L’artiste globe-trotteur Tito Tomasi nous fait partager son expérience du SHIMANO EPIC ENDURO 2015 pour le sixième épisode de Peinture & Aventure !
A (re)voir : Peinture & Aventure #1 // Peinture & Aventure #2 // Peinture & Aventure #3 // Peinture & Aventure #4 // Peinture & Aventure #5
Peindre avril
Pourquoi faire l’Epic Enduro ? Au mois d’avril je ne suis pas parti au bout du monde pour vivre des aventures, je suis resté tranquille en France. J’ai regardé la neige fondre, chaque fois que le manteau blanc reculait j’avais l’impression de découvrir ces trails pour la première fois. C’était génial. Se réapproprier les montagnes et voir les choses différemment après l’hiver pour mieux les vivre, avec tout le respect que la nature mérite. Avril fut un mois bien français, j’ai découvert le Tarn, suis allé surfer dans les Landes mais l’eau était froide alors je suis allé à Antibes pour faire essayer des Rocky Mountain à des types sympas. Puis comme il restait de la neige, j’ai mis mon splitboard et mon Altitude dans mon camion et je suis allé chercher des pentes en Savoie. Un périple amusant avec mon meilleur ami, alternant les pentes blanches ou vertes, au final un plaisir immense d’être en montagne. Une chance immense de profiter de la vie.
Au début de ce mois j’ai pourtant fait un truc étrange. Une course démesurée dans le Haut-Languedoc, dans les monts venteux et les bons cailloux. Alors voilà, la course commence de nuit, après une première ascension sérieuse il a fallu enchainer avec une descente sérieuse. Puis comme le soleil ne se levait pas on a continué la course, moi je me demandais si le soleil n’était pas en panne. Oui ! Rouler de nuit ce n’est pas l’activité qui me vient en premier à l’esprit, du coup n’y connaissant rien, la première spéciale je voyais que mon pneu avant et ce n’est pas très utile. Comme je suis malin, j’ai inversé la frontale et finalement j’éclairais les arbres pour la deuxième spéciale … Bravo Tito je me suis dit en descendant à tâtons. Finalement le soleil a daigné se lever et on a pu rouler normalement. Mais en fait c’était quand même dur, j’ai fini la première boucle en me disant pas grand-chose. J’ai mangé des barres et hop. Et puis la deuxième boucle m’écrasa comme il faut, des fois je croyais que j’étais perdu, « non ? Ah … alors je continue à monter ? Voilà » Bref c’était de sacrées ascensions et j’ai même l’impression d’avoir fait deux fois la même. Finalement j’ai un peu arrêté de compter, en fait étant partisan des choses simples, je n’ai pas regardé mon programme et j’ai roulé à l’instinct. C’était sympa de rencontrer plein de gens et d’appuyer sur les pédales tous ensemble, heureusement chacun ses pédales sinon c’est le bordel ! La troisième boucle était soi-disant plus facile, enfin comme t’as déjà mangé plus de 7 heures de selle avant minimum, la troisième n’est pas si facile en fait. Faudra leur dire. Bon je tombe à fond, fait plein d’erreur marche pas mal pour pas cramper. Ça passe bien, malgré un petit handicap que je me suis infligé volontairement, oui ! Je me suis dit « attends Tito l’Epic c’est de l’Enduro, faut appuyer fort » du coup j’ai retiré mon plateau en 30 et puis j’ai mis un joli 34. Mauvaise idée. Même à la maison le 34 coince. Enfin ça c’est des excuses. Mais j’arrive entier à la fin de la troisième boucle, juste allégé d’un excédent de peau. Et puis là, quand tout est finit, non. Le plus dur, plusieurs kilomètres de piste cyclable pour rentrer au paddock ! Je vous jure, à plat !
Alors pourquoi faire l’Epic Enduro ? Parce que en fait on aime ça se faire mal sur un vélo. Pas que sur un vélo en fait, parce qu’un défi met au défi. Qu’il faut se mobiliser, se concentrer et chercher à se dépasser. Voilà ce que l’on aime. Avancer et progresser. Parce que rouler dans la montagne est une chance et que le plaisir de la rencontre nous anime tous. Que l’on rencontre des humains ou la nature, on sort de chez nous pour ouvrir les yeux sur un monde magnifique qui a tant à offrir. Alors oui c’est une course, oui c’est un peu démesuré de parcourir 100 kilomètres et 4800 mètres de dénivelé, mais c’est marrant avant tout. Jamais sûr d’arriver au bout, voilà l’aventure du jour. La pépite du jour qui donne de la saveur à la vie, un joli souvenir à partager. Parce que l’on galère tous ensemble, que les langues ne comptent plus et que le partage de cette épreuve devient un langage à lui seul. Voilà une épreuve qui inspire le dépassement personnel, la recherche de ses propres limites. Mais aussi, parce que l’épreuve est très belle en soi, que les sentiers sont variés et super. Je me suis régalé à rouler à fond dans les sous-bois et à faire le chat dans les parties techniques. Parce qu’il y a une super ambiance, sur les bords des trail les gens viennent voir et partager, que rouler cette spéciale dans les ruelles c’était bien marrant et que finalement la troisième boucle c’était la meilleure ! Alors ce sont beaucoup d’arguments pour une belle épreuve, mais un seul qui compte. Que le plaisir reste au cœur de tout pendant l’Enduro Enduro !
Tito
#vivelavie
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