Si c’est Camelbak qui a profité de notre premier essai en matière de sac à dos haut placé dans le dos, le titre de précurseur revient tout de même à USWE, qui proposait d’ailleurs un harnais et une attache différente. Pour cette fois, on s’intéresse alors au USWE Outlander 3 !
109,95 €
466 g (avec poche à eau 1,5 L)
Capacité de rangement de 3 L et poche à eau de 1,5 L
Env. 20h de roulage effectif, 200km en VTT
Est-ce pertinent ?
Après un constat d’inconfort et d’instabilité notoire des sacs à dos une fois chargés, USWE – you swii – voit le jour avec le concept No Dancing Monkey… Depuis, il a été récompensé par plusieurs prix de l’innovation !
Une façon de voir les choses différente pour proposer une alternative… En plus d’offrir un positionnement du sac haut dans le dos – au niveau de la ceinture scapulaire – USWE propose une attache thoracique façon harnais de sécurité automobile, avec un seul point de fixation, supposée améliorer le maintien du sac sur le dos et sa stabilité.
Et notre expérience en matière de sacs à dos qui ballotent dans le dos confirme que l’idée et l’objectif d’USWE est plus qu’à propos !
Est-ce pratique ?!
Le modèle à l’essai, le USWE Outlander 3, fut l’un des premiers modèles de la marque à voir le jour :
Galerie Commentée :
La poche à eau de 1,5 L est directement accessible via le haut du sac. Il n’est pas nécessaire de l’enlever pour la remplir même si elle demande parfois quelques manipulations pour être sûr de la remplir entièrement. L’embout est on ne peut plus simple. Ici pas de système d’obturation Le tuyau est fixé à une sangle de maintien. Sa longueur demande à le décrocher à chaque fois pour boire. La poche, ou plutôt le pochon, puisqu’elle n’est pas compartimentée. Mais elle permet de stocker facilement une chambre à air, un multitool, une barre et des mèches. Elle est complétée par une autre petite poche plate dans la poche principale (celle de la poche à eau) qui peut loger un smartphone par exemple. Et elle est amovible pour les jours où l’on veut partir plus léger. Le montage/démontage est très simple et rapide : par 4 clips. Le harnais, c’est l’innovation majeure enclenchée par USWE et c’est aussi le détail le plus pratique. Avec un seul point de fixation, il est simple à clipser/déclipser. Et en plus il est aussi facile à ajuster, via 4 sangles qui assurent autant le positionnement que la force de serrage pour le maintien.
Justement, le harnais, et sa géométrie peuvent avoir du mal à convenir aux – fortes – poitrines féminines. Si la marque s’étale sur le sujet en conseillant de régler le harnais au plus bas pour passer sous les seins, le système No Dancing Monkey reste malgré tout particulièrement limité et peu pratique pour les femmes.
Est-ce utile ?!
Cependant, lorsqu’il s’agit de maintien et de stabilité une fois sur le dos et dans les sentiers, il est excellent. Il ne gigote pas et ne ballotte pas. À tel point que le sac se fait oublier en descente.
En effet, les premiers jours d’essais, en haut de chaque descente, j’énumérais les points sur lesquels je devais me concentrer et focaliser mon attention pour réaliser cet essai. Une fois arrivé en bas, le sac se faisant vraiment oublié, mon attention ne s’était pas portée dessus… Tout était à refaire… Dur métier !
Le maintien et la stabilité sont donc bel et bien au rendez-vous. Et le volume du sac permet d’emporter le nécessaire pour une sortie de 2-3 h surtout s’il est accompagné d’un bidon sur le vélo. Au delà, ceux qui emportent pas mal de nourriture et/ou de matériel se trouveront limités par le petit volume du sac…
Quelle durée de vie ?
Fermetures éclairs, clips, scratch des sangles et anneaux semblent de qualité. Les tissus quant à eux paraissent fins face à nous habitudes en la matière. Mais rien ne prouve que cela puisse leur faire défaut à long terme : aucun accrocs ou déchirures à noter jusqu’ici.
La qualité du produit semble bonne, pas de raison qu’il vieillisse mal et vite malgré un usage régulier.
Ce qui peut progresser ?
Si le maintien est bon, il dépend tout de même de la force de serrage, qui peut vraiment être importante avec les 4 grosses sangles d’ajustement par scratch. Au point de limiter les mouvements et l’expansion de la cage thoracique et d’entraver la respiration.
Il est donc nécessaire de relâcher légèrement les sangles pour garder un confort respiratoire convenable. Mais le maintien et la stabilité diminuent quelque peu, même s’ils restent largement bons !
L’autre point qui mérite d’être retravaillé un poil pour gagner en confort : les anneaux des sangles de serrage. Massifs, ils sont encombrants, ils peuvent gêner pour scratcher proprement la sangle et parfois même être inconfortable à l’appui sur le thorax. Le réglage demande donc une certaine attention et minutie pour être fait proprement. Enfin, une fois réglé, on n’y revient pas donc ce n’est pas non plus un véritable point noir !
Vis-à-vis de la concurrence ?
USWE fait presque cavalier seul sur ce créneau. Jusque là, seul Camelbak, inspiré des sacs de course à pied, a sorti un concurrent intéressant le Chase Bike Vest. Le reste du marché reste dans ce qu’on peut qualifier de traditionnel. USWE et Camelbak bouleversent donc les habitudes du marché et ce de belle manière puisqu’elles offrent 2 bons produits…
Le maintien est meilleur que celui du Camelbak Chase Bike Vest qui a parfois tendance à remonter dans le dos en descente lorsqu’il est très chargé. Une fois plein, le Camelbak s’arrondi pas mal, alors que le USWE Outlander 3 se tient un peu plus. Puis, si le volume global est équivalent, le Camelbak l’assure via de nombreuses petites poches dont celles devant, très pratiques puisqu’elles évitent de quitter le sac à chaque fois qu’on veut accéder à quelque chose : au multitool par exemple, ou aux barres tout en roulant.. Quand l’USWE compte simplement sur 2 poches ! Ce dernier est aussi plus léger, et ça se ressent une fois sur le dos.
Et si l’Outlander 3 est jugé insuffisant en matière de volume, son homologue Airborne 9 permet d’embarquer un peu plus de choses tout en conservant l’excellent(e) maintien/stabilité du système No Dancing Monkey. Il permet de loger une veste compressible et un peu de matériel supplémentaire, en plus d’une poche à eau plus conséquente de 3 L :
Est-ce que ça les vaut ?
À une dizaine d’euros plus cher que le Camelbak Chase Bike Vest, leurs prestations sont finalement très proches. L’un est plus pratique quand l’autre est plus stable et mieux maintenu. Quoiqu’il en soit USWE conserve le titre de pionnier en matière d’alternative au sac à dos traditionnel et, en plus, c’est réussi.
On peut donc facilement hésiter, mais cela n’enlève en rien l’intérêt que l’on peut porter au USWE Outlander 3 tant c’est un bon compagnon de sortie. Ça les vaut, à condition d’en faire usage souvent et longtemps !
Pour ceux qui comme moi roulent habituellement sans sac à dos, mais apprécient parfois d’en avoir un, notamment l’été pour des longues sorties en montagne où embarquer plus d’eau et un peu plus de nourriture est judicieux, je conseille d’opter pour la taille au dessus au sein de la gamme USWE pour s’assurer d’avoir un volume suffisant à toute épreuve. Surtout si c’est l’unique sac à la garde robe…