Enduro World Series 2019, Rotorua – Ce qu’il faut savoir avant la course !

L’heure de la reprise a sonné ! Depuis Finale fin septembre dernier, vingt cinq longues semaines se sont écoulées. Six mois pour récupérer, se régénérer, et se préparer à nouveau pour le grand cirque mondial. 

Pour quoi au final ? Qu’est-ce qui attend le gratin des pilotes à Rotorua pour la reprise des Enduro World Series ? Quels sont les forces en présence et dernières nouvelles du front ?! Endurotribe fait le point à l’aube de cette première manche 2019…

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes – Photos : Enduro World Series


 

 

 

Flash-back

Pour ceux qui connaissent déjà Rotorua, les regards se tournent logiquement vers la météo. Flash-back en 2017 où déjà, l’endroit accueillait l’ouverture de la saison Enduro World Series à la même période… Il y avait plu, des cordes. Au point de provoquer un flottement dans la tenue d’une spéciale, particulièrement ravagée par les pluies diluviennes du moment.

Sportivement, Adrien Dailly y avait d’ailleurs perdu des plumes, pariant sur l’annulation de cette spéciale. Damien Oton était entré en collision avec un spectateur… Et dans ce chantier sans autre nom, c’est le local Wyn Masters qui s’était imposé devant deux autres néo-zélandais habitués de ces conditions dantesques…

Alors forcément, la question se pose : quel temps fera-t-il à Rotorua cette année ?! La ville en question se situe sur l’ile Nord de la Nouvelle Zélande, à 230km au Sud d’Auckland, la capitale. Le temps est donc sensé y être modéré en cette fin d’été austral. Et pour l’instant, les cieux tiennent bon. Le terrain y est sec, et les prévisions n’indiquent que quelques risques d’averse en fin de journée vendredi et samedi, sous des nuages de plus en plus présents, sans pour autant se déverser à outrance…

 

 

Le programme

Les pilotes devraient donc profiter de conditions acceptables pour en découdre. Pour eux, les festivités ont déjà commencé puisque à l’heure où nous écrivons ces lignes, la plupart ont déjà parcouru les spéciales à pied, et les reconnaissances officielles, à vélo, s’étalent de vendredi (spéciales 2, 3 & 4) à samedi (spéciales 5 & 1).

Au programme du jour de course (dimanche) : 5 spéciales. Deux (SP1 & 5) se situent autour de la remontée mécanique où s’articulent les événements des Crankworx. Les trois autres parcours la forêt à l’autre bout de la ville, où les précédentes éditions ont eu lieu. Le début de la SP3 reprend une trace empruntée en 2017. Un secteur aussi commun à l’édition 2015, comme la SP4, qui ouvrait les hostilités il y a quatre ans.

Pour passer d’un secteur à l’autre, des navettes sont prévues, tandis que l’accès à la dernière spéciale de la course autorise l’emprunt du télécabine pour parachever le spectacle. Cette saison, les Enduro World Series expérimentent le concept de la Spéciale Reine. Pour cette grande première, c’est la SP4 à Rotorua, qui offrira 50 points de plus à son vainqueur.

 

 

Entre les chiffres

Pour quoi cette spéciale ? Quelle incidence peut-elle avoir sur la course ?! On reprend les bonnes habitudes et lisons Entre les chiffres de cette première manche Enduro World Series 2019, à Rotorua…

L’occasion de se rendre compte qu’il ne s’agit pas de la spéciale la plus longue ou de la plus plate (donc la plus en prise aussi) – dans les deux cas, il s’agit de la SP3… Mais bien de celle qui suit, et qui est aussi la plus pentue de ce premier jour de compétition 2019 ! Notamment sur la fin, qui plonge pendant un moment pour atteindre le fond du vallon et les abords du lac Tikitapu.

Bref, il va falloir être costaud pour marquer les points bonus puisque effectivement, sur le papier, il s’agirait bien d’un moment clé de la compétition : dans la seconde moitié de course , après la spéciale la plus longue et plate, et dans la pente !

 

 

Les forces en présence

Début de saison oblige, l’actualité est riche du côté des pilotes prêts à en découdre. Nouvelles couleurs, retour de blessure ou coup d’arrêt… Voici un rapide tour d’horizon des dernières nouvelles à connaitre pour comprendre les prestations de chacun, le moment venu !

[toggler title= »Damien Oton blessé » ]

On commence par un rappel, mais pas n’importe lequel. Damien Oton, trois fois vice-Champion du Monde de la discipline et parmi les favoris logiques de ce début de saison, s’est blessé à son arrivée en Nouvelle Zélande.

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Il sera donc « off », comme il l’annonçait avec humour, pour ce début de saison… Et avec lui, le Devinci Troy qu’il s’était préparé aux petits oignons : 29 pouces, débattement contenu, cadre en carbone. Était-ce une combinaison gagnante sur ce début de saison austral ?!

 

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[toggler title= »Adrien Dailly de retour ? » ]

Au chassé-croisé des blessures, Adrien Dailly est de retour après une longue convalescence. L’autre grand espoir français capable de remporter une Enduro World Series revient après sa fracture du coude contractée fin juin dernier.

Enfin, c’est tout le mal qu’on lui souhaite. Lui aussi a chuté il y a peu, et vient tout juste d’indiquer sur son compte Instagram que les muscles qui entourent son coude sont douloureux. Sera-t-il, au final, au départ de cette première manche EWS 2019 ?!

 

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[toggler title= »Thomas Lapeyrie non partant ? » ]

Autre blessé sur le retour : Thomas Lapeyrie. Le pilote Orbea s’était fracturé le poignet lors de la première journée de l’Andes Pacifico, en février dernier. Tout juste le temps de rentrer et de se soigner pour espérer être rétabli pour l’ouverture de la saison Enduro World Series.

https://www.instagram.com/p/BvMmCSZlgD0/

Verdict ? Thomas a bien fait le déplacement jusqu’en Nouvelle-Zélande, mais il devrait se cantonner à encourager ses semblables. Il nous confiait à son arrivée sur place ne pas être suffisamment rétabli pour prendre part à la compétition ce week-end.

 

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[toggler title= »Florian Nicolaï & Dimitri Tordo en forme » ]

Côté Français, les espoirs se focalisent donc sur les deux pilotes du team Canyon. L’an passé, ils finissaient respectivement 3e et 5e du classement général, leurs meilleurs résultats jusqu’à présent. Et en ce début de saison, ils semblent plus que jamais prêt à en découdre.

Florian Nicolaï s’est nettement imposé sur les enduros régionaux du quart Sud-Est auxquels il a pris part, tandis que Dimitri Tordo s’est exilé très tôt, il y a près d’un mois, en Nouvelle-Zélande, où il y a remporté la très technique NZ Enduro.

 

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[toggler title= »Kevin Miquel pour confirmer ? » ]

Ceux d’entre nous qui ont écouté le podcast Endurotribe de Kevin Miquel le savent : le pilote Sunn aborde cette saison comme si c’était la dernière. L’occasion de mettre à profit une nouvelle approche, et de nouvelles méthodes d’entrainement en vue de l’exercice 2019.

Et pour avoir partagé quelques moments avec lui au guidon de sa nouvelle monture, il semblerait que la bonne passe de la fin de saison dernière ne l’ait pas abandonné. C’est en tout cas ce qu’on lui souhaite, et qu’on va suivre avec attention, à l’occasion de cette première manche Enduro World Series 2019.

 

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[toggler title= »Yoann Barelli de retour à temps plein » ]

On continue le tour d’horizon des forces françaises en présence avec Yoann Barelli, plusieurs fois présent dans le top 10 par le passé. Après avoir profité de la paternité en début de saison l’an passé, le voilà de retour pleinement à l’oeuvre avec l’idée de boucler la saison complète.

Toujours sur un Commençal Meta AM29, il fait usage du modèle co-brandé avec SRAM, et pour cause : il fait désormais partie des athlètes qui bénéficient en priorité du support de la marque américaine. Le voilà donc sous la tente du camion SRAM dans des conditions proches de celles dont bénéficiaient Mitch Ropelato jusqu’à présent.

 

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[toggler title= »Youn Deniaud comme jamais ? » ]

Autre pilote français à changer de couleur cet hiver : Youn Deniaud, que l’on interrogeait à ce sujet il y a quelques temps. Outre la possibilité pour lui de se consacrer pleinement à sa passion, c’est aussi l’occasion de voir de plus en plus d’image de lui, et de son style qui ne manque pas de classe !

Pour l’heure, le voilà au guidon du Giant Reign Advanced équipé de roues 27,5 pouces. On en sait d’ailleurs plus à son sujet, puisqu’il vient d’être présenté en avant-première sur Endurotribe 😉 Youn sera-t-il définitivement l’étoile montante de la saison 2019 ?!

 

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[toggler title= »Sam Hill en jaune » ]

Non, ce n’est pas le titre d’un résultat d’étape du Tour de France, mais bien l’annonce des nouvelles couleurs du champion en titre pour ce début de saison. Si les sponsors ne changent pas nécessairement, certaines chartes graphiques suggéraient de s’accorder autour de cette couleur.

Mavic, Chain Reaction, Nukeproof et Michelin sont en jaune depuis toujours. Les habits et surtout le vélo de Sam Hill le seront désormais. De quoi le voir arriver de loin au fin fond de la jungle obscure de Rotorua.

 

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[toggler title= »Richie Rude absent » ]

Endurotribe en faisait sa Une il y a peu : au terme d’un rapport de force entre la mise à jour du Rulebook 2019 et l’éclaircissement de la position des EWS vis-à-vis de la procédure de dopage dont Richie Rude fait l’objet, le pilote Yeti a pris parti de ne pas participer à la course en ce début de saison.

Lui qui faisait partie des rares vainqueurs d’étape en activité ouvre inévitablement la porte à d’autres pour s’emparer d’un podium ou mieux, pour empocher la victoire. Pour l’heure, la question qui demeure tient plus du jusqu’à quand ?! Actuellement, il profite d’un voyage en Europe pour régler son vélo et faire des essais avec Fox.

 

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[toggler title= »Martin Maes en 27,5 & 29 pouces » ]

Justement, parmi ceux qui peuvent l’empocher ce week-end, les regards sont tournés vers Martin Maes. Le Belge était en forme avant de chuter et d’endommager sa main lors de la finale l’an passé. Va-t-il débuter 2019 aussi fort qu’il finissait 2018 ? Quelques jours de récupération après un tibia entaillé et infecté lors de la NZ Enduro lui auront-ils suffit pour être d’aplomb ? 

Il fait en tout cas l’objet de certains regards en ce début de saison. Il a effectivement décidé de profiter d’une évolution du règlement UCI pour rouler un vélo équipé d’une roue de 29 pouces à l’avant, et d’une roue de 27,5 pouces à l’arrière. De quoi alimenter les conversations à l’aube du printemps et de l’été, toujours propices à la nouveauté matos…

 

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[toggler title= »Cécile Ravanel convalescente » ]

On le relayait également dans nos colonnes, Cécile Ravanel se remet tout juste d’une lourde chute à l’entrainement. La multiple championne en titre ne sera donc pas au départ, et manquera une bonne partie de la saison.

https://www.instagram.com/p/BvEHHJJhyWn/

Pour autant, elle a décidé de suivre ses teammates et de prendre l’air de la Nouvelle-Zélande plutôt que de limer son canapé. Elle est donc présente en bord de spéciale, pour garder un oeil sur la discipline qu’elle a tant dominé ces derniers temps.

 

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[toggler title= »Isabeau Courdurier sous de nouvelles couleurs » ]

Le team et les partenaires restent les mêmes, mais à nouvelle saison, nouvelles couleurs. Le Intense Mavic Collective sera cette année tout de rouge et jaune vêtu. Fini le noir et le gris donc, place à des tons plus en vue… Qui le seront d’autant plus sur le podium ?

Dans tous les cas, le spectaculaire Kilian Bron, coéquipier d’Isabeau, est également présent à Rotorua pour cette ouverture de la saison. Sur une journée courte et technique, voir spectaculaire, il y a matière à ce que le style paye… Au guidon d’un proto Intense Tracer… 29 !

 

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Les questions qui se posent…

En voilà des infos et de l’actu. Quelle logique sportive va s’en dégager ? Il faut attendre dimanche, et les résultats, pour s’en faire une idée plus précise. Avant ça, ce sont surtout les principales questions que ce premier week-end soulève que l’on peut avoir en tête pour apprécier la course.

Pour diverses raisons, deux très sérieux prétendants à la victoire sont absent au départ des compétitions hommes et dames : quel effet cela va avoir sur la course ? Les rivaux habituels ou les revenants vont-ils en profiter ? D’autres vont-ils prendre du gallon à cette occasion ? Vite, à dimanche, que l’on en sache davantage 😉