Ard Rock Enduro 2022 – 6 frenchies, en quête de vérité !

À la base, le trip autour du Ard Rock Enduro 2022 tourne autour d’une question… Quand on voit, sur le papier, la com’ de l’événement, on se demande si la course est un prétexte à faire la fête, ou bien la fête un prétexte à faire la course ?! Nous voilà parti en quête de vérité ! 72h de l’autre côté de la manche, de la route et même du décors pour Jérémy – vainqueur du jeu concours – Paulhette – qu’on ne présente plus – Audrey & Loïc – les bons tuyaux chez SRAM & Santa Cruz – Yohann et moi – vos serviteurs. Fin juillet, en France, habituellement, c’est canicule et touristes en masse… La fraicheur et l’ambiance UK ?! Forcément, on a kiffé ! Donc on vous raconte tout ça, comme si vous y étiez, en images qui bougent et qui parlent, sur FullAttack ! Enjoy !


Vidéo : Yohann Mazoyer / Photos : Rupert Fowler

Textes & voix-off : Antoine Hoffmann-Masse


Le Ard Rock, ça se passe où ? 

Le Ard Rock Enduro se déroule aux portes du parc national du Yorkshire, donc au Nord de l’Angleterre. Reeth, le lieu même de l’évènement, se trouve à 2h30 de route de l’aéroport de Manchester. L’essentiel de la route se fait par voie rapide. L’endroit est typique de la campagne anglaise et de l’image que l’on s’en fait : des pâturages bien verts, des murs de pierres pour délimiter les parcelles, quelques bosquets d’arbres, des moutons dans les champs… et un relief très contenu. Sur la route, jusqu’au dernier moment, celui où l’on plonge dans la petite vallée du Swale, on se demande ce que l’on est venu faire ici… Avant que la magie n’opère !

« Difficile de faire plus authentique ! […] Des collines verdoyantes quadrillées de murs en pierres sombres, des milliers de moutons pâturant une herbe grasse et un petit village aux maisons typiques. Bref, un endroit où l’on se sent bien. »

Jérémy, à propos des lieux…

« Sans être médisant, il faudrait que les organisateurs français aillent sur ce genre d’événement. Tout est bien, un salon fourni, des food-trucks qui vont bien, un paddock gigantesque, des gens détendus, une ambiance bon enfant. Bref, c’est comme la kermesse du village chez nous, mais pour le vélo et avec un peu plus de monde…« 

Jérémy, à propos de l’évènement…

Le Ard Rock, c’est quoi ? 

Un festival, au sens propre du terme. À Woodstock, back in the days, des gens étant attirés par la même chose s’étaient donné rendez-vous au milieu de nul part ou presque, pour partager un bon moment. Bah là, c’est pareil ! Tous sont là pour passer un bon moment sur le vélo, et après, autour d’une bière et avec de la bonne musique dans les oreilles. Il y a 4500 inscrits, plusieurs formats d’épreuves, un salon et surtout, un gigantesque campement tout autour. C’est bien simple, vu d’en haut, le paddock est plus grand que le village d’à côté ! L’ambiance est à l’anglaise et va bien au delà du cliché : des gens sympas, bienveillants, qui partagent l’expérience, prennent des nouvelles… Et font la fête sans que ça tourne au n’importe quoi. D’ailleurs, on n’a pas vu de forces de l’ordre à l’horizon ! L’idée de profiter du moment au delà de la course fait effet. Le nombre de personnes présentes au moment du podium, et qui restent plus tard, jusqu’à la nuit, pour profiter du paddock, est impressionnant. Ça mange, ça boit, ça joue, ça blague… Le reste du temps, c’est le flegme britannique face aux conditions, qui fait que les gens restent enthousiastes et voient la vie du bon côté… 

À quoi ressemble le terrain ?! 

Tout autour du spot, le paysage est fidèle à la campagne anglaise : des pâtures bien vertes, cerclées de murs de pierre. Pour autant, un versant de la vallée propose un autre visage. Les bruyères et fougères y remplacent l’herbe verte. Le sommet de la colline est rocailleux, et par endroit, le relief offre des mouvements de terrain inédits. Sur le sol français, on aurait supposé les vestiges de bombardement des guerres mondiales. Mais ici, ce sont les restes d’une activité minière intense menée entre l’époque romaine et la fin du 19e siècle, en quête de plomb notamment. Ceci explique la déforestation massive des lieux, et les paysages qui font ressortir les falaises, rochers, et tas de pierre à l’horizon. Désormais, c’est l’habitat des lapins, et des moutons, qui s’octroient d’immenses parcs que le parcours traverse sans cesse… Au milieu de tout ça donc, les traces ressemblent à ce que l’on peut imaginer des sentiers alpins à découvert, au milieu des alpages et de la végétation basse. Une trace à peine distinguable par endroit, plus creusée à d’autres. Jusqu’à ce que, sortie de nul part, la trace se mette à faire les montagnes russes sur les reste de l’activité minière. À d’autres, ce sont les rochers, présents en nombre, qui finissent par percer la moquette, et offrir un terrain cassant. Les spéciales qui finissent non loin du paddock sont les plus raides, et finissent dans les bois où les fougères bordent la trace truffée de bons appuis. Les autres run, sur les hauteurs, paraissant bien plus plats, et en prise au vent, toujours présent. 

« Le spot en lui même ne paie pas de mine, mais il y a matière à rouler, des montées pas trop raides et un terrain relativement caillouteux sous la couche d’herbe. […] Le but ici est que tout le monde puisse rouler vraisemblablement… et ça marche plutôt très bien ! »

Jérémy, à propos du spot…

 » Difficile de juger après avoir rouler si peu avec [le Megatower, mais] la position est top. […] À un endroit, il y avait des trous de freinage où la fourche était bluffante d’efficacité. « 

Jérémy Curtil, sur le Megatower et ses suspensions RockShox MY23…

Avec quoi ça se roule ?! 

Côté vélo, c’est la question qui reste non tranchée. Par moment, c’est plat et lisse, on voudrait un petit vélo pour fuser sur la moquette et mettre toutes les chances de notre côté. Sauf qu’à d’autres, ça penche un peu plus et surtout, c’est très cassant, très creusé par endroit. Le petit vélo prendrait cher dans les trous, et finalement, on est bien content d’avoir plus gros. Le dilemme est assez classique en Enduro, mais là, il est poussé à son paroxysme.
Côté équipement par contre, les anglais semblent avoir tranché : ils roulent tous à poil, ou presque ! C’est en tout cas l’impression, vue depuis les yeux des frenchies que nous sommes. Au règlement, seul un casque homologué est véritablement exigé. Ça signifie que ça peut être un jet, ce que la très grande majorité des pilotes porte. Pour le reste – genouillères, coudières, dorsales, gants… – c’est conseillé, mais pas obligatoire non plus.

Pourquoi le Ard Rock sur FullAttack ?! 

À l’origine, l’idée c’était de proposer une expérience dépaysante, en profitant du réseau SRAM et Santa Cruz, des marques bien implantées dans d’autres communautés que la notre, francophone. Et ces deux marques, d’une manière ou d’une autre, sont clairement bien implantées sur la scène britannique. Peat, Bryceland, Dale, les 50to01… et j’en passe, roulent ou ont roulé sur un Santa. Et le distributeur anglais y fait un travail important, on a pu le constater avec les vélos et le service mis à dispo, sur place. En parlant de service, on peut forcément évoquer celui de SRAM, présent sur le Ard Rock avec ses gars du rider support, toujours là, au bon endroit, au bon moment, pour filer la main en cas de pépin. Mais on parle aussi de SRAM ici parce que le Ard Rock est une affaire de famille. Joe Rafferty, l’organisateur, n’est autre que le frère d’Alex Rafferty, responsable com’ VTT chez SRAM, qui donne lui-même la main pour faire tourner l’évènement. Bref, quand on connait le soin des personnages pour les belles choses, c’est un certain gage de qualité…

 » Franchement c’était vraiment une chouette expérience. C’était cool de faire votre connaissance à tous. Bien entendu c’était un peu court, mais ce n’est que partie remise pour faire plus long !! […] Mille mercis de m’avoir offert la possibilité de vivre cette expérience avec vous !! […] Arvi’* « 

Jérémy, qui vous dit *ciao/salut/à plus… En savoyard 😉