.
Certains d’entre nous y tiennent : les Ion Rascal comportent une sangle. 85% du serrage se fait tout de même via les lacets à propos. La sangle complète, et sert autant, voir plus, au rangement des lacets. Les 15% de serrage qu’elle assure apporte juste ce qu’il faut pour en jouer quand on alterne pédalage et portage.
Les surfaces des matériaux extérieurs sont de finition matte, mais reste relativement imperméables et lisses. Les Ion Rascal sont donc plutôt faciles à nettoyer/entretenir. Seules certaines coutures et les lacets/sangles, méritent un lavage à l’eau plus abondant quand la boue ou la poussière se fait véritablement présente.
Est-ce utile ?
À l’usage, les Ion Rascal sont particulièrement réussies. La semelle offre notamment tout ce que l’on attend d’une chaussure d’Enduro. Peu de déformation sans pour autant s’avérer raide, le compromis rendement/précision/confort est très réussi. On peu pédaler fort et longtemps, marquer de gros appuis, sans pour autant avoir de crampes au pieds.
La surface d’appui à la pédale est dans la bonne moyenne. Le positionnement des fixations de cale ne souffre d’aucun défaut. En largeur, le contact se fait au centre du pied. Placée à mi longueur des rainures, la cale est très légèrement en avant de l’appui que j’apprécie. Il y a largement de quoi corriger.
À la marche, la stabilité de la semelle plutôt large offre des certitudes. La courbure de l’avant pied fait oublier la relative raideur de la semelle et permet d’étaler la foulée. Surtout, la gomme et le profil rainuré des crampons offrent le grip qu’il faut pour crapahuter, vélo sur le dos en quête de sommet improbable.
Les Ion Rascal s’avèrent utiles et à propos par toutes saisons : ni trop fraîches par temps froid, ni trop épaisses par temps chaud. Bonnes pour toutes les pratiques, par la plupart des températures usuelles.
Quelle durée de vie ?
Ici aussi, les Ion Rascal marquent de gros points. Parmi les chaussures les plus mises sur leur période d’essai, elles sont aussi celles qui ont le moins vieilli. Structurellement, elles offrent toujours la même qualité d’appui. Visuellement, elles sont clairement très présentables.
On ne peut juger de la constance de production et de la réputation de ces chaussures nouvelles sur le marché. Mais force est de constater que l’exemplaire en notre possession, parmi les premiers disponibles en début d’année, pose de bonnes bases et fait bonne impression.
Ce qui peut progresser ?
Très bien nées, les Ion Rascal présentent peu de défaut ou d’ajustement. On en relève deux à l’usage, qui sont plus de l’ordre esthétique que réellement pratique.
Les Ion Rascal positionnent également le pied légèrement haut par rapport à la pédale. Je dirais entre 5 et 10mm plus haut, en fonction des concurrentes. Une épaisseur qui n’apporte rien de particulier dans le pilotage. Ça peut amener les plus tatillons d’entre-nous à ajuster leur hauteur de selle au pédalage et/ou faire un petit travail d’adaptation.
Un point sur lequel les Ion Rascal peuvent progresser pour être plus puristes et dans la tendance encore. Ce n’est pas un défaut pour autant lorsqu’il s’agit de marcher : la largeur de la semelle accompagne et assure une stabilité intéressante.
La concurrence ?
À l’automne dernier, J’écrivais apprécier les Specialized Cliplite Lace. C’est toujours le cas, mais désormais, les Ion Rascal les ont rejoint au panthéon ! Elles sont clairement concurrentes, et les Ion Rascal progressent sur les points mis en évidence en commentaires des 2FO : qualité à la marche, serrage ajustable, durabilité.
Vis-à-vis des Specialized Cliplite Lace, les Ion Rascal sont aussi légèrement plus resserrées/protectrices autour du coup de pied. Sensation de maintien un peu plus présente lorsque l’on tire sur les pédales. À ce sujet, comme pour le gabarit, elles se place véritablement à mi-chemin entre les Specialized Clipelite Lace et les Mavic Deemax Pro essayées récemment.
Un dernier aspect pour se convaincre de ce positionnement ? Elles recouvrent et protègent plus la cheville que les Specialized Cliplite Lace très ouvertes, sans pour autant jouer le jeu des Mavic Deemax Pro, généreuses à ce niveau.
Est-ce que ça les vaut ?
Proposées à 139,90€, les Ion Rascal se placent dans la moyenne haute des produits milieux de gamme. Un positionnement logique à deux égards. Au milieu du marché, ça se tient pour commencer. Dans la moyenne haute de ce positionnement, elles le valent bien vu la qualité de leurs prestations.
Un investissement qui parait durable, autant pour leur look particulier et intemporel, que pour le vieillissement particulièrement lent de l’ensemble des matériaux. D’autant plus si l’on tient compte de l’extrême polyvalence dont elles font preuve. Une paire pour tout faire ?! Peut-être bien…