Amoureux de la nature, globe-trotteur et backpacker passionné de voygage à vélo en tous genres, Rodolphe Pasciuto rejoint officiellement la rédaction Endurotribe pour de nouvelles aventures à partager.
Évasion, itinérance à VTT, rencontres et partages avec les lecteurs… Une nouvelle page est en train de s’écrire, dont voici le premier sujet aujourd’hui !
Dans mon sac – Épisode 1
Préparer son sac, un moment parfois fastidieux et souvent plein d’hésitations autour de la fameuse question « qu’est ce que j’emmène..? » On a tous été confronté, voire subit, lors d’une session aventure, un sac trop chargé ou au contraire manquant d’équipement.
Pour éviter les fameux « arfff qu’est ce que j’ai fait de mon dérive-chaîne !! » ou encore « je t’avais dit qu’il fallait prendre plus à manger ! » voire « ah… j’ai plus d’eau…« , on va essayer de voir ensemble par le biais de mon expérience tout ce qu’il faut prendre pour être en parfaite autonomie le temps d’une rando.
Ce descriptif n’est pas à prendre comme parfait exemple… En effet, la variété des produits disponibles dans le commerce peut faire évoluer le matériel à prendre et son volume. C’est aussi une question de finance personnelle, puisque tout le monde n’a pas les moyens de se payer un duvet ultra light ou une veste chaude et compacte… Dans ce cas, il s’agira pour vous de faire un choix mais privilégiez toujours la sécurité au confort personnel.
Pour ce premier strip tease intégral – « Dans mon sac » – partons ensemble sur 2 jours de ride « mode confort » avec une nuit en refuge de montagne. Point météo : aujourd’hui il fait très beau, deux belles journées annoncées, mais nous sommes en automne, le froid peut être présent sur les hauteurs… mais rien d’alarmant… Dans cet article nous allons détailler ensemble quel type de matériel vous pourriez emmener vous aussi dans votre sac à dos parmis diverses catégories : « prêt à porter », secours, trousse à outils, navigation, nourriture, bonus…
Avant tout, la veille du départ : le volume du sac
La première question serait de définir ses priorités. Passionné de photos ? Cycliste visant la performance ? Voyageur gastronome ? Dans les trois cas ça ne devrait pas trop jouer dans votre volume de sac à dos, considérant bien sûr que vous n’emportez pas avec vous un réflex numérique et son drone ou encore le bon service à fondu et sa bouteille de blanc en vue de la fabuleuse soirée dans ce petit refuge d’altitude… Rangez donc votre 45L de rando ou votre banane light, on devrait trouver un entre-deux. Personnellement pour ce genre de sortie, je partirai sur un volume moyen – classique des sacs rencontrés sur le marché -, en étant stratégique un +/-20 litres devrait être suffisant.
Le sac
Après avoir fait le tour des mes affaires, tout vient de rentrer dans mon sac. Comme je l’expliquais plus haut, suivant votre matériel, les volumes vont différer modifiant ainsi la taille de sac à choisir…
Ici 20 litres suffiront sachant bien sûr que je reviendrai plus léger qu’au départ.
Confort
Préparer son arrivée et sa soirée est important, j’ai connu tellement de galères à avoir trop froid suite à l’oubli d’un maillot thermique de rechange, m’obligeant à porter toute une soirée un t-shirt humide par la journée de vélo… Un maillot, une veste compressive et un pantalon thermique devraient alors faire l’affaire. En plus de ça, vos gants (quasi obligatoires pour rouler suivant les conditions de froid) feront office de gants de soirée si vous devez rester dehors longtemps.
Comme vous l’avez certainement tous vécu, lorsque l’on s’arrête et reste statique, il fait froid. Les extrémités étant importantes, rajoutons un bonnet ou ici un simple tour de coup. Vous verrez ça peut faire la différence. Même si elle est encombrante, je fais le choix ici de prendre une lampe frontale puissante pour plusieurs raisons. Ne sachant pas toujours ce que l’on va trouver le soir, l’autonomie de celle-ci est très importante et vous dépannera longtemps. Par peur de devoir terminer sa journée de nuit je serais ainsi en mesure de rouler sans problème et me diriger facilement.
Secours
Mouchoirs, compresses, arnica, anti-inflammatoire, et strap suffiront pour deux jours. Suivant où vous vous rendez (cela ne coûte rien et elles sont minuscules), des pastilles de purifications d’eau vous dépanneront souvent – à prévoir. Pas besoin de beaucoup mais certaines choses sont tout de même indispensables.
Vous allez me dire que ma trousse ici est très voire « trop » complète pour deux jours… Un peu oui… en fait c’est celle qui m’accompagne dans toutes mes aventures, voilà tout !
Trousse à outils
Le grand classique du cycliste… Je pense que chacun d’entre vous sait quoi prévoir. Ici pas vraiment besoin de faire dans l’exotisme : un multi-outil, une pompe, une chambre à air ou kit rustine, un dérive-chaîne, un cable de dérailleur – et de freins si vous faites partie des puristes oldschool en V-brakes ou cantilever (et oui il doit bien y en avoir encore quelques-uns !) -, une clé à rayon, un démonte pneu, quelques colliers serflex, un couteau suisse et vous ferez le tour du monde sans trop d’embuche.
Navigation
Je ne suis pas vraiment le bon exemple pour ça mais je ne me suis encore jamais perdu. Il y a différentes écoles. La première, prévoyante et technologique, comprenant GPS, traces pré-enregistrées, montre satellite, talkie-walkie, Arva, pelles, sondes, piolets, pince à épiler, baudrier et cordes… Celle-ci, la plus complète à mes yeux, a le parfait équipement pour se diriger en montagne de manière évidente et sécure… mais le coût élevé des produits et la dépendance électrique seront un frein pour certains.
La seconde (la mienne) fait prendre des choses plus rustiques mais tout de même efficaces qui vous rendront aussi autonome. Soit, une carte détaillée (favorisez la plus petite échelle conseillée, au delà de 1/100 000ème prévoir d’emmener une loupe pour la déchiffrer..!), une boussole, un smartphone (chargé si possible). Un sifflet de sécurité servant en cas d’urgence mais aussi lorsqu’on souhaite faire connaitre sa position géographique.
Nourriture
Plusieurs paramètres rentrent ici en jeu : la distance à parcourir, la difficulté, les besoins personnels nutritifs. Cette description est donc assez globale et est un must pour ne manquer de rien. Rajoutez à tout ça bien évidement une poche à eau remplie déjà présente dans bon nombre de sacs à dos. Pour deux jours, entre 2 et 3 litres d’eau peuvent suffire. Ne pas oublier sa cuillère !
Bonus
On peut envisager plein d’accessoires, du jeu de cartes à la caisse clair en passant par un simple livre, vous êtes alors seul décisionnaire pour tout ça… nous sommes tous bien différents et avons des plaisirs propres suivant les moments. Avec un peu de chance ce soir au refuge, vous rencontrerez un groupe de randonneurs que votre contrebasse durement hissée en haut de cette colline saura mettre en joie et en mouvement !
Côté pratique, un billet de 20 euros, une carte bancaire et papier d’identité seront primordiaux pour éviter de se retrouver le bec dans l’eau devant un refuge non réservé et payant et ainsi passer la soirée en compagnie d’un Ours.
Conclusion
Le choix et la réflexion de l’équipement sont primordiaux pour ne pas se retrouver en difficulté. Il semble important d’aller à l’essentiel tout en assurant votre petit confort quand même. Rien ne sert d’être alarmiste mais je pars du principe qu’un problème peut survenir, il faut savoir y pallier. D’expérience et de galères rencontrées, je pense qu’être humble et prévoyant devant nos montagnes est le plus sage. Elles sauront vous apporter d’immenses moments de bonheur comme de pires catastrophes même si dans notre sport elles se font heureusement rares.
A très bientôt et au plaisir de se rencontrer ici ou là à la croisée des chemins ! Si vous avez des questions, on vous attend en commentaire…