La première californienne touche à sa fin ! Elle a cependant bien tenu ses promesses de parcours sec, ultra poussiéreux et physique ! Et ses nombreux rock gardens ont aussi fait du tri…
Alors, de quelle manière s’est jouée la course ? La victoire a-t-elle été disputée ? Et finalement, qu’en est-il juste avant la finale suisse, à Zermatt ? Place à l’habituel En Travers des Chiffres pour y voir plus clair…
Temps de lecture estimé : 5 min – Photos : Enduro World Series
Au sommaire de cet article :
- Leader ou outsider ?
- In extremis !
- Format de poche !?
- Le point avant la finale
- Chez les filles ?
- Roi des spéciales ?
- La suite ?!
Leader ou outsider !?
IIsabeau Courdurier, Noga Korem, ALN, Katy Winton, Ines Thoma, Morgane Charre, etc. trustent le haut du tableau sans concurrence étrangère ! Il n’y a pas l’ombre d’un doute, chez les filles, cette manche américaine s’est jouée entre les leaders habituelles !
Par contre, chez les hommes, c’était sans compter sur les deux amerlocs’, Mitch Ropelato et Cody Kelley, certes habitués des EWS, mais souvent plus loin dans les timings ! En outsiders de luxe, ils ont fait face aux leaders du moment : Richie Rude, Sam Hill, Adrien Dailly, Martin Maes et les autres.
A croire, encore une fois, que courir en terre natale donne des ailes ! Evidemment, Shawn Neer, 11e et Richie Rude, vainqueur, le prouve aussi ! A moins que ce ne soit les conditions, si particulières à Northstar !? Ou un coup de pouce poussé par le patriotisme que l’on connait des ricains !? Après les frenchies en masse aux avant-postes sur les manches françaises, les Américains aux US, le sont à leur tour !
In extremis !
Et, aux avant-postes, justement, la bataille a été des plus rudes. L’évolution des écarts le montre :
Bien que la courbe de Sam Hill soit éloignée de celle de Richie Rude après les deux premières spéciales, le premier jour, elle remonte fortement le deuxième jour dès la SP4. Au point, d’en rejoindre carrément celle de Rude. Pour qui, d’ailleurs, tout est à refaire !
Elles se confondent presque jusqu’à la fin. Ce qui prouve que ça s’est joué in extremis. Rude finit par l’emporter, après un run parfait en SP6, comme il l’a avoué à l’arrivée, alors que l’Australien menait juste avant la dernière spéciale.
Format de poche !?
À première vue c’est le résultat le plus serré de l’histoire des EWS, puisque seulement 81 centièmes les séparent. Devant les Orres 2019, où 94 centièmes séparaient le second du premier. Mais est-ce vraiment la manche la plus disputée de l’histoire ?
Effectivement avec, tout juste, 26 minutes de chrono, il y avait bien plus de temps pour se détacher en tête aux Orres, longue de plus de 43 minutes, qu’à Northstar !
L’écart représente 0,05% du temps passé en spéciale à Northstar, contre seulement 0,03% aux Orres. Finalement, la manche française était plus disputée ! Cependant, une chose est sûre, l’erreur n’est plus permise. Pour gagner, il faut rouler à 110% ! #fullattack
Le point avant la finale
À tout juste 3 semaines de l’ultime manche des EWS 2019, à Zermatt, celle qui sacrera le vainqueur de la saison, Northstar a d’ores et déjà des conséquences importantes sur le classement général :
Tout d’abord, la courbe d’Ed Masters s’arrête nette ! Sa blessure au poignet de ce week-end laisse s’envoler tous ses espoirs de se battre pour le leadership. Il est out ! Plutôt en forme ces derniers temps, 2019 est terminé pour lui !
Reste Sam Hill ! Second à Northstar, il engrange de précieux points. Et sa courbe remonte fortement et se rapproche dangereusement de celle de Florian Nicolaï, seulement 13e ce week-end…
Par conséquent, seulement 60 points séparent Hill de Nicolaï à l’aube de la finale. Le discret leader niçois est sous pression ! Hill, numéro uno depuis 2 ans, peut encore espérer au titre sur la ligne d’arrivée, pour la troisième année consécutive !
Derrière, un trio français se dessine : Kevin Miquel, Adrien Dailly et Dimitri Tordo, sont, pour le moment, 3e, 4e et 5e et se tiennent à 125 points ! Parmi lesquels Rude pourrait aussi venir semer le trouble puisqu’il empoche à chaque fois les gros points ces derniers temps !
Alors, même si chacun semble avoir fait sa place maintenant, quelques mouvements au classement sont encore possibles. Rien n’est joué chez les hommes ! Qu’en est-il maintenant chez les filles ?
Chez les filles ?
Avec sa victoire à Northstar, Isabeau Courdurier marque 500 points supplémentaires. De quoi être à l’abri définitivement, puisque Nora Korem ne peut plus la rattraper. Isabeau s’envole donc pour de bon, elle plie l’affaire, elle remporte la saison 2019 avant même la finale :
Avec 2885 points, soit 705 de plus qu’ALN, troisième, Noga Korem s’adjuge elle aussi sa place dès maintenant. Elle est seconde et le restera jusqu’au bout ! Par contre, comme nous l’avions déjà remarqué, la troisième place est bien plus disputée.
Avec 105 points d’écarts entre ALN et Morgane Charre, tout est encore possible. Pour l’emporter, Morgane devra être au moins 3 ou 4 places devant la Canadienne si elle veut pouvoir recoller ! Zermatt s’annonce tendu pour la troisième place, surtout quand on sait que les deux pourraient bien apprécier le terrain suisse : les Alpes !
Roi des spéciales ?
La course dans la course continue, et Richie Rude continue sur sa lancée. À Northstar, il remporte 4 spéciales et marque donc autant de points. Avec 13 victoires de spéciale, il domine franchement son poursuivant avec plus du double des points.
Avec 6 points, Martin Maes est toujours second. Mais, Sam Hill, en remportant 2 spéciales aux US, rejoint Ed Masters et Keegan Wright en 3e position, avec 4 points.
À ce petit jeu, seul le vainqueur sera titré et récompensé. Ainsi, à moins qu’il n’y ait plus de 7 spéciales remportées par le même pilote à Zermatt, Richie Rude, semble, à l’image d’Isabeau Courdurier, avoir déjà plier l’affaire ! Pour la chasse aux spéciales, c’est un peu couru d’avance…
La suite !?
La manche de Northstar s’est donc jouée in extremis chez les hommes et de manière plus classique chez les filles. Un déroulement presque banal, qui aurait pu arriver n’importe où, mais aux conséquences considérables et décisives pour le général.
La finale, à Zermatt, s’annonce bouillante pour quelques marches des podiums ! Avec, en tête de liste, le duel Hill/Nicolai qui se profile à l’horizon. Connaissant la soif de victoire de l’Australien et les qualités techniques du Français, un véritable mental game devrait avoir lieu. Pas facile, mais certainement prenant pour nous, les spectateurs !
Tout ça aura lieu dans trois petites semaines, en Suisse, sous le regard implacable du Mont Cervin. Alors d’ici là, on se détend, avant que la tension remonte pour le gong final ! A très vite 😉