Après deux éditions à suspens, l’étape de Coupe du Monde de Snowshoe s’est forgée une petite réputation à laquelle la piste n’est pas étrangère. Il y a néanmoins quelques changements significatifs en piste, et dans les conditions de course, qui pourraient changer la donne cette année. On voit ça en détail sur FullAttack !
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Déjà présente à deux reprises au calendrier de la Coupe du monde – pour un total de 3 courses disputées – la piste de Snowshoe s’est faite une petite réputation. Celle d’un tracé pas forcément aussi spectaculaire que d’autres monuments de la saison, mais tout de même très sélectif. L’étroitesse de certains passages en haut, et les pierriers interminables du bas, sont les premiers à sauter aux yeux… Puis, le peu de pente globale – hormis le plongeon sous le télésiège, sorte d’exception à la règle – vient s’ajouter au tableau pour définir plus précisément ce qui faisait jusqu’ici le secret de la réussite à Snowshoe : une piste où, malgré les embuches, il faillait savoir conserver la vitesse, coûte que coûte, sans freinage appuyé à la clé, à moins que…
Pour 2022, c’est sur la même base que la sixième étape de la Coupe du Monde de Descente se concentre. Il y a néanmoins plusieurs changements qui devraient mettre du piquant et qui sait, changer un peu la donne… À commencer par de nouvelles sections, elles sont au nombre de 3, véritablement. La première se situe après les premiers bois, dans la première véritable section à découvert. Par le passé, les pilotes effectuaient des courbes à plat rapides, pour s’aligner avec le saut emblématique instauré l’an passé, entre les arbres. Cette saison, ce sont des whoops qui attendent les pilotes avant ce saut ! Moins saillants et resserrés qu’à Lourdes, plus ronds, et espacés. La question dans toutes les lèvres, portent forcément sur l’attitude à adopter : double/double/double ? Triple/triple ? Triple/double/simple ? La course nous dira la part de réalité de celle d’intox, à ce sujet…
La deuxième section nouvelle se situe quelques mètres plus loin. Avant, les pilotes enchainaient les gros sauts en lisière du bois, avant d’atteindre le rock drop, autre saut mythique, mais décrié. Il n’est plus au programme. La piste plonge désormais tout droit dans les bois ! La nouvelle section est décrite comme plus organique et naturelle, et pour cause : c’est peu shapé ! Ça commence par un gros dévers où les passages doivent s’occuper de former les appuis, avant un premier pierrier pentu qui raccorde avec l’ancienne piste au niveau du premier replat. À priori, une section qui, de par sa nature, pourrait contraster avec l’ancienne, créer un changement de rythme et donc, changer l’approche de la course…
Dernière section nouvelle enfin, c’est bien plus bas que ça se situe, à l’arrivée ou presque. L’infâme pierrier du bas est toujours là, bien place, mais ce qui se passe une fois sorti du bois diffère du tout au tout. On se souvient tous du pédalage, et surtout du virage qui suit, fatal à Myriam Nicole l’an passé : ils n’y sont plus ! En lieu et place, les pilotes plongent plus tôt dans le bois à leur droite. Pour ce faire, des piquets, une chicane (!) et un step down avec réception dans le talus, ou presque. Au final, les pilotes sortent du bois plus tard, il n’y a plus de saut un peu fantaisie avant la ligne, et c’est par une longue courbe à droite que la course se termine…
Voilà pour les nouveautés en piste. Mais une autre nouveauté pour les pilotes, pourrait bien pimenter l’ensemble de la semaine : la météo. Ces dernières années, Snowshoe s’est toujours à peu près déroulée sur terrain sec. Cette année, la pluie semble s’inviter au programme, et ça aussi, ça fait parler. Là où la terre est présente, plutôt bien tassée, ça semble être Holiday on ice ! Et sur les rochers, il y a fort à parier que ça rende, au choix, la chose plus ardue, ou plus évidente encore. Quand c’est sec, on peut jouer, tenter des choses, quitte à ce que ce soit limite. Ça tient un temps, et avec un peu de chance, ça peut même passer. Sur un tel terrain, mouillé, on est fixé plus vite ! Mal réglé, mal posé, mal choisis, c’est en crabe d’entrée de jeu ! Terminé, bonsoir…