En 2018, il terminait 10ème au général des Enduro World Series et n’était toujours qu’un privateer du paddock français… Il rêvait de devenir pro en Enduro, c’est désormais chose faite en intégrant le team Giant Factory Off-Road Team. Endurotribe lui tend le micro. L’occasion de savoir si, après des années de débrouille et de réussite, c’est plutôt un aboutissement ou le début de quelque chose ?
Temps de lecture estimé : 3 minutes – Photos : Cameron Baird
Endurotribe : Ca y est, c’est officiel, tu fais maintenant partie du Giant Factory Off-Road Team. Mais, à part Giant, as-tu eu d’autres propositions ?
Youn Deniaud : Oui, j’ai eu plusieurs opportunités dès le mois de juin, mais j’ai préféré continuer les discussions avec ceux qui m’avaient sollicité en premier et qui semblaient pouvoir m’apporter ce dont j’avais besoin.
Tu as signé pour combien de temps ? Y a-t-il un plan ? C’est à dire, si les résultats sont bons, ça pourra se prolonger ? Et du coup, te fixes-tu des objectifs à long terme ?
J’ai signé pour deux ans, et c’est d’ailleurs pour cela que mon choix s’est porté sur Giant. Pour pouvoir avoir la possibilité de continuer, je dois voir à long terme ! Sinon, j’aimerais aussi participer à quelques World Cup de DH en parallèle des Enduro World Series, et c’est d’ailleurs une option envisageable avec le Team Giant.
Comment ça s’est passé ? Quand avez-vous commencé à échanger ? Y a-t-il eu un intermédiaire, quelqu’un qui t’as mis en relation avec eux ?
On est entré en contact sur l’EWS d’Olargues. Une des personnes de chez Giant me suivait déjà depuis le début de la saison après ma bonne perf’ à Finale en 2017 (NDLR : 12e au scratch). Je n’ai pas pris part aux discussions dès le début, il fallait que je reste concentré sur ma saison en cours avant tout. C’est donc un très bon ami à moi qui s’est occupé des premiers échanges. Puis on s’est rencontré et nous avons échangé sur nos besoins mutuels…
Donc c’est un contrat pro avec salaire on suppose ? Désormais, avec ce nouveau support, comment envisages-tu la nouvelle saison en terme d’approche, d’entrainement, de résultat ? Peut-être plus de testing, de trip de préparation et donc plus de déplacement !?
Oui c’est officiellement mon travail de faire du vélo, c’est fou ! Et Giant me fait confiance pour les représenter au mieux sur les Enduro World Series et je compte bien faire mon job à fond. Je vise le Top 5 des EWS pour 2019. Cette saison j’aurai tout le soutien nécessaire pour performer. Que ce soit au niveau du matos, des séances testing et même pour l’entraînement. Je vais pouvoir bouger tout au long de l’hiver pour rouler sur différents spots : Espagne, Portugal, Italie et même en Californie pour le Team Camp. La belle vie quoi ! Je ne vois donc pas les déplacements comme une contrainte, mais plutôt comme une opportunité 😉 .
Avais-tu testé le vélo avant de signer ? 27,5″ ou 29″ ? Avais-tu quelques conditions tout de même ?
Oui j’ai essayé le vélo assez tôt, le Reign en 27,5. Il fonctionne vraiment bien. Lors de notre premier échange, j’avais demandé d’avoir la possibilité de rouler sur un 27,5 et un 29 pouces. Et justement, Giant travaille sur un Enduro avec de grandes roues… J’ai donc tout l’hiver pour bien le prendre en main, et être au top pour la saison !
Le jeune privateer français semble avoir mûri. Il prend désormais du galon dans un team étranger et international qui plus est. Une opportunité en or pour un coup de guidon du tonnerre. Plus motivé que jamais, Youn Deniaud en profitera certainement pour s’afficher comme une pointure en 2019 après un hiver à bosser, comme il le dit !