Voilà que l’été touche à sa fin, et entraîne avec lui la fin de la saison. Nous voici donc dans la dernière ligne droite des Enduro World Series 2018. Il ne reste que seulement deux manches pour en découdre…
La première est à Ainsa, en Espagne, et ouvre le bouquet final avant que la dernière manche, à Finale, en Italie, même pas une semaine après, vienne clore le débat. Le gratin mondial profite cette année d’un pèlerinage méditerranéen allongé, de quoi ravir les plus frileux d’entre eux !
Que nous réserve alors cette manche espagnole ? A quoi peut-on s’attendre ? Quel incidence le spot pourrait-il avoir sur la course ? Lumière !
Temps de lecture estimé : 5 minutes – Photos : Enduro World Series
Un spot pas si nouveau…
Les plus aguerris auront bien reconnu le spot ! En effet, c’est la seconde fois que les Enduro World Series investissent les lieux. Un round avait déjà eu lieu en 2015 là-bas.
Loti sur le versant sud des Pyrénées, le petit village d’Ainsa commence à faire de plus en plus parler de lui. Haut lieu de villégiature en devenir pour un nombre grandissant de riders en manque de soleil, de poussière, de singles… ou peut-être de tapas !?
Bref un spot, qui profite de conditions météos souvent très favorables, notamment pour les british et frenchies pendant l’hiver, dans un cadre tout aussi enthousiasmant. Mais qu’en sera-t-il ce week-end ? La pluie épargnera-t-elle encore les troupes ?
… mais un parcours différent !
Finalement un spot pas si nouveau ! Mais qu’en est-il du parcours cette fois ? En 2015, Ainsa réservait une flopée de spéciales, 8 précisément, particulièrement courtes en terme de distance comme de chrono. Souvent autour des 4 minutes ! Mais cette année, le plan est manifestement un poil différent…
Comme à Finale Ligure l’an dernier, ou comme à Olargues cette année, la seconde journée débutera d’un point haut après une dépose navette avant la première liaison. Histoire de grappiller quelques précieux mètres de négatif et d’économiser les jambes ! Oui enfin, toutes mesures gardées : la première journée compense et réserve tout de même 2000m de positif…
Une longue spéciale lancera les hostilités le samedi matin. Une aubaine pour les fins stratèges, et habitués du fait comme Sam Hill, qui souhaiteraient prendre le large dès l’entame du match ! A un détail près. Avec 6,8km et 820 de D-, soit une pente moyenne de 120m/km, c’est visiblement une spéciale plutôt plate ! A voir si elle sera physique pour autant…
La rentrée des classes
Septembre rime avec retour à l’école. Pour les Enduro World Series, cette année, septembre semble aussi sonner comme un retour au charbon pour de nombreux blessés ! Jesse Melamed et Théo Galy seront de retour. Plusieurs questions nous turlupinent… Auront-ils le rythme d’entrée de jeu ? Leur faudra-t-il plusieurs spéciales de courses pour se remettre dans le bain ? Plusieurs journées ? C’est de toutes façon de bonnes nouvelles 😉
Actuellement loin de ces préoccupations, l’Australien Jared Graves a malheureusement un autre défi à relever pour le moment. On ne pourra donc pas compter sur lui cette fin de saison malgré son retour sur le haut du tableau à Whistler, il y a à peine un mois…
Whistler aura aussi laissé quelques marques chez Marco Osborne. En effet, suite à une commotion cérébrale il y a quelques semaines, l’Américain préfère rester au calme, se reposer et passer son tour. Sage décision ! Enfin, dernière à rester sur le banc de touche : Ines Thoma. Elle est toujours en convalescence depuis sa lourde chute quelques jours avant la manche canadienne… Mais sur qui pourront-nous alors compter pour animer la fête ?
Les troupes
En 2015, Richie Rude s’imposait solidement sur ces spéciales courtes où sa puissance était un bel atout. Derrière Yoann Barelli et Martin Maes se tenaient dans un mouchoir de poche.
Le colosse américain sera là avec le nouveau Yeti SB150, à voir ce que vaudra la bête là bas… Yoann, lui, est en forme en ce moment et l’a prouvé lors des deux manches précédentes : 8ème à La Thuile et 5ème à Whistler malgré des ennuis mécaniques à chaque fois ! Et Martin… Oui ! Que dire ? Martin est plus en verve que jamais. Victorieux au Canada, vainqueur à la Coupe du Monde de DH à La Bresse et second des Championnat du Monde de DH. What else !?
On peut alors compter sur ces trois larrons pour faire encore parler d’eux à Ainsa. Mais on ne peut pas oublier le leader actuel, le boss : Sam Hill. Intraitable cette année, et ce, quelque soit le terrain ! Il vient pour écraser la concurrence, pas pour serrer des mains à la fin du week-end ou pour acheter du terrain…
Derrière, persistent nos deux frenchies de tête : Dimitri Tordo et Florian Nicolai. En bons sudistes qui aiment le beau temps, jeunes et très dynamiques, Ainsa leur conviendra sans aucun doute. Gardons un oeil dessus 😉
Chez les filles, il y a 3 ans Tracy Moseley l’emportait devant Cécile et Isabeau. Sans Tracy, le classement serait-il déjà, et encore une fois, pré-établi ? Leader incontestée cette année, Cécile dominera-t-elle autant que le reste de la saison sur ces spéciales plus courtes ?
Pour autant, les compétitrices capables d’entrer dans le top 3 sont nombreuses : ALN, Katy Winton, Mélanie Pugin, Morgane Charre. Casey Brown et Miranda Miller seront aussi de la partie et très certainement aux avants-postes ! Souffrante d’une otite, Isabeau pourrait peut-être laisser s’échapper une énième seconde place…
A quoi s’attendre ?
Reste que la compétition est imprévisible. La gestion de la course et surtout du matériel est désormais de rigueur à cette époque de la saison. Certains doivent tenir leur rang pour espérer garder leur place au général. D’autres ont plus de marge, mais ce n’est pas pour autant qu’ils laisseront leur part au chien. Les outsiders et ceux du fond du classement général, eux, pourraient bien jouer les chiens fous et semer le trouble en tête de liste !
Jusqu’ici les recos se sont passées sous un soleil radieux et une chaleur torride. Ils en sera certainement de même pour la course. C’est aussi un paramètre avec lequel il leur faudra jouer ou lutter… C’est selon ! Tout au long du week-end, sur Endurotribe, les résultats par journées nous indiqueront qui aura su dompter la poussière, la gravette mais aussi la chaleur. Alors, à très vite 😉