Sous la pluie de Leogang
Photos : Nathan Huges/Mondraker
Mondraker nous a invité mi-juin à Leogang (Autriche), en compagnie des athlètes du team MS Mondraker, à sa présentation Presse internationale « mystérieusement » baptisée « D-Day »…
Deux jours durant et en bonne compagnie, nous avons pu découvrir et tester la nouvelle « arme » de Mondraker : la version carbone du Dune…
Alors que les descendeurs ont été épargnés par les éléments dimanche durant la manche de Coupe du Monde de DH (vous savez, le jour où Gwin a corrigé tout le monde sans chaîne…), nous de notre côté, on a pas mal ramassé le lundi et le mardi.
Pas facile tous les jours comme métier ! 😉 En attendant de vous livrer nos premières impressions (en fin d’article), on fait le point sur la jeune histoire du Dune et sa toute première mouture carbone présentée en Autriche.
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Laboratoire ambulant
Véritable laboratoire à technologies depuis son lancement en 2009, le Dune a évolué quasiment chaque année au fil des dernières trouvailles de la R&D Mondraker : la cinématique flottante Zero, la construction Stealth avec des tubes alu très travaillés, la fameuse Forward Geometry (qui a lancé la tendance des triangles avants longs et bases courtes)…
Après un passage un peu trop radical (fourche en 180 mm, potence en 10 mm, look particulier…), le Dune s’est un peu assagi en 2015 avec une version aluminium très aboutie…
C’est sur cette bonne base de travail, et avec l’expérience acquise sur les Foxy (AM) et Summum (DH) qui sont passés au carbone entre-temps, que la marque hispanique dégaine aujourd’hui le vélo le plus évolué et abouti de sa jeune histoire : le Dune carbone !
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Aucun compromis
Tels une supercar ou un avion de chasse, Mondraker a donné à son Dune un look radical et racé. Le Dune carbone est un pur-sang né pour la compétition Enduro et aucun compromis n’a été fait.
Le design Stealth évolue vers des tubes plus fins (comme le Foxy carbone) et un bike encore plus ramassé qui doivent susciter la vitesse/performance et permettre de reconnaître ce vélo au premier coup d’œil.
Après de nombreux tests de prototypes, Mondraker a réussi avec la version carbone à économiser 540 g par rapport au Dune alu. Ainsi, le cadre carbone nu pèse 2,450 kg sur la balance.
Le Dune carbone (27,5 pouces…) utilise un châssis full carbone (biellette comprise, qui évolue selon la taille du cadre) doté de 160 mm de débattement arrière via la cinématique à amortisseur flottant Zero Suspension. Hormis la version « ultime » XR qui reçoit 170 mm à l’avant, la fourche des RR et R est en 160 mm de débattement. Le Dune reçoit les roulements et axes surdimensionnés du vélo de DH.
Le Dune carbone a été développé avec une potence de 30 mm de longueur (potences FG 10 et 20 mm en option) et des bases réglables : 430 ou 440 mm. L’axe traversant arrière est en 142×12 mm. Niveau géométrie (proche de l’actuelle Dune alu), il n’y a plus de réelles différences entre la version XR et les autres, si ce n’est la fourche en 170 mm et un angle de chasse ajustable sur trois positions (65/66/67°).
Toutes les versions du Dune carbone reçoivent de série une protection de tube diagonale/base droite en caoutchouc ainsi qu’un bash et garde-boue arrière Mondraker, tous deux en carbone.
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La gamme en détails
Voici les détails et tarifs des trois déclinaisons du Dune carbone disponibles en taille S à XL. Ce concentré de technologies, qui subit (comme tout le monde) la parité euro/dollar défavorable, propose une note plus que salée…
Tarifs internationaux qui peuvent varier selon les pays
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Nos premières impressions
Nous avons pu prendre en main un Dune XR en taille L (pour 1,78 m) équipé de l’amortisseur du RR (Fox Float X EVol), l’amorto Fox X2 n’étant pas disponible avant août. Bases réglées à 430 mm et angle de chasse à 66°…
En statique, le vélo est franchement superbe (question de goût…), avec un beau mix de peinture brillante sur carbone mat. Sur le vélo, on se sent bien posé, même sur cette grande taille. Le nouveau poste de pilotage Mondraker OnOff en 35 mm de diamètre (cintre carbone quasi plat en 780 mm) rend vraiment bien.
Au pédalage, dès les premiers coups de pédales, le vélo est redoutable d’efficacité. La suspension Zero offre au Dune, sans aucun artifice de compression (en position amorto ouvert donc…), un rendement excellent et rare pour une telle bête en 160 mm. Impressionnant.
Lorsqu’il faut lâcher les freins, l’empattement et l’avant ultra long du vélo sont de véritables atouts. Le Dune est un rail, vraiment sécurisant, qui permet d’attaquer les lits de racines glissantes à une vitesse folle. Les obstacles s’avalent dans un grand confort. Le Dune carbone absorbe avec une sacrée facilité et un bon équilibre les « pièges » (tables, compressions, succession de trous de freinage…) des pistes très artificielles (un peu décevantes) de Leogang. Heureusement que la séance photo nous a emmené sur de superbes trails naturels.
Revers de la médaille de cette géo assez extrême, si on veut tourner serré ou engager des virages relevés à pleine vitesse, il faut sacrément charger l’avant et engager les épaules. Sans ça et ce n’est pas inné, on tire tout droit… Malgré des bases assez courtes, faire cabrer le vélo n’est pas non plus chose aisée sur cette taille L. Certainement qu’avec un Medium, il en aurait été autrement et on aurait aussi gagné en maniabilité.
Comme avec une voiture de sport, sans maîtrise et un minimum de bagage, on ne va pas vite ou alors pas longtemps…
