Partenaire de la Transvésubienne, la Rédaction Endurotribe/VTTAE.fr a répondu à l’invitation de l’équipe UCC, qui organisait la première édition du TransV Camp by Camelbak.
Un séjour guidé sur les traces de la mythique Transvésubienne, l’épreuve de pur vélo de montagne qui fête cette année ses 30 ans. Retour en images sur cette expérience…
Temps de lecture estimé : 6 minutes – Photos : UCC Sport Event
Classe de neige, canyoning et VTT en Vésubie
Me voila à Nice mi-avril, point de départ et d’arrivée du séjour, pour faire connaissances avec mes acolytes.
Cinq participants ont répondu à l’appel, aux pratiques majoritairement Rando/Trail/AM, encadrés par un staff UCC conséquent. Tous sont là pour se faire plaisir, passer un bon moment, faire du beau vélo de montagne. On est assez éloigné des pures reconnaissances que l’on pouvait supposer, à vouloir « limer » chaque épingle ou cailloux, optimiser son timing sur telle ou telle section de parcours. Un autre paramètre freine quelques peu les ardeurs, les conditions météo. Annoncée cataclysmique, la météo sera finalement clémente, mais avec en prime une invitée surprise, la neige qui continue de se poser sur les sommets azuréens.
Ex-confrère, monté à deux reprises sur le podium de l’épreuve, Vincent Julliot est notre guide diplômé pour ces trois prochaines journées sur les chemins escarpés de la Vésubie.
Au menu depuis notre camp de base de Saint-Martin Vésubie, deux journées et demie de VTT, des visites et activités pour conclure chacune de nos deux soirées en beauté…
Vendredi – Prologue
Passé le transfert en navette à remonter la vallée de Vésubie, nous voila prêts à rouler. Objectif, découvrir et tester le prologue du samedi.
Là-haut à La Colmiane, départ de la course, la neige a décidé de jouer les prolongations. Elle en a même rajouté une couche ces derniers jours.
Le jour J, le prologue partira en montée, avec plus ou moins 100m de D+ pour basculer ensuite sur un beau sentier qui serpente jusqu’à St Martin. Vu l’épaisseur du manteau neigeux, on se contentera aujourd’hui de la partie descendante.
Nos premiers hectomètres sur les pentes du Pic Blanc sont chaotiques. Les pieds sont de sortie, les roues dans les sillons de Mark Edwards. On roule, on pousse, les triangles arrières bourrent. Passé le premier quart, le sentier se révèle. Une véritable spéciale d’Enduro mêlant gaz en grand, racines et épingles !
Ce fut tellement bon, que l’on y retourne, histoire de profiter de nos premières traces. Au risque d’empiéter un peu (mais pas trop !) sur la suite des festivités : visite de la Brasserie artisane du Comté et relaxation au centre aquatique Vésubia Mountain Park.
La soirée se termine autour d’un bon repas, les bras remplis de cadeaux (Camelbak collector, jersey, plaque de cadre…) et goodies.
Les vélos sont fin prêts pour la suite, réglés aux petits oignons, ils ont tous été bichonnés entre les mains expertes de Vincent.
Samedi – Du Brec à Pont du Cros
Vous l’aurez bien compris pour ce TransV Camp, les hauteurs du parcours qui passent par les Deux Caïres sont inroulables. L’organisation décide donc de chuinter la première partie, les 25 premiers kilomètres.
Programme du jour, rallier le fameux Brec d’Utelle via le bas de vallée, roulage puis portage depuis Le Figaret. Un excellent entrainement de prime abord pour ceux qui tenteront l’aventure mi-mai. George Edwards, le père de la TransV, se joint à nous en cette nouvelle journée.
On part en roulant puis rapidement, on pousse, on porte. Les heures défiles, le TransV Camp passe en mode « guerriers ». Un bon 1000m de portage plus loin, dont une bonne moitié à mi-tibias dans la neige, nous voila enfin au Brec. Sacrée ascension, sacrée aventure. De mémoire de locaux, personne n’avait connu pareilles conditions ici et à cette saison. On se demande un peu ce que l’on fout là avec nos VTT, plantés dans 30 à 50cm de neige… Certains du staff, en VTTAE de plus de 24kg, se rappelleront de cette matinée portage.
Les réjouissances commencent avec la longue et belle descente vers le Cros d’Utelle. Une vingtaine de minutes qui entremêlent balcons, avec vue sur l’Esterel, des dizaines d’épingles, des relances, de la vitesse, quelques passages scabreux. Malgré la neige sur le haut et des traces d’humidité, les conditions de ride sont vraiment excellentes. Un vrai régal. Du vrai beau VTT.
On nous propose la navette mais tout le monde décide de monter à la Madone par les 6km de route qui mènent au col. Au sommet le pique-nique nous attend. On reprend des forces mais pas trop, la suite est coriace.
Le morceau de bravoure de l’épreuve est face à nous, la fameuse longue descente (qui monte un peu aussi…) de la Madone jusqu’à Pont du Cros. Plus de dix kilomètres dans les cailloux, avec des parties bien techniques. Certainement pas simple le jour J de tout passer avec sérénité.
La journée se termine dans la vallée au Pont du Cros, là où nous ré-attaquerons dimanche.
A l’arrivée le groupe est presque entier et personne n’a flanché physiquement. Alors qu’il « survolait » avec facilité jusqu’ici les obstacles avec son Spark de XC, Thierry chute « bêtement » mais assez lourdement sur les tous derniers mètres de l’étape. Plus de peur que de mal sur le « cou », mais une entorse cervicale tout de même qui le privera de la suite dominicale.
Juste le temps d’enfiler la combi pour une session originale de canyoning indoor au Vésubia !
Dimanche – De Pont du Cros à la mer
Objectif la Promenade des Anglais et la mer ! Nous revoilà à Pont du Cros, parés à affronter la montée vers Levens. Ça passe un peu à vélo, la majorité se fait en poussant et en portant.
Après une petite pause atelier de franchissements sur les zones de trial du club de Levens, nous voici maintenant à l’assaut des 25 derniers kilomètres.
Beaucoup plus vallonnée, cette tranche de parcours alterne pédalages, quelques portages et descentes techniques vraiment sympas, avec des cailloux aiguisés prêts à trancher du pneumatique sous dimensionné. Depuis le Mont Chauve, on aperçoit notre quête. Mer en vue.
Nous voila au Paillon et ses galets finaux. Le niveau de l’eau est vraiment haut, le lit et le tunnel impraticables, on décide de tirer au plus direct, à travers les ruelles de la ville pour pique-niquer sur la plage.
Ainsi se termine cette belle première édition de ce TransV Camp. Façon idéale de découvrir ce beau spot VTT, d’appréhender le mythe vésubien, dans la bonne humeur et le confort.
TransV Camp – Le film officiel
La suite ?
Les « braves » ont rendez-vous ce week-end des 13-14 mai sur les trails des Alpes-Maritimes pour de nombreuses heures de beaux moments de vélo de montagne, entre La Colmiane et Nice. Objectif la mer ! Et, espérons-le avec un peu moins de neige sur le premier tiers.
Ce premier TransV Camp était tellement bon que finalement, un peu en dernière minute, il me donne envie d’en croquer une autre part. C’est décidé, pour le plaisir plus que pour le chrono, je serai au départ de cette Transvé des trente années… Histoire de rallier une nouvelle fois l’arrivée de la TransV, ma première jusqu’à la mer…
Infos complémentaires > www.ucc-sportevent.com