Certains y sont devenus accros, d’autres s’en passent très bien… Mais ces dernières années, avec l’avènement du numérique et des semi-conducteurs, les compteurs GPS sont devenus une sérieuse option qui peut avoir du sens pour la pratique de l’Enduro. Encore faut-il bien en saisir le sens, et ce que les compteurs GPS du moment peuvent y apporter. Dossier FullAttack complet, sur le sujet !
Les GPS et la pratique de l’Enduro…
Petit clin d’œil de l’histoire, le système de positionnement par satellite et la pratique même de l’Enduro VTT se sont démocratisés à la même période. Si les premiers satellites GPS sont en orbites depuis le milieu des années 90, c’est véritablement depuis le milieu des années 2000 que des appareils grand public tentent véritablement d’en tirer parti. Pour autant, il ne s’agit que d’un heureux hasard. Il ne faut pas voir dans l’avènement du système GPS et ses semblables, une raison au développement de l’Enduro. Simplement, que l’usage du premier, peut avoir du sens, pour la pratique qui nous est chère.
Encore faut-il avoir une idée précise de ce qu’est l’Enduro, pour saisir ensuite, ce qu’un GPS peut y apporter. En l’occurrence, la pratique de l’Enduro VTT peut se définir ainsi : sur un itinéraire donné, le fait de gérer ses efforts en liaison (majoritairement en montée) pour déployer son énergie et son pilotage en spéciale (majoritairement en descente). Certes, on pourrait donner une définition plus romanesque, plus enthousiaste, technique ou passionnée de la pratique. Mais il s’agit ici d’en proposer une qui serve de bon appui à une des questions à laquelle ce dossier FullAttack se propose de répondre : qu’est-ce que l’usage d’un GPS peut apporter à la pratique de l’Enduro VTT ?
Les fonctions attendues
Pour répondre à la question, il suffit de noter différentes choses importantes dans la définition de l’Enduro VTT qui vient d’être donnée. En premier lieu, l’allusion au fait qu’il y ait une notion d’itinéraire à la clé. Ça paraît forcément trivial, mais suivre un itinéraire – une des fonctions premières d’un GPS – est donc bien en jeu. C’est une affaire de navigation. Depuis ses débuts, et très majoritairement jusqu’ici, une course, un évènement ou même un site Enduro VTT officiel a pour habitude de baliser – temporairement ou de manière permanente – ses chemins. Mais parfois, voire souvent, compte tenu de la relative confidentialité de notre pratique, il s’agit de découvrir de nouveaux horizons… Disposer de la trace GPS dans son appareil, et profiter de fonction de localisation/orientation/navigation peut s’avérer – sans être indispensable – du moins, appréciable.
L’autre utilité clé qui découle de la définition donnée de l’Enduro VTT, porte sur la notion de gestion de ses efforts. On peut avoir le plus bel itinéraire en vue, encore faut-il le boucler de belle manière, pour que l’expérience remplisse son objectif. Or, on l’a dit il y a peu en évoquant certaines subtilités du moment, en Enduro, il y a trois situations où l’on peut être amené à gérer ses efforts : à l’entraînement, en liaison, et en spéciale. En la matière, l’Enduro n’exige rien de plus que des fonctions qu’elle peut partager avec d’autres pratiques sportives. Elle implique, simplement, que certaines aient la préférence versus d’autres, et que leur affichage et/ou interprétation soit adapté aux attentes de l’Enduriste. À savoir, essentiellement, de disposer des bonnes infos, au bon moment, ce qui, compte tenu du découpage particulier de l’itinéraire – outre les séances d’entraînement, les fameuses liaisons et spéciales – mérite une attention particulière.
Vu sous cet angle, se dessine donc une certaine grille d’analyse des fonctions que l’on est en droit d’attendre d’un GPS qui se prête à la pratique de l’Enduro. Ce que l’on peut d’abord résumer par une liste assez exhaustive des données qui doivent être accessibles, et que voici…
*En italique, les fonctions qui ne sont pas indispensables, mais tout de même bien utiles
Temps
- Chrono > pour connaître la durée de la sortie.
- Laps/tours > pour pouvoir découper la sortie et avoir les temps réalisés sur chaque liaison/spéciale.
- Autopause > permet d’arrêter le chrono quand on s’arrête (au ravito, pour bricoler) et donc de ne comptabiliser que le vrai temps de roulage.
Vitesse
- Instantanée > utile, en liaison, pour avoir une idée de son allure.
- Max > utile en spéciale, pour avoir une idée, après coup, de la vitesse maximale atteinte !
Distance
- Instantanée > utile, en liaison, pour avoir une idée de son allure.
- Max > utile en spéciale, pour avoir une idée, après coup, de la vitesse maximale atteinte !
Dénivelé
- Altitude > utile pour savoir se situer en altitude, si l’on connaît l’altitude maximale que l’on doit atteindre au cours de la sortie/liaison.
- Positif > plus encore que la distance, en liaison, permet de quantifier les efforts déjà consentis, et ce qu’il reste à produire, si l’on connaît le D + total de la sortie.
- Négatif > pareil que le D +, mais en spéciale ! Et parfois, en Enduro, on s’arrange pour avoir plus de D-, que de D +, rarement l’inverse…
- Par lap/tour > Si l’on veut s’éviter des calculs d’apothicaire, le cœur dans la bouche ou les neurones emmêlés après plusieurs heures de selle, pour savoir où on en est de cette foutue liaison !
- Pente > que ce soit via un chiffre de % ou par une couleur sur un graphique, permet d’annoncer et/ou confirmer ce qui nous attend en liaison.
Température
- instantanée > permet de confirmer des impressions de froid/chaud, et donc adapter son hydratation, sa tenue, son rythme…
- Max/min > permet, après coup, de confirmer/infirmer/relativiser une impression vs une mesure plus objective.
Cardio
- Fréquence instantanée > pour jauger de l’intensité de l’effort consenti à un instant T.
- Fréquence Max > précise l’intensité de l’effort maximal fourni en spéciale.
- Zone de fréquence > permet de suivre un rythme imposé pour l’entraînement et/ou la gestion de l’effort lors d’une sortie et de facilement qualifier l’intensité de l’effort fournis vs ses effets sur l’organisme (recup’, aérobie, anaérobie…)
Navigation
- Traces GPX > et autres formats de fichier facilement transférable à l’appareil.
- Direction aux intersections > d’une manière ou d’une autre, indique quelle direction suivre quand la question se pose sur le terrain.
- Fond de carte > outre la trace GPS dont on ne dispose pas toujours, est-ce qu’un fond de carte est disponible, et si oui, lequel, avec quelles infos, et avec quelle précision/lisibilité ?
Puissance
- Instantanée > pour connaître, à chaque instant, la puissance développée, équivalent du compte-tour moteur.
- Moyenne > sur un lap pour certains types d’entraînement, ou sur une séance entière pour avoir une idée de son intensité.
- Max > pour objectiver l’effort maximal produit lors d’une relance.
VTTAE & Cie
- Pourcentage de la batterie > pour savoir ce qu’il reste avant la panne sèche.
- Puissance > pour afficher la puissance fournie par le pilote vs celle fournie par le moteur.
- Transmission > peut parfois ajouter un bip indiquant qu’on est en fin de cassette sur les transmissions AXS connectées.
Connectivité & état
- Bluetooth/ANT + > les deux protocoles les plus répandus et nécessaires pour être certain de se connecter à la plupart des capteurs (ceinture cardio, puissance…) et smartphones (transferts de données).
- Niveau de batterie > pour connaitre l’autonomie restante, et estimer s’il y a besoin de recharge.
- Précision GPS > Pour se faire une idée en instantané, de la qualité de réception et donc, de la précision, du relevé GPS du parcours.
Suggestion d’écrans
Quelque part, on pourrait s’arrêter là, et suggérer que du moment qu’un GPS coche les cases de la liste, le compte est bon. Mais ce serait passer à côté d’un besoin essentiel de l’Enduriste : avoir les bonnes infos, au bon moment, sous les yeux ! Ainsi, tout bon Enduriste sait qu’il ne compte pas sur les mêmes indications en spéciale – où il ne regarde peu ou pas son écran – en liaison – quand il doit gérer ses efforts, ou chercher son chemin – ou à l’entraînement – dont le programme implique de respecter certaines allures et un certain timing. Raison pour laquelle j’ai établi et peaufiné – à l’occasion de ce dossier – une configuration type, un tri/rangement, des données que l’on est susceptible de voir regroupées, ou facilement à portée de main, quand on pratique l’Enduro. N’hésitez pas à partager vos préférences ou astuces en la matière, en commentaire, si vous le souhaitez. Rien d’absolu ou de parfait dans ce que je suggère ici, mais une bonne base de départ, pour qui chercherait l’inspiration le moment venu… C’est notamment utile parce que de nos jours, une bonne partie des GPS du marché offrent une possibilité très utile dans notre cas : celle de personnaliser l’affichage, de décider de quelles infos afficher, où, et à côté de quelles autres, la plupart du temps selon plusieurs écrans à faire défiler, les uns à la suite des autres, de manière automatique ou manuelle.
Écran 1
Les données instantanées, pour saisir l’instant T – vitesse, puissance, fréquence cardiaque, altitude, heure, température… Écran favori en spéciale.
Écran 2
Écran spécifique pour gérer les liaisons – Fréquence cardiaque, puissance, dénivelé +, pente, durée du lap/tour…
Écran 3
Données compilées pour récapituler la sortie – FC Max, Puissance Max, vitesse max, D + total, D- Total, durée de la sortie, T° minimale, T° maximale…
On le verra par la suite, cette suggestion varie forcément en fonction des capacités et options d’affichage de chaque GPS. Et quand bien même, chacun de nous peut avoir des préférences en matière de lisibilité versus le nombre d’information. Il peut donc parfois arriver d’étaler un même « thème » sur deux écrans, pour mieux y voir. Tout comme l’idée d’avoir un écran par situation peut aussi amener à répéter certaines informations. S’il ne l’affiche pas d’emblée dans un coin de l’écran, certains apprécieront par exemple d’avoir l’heure sur chaque écran ou justement, de ne pas la voir dans certains cas, pour s’en couper, s’évader. Tout comme avoir le rythme cardiaque et la puissance sous les yeux la plupart du temps, est un plus. Ou bien encore, se compiler un écran spécifique pour une séance de fractionnée peut avoir du sens… Si le GPS lui-même ne le propose pas. En effet, c’est aussi une tendance des GPS les plus évolués de ces derniers temps : ils proposent des écrans spécifiques qui mettent en avant certaines options phares que la marque souhaite valoriser… Et peuvent parfois, nous servir en Enduro. C’est le cas par exemple de l’écran dédié aux ascensions chez certains, qui s’articule notamment autour du profil de l’ascension, permettant de s’y retrouver, et savoir ce qu’il reste à faire avant la prochaine spéciale. Sachant que la plupart du temps, ces écrans sont aussi désactivables dans les paramètres, si toutefois ils ne convenaient pas parfaitement et/ou compliquaient inutilement la donne.
La sélection !
Vous le sentez venir dans le propos, on rentre là dans le détail plus spécifique, de ce que chaque GPS est en mesure de proposer. Sans plus attendre, évoquons donc les 4 compteurs GPS VTT à l’honneur de cet essai… D’abord, pour expliquer comment en être arrivé à cette sélection !
Premier filtre, celui des fonctions et données disponibles, détaillées jusqu’ici. L’occasion de noter que si tous les GPS du marché proposent les fonctions de base, les marques jouent clairement sur la disponibilité ou non, de certaines fonctions plus avancées, pour élaborer des gammes étendues, et faire payer chaque besoin du pratiquant. Ainsi, la navigation avec affichage de carte et/ou indication de direction à chaque embranchement, a un prix. La compatibilité avec les capteurs de puissance aussi. Travaillant sur ces sujets par ailleurs, et pour être le plus exhaustif possible, j’ai donc d’abord retenu des appareils pleinement compatibles. Mais sachez qu’en fonction de vos intentions, vous pourrez économiser plusieurs dizaines voir centaines d’euros, dans certains cas, si la navigation et/ou le capteur de puissance ne fait pas partie de vos plans.
Quoi qu’il en soit, j’avais aussi fixé une intention louable en matière de prix : pas au-delà des 300€ – déjà une somme conséquente pour un appareil dont certains se passent très bien – et sélectionner le produit pleinement compatible le moins cher de chaque marque. Ce qui aurait dû, directement, renseigner, sur le positionnement tarifaire de chacune. Mais il m’a finalement fallu composer avec deux autres impératifs. Le besoin de faire usage de ces GPS, pour expérimentation, sur les deux évènements itinérants Troisixmedia que l’on organise durant l’année – Le Grand Rallye VTT Transverdon & Met Biivouac. Et la disponibilité des produits visés – le Garmin Edge 130 Plus (199€ PPC) n’était par exemple pas disponible à l’essai le moment venu. C’est ainsi que certains peuvent manquer à l’appel – cf. TwoNav ci-dessous – ou que l’on se retrouve avec un panel qui a finalement une autre logique : celle d’être assez représentatif du marché, sans tomber dans l’excès. Piocher des plus accessibles – Sigma & Bryton – aux plus truffés d’options et référence du marché – Garmin – en passant par un niveau intermédiaire et principal concurrent du leader – Wahoo.
Garmin Edge 540 Solar
85g – 449,90€ > garmin.com
Comme on a déjà eu l’opportunité d’en parler, le Garmin Edge 540 – ici dans sa version à écran solaire – est au cœur de la gamme des GPS de cyclisme Garmin. Selon la version – avec ou sans tactile, avec ou sans solaire – il s’agit du milieu ou du haut de gamme, un modèle charnière donc, qui embarque la plupart des fonctions d’analyse et de traitement des données dont Garmin s’est fait une spécialité. Même s’il existe plus onéreux, pour nous, ici, il s’agit du produit le plus haut de gamme et coûteux de cet essai. Le plus évolué aussi, tant ses fonctions et traitements sont un cran au-dessus des autres.
Wahoo Elemnt Bold V2
70g – 279,99€ > wahoofitness.com
S’il y a bien une autre marque qui tente de se positionner sur le créneau du traitement, de l’analyse et surtout, de la personnalisation des données au profil du cycliste, c’est Wahoo. Le Wahoo Elemnt Bolt V2 est donc là pour se poser en principal concurrent du leader du marché, tout en ayant ses propres choix et caractéristiques qui le distinguent non seulement de celui qu’il challenge, mais aussi de toutes les autres marques du marché. Un de ces produits qu’on reconnaîtrait au premier coup d’œil, sans même en voir le logo, même si ensuite, à l’usage, il trouve quelques limites un peu plus rapidement.
Sigma Rox 11.1
55g – 169,95€ > sigmasport.com
Chez Sigma, un regard sur la gamme suffit pour identifier que le Rox 11.1 est presque le compteur GPS le plus élaboré de la marque. Ça se place donc sur marché comme accessible, et le Sigma Rox 11.1 comme un GPS disposant de toutes les options attendues, dans une présentation des plus simples ! Pas de fioriture, pas de chichi, mais tout ce qu’il faut, où il faut, ou presque. Le tout, dans l’appareil le plus compact du comparatif, et du marché, sensiblement. Visuellement, plus proche du compteur, que de l’ordinateur de bord… Et pourtant !
Bryton Rider 420
66g – 149,95€ > brytonsport.com
Les emballages ne trompent pas. Nombre des GPS du marché sont produits en Asie, à Taïwan notamment. C’est justement là, au plus près des sous-traitants et fournisseur, que sont développés les GPS Bryton. Pas étonnant donc d’en trouver à tous les prix, et bardés de toutes les options du marché, grosso modo. Le Bryton Rider 420 est ainsi le moins cher du comparatif, tout en disposant de toutes les fonctions attendues, ou presque ! C’est bien lui qui fait relativiser le découpage de gamme des autres marques du marché, même si au final, il cumule les petites imperfections qui le rendent encore perfectible quand on est très exigeant.
TwoNav ?
On s’y attend, et c’est normal, un GPS TwoNav pourrait être considéré comme LE grand absent de ce dossier. La raison est simple, en lisant les critères de sélection ci-contre : la gamme TwoNav, si elle a ses arguments indéniables, a aussi un gros défaut, celle de ne pas avoir un GPS à moins de 359€, au moment d’écrire ces lignes. Raison pour laquelle, la marque a d’abord été écartée des considérations de ce comparatif. Ce, avant que les indisponibilités de la concurrence ne viennent brouiller les cartes, et compliquer le bouclage de ce dossier. Au final, la possibilité d’intégrer un GPS TwoNav ne s’est jamais clairement présentée, mais ce n’est que partie remise. On a bien noté à travers certaines publications précédentes, votre intérêt pour les produits de cette marque. On a d’ailleurs nous-même noté la forte orientation navigation du discours de la marque – qui communique notamment sur l’usage de fond de carte très élaboré, dont les réputées cartes topographiques de l’IGN – alors que ses produits cochent aussi les cases de la compatibilité capteur de puissance et personnalisation de l’affichage utiles à en faire des GPS pleinement compatibles à la pratique de l’Enduro VTT…
Le protocole
La suite de cet article livre des observations à l’usage des 4 compteurs GPS présentés jusqu’ici. Des observations recueillies à l’usage, en atelier et sur le terrain, dans des conditions qui garantissent la possibilité de comparaison. D’abord la réception, le déballage, le chargement, la prise en main, la personnalisation des affichages et l’insertion des mêmes itinéraires dans les mêmes conditions – à l’atelier & au bureau. Ensuite, l’usage de chacun en simultané, avec un regard précis sur les paramètres de précisions, de gestion d’énergie, de système GPS utilisé, etc… Pas nécessairement les 4 sur le cintre en même temps – n’exagérons rien – mais bien tous lors des mêmes sorties, tous déclenchés et arrêtés aux mêmes instants. Un sur le cintre, les autres protégés d’un papier bulle, dans la même poche de la ceinture, par alternance. Notamment lors des Grand Rallye VTT Transverdon et Met Biivouac 2023. Ce qui permet d’obtenir des relevés tout autant que des informations d’autonomie, que certaines séances spécifiques complémentaires permettent de compiler et recouper. Les résultats sont résumés dans le tableau que voici, avant que chaque point soit ensuite précisé, pour saisir les raisons de chaque notation…
Fixation
Ça ne parait rien, et pourtant. Sur le papier, ou vue de loin, les 4 GPS de ce comparatif dessinent une certaine tendance à la standardisation des supports. Garmin semble en avoir été le fer de lance puisque la patte de fixation que l’on retrouve sur les 4 produits testés ici est souvent référencée comme fixation Garmin chez les fournisseurs de supports. Quoi qu’il en soit, avoir les 4 en simultané permet de saisir qu’en réalité, il ne s’agit pas totalement d’un standard, dans le sens où on perçoit bien que les tolérances de fabrication et ajustements sont trop larges pour aboutir à un résultat homogène et convaincant. AInsi, certains rentrent mal dans les supports fournis par d’autres, quand ce n’est pas l’inverse – fixation un peu trop lâche – qui se produit. Heureusement, chacun tient bien en place dans son support d’origine. Pénalité, par contre, pour le Wahoo Elemnt Bold V2. Sa patte est bien similaire à celle des autres, et entre dans les mêmes supports… Par contre, vous le voyez sur la photo ci-jointe, elle est décalée de 90° ! Si bien que l’usage de certains supports qui ne permettent pas, eux aussi, de basculer de 90°, est impossible… Pourquoi ? Mais pourquoi ?!
Recharge
GPS placés sur un même chargeur USB de 30W – forte capacité – les temps de recharge de chaque GPS de ce comparatif sont semblables, à quelques minutes près. Du moins, pas de quoi faire un écart significatif. Sur quelques minutes lors d’une pause, pour s’assurer de finir la journée, le gain est similaire… Mis à part pour le Garmin Edge 540 avec écran solaire. Lui, c’est en roulant, qu’il peut gagner ces quelques précieuses minutes. Pas besoin de le brancher dans ce cas… Pour le reste, chacun a ses petites subtilités. Le Bryton Rider 420 n’affiche tout simplement pas, nulle part, de pourcentage de batterie de manière numérique et donc, précise ! Il faut (trop) simplement se fier à la petite icône toujours visible en haut d’écran, rudimentaire. Pire, il reste toujours allumé, dès lors qu’il est branché, donnant le sentiment qu’il pourrait se recharger plus vite s’il économisait ses efforts pour capter les satellites qui l’entourent. Des efforts qu’il pourrait aussi faire sur le connecteur, encore au format Micro-USB, quand tous les autres sont passés à l’USB-C. Le pourcentage de batterie est donné par le Wahoo Elemnt Bolt V2, quand il est allumé. Mais éteint, en charge, il faut se contenter des quatre bûchettes, moins précises, tout juste suffisantes. Finalement, la palme revient au Sigma ROX 11.1. Non seulement il se recharge en étant éteint, tout en affichant le pourcentage de charge, mais son écran reste éteint, sauf si l’on appuie sur une touche pour afficher le pourcentage quelques secondes. Somme toute, simple, et logique !
Autonomie
Pour m’assurer de traiter chacun de la meilleure des manières, j’active leurs options d’économie d’énergie respectives (rétroéclairage, mise en veille, etc…) tant que ça ne réduit pas la qualité d’enregistrement des données, fixées par ailleurs pour être comparables. À savoir que je coupe la connexion au smartphone, et que j’utilise une ceinture cardio et un capteur de puissance qui acceptent plusieurs connexions simultanées. Dans ces conditions, le duo de tête de la recharge se retrouve au rayon autonomie, avec, même, cette fois-ci, un avantage clair pour le Sigma Rox 11.1. Lui, est capable de boucler une épreuve itinérante de 5 jours, comme le Grand Rallye VTT Transverdon, sans aucune recharge, et avec encore 20% de batterie. Soit près de 30h allumé et en enregistrement, quand le Garmin Edge 540 Solar se situe autour des 22h avec recharge solaire apportant les 6/7% d’autonomie qui le sépare du Wahoo Elemnt Bold V2 (20h). Le Bryton Rider 420 ferme la marche avec 18h d’autonomie environ.
Démarrage
Ça pourrait paraître trivial, et c’était d’ailleurs un critère que je n’avais pas anticipé avant l’élaboration de ce dossier… Mais faire usage du Wahoo Elemnt Bold V2 m’a rappelé à l’ordre ! Son temps de démarrage est bien plus long que les trois autres. Près de 40s pour atteindre l’écran qui permet de lancer l’enregistrement, contre 7s au Sigma, 9s au Bryton Rider 420, 14s pour le Garmin Edge 540 – voire 1s si ce dernier est en veille. 40s, ça peut ne rien paraître, mais dans les faits, c’est suffisant pour être systématiquement le GPS qu’on oublie de déclencher, ou qu’il faut allumer à l’avance, pour être sûr qu’il soit opérationnel le moment venu. Pour autant, ces mesures ne concernent que le démarrage du système, pas l’accroche des signaux satellites, qui est une deuxième chose. En la matière, nouvelle belle performance du Bryton Rider 420, qui ne met que 13s à accrocher son premier satellite. Le Garmin Edge 540 est juste après, en 15s à peine, tandis que le Sigma et le Wahoo sont clairement à la traîne, 57s pour le Rox 11.1, 1min pile pour l’Elemnt Bold V2. Mesures réalisées en visant les mêmes systèmes de localisation par satellite, voir ci-après…
Affichage
Les fiches produits de chaque GPS peuvent communiquer, ou non, sur la résolution des écrans, c’est en disposant véritablement de chacun en main, et sous les yeux, que cette notion se précise. En l’occurrence, une simple photo que voici, permet de bien cerner la taille de chaque écran. Une information à compléter par le nombre de donnée que l’on peut afficher par écran. Ainsi, c’est là que le Sigma Rox 11.1 se montre très singulier. Lui n’accepte que 6 données par écran, un point c’est tout – là où le Garmin Edge 540 monte à 10, le Wahoo Elemnt Blod V2 à 9, et le Bryton se place convenablement, à 8 données par écran. Il faut faire avec, ce qui m’a par exemple incité à étaler les données sur plusieurs écrans d’affilée, avec le Sigma Rox 11.1. Outre sa petite taille, c’est également son revêtement qui le dessert. Malgré un rétroéclairage somme toute puissant, il arrive qu’en cas de forte luminosité, la lecture soit compliquée, voire impossible, selon les reflets. Le Wahoo Elemnt Bold V2, qui a un écran mat assez similaire, n’a pas ce problème, il est plus lumineux. Il se distingue pour sa part via un affichage que lui seul propose : les touches latérales à droite permettent de zoomer/dé zoomer sur chaque écran, pour augmenter ou diminuer le nombre d’informations affiché. Il suffit donc de les classer par ordre d’importance au moment de concevoir ses écrans, pour utiliser de manière appropriée cette option singulière. Quoi qu’il en soit, les écrans des Garmin Edge 540 et Wahoo Elemnt Bold V2 sont à la hauteur du niveau de gamme. Mieux définis, plus fin et précis dans leurs affichages, sans la pixélisation des deux modèles plus accessibles. Avantage ultime au Garmin Edge 540 en la matière, avec son écran plus grand, qui permet d’afficher des graphiques et cartes plus précis/détaillés que le Wahoo, qui reste un peu sommaire par moments. Le Bryton, monochrome et à la pixélisation relativement marquée, marque un peu le pas vs les gammes concurrentes, mais démontre que tant que l’on cherche à afficher des données simples, le reste n’est que confort et agrément.
Profil d’étape
Pour se situer et gérer son effort en liaison, ou dans la sortie, rien ne vaut parfois un bon graphique. Celui du dénivelé/profil de la sortie. Et l’air de rien, tous les GPS de ce comparatif sont capables d’afficher cette courbe. Que l’on peut vouloir consulter en liaison. Et en la matière, le match est bien plus ouvert qu’il n’y paraît, parce qu’outre la définition des écrans, c’est la qualité des informations fournie qui entre en ligne de compte. AInsi, le Garmin Edge 540 Solar et le Wahoo Elemnt Bold V2 ont beau tous deux avoir un écran spécifiquement pensé pour les ascensions, leur fonctionnement n’est pas optimal à VTT ! Dans les deux cas, parce que ces GPS haut de gamme entendent détecter eux-mêmes les montées à venir, et afficher les infos qui vont bien. À l’usage, le Garmin Edge 540 Solar semble mieux se débrouiller que le Wahoo Elemnt Bold V2, qui est dans le dur ! Mais dans les deux cas, le caractère automatique de ces systèmes est rédhibitoire en Enduro. On n’est jamais vraiment certain que la fin d’ascension retenue soit le départ de la spéciale suivante, ce qui rend l’usage de ces écrans caduc. Des deux plus haut de gamme, le Garmin Edge 540 Solar s’en sort le mieux, parce qu’il permet avant de partir et via l’app, de renseigner des points d’intérêt particuliers et donc, renseigner manuellement les départs des spéciales. On peut ensuite, compter sur la possibilité d’afficher le D + restant jusqu’au point suivant par exemple, pour avoir un écran de gestion des liaisons finalement fiable, à défaut d’être aussi perfectionné qu’annoncé. Seul le Bryton partage cette gestion des POI avec le Garmin, peu ou prou dans les mêmes conditions, mais lui ne gère que la distance au POI, pas le D + restant, c’est un peu moins bon. Sur le Wahoo comme sur le Sigma, finalement, on se contente donc des informations de décompte vs l’arrivée finale, à défaut de pouvoir détailler liaison par liaison. Et dans ce cas, le Wahoo reste le plus appréciable avec ses couleurs de pente/difficulté visuelles et précises…
Rappels
On a beau avoir toutes les informations que l’on veut sous le nez avec ces compteurs GPS, il reste logique de ne pas avoir les yeux rivés dessus, et de profiter pleinement de l’instant. Et dans ce cas, une fonction bien utile consiste à profiter de rappels pour boire et manger à intervalles réguliers. C’est même une des bases d’un bon protocole d’alimentation en Enduro. Ces rappels, le Bryton Rider 420 les ignore totalement. Le Garmin Edge 540 permet de les configurer assez facilement. Par contre, c’est très compliqué – un dédale d’options à la fois dans l’app et sur le GPS lui-même – pour n’avoir que ces rappels qui soient audibles. Sans quoi, le Garmin peut passer son temps à biper pour tout un tas de raison, ou au contraire, passer les rappels sous silence, et flinguer l’intention de départ. Alors que les Sigma Rox 11.1 et Wahoo Elemnt Bold V2 permettent tous les deux de n’avoir que ces rappels audibles, et donc, d’être tranquille le reste du temps…
Navigation
Les 4 compteurs GPS de ce comparatif ont comme fonction de navigation, d’indiquer la direction à suivre. Ainsi, quel que soit l’écran où l’on se situe, une bande vient s’afficher en surimpression, pour indiquer quelle voie emprunter à la prochaine intersection. Un peu à la façon roadbook de Rallye-Raid, avec un petit schéma et le nom de la voie, quand il existe dans les bases de données consultées par chacun. Mention spéciale au Wahoo Elemnt Bold V2 qui indique non seulement la distance qui nous sépare encore de l’intersection, mais prévient assez en avance, et en fait un décompte assez précis. Hormis ça, la précision de chacun est assez semblable et permet de suivre une trace renseignée à l’avance, dans tous les cas. Et s’il y a un doute, les 4 compteurs GPS de ce comparatif proposent aussi d’afficher la trace du parcours, pour s’y situer. C’est là que des différences majeures se font sentir. Le Sigma Rox 11.1 et le Bryton Rider 420 n’affichent que la trace à l’écran, en monochromie qui plus est, quand le Wahoo Elemnt Bold V2 et le Garmin Edge 540 Solar le font en couleur, et sur un fond de carte. Celle du Garmin Edge 540 Solar est un peu plus détaillée, puisqu’elle compte les rivières et les types de végétation que le Wahoo Elemnt Bold V2 n’affiche pas. Qui qu’il en soit, à VTT, les cartes de ces deux GPS restent sommaires, mais peuvent être consultées sur le GPS directement. Cette fois, avantage à l’ergonomie des touches du Wahoo Elemnt Bold V2, plus pratiques que sur le Garmin Edge 540 Solar… Mais tout ça reste un peu désuet quand on pense aux GPS TwoNav qui comptent des fonds de carte avec courbes de niveau bien plus détaillées… Ou bien qu’au final, les Sigma Rox 11.1 se synchronise avec son App pour smartphone où il propose alors différentes solutions, dont la vue satellite et un équivalent openStreetMap (voir l’encadré à propos des smartphones, ci-dessous).
Précision
Sur le papier, chaque Compteur GPS de ce comparatif fait usage de ses arguments. Tous font usage de plusieurs systèmes GPS et donc de plusieurs fréquences, pour se localiser. Le Bryton Rider 420 et le Wahoo Elemnt Bold V2 sont annoncés compatibles avec 5 systèmes (GPS/Glonass/Beidou/Galileo/QZSS), le Garmin Edge 540 et le Sigma Rox 11.1 avec 3 (GPS/Glonass/Galileo). Sauf que dans les faits, ça ne se résume pas à l’empilage de différentes compatibilités. Ainsi, les Garmin, Sigma et Wahoo gèrent ça de manière totalement automatique, avec un résultat très convaincant. Quand on compare les kilométrages, dénivelés et traces GPS obtenues après coup, c’est sensiblement proche, pas de différences significatives qui permettraient de dégager un réel vainqueur. Le Bryton Rider 420 est un peu plus fourbe, par contre. Notamment parce qu’il ne pioche pas automatiquement parmi les 5 réseaux qu’il peut capter. En réalité, il faut choisir entre GPS + Glonass, GPS + Beidou ou GPS + Galileo + QZSS, dans le menu. Le Bryton Rider 420 ne le fait pas automatiquement comme les autres. Ça a son importance parce qu’en cas de mauvais choix, ça se constate par des pertes de signal et approximations plus fréquentes, au point qu’il soit régulièrement celui qui propose des informations en décalage des trois autres. Au final, c’est avec la configuration GPS + Galileo + QZSS qu’il semble le plus précis sous nos latitudes, mais ce choix ne suffit pas à éviter les décrochages dont il reste coutumier. Détail enfin, en cas d’indisponibilité du signal : le Bryton l’utilise pour synchroniser l’heure. Sans signal, il lui arrive donc d’afficher un horaire totalement déconnecté des réalités…
Données d’efforts
Outre le profil qui permet de se situer et d’anticiper sur ce qui vient, les données d’effort liées à la présence du capteur de puissance et de fréquence cardiaque, sont utiles. Sur ce point, rien ne remplace l’affichage côte à côte des deux valeurs (FC et Puissance) afin de gérer en temps réel. Le Garmin tente bien une analyse plus détaillée du parcours et une suggestion de la puissance à adopter, mais là aussi, ce n’est pas très adapté à la pratique Enduro où l’on préférera déployer une puissance relativement constante en liaison. Le Wahoo propose quant à lui d’utiliser les leds qui surplombent l’écran pour donner une idée de la puissance déployée. C’est loin d’être aussi précis qu’un chiffre quand on est en liaison, mais ça peut servir en spéciale si on veut se renseigner sur l’intensité de l’effort dans une section de pédalage, où l’on a rarement le temps de lire des chiffres… D’autant que le Wahoo permet aussi de régler la case qui affiche la valeur sur un fond de couleur qui varie en fonction de l’intensité. Chose que le Sigma ne permet pas, alors qu’il permet par ailleurs d’ajuster la couleur de chaque case. Elle ne peut simplement pas s’ajuster dynamiquement avec la valeur affichée. Après coup, trois des quatre compteurs GPS à l’essai offrent des données de puissance intéressantes, en référence avec la fameuse courbe de puissance qui permet de cerner l’état de forme du moment. Le Wahoo Elemnt Bold V2 est le meilleur sur ce point, puisqu’il fournit la courbe de chaque sortie. Le Garmin, lui, ne fournit que la courbe de puissance cumulée des activités des 4 dernières semaines, 3 derniers moins ou de l’année passée. Le Bryton Rider 420, quant à lui, ne fournit que les infos essentielles sur chaque sortie : le meilleur pic de puissance sur 3s, 1min, 5min et 20min. Le Sigma Rox 11.1 et l’app Sigma Ride, au final, ignorent la courbe de puissance. Il se contente d’indiquer, comme les trois autres, le temps passé dans chaque zone de puissance, ce qui ne sert qu’à estimer l’impact de la sortie sur l’état de forme/fatigue du moment.
Vs l’app
C’est devenu un incontournable : chaque marque de GPS a son App dispo sur iOs & Android. Je ne m’étends pas sur les facilités/difficultés de connexion/synchronisation, ça reste très certainement propre à chaque téléphone, système d’exploitation, versions et produit en jeu. Impossible pour nous de tirer des généralités ou certitudes à ce sujet. On peut par contre noter que dans tous les cas, les apps permettent d’ajuster les écrans tels qu’évoqués précédemment, et que c’est bien plus facile ainsi, que via les boutons, directement sur le GPS. Ça peut néanmoins servir de le faire à la volée, pour une petite retouche, sans avoir à sortir le téléphone en cours de route. Or, sur le Wahoo Elemnt Bold V2, c’est impossible de le faire autrement que via l’app. Autre particularité, chez Sigma cette fois-ci : à partir du moment où le GPS est appairé au smartphone, lancer un enregistrement sur le compteur GPS bloque en bonne partie l’App sur le smartphone. Seuls la page concernant la séance en cours et les principaux réglages sont alors disponibles. Impossible de consulter ses statistiques, son historique d’activité ou sa liste de parcours dans ce cas de figure. Étonnant. Quoi qu’il en soit, coup de chapeau magistral à Garmin pour ce que ses apps et plateformes Garmin Connect offrent comme informations. C’est la seule de ce comparatif, à pleinement offrir des données d’analyse et de gestion de l’activité, de la planification et de l’entraînement, de manière aussi poussée, et de manière aussi accessible : sur le GPS, sur l’app, via le Web… Le Sigma Data Center est peut-être ce qui s’approche le plus de la solution Garmin. Mais certaines fonctions de planification ne sont réellement accessibles que via Sigma Data Center, qui est un logiciel à installer sur ordinateur. Un peu dépassé par la fluidité de la concurrence… Que l’on connaît par ailleurs, soit via des apps tierces, soit via les produits Polar, autres absents de ce comparatif parce que très essentiellement proposés sous forme de montre et non de compteurs (voir ci-dessous). Quant à lui, le Wahoo Elemnt Bold V2 requiert un abonnement payant. Et le Bryton se contente de connectivité avec app tierce, et de fonction d’entraînement planifié de base.
La montre ?
Serait-ce l’autre grande absente de ce dossier ? ! La miniaturisation aidant, les montres connectées constituent la dernière grande tendance en matière de dispositif utile au suivi de l’activité sportive – et pas que, le sommeil, aussi, par exemple ! Principal argument pour elle, son aspect multisport qui en fait un choix intéressant pour ceux qui ne pratiquent pas « que » le VTT, mais font aussi du trail, de l’escalade, de la natation, de la musculation, ou autres dans leur quotidien… Avoir un seul et même appareil qui fait tout, plutôt qu’un pour chaque, a du sens, dans ce cas. Et l’essai d’un tel produit, a fait partie des « à côté » utiles de ce dossier. D’abord, pour constater qu’en matière de prix, avoir une montre qui fait tout coûte au moins aussi cher, si ce n’est plus que certains compteurs. Ensuite, pour noter qu’en matière de quantité d’information affichable, l’écran d’une montre reste toujours plus limité que celui d’un compteur GPS. Plus encore que le Sigma Rox 11.1 – le compteur le plus petit de notre comparatif – et d’autant plus s’il s’agit de lire un fond de carte ! Mais là encore, tout dépend des besoins/attentes/envies de chacun. Quoi qu’il en soit, dans ce cas, l’usage d’une montre ouvre accès à d’autres marques, dont Polar, grand spécialiste en la matière, et absente de ce comparatif car n’ayant qu’un compteur GPS ne remplissant pas tous les critères, à sa gamme.
Le smartphone ?
Les compteurs GPS ont décidément la vie dure ! Outre les montres connectées, que doit-on dire des capacités des smartphones de nos jours ? ! Puce GPS et Bluetooth peuvent permettre à certains de se transformer en véritable ordinateur de bord… À la condition qu’on ose mettre son smartphone – parfois étanche, parfois non – à plusieurs centaines – quand ce n’est pas plus du millier – d’euros, sur le cintre et à la merci de la pluie, la boue… Et des chutes ! Certains noteront avec perspicacité que finalement, certains GPS peuvent parfois valoir la même somme, si ce n’est plus, et que donc, la réflexion et toute aussi valable. Quoi qu’il en soit, c’est toujours plus compliqué, pour l’heure, de rassembler toutes les infos utiles et nécessaires évoquées ici, en un seul et même endroit – app – sur un smartphone. Mais s’il doit rester dans la poche, le smartphone reste une bonne solution pour enregistrer l’essentiel de la sortie, faire le point de temps en temps, et en garder une trace… GPS 😉 Et puis, avec un peu de réseau, c’est souvent un écran imbattable pour avoir accès à des fonds de carte et bases de données plus détaillés via les apps Google maps, Trailfork, Geoportail, Komoot, Strava & Cie avec lesquelles les compteurs GPS sont compatibles, mais jamais de manière aussi fluide qu’un smartphone. Enfin, il ne faut pas se leurrer. Pour certaines des fonctions que les compteurs GPS vantent parfois et sur lesquelles on ne s’est pas éternisé ici – notifications, alertes en cas de chute, suivi live, communication de groupe, entre autres – il leur faut du réseau, et donc un couplage avec le smartphone, qui n’est donc jamais bien loin…