On l’a glissé dans les enjeux de la course des Gets 2021 : en ayant gagné les qualif’ et la course à Leogang, et alors que ses poursuivants directs au général – Thibaut Dapréla & Amaury Pierron – ont chutés le week-end passé, Troy Brosnan est clairement favori à sa propre succession ce week-end ! En cyclisme traditionnel, on appelle ça avoir la pancarte dans le dos. Et même si ici les guidons ne sont pas tordu dans le même sens, l’idée reste la même…
En l’occurence, il s’agit d’un statut et d’une pression avec laquelle il faut vivre quand on est numéro 1. Interrogé à ce sujet par nos confrères de Vital MTB, Troy Brosnan doit forcément composer. Sven Martin, au micro, trouve d’ailleurs d’autres éléments de contexte pour en rajouter une couche. Il évoque notamment les exploits passé de Fabien Barel sur ces pentes, le Français étant, rappelons-le, au coeur du Canyon Collective Factory Team dont Troy Brosnan est le leader…
C’est une piste totalement différente de celle de 2019 […] avec quelques virages classiques à la française, très ouverts et rapides dans les pâtures. Le reste ressemble beaucoup au bois de Leogang ! Ça peut même être plus difficile pour être honnête […] Moins de pente mais avec certainement plus de racines, et le sol est à 80% composé de glaise me semble-t-il. Ça va être intéressant de voir comment les ornières se forment et les racines ressortent […] Ça n’est pas facile d’être favoris ici, mais qui sait ?! Je pense que Loris a encore des choses à montrer…
Troy Brosnan au micro de Sven Martin
D’une part, on voit ici le lien direct du pilote très concentré sur sa tache du moment. Là où d’autres se réfèrent à Val di Sole, Troy Brosnan fait tout de suite le lien avec une piste roulée il y a peu, avec succès… Un lien que Vali Holl et Camille Balanche, elles aussi vainqueurs des qualif et de la course à Leogang, n’hésitent pas à faire également.
Puis, une dernière phrase qui sonne forcément comme une tentative de détourner l’attention de la part de celui sur qui tous les regards se tournent ce week-end. Mais au global, une analyse intéressante de certains points clés de la piste, que partage d’ailleurs Loris Vergier. Plus décontracté au micro de Wyn Masters, et dans le style lunatique mais lucide qui le caractérise, le pilote Trek complète et répond…
Je me sens bien. Je viens de voir la piste. C’est chaud ! Ils ont travaillé dur ! Si ça reste comme ça, ça va être très difficile, mais peut-être fun. C’est assez droit, pas forcément ultra technique. Si c’est mouillé ça peut être compliqué, mais si c’est sec ça peut être fou ! Du coup je suis un peu partagé : excité si ça sèche, mais un peu effrayé si il continue à pleuvoir un peu chaque jour… J’ai encore des choses à régler dans la boue, donc on verra !
Loris Vergier, au micro de Wyn Masters
En parlant de choses à régler dans la boue, Loris Vergier pense forcément à son OTB des qualifications dans le bois de Leogang, instant où son premier week-end de Coupe du monde de la saison a viré au plan galère. Jusqu’ici, le Français avait montré de belles choses, et en a montré d’autres depuis. Un run solide au Crankworx – course remportée devant un certain Troy Brosnan justement – et une certaine facilité à suivre Loic Bruni en chillant sur les pistes de Morgins… Il n’en fallait pas plus pour que le frenchy occupe une place dans les esprits de certains ce week-end. Game is on !