Essayer des vélos qui valent des sommes astronomiques n’est pas une réelle volonté… Mais il est plus facile de mettre la main sur les versions haut de gamme de certains modèles : elles peuplent majoritairement les parcs d’essai qui nous sont destinés.
Quand bien même il nous tient à coeur d’extraire l’essence de chaque modèle – afin d’exprimer ce qui risque fort d’être en commun à tous les niveaux de gamme – on ne rate pas l’occasion d’essayer plus abordable quand l’occasion se présente !
C’est le cas avec le Rose Pikes Peak, Enduro full carbone d’outre Rhin, tout juste sous la barre des 4000€ frais de port compris. Que vaut-il sur le terrain ?! La bonne affaire ! les premières impressions sont plus que prometteuses…
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Au sommaire de cet article :
- Rose Pikes Peak 2
- Les specs…
- Antinomique ?!
- PROgressivité & GEOmetrie…
- Taillé grand ?!
- Première impression…
- La suite ?!
Rose Pikes Peak 2
[cbtabs][cbtab title= »Prix »]3881,33 euros[/cbtab][cbtab title= »Poids »]13,4kg (annoncé, sans pédales, taille M)[/cbtab][cbtab title= »Fiche produit »]https://www.rosebikes.fr/bike/rose-pikes-peak-2-en-275-2660314/aid:2681896?frombikeoverview=1[/cbtab][/cbtabs]
Vue de France, Rose est une de ces marques allemandes issue d’un des plus gros business du marché cycliste allemand. Les plus habitués de l’achat par correspondance le savent déjà : en plus de vendre des vélos, Rose dispose d’un catalogue de pièces et d’accessoires sur lequel s’appuyer…
Un catalogue au sein duquel il est possible de piocher pour ajuster le montage des vélos commandés en ligne. Une souplesse rendue possible puisque les vélos Rose sont assemblés en Allemagne, au sein même du stock. Quelles sont les opportunités offertes ? Voyons voir…
Les specs…
Sur ce terrain, le Rose Pikes Peak, modèle 2 essayé ici, marque de très gros points : full carbone à moins de 4000€, avec un montage qui n’a rien à envier au travaux de certains bons chefs produits du marché…
Bonnes dimensions, bons produits aux bons endroits : aucune faute de goût, surtout à ce prix. C’est plus sur l’offre que certaines questions se dressent. Autant sur le plan du montage que du tarif, le Rose Pikes Peak 2 n’est pas à mi-chemin entre les deux niveaux de gamme qui l’encadrent. Mais on peut, par contre, choisir sur de nombreux composants d’up-grader ou non l’offre d’origine.
Le modèle 1 – entrée de gamme à 3427€ – se démarque du 2 essentiellement pour ses roues et ses freins : faut-il investir les 400€ de plus ? Faut-il seulement opter pour les roues et dépenser 3600€ environ ? Il y a un monde – 1000€ – entre le modèle 2 et le haut de gamme 3 : Eagle 12 vitesses, Roues DT Swiss Spline 1501 et suspensions Fox avec nombreux réglages disponibles valent-ils cette somme ?! Le terrain et le verdict doivent trancher !
Antinomique ?!
Pour l’heure, il faut juger d’autre chose avant d’aller plus loin. Les expériences auprès des concurrents directes – Canyon et Radon – ont déjà démontré que sur ce type d’offre, la qualité du cadre n’est pas à négliger.
En la matière, le Rose Pikes Peak se positionne sur ce terrain particulier où les goûts et les couleurs sont peu discutables. D’aspect, il en interpelle plus d’un. Certains aiment, d’autres pas. Tout dépend où le regard porte au premier coup d’oeil. Certains détails méritent le détour…
Le Rose Pikes Peak interpelle justement parce que ces détails viennent en contradiction avec d’autres choix esthétiques, parfois presque antinomiques…
Très clairement donc, en matière de design, la majorité de ceux qui posent le regard sur ce vélo au cours de l’essai a le sentiment de ne pas savoir comment voir le verre : à moitié vide ou plein ?! Beau ou pas ? Bien ou pas ?!
PROgressivité & GEOmetrie…
Il faut aller outre l’aspect pour en avoir le coeur net… Et constater que les têtes pensantes de Rose considèrent de paire géométrie et cinématique. Une approche remarquable qui colle avec nos propos en matière d’assiette et dynamique. Intéressant…
Comme d’autres, le Rose Pikes Peak permet de choisir entre deux hauteurs de boitier et inclinaison des angles. Mais à chaque position, il propose aussi de jouer sur la progressivité de la suspension. Faible à moyenne en position basse, moyenne à haute en position haute. Comment en faire usage ? Quelles conclusions en tirer ?
Dans tous les cas, la manipulation est facile. À tel point que j’ai désormais envie d’exiger le même niveau de faciliter sur les prochains vélos à l’essai.
Messieurs les chefs produits et ingénieurs du milieu, le Rose Pikes Peak est une bonne référence en la matière…
Taillé grand ?!
En première lecture, il reste un point qui puisse donner des infos quant à la qualité perçue d’un vélo, et non des moindres : la géométrie ! Et comme pour le positionnement des différents niveaux de gamme, le Rose Pikes Peak ne fait pas dans l’homogénéité. Ils y a certains écarts entre les trois tailles dispos…
En premier lieu, il y a moins d’écart entre S et M, qu’entre M et L. Ensuite, on perçoit clairement que ça taille grand : le M a le reach d’une taille L chez certaines autres marques conservatrices. On peut donc s’interroger sur le choix de la taille.
Un élément donne tout de même une tendance : même sur le L, les hauteurs de tube de selle restent contenues : 460mm de tube de selle pour 482mm de reach… Le Rose Pikes Peak ne fait pas dans la dentelle : il taille grand et joue la carte des géométries modernes du moment… Plus long, plus bas, plus couché…
Première impression…
C’est très logiquement ce que les premiers tours de roues laissent percevoir. Pour quantifier à quel point ça peut tailler grand, j’ai pris parti de rouler le vélo en taille L, comme j’en ai l’habitude pour l’ensemble des essais Endurotribe. Je peux donc conseiller en commentaire ci-dessous, puis au moment du verdict.
Reste qu’en première impression, tout autre chose me vient rapidement à l’esprit : l’ensemble du vélo est très cohérent. Au fur et à mesure que je hausse le rythme, il n’est pas évident de percevoir un facteur limitant. Roues, cadre, fourche, pneus, cintre, potence… Tout travaille de concert. Pas de fausse note. Pas de mauvaise surprise.
Tout juste faut-il rôder/lubrifier les suspensions un peu rêches, et se pencher sur les réglages de suspensions. Je ne suis qu’en position haute/progressivité moyenne, et c’est à l’arrière, quand ça commence à brasser, que je ressens les premières limites : ça tape et raquette un peu…
La suite ?!
Serait-ce là les premiers signes qui suggèrent de changer de position ? À en croire la documentation de la marque et la logique des choses, ça se pourrait bien. Du moins, tout semble logique et cohérent jusqu’ici.
Je poursuis donc l’expérience avec plusieurs configurations de géométrie à exploiter, et l’idée en tête que plus que jamais, le montage et ce que je peux avoir à en dire prend un sens particulier. On en parle volontiers en commentaires ci-dessous, et au verdict > verdict-essai-du-rose-pikes-peak-en