Coupe de France 2018, Val d’Isère – Paul Thiebaut, Team Rocky Sports, nous raconte…

Le 15 août est passé ! Nous voilà définitivement dans la seconde partie de saison, moment crucial où la fatigue et la pression de fin de compétition se font sentir. C’est un peu, en résumé, ce qui transpire du compte-rendu de Paul Thiebaut, recrue 2018 du Team Rocky Sports.

Qu’à cela ne tienne, le bonhomme colle une fois de plus parfaitement à l’esprit du groupe entre dévouement, émulation et entraide. Direction les pentes bien marquées de Val d’Isère pour l’avant dernière manche de la Coupe de France Enduro Series 2018 !

 


Temps de lecture estimé : 6 minutes – Photos : Jean Lou Arnaud


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Jusqu’ici…

Cette année, c’est ma première vraie saison d’Enduro, et sincèrement… Quoi de mieux que de la réaliser dans le Team Rocky Sports ?! Ils m’ont bien aidé à prendre le rythme cet hiver lors de nos différents stages d’entraînement, et j’ai fait un joli début de saison, en remplissant mes deux objectifs.

Une 48ème place sur ma première EWS à Olargues, et un podium scratch sur la Coupe de France de Raon, bons débuts ! Ensuite, ça s’est compliqué à Allos… Arrivé trop fatigué juste après les partiels, je chute et me blesse. Mais me revoilà, bien motivé pour Val d’Isère ! Un endroit que je connais bien…

 

 

Val d’Isère, en quelques mots

C’était une première pour moi en Enduro ici, mais j’étais déjà venu dans la station à plusieurs reprises : pour les Coupes de France de XC notamment. C’est aussi là que j’ai fait ma première Coupe du monde de cross, en junior. J’avais même fait le Championnat de France de trial ici à l’époque ! Donc forcément ça m’a rappelé des bons souvenirs.

Je voyais bien le type de terrain sur lequel on allait rouler ce week-end, et je savais d’avance que ça n’allait pas être comme la terre meuble et les racines de la montagne derrière chez moi. J’étais donc allé rouler en bike park le week-end précédent pour m’habituer un minimum à rouler sur des pistes bien tassées, avec pas mal de virages relevés.

 

 

La course

Samedi matin les premières recos nous ont révélé de magnifiques spéciales, bien longues, un peu à l’ancienne, alternant pistes permanentes et alpages. Apparemment, tous les pilotes se faisaient plaisir sur ces tracés à en juger les sourires en bas des pistes.

La SP1 était longue et je m’étais dit qu’il ne fallait pas s’enflammer au début pour être régulier jusqu’en bas, d’autant plus que c’était la première du week-end. C’est ce que j’ai fait et ça a plutôt bien fonctionné, je termine 15ème de la spéciale (je ne le savais pas encore mais ce serait mon meilleur résultat du week-end).

La SP2 s’enchaînait quasiment à la suite, sans liaison, et le timing des départs était vraiment bien calculé tout le week-end. Cette deuxième spéciale était beaucoup plus courte, principalement sur du bike park. Nous faisions deux fois ces deux spéciales, puis la 3 était, en gros, l’enchaînement des deux, de haut en bas.

 

 

À la longue…

La tendance était la même sur les deux tours, je m’en sortais mieux sur la première spéciale, plus longue et naturelle que la deuxième, sans pour autant sortir des performances folles. La première journée était terminée, et elle était vraiment rentable ! Une remontée mécanique courte et des spéciales longues, sans liaisons à la pédale, on cumule presque 40 minutes de chrono rien que sur le premier jour..!

Je me faisais énormément plaisir sur ces tracés, les parties de pistes permanentes que l’on empruntait étaient vraiment bien tracées et pas défoncées ! Si j’en ai l’occasion je reviendrai rouler ici pour le fun ! En course par contre, j’avais l’impression de ne pas faire trop d’erreurs, pourtant le chrono disait le contraire…

Il était temps pour l’équipe de retourner à notre « campement ». Avec les orages annoncés, nous nous étions installés dans un parking souterrain pour camper, mais finalement – et on ne va pas s’en plaindre – il n’y a pas eu une goutte du week-end ! Après, on était bien dans notre grotte…

 

 

Le jour d’après…

Dimanche nous avions deux tours de deux spéciales en chrono. La première, presque identique au début de la SP1 de la veille, était courte et rythmée, la deuxième était très longue, et se terminait dans la pente raide de la face de Bellevarde.

Même topo que la veille, plus à l’aise sur la longue que sur la courte, la partie raide ne me déplaisait pas. Moi qui ait du mal à ressortir des virages avec de la vitesse, là au moins il suffit de lâcher les freins et c’est reparti !

Au final je perds une place par rapport à samedi et finis le week-end à la 22ème place. Un résultat un peu décevant même si je ne m’attendais pas non plus à jouer les premiers rôles, sur cette course que je considère un peu comme la première de ma deuxième partie de saison, après un mois de juillet mitigé.

 

 

Esprit d’équipe !

Au niveau du collectif, nous jouons toujours le titre du trophée des teams, et nous avons bien faillit laisser filer de nombreux points ce week-end. Lucas et Quentin ont connu une succession de problèmes mécaniques le samedi, leur faisant perdre trop de temps pour espérer revenir dans le classement.

Mais c’est dans ces moments là que la cohésion du team fait la différence. Tout seul dans une situation comme celle de notre Frigout, tu bâches et tu rentres à la maison le samedi midi. À cinq motivés : changer des rayons, un fond de jante, un disque et un pneu entre deux spéciales après avoir porté le vélo sur 3 km, ça passe mieux.

Comme si ça ne suffisait pas au niveau des mésaventures, Yoel met la cabane sur le chien dans la SP2 et se fait une grosse entorse des cervicales. Le week-end se termine là pour lui… On lui souhaite un bon rétablissement pour revenir en forme sur la dernière manche !

Nous n’étions donc plus que trois en position de marquer des points, plus le droit à l’erreur ! Heureusement, les Murigneux assurent leurs rangs ! Xavier fait fort en terminant 13ème, et Axelle 4ème chez les femmes.

 

 

Suite et fin…

Vu le déroulement du week-end, ça aurait finalement pu être bien pire pour nous. Mais les galères ont visiblement été partagées sur cette compétition. Le team de Fréjus, notre principal concurrent pour le titre, n’a pas connu un week-end tout rose non plus.

Le rendez-vous est donc pris pour la dernière manche dans les Pyrénées, dans un mois, sur la plus haute marche du podium on l’espère ! Le dénouement de la fin de saison est tout proche désormais. Et ça s’annonce plus serré que jamais…

De mon côté je vais continuer à me préparer pour les deux derniers objectifs de la saison que sont cette Coupe de France et l’EWS d’Ainsa, en essayant de plus varier les types de terrain à l’entraînement. Hé oui, on ne fait pas que ce qu’on aime dans la vie 😉