2016 Specialized Enduro Launch

Specialized Enduro 2017 – Présentation et premier essai exclusifs

Après une première incursion au succès partagé il y a quelques années, le 29 pouces mène une seconde offensive sur la pratique Enduro. Les Yeti SB5.5C, Trek Slash, Santa Cruz Hightower, Evil Wreckoning, Cube Stereo 140, YT Jeffsy… présentés depuis le printemps 2016, le prouvent.

À tel point que le bien nommé Specialized Enduro – certainement le vélo d’Enduro le plus populaire sur les sentiers – en prendrait presque un coup de vieux. Lui qui, avec quelques autres, a mené la première vague massive et novatrice du format sur notre pratique. Autant dire qu’au delà du buzz qui accompagne sa sortie, le Specialized Enduro 2017 est attendu au tournant.

À quoi ressemble-t-il ? Sur quels acquis s’assoit-il ? Quelles évolutions apporte-t-il ? Incarne-t-il cette nouvelle génération ? Explore-t-il d’autres solutions ? Autant de question qui justifient l’enquête, et la présence Endurotribe parmi les quelques médias invités à découvrir le Specialized Enduro 2017 en exclusivité.

De Morzine, à la Colombie-Britannique, tout ce qu’il faut savoir pour bien appréhender le nouveau venu est ici !  Voyons plutôt…

 

Texte : Quentin Chevat/A. Hoffmann-Massé  & Photos : Harookz/S. Lorence/Specialized/Endurotribe

 

 

Specialized Enduro 2017

Le voilà. Le tant attendu Specialized Enduro 2017… Oui, au premier coup d’oeil, il ressemble à l’ancien. D’ailleurs, il faut avoir l’oeil averti pour voir, au premier regard, qu’il s’agit du nouveau modèle.

Pourtant, après quelques instants, les lignes font leur effet. Les nouveaux traits se dévoilent. Quelques coups d’oeil, quelques regards indiscrets, un peu de perspective… Les idées se brouillent. Comment était l’ancien, déjà ?!

Soudain une remarque interpelle : au fait ! C’est quoi la dimension des roues ?! Ok. On l’a compris : avec la mouvance actuelle, Specialized ne va pas se passer de proposer son nouvel Enduro avec des grandes roues. C’est plus sur l’intégration que le nouveau venu fait fort.

Comme les derniers 29 pouces de la tendance actuelle, il faut lire l’étiquette des pneus pour s’en convaincre. On ne reconnait plus, par quelques traits aux proportions particulières, qu’il s’agit d’un vélo à grandes roues. D’ailleurs, c’est la version 650B (photo ci-dessous) qui parait moins harmonieuse, avec un « x » très ramassé… Question de goût.

Racé, dynamique, étiré, plus fin que l’ancien. Esthétiquement, le nouveau Specialized Enduro 29 ne rate pas le coche. Pour le reste ?!

 

 

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Intercompatibilité, quand tu nous tiens…

Premier détail – et non des moindres – les roues ! Ceux qui ont pris la peine de se pencher sur le Stumpjumper 2017 savent de quoi l’on parle. Comme le petit frère All Mountain, la version 29 pouces du Specialized Enduro accepte les roues de 29 pouces et 6Fattie – l’appellation du 27,5 + chez Specialized.

Les axes de roues – avant et arrière – au standard boost, et les dégagements des haubans/bases/arceaux de fourche permettent la manœuvre sans complication. Reste que pour l’heure, l’opportunité soulève plus de question que de réponses. Les gros pneus (de 2.8 à 3.0) décuplent effectivement les capacités d’encaissement d’un All Mountain et lui ouvrent occasionnellement les portes pour plus. Mais que vaut une telle initiative sur un Enduro qui affiche déjà 165mm de débattement à la roue arrière, 160mm à l’avant ?

Specialized ouvre là un pan entier d’expérience nouvelle à explorer. Toujours est-il que pour l’heure, le Specialized Enduro reste vendu en 29 pouces d’origine… Chaque chose en son temps. Il y a déjà tant à dire dans ce domaine..!

 

 

Affaire de génération…

Specialized n’a pas inventé le 29. Mais historiquement, elle fait partie des marques généralistes qui y ont cru tôt. D’autant plus envers notre pratique. À tel point que longtemps, le Specialized Enduro s’est partagé le gâteau avec le BMC Trailfox.

Reste qu’on l’a vu à l’essai de ce dernier, les 29 ont longtemps joué une autre partition. Celle qui vante certains avantages indéniables des grandes roues, mais compte aussi quelques effets secondaires peu recommandables. À tel point que le Specialized Enduro 29 a pu plaire à certains, en rebuter d’autres.

Question de développement. Changer le diamètre des roues changent la donne dans plusieurs domaines. On a longtemps parlé des roues elles-mêmes, critiquant la rigidité, le dynamisme, la fiabilité. Les matériaux et les standards en viennent à bout. Ce qui, au moment de renouveler des moules carbone quelques années après, laisse entrevoir de nouvelles opportunités.

On l’a dit à l’essai du Yeti SB5.5C : un 29 pouces nouvelle génération a les qualités des grandes roues, sans les défauts. Autant dire que le Specialized Enduro 2017 se doit d’en faire autant, s’il veut reconquérir un espace qui était le sien, il y a quelques temps encore. C’est donc sur ce point plus particulier que l’on a pas manqué de gratter…

 

 

Coup d’oeil sur les géométries

À commencer par la lecture attentive du tableau des géométries. On savait l’ancien Enduro 29 mis à mal au sujet de son angle de direction. Il n’a plus la côte (!) Il a, pourtant, longtemps assuré une certaine maniabilité à ce vélo aux grandes roues.

Toujours est-il que les solutions d’un temps finissent toujours par laisser place à d’autres. Le Specialized Enduro 2017 affiche désormais 66° d’angle de direction en 29 (65,5° en 27,5 pouces). Une tendance à s’étaler qui impacte aussi l’empattement. On dépasse aujourd’hui la barre des 1200mm en taille L (1205 précisément, en lieu et place des 1186mm de l’ancien modèle 29).

Autant dire qu’au niveau des proportions, certaines barrière tombent. Le nouveau venu ne semble pas décidé à laisser passer le wagon. Il affiche des dimensions généreuses, dans la mouvance actuelle.

Avec 450mm de reach et 622mm de stack – en taille L – il est d’ailleurs proche de ce que l’on a pu essayer encore récemment. À quelque chose près, seules les longueurs de bases (425mm en 650B et 432mm en 29) et la hauteur du boitier se démarquent.

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Le nombre de tailles aussi. Comme Trek et son Slash 29, Specialized en propose 4 vraies, là où d’autres se contentent de 3. De la (nouvelle) taille S préconisée pour les petits gabarits d’un peu moins d’1,70m, jusqu’à la taille XL préconisée au delà de 1m88, Specialized veut rendre la pratique de l’Enduro en 29 pouces accessible à tous.

Voilà donc quelques éléments qui, sur le papier, ont de quoi faire saliver…

 

 

Nouvelle dynamique ?!

En matière de 29 pouces, les essais Endurotribe que l’on a pu mener cette saison, poussent à croire que la géométrie n’est pas seule responsable d’un bon rendu. Certaines côtes participent au bon comportement du vélo, mais sa dynamique y est pour beaucoup.

Entendre par là la manière avec laquelle le vélo réagit aux sollicitations. Du terrain, comme du pilote. Et entre les deux, les suspensions. On a notamment prêté au Yeti SB5.5C certaines qualités de cinématique : linéarité de la courbe, trajectoire de la roue arrière, progressivité de l’amortisseur en fin de course.

Pour sa part, le Specialized Enduro 2017 évolue. Avec 165mm de débattement arrière en 29 et 160mm à l’avant, il grimpe d’un étage dans l’échelle des débattements de la gamme. La version 650B va encore plus loin avec 170mm offerts à la proue comme à la poupe. Sur le papier, il n’y a désormais plus de doute vis-à-vis du Stumpjumper : l’Enduro vise plus haut, et plus gros !

En matière d’amortissement, il fait la part belle à Öhlins (sur les versions S-Works et Pro) et RockShox (sur le reste de la gamme). La première est notamment extrêmement réputée pour son hydraulique. Peu de gens ont l’occasion d’y goûter, mais tous en disent du bien. De là à penser qu’elle doit avoir son mot à dire dans la dynamique du vélo, et que le tout peut tenir la dragée haute aux concurrents, il n’y a qu’un pas…

 

 

Incognito

C’est donc par celui-là que débute la restitution de nos premiers ressentis… Incognito, sur les pentes de Morzine, un terrain de jeu que l’on ne présente plus. Quelques instants à l’abri des regards. Pas pour faire les beaux, une séance photos ou se prendre au jeu de la confidence. Mais bien pour s’isoler et se mettre dans les meilleurs conditions. Celles qui permettent de se focaliser sur l’essentiel, les premiers ressentis.

Ceux qui doivent influer la suite de l’enquête. Des conditions nécessaires pour ne pas oublier l’essentiel et faire le job. Le vélo est essayé sur la base des réglages préconisés. Les suspensions Öhlins notamment, reposent sur un certain nombre de clics en compression. 2/24 en basse vitesse et 0/5 en haute vitesse à l’avant. 4 en compressions basse vitesse et position 2/3 en haute vitesse à l’amortisseur.

Forcément, l’influence de ce parti pris interpelle. Dès les premiers tours de roues, le ton est donné. En matière de dynamique, le Specialized Enduro se veut racé. Pas de fioritures, pas de mouvements parasites. L’assiette est bonne. Avant et arrière travaillent de concert. Ils offrent un maintien de premier ordre. À tel point qu’il faut ajuster à la baisse l’amplitude de ses gestes.

Il faut être juste avec les mouvements de sol. Précis dans la gestuelle pour tirer partie de la dynamique de l’ensemble. Mais dans ce cas, la stabilité du vélo suggère un terrain d’expression sans limite. D’autant qu’en matière d’amortissement, l’ensemble Öhlins interpelle. « La Suède » fait des promesses inavouables.

C’est bien simple : quelque soit l’allure, les suspensions semblent restituer les mêmes ressentis au pilote. En clair, ce n’est pas parce qu’on accélère, que ça brasse davantage. En compression comme en détente, l’harmonie des deux semble toujours ad-hoc. Peut-être tient-on là un trait caractéristique Öhlins…

 

 

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L’aventure BC

Toujours est-il que l’on tient surtout un premier trait de caractère du Specialized Enduro 2017. Racé. Le Stumpjumper pouvait nous paraitre joueur mais limité quand ça va vite. Il n’en est rien ici. Reste que d’autres questions se posent. Ces quelques premiers instants appellent à plus.

Je m’envole donc pour la Colombie-Britannique avec quelques idées en tête. Avant de partir, j’ai pu échanger avec Laurent Meunier, pilote Specialized France. Ses propos ont confirmé l’influence des suspensions Öhlins sur la dynamique du vélo. Une sérieuse tendance à asseoir et verrouiller le tout.

Lundi 08 août au matin, c’est l’heure, mon avion décolle destination Vancouver. Direction l’Ouest canadien et les fameux trails de la Colombie-Britannique.

Le pied à peine posé sur le sol canadien qu’il faut déjà attraper le premier taxi… Et quel taxi : un hydravion ! Direction Sechelt, terre natale du Coastal Crew… Une jolie petit ville de la Shunshine Coast nichée dans une des nombreuses baies de la Mer des Salich, ce gigantesque détroit entre le continent et l’ïle Vancouver.

Les pieds sur le ponton, me voila au Painted Boat Resort, sympathique camp de base du lancement officiel du nouvel Enduro. Réglages des vélos et direction les pistes du Coast Gravity park pour un tour de chauffe en bonne compagnie.

Le vélo à ma disposition pour ces prochains jours est un modèle S-Works 29 pouces, choisi en taille L avec une potence de 45mm (celle d’un taille S), qui semble idéal pour mon mètre 78 et mes 76cm de sortie de selle.

C’est (re)parti, à l’assaut des pistes du Coastal Crew cette fois-ci. Je privilégie les pistes rouges ou noires, les plus naturelles possibles et parsemées de racines, aux pistes très aériennes moins à mon goût ainsi qu’à l’appellation du vélo.

Après le premier run, j’éprouve le besoin de changer mes réglages. Maintenant que je gagne en confiance, l’avant est en déséquilibre par rapport à l’arrière dans les parties les plus raides notamment. Ça plonge.

Un soupçon de pression en plus dans la chambre principale et un clic de plus en compression basse vitesse à l’avant. Position 1 – la plus ouverte en compression – à l’arrière. Me voila avec un 29 prêt à encaisser les pires traitements.

« Le Specialized Enduro 2017 est clairement une grosse monture »

Le constat est sans appel : le vélo réagit bien aux changements. Il n’y a pas à dire : l’hydraulique fait des merveilles et impose son style sur ce vélo. Les suspensions Öhlins paraissent fermes mais force est de constater que les runs s’enchaînent sans aucune appréhension. Dans une efficacité diabolique, synonyme, à la longue, d’économie d’énergie pour les bras comme pour les jambes.

Le Specialized Enduro 2017 est clairement devenu une plus grosse monture. Je retrouve les repères et sensations que je peux avoir sur un gros enduro comme le Giant Reign. Ça encaisse ! De mon point de vue, la version 29, sur ce terrain, ne fait que se bonifier avec l’âge.

Reste que je serais curieux d’essayer le vélo en suspensions RockShox, que l’on connait plus. Histoire de saisir définitivement ce que chaque marque de suspension a réellement à apporter dans la dynamique de ce Specialized Enduro 2017.

 

 

Chaussons aux pieds

En attendant, une autre initiative m’appelle… Je décide de tenter l’expérience en « gros boudins ». Le staff Spe n’avait pas spécialement prévu de nous faire rouler le Specialized Enduro 2017 en 6Fattie. Il est pourtant annoncé et compatible avec le format. Alors, que vaut cette opportunité ?

Je saisi l’occasion de récupérer les roues carbones du seul stumpjumper 6Fattie (S-Works) présent dans le staff… Et j’attaque – le couteau entre les dents – mes pistes favorites. Le format pardonne beaucoup et incite à rouler vite. Peut être trop ! Trous, racines, rochers, passages pentus au grip précaire sont avalés à vitesse folle. Dans tous les passages techniques, ça va clairement plus vite et plus fort.

En revanche, il faut ensuite être capable de tourner… Et c’est là que ça se gâte ! Au moment de mettre de l’angle, pour trouver la fameuse arrête, le feeling du 6Fattie est déroutant… C’est flou, ça flotte ! Ouch… C’est passé mais ce n’était pas propre à voir !!! On sent bien que ça pourrait mal « tourner » par excès d’enthousiasme.

Je décide pourtant de garder ces « chaussons » aux pieds pour la seconde journée, et pousser le bouchon plus loin encore… Après tout, n’y a-t-il pas quelque chose à creuser de ce côté là ?!

2016 Specialized Enduro Launch

Mercredi, nous voila partis avec Curtis Robinson et Dylan Dunkerton, les très bons gars du Coastal Crew. Une sortie typique dans les bois canadiens, avec des tracés shapés mais naturels, façons montagnes russes. Ca monte, ça descente. C’est technique, les montées sont souvent courtes et très raides. Une formule idéale pour tester la polyvalence de ce gros bébé.

A vue, sur des trails inconnus, le Specialized Enduro chaussé 6Fattie est presque idéal. De quoi combler une erreur de trajectoire, absorber sans tracas une souche ou une pierre cachées sous une fougère. A l’image de ce que j’avais pu écrire sur mes premières expériences en 29, avec les gros boudins tout parait vraiment facile…

« Chaussons » aux pieds, c’est juste le pied !

Au détail près que dans les quelques passages trialisants attaqués à très faibles vitesses, les gros pneus demandent de l’attention. Plus flou qu’en 29, le 27,5 « plus » est aussi plus délicat face à des obstacles relativement hauts.

Là où le Specialized Enduro 2017 en 29 butte mais survole l’obstacle sans déperdition, ses pneus en 6Fattie ont tendance à renvoyer une partie de l’énergie dans les bras. Par deux fois, j’ai failli me faire piéger en butant : Les bras qui pompent et le torse qui se rapproche dangereusement du cintre.

Pour finir, j’aimerais tordre le coup à une idée reçue. C’est peut être là que le Specialized Enduro 2017 m’a le plus bluffé. Là où je ne l’attendais pas. Réputé bon grimpeur par le passé, au moins autant que les anciens Stump’, le Specialized Enduro ne semble pas avoir perdu de sa superbe.

Plus gros, il n’en est pas moins très bon pédaleur/grimpeur, bien aidé dans l’exercice par la plateforme (position 3) des compressions BV. Paré des 6Fattie je me suis même étonné à suivre un Levo du staff dans des sections ardues et pentues. Là où beaucoup de monde finit par mettre pied à terre. Les fesses sur le bec de selle, le vélo avale la pente avec une grip sans faille.

« À quoi bon le 6Fattie sur un vélo aux capacités déjà hors norme ? »

Toujours est-il que l’expérience touche à sa fin et qu’il me reste des questions en suspend. Notamment sur la sensation d’avoir plus de débattement, et les tentations qu’implique en 6Fattie. Quel peut-être le rendu dans des sections sinueuses à haute vitesse ?

On tient là une initiative dont il faut encore saisir certains tenants et aboutissants. Nul doute qu’il y a de nouvelles habitudes et des nouveaux styles de pilotage à développer avec le format… Mais trêve de digression. Le nouveau venu a déjà de sérieux arguments en 29 pouces, le format par lequel il arrive justement en force sur le marché français…

 

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La gamme Specialized Enduro 2017

Suivant la même logique pyramidale appliquée à la gamme Stumpjumper, Specialized a choisi de positionner le 29 pouces (compatible 6Fattie) sur les modèles Enduro haut de gamme (S-Works et Pro, châssis full carbone) et laisse la possibilité aux pratiquants de choisir entre 650B et 29 pouces sur les versions milieu (Elite) et entrée de gamme (Comp).

En Europe, tous les vélos seront disponibles – incessamment sous peu en magasin – montés en pneus carcasse Grid en 2.3 de section. Pour la petite histoire, aux US, Spe a choisi de livrer directement les versions 650B avec les nouveaux pneus Spe en 2.6, qui chez nous ne seront disponibles qu’au détail.

 

 

 

 

Qu’en penser ?!

Même persuadé du cap, il est parfois bien difficile de tenir la barre, en pleine tempête, quand les éléments se déchainent. L’image résume bien l’histoire de Specialized, de l’Enduro, et du 29 pouces. Toujours est-il que la situation a de quoi changer.

C’est en tout cas ce que plusieurs aspects du Specialized Enduro 2017 laissent entendre. Géométrie, dynamique, premiers roulages… Comme on l’apprécie chez Endurotribe, plusieurs éléments concordent. Il nous a d’ailleurs fallu en chercher certains, en déterrer d’autres, jusqu’au fin fond de la Colombie-Britannique.

Reconnaissable parmi mille vélos d’Enduro. Paré d’une finition quasi irréprochable à l’intégration sans commune mesure. Moins radical que certains sur le papier – le Slash 29 notamment. Pas encore à la tendance « metric » mais doté de plus de débattement que n’importe quel autre 29 sur le marché. Disponibles en quatre vraies tailles et dans trois formats de roues bien distincts qui ne sacrifient pas l’un au détriment d’un autre…

Sans être révolutionnaire, le Speciliazed Enduro 2017 a de sacrés arguments pour lui… Et une logique qui se tient. Loin de toute polémique stérile sur sa ressemblance avec ses prédécesseurs. Il ouvre surtout la porte à l’usage de ce format de gros boudins qui intriguent. 29, 6Fattie, 650B ? Avec quelle section de pneus ? Plus que jamais, les jeux sont ouverts et les possibilités ne manquent pas. Et quoi que l’avenir nous réserve, le Specialized Enduro 2017 pourra se targuer d’être, à quelque chose près, dans le coup.

Reste à voir clair en la matière. Les bases d’une suite toute aussi intéressante. Celle d’un essai à proprement parlé. L’occasion de pousser dans leurs retranchements certains paramètres clés évoqués ici… Et préciser pour de bon le rang que peut occuper le Specialized Enduro parmi la nouvelle génération des 29 pouces qui nous intéressent… Et les suivantes ! Pour l’heure, on peut juste avancer, sans nul doute, qu’il a sa place parmi les plus sérieux prétendants… Intéressant !

Rédacteur en Chef
  1. Comment il est moche en version comp Alu 27.5….dommage il avait de beau arguments on dirait bref j attends les autres nouveautés parceque la je ferais pas affaire …

  2. Encore du beau vélo, j’espère qu’un test ou un comparatif est prévu sous peu histoire de voir ce nouveau joujou dans vos mains et de l’imaginer dans les miennes ????????????. Et de toute façon un spé c’est en 29????

  3. @Stevenup, le 29 est effectivement visuellement plus réussi…

    Et comme dit @Panzer, un Spé, c’est plutôt en 29… Ou en 6Fattie ?! En tout cas, rien que pour avoir l’occasion de faire la part des choses entre ces formats, le Specialized Enduro 2017 entre forcément dans la liste des potentiels « testables » Endurotribe 😉

  4. Avec l’arrivé des nouveaux pneus spe en 2.6, si il s’avère que le bon compromis est le 27,5 avec du 2,6 et non du 3.0 des 27+ (Solution que semble avoir choisie Graves).
    Alors que faut il choisir comme châssis? Le 27,5 ou le 29???

    1. @freeskieur73 : pour du 2.6 c’est uniquement sur le châssis 27,5. Le boitier serait beaucoup trop bas sur le cadre 29.
      Effectivement le 2.6 (façon gros pneu de DH) semble très intéressant pour le 27,5 mais c’est difficilement opposable ou comparable aux capacités du 29 et encore moins du 6Fattie. Ce n’est pas mieux ni moins bien, juste bien différent.

  5. Est-ce que vous savez si un kit cadre est prévue pour le 27,5?

    Je trouve dommage qu’il ne monte pas plus en gamme sur cette dimension (pas de modèle PRO ni de S-WORKS)…

  6. @HAULET > Vincent c’est bien toi ? rappèle-moi le prix du bijou en carbone sur lequel tu roules ?! 😉

    @Florian, Specialized est historiquement convaincu de l’intérêt du 29, et plus récemment du 6Fattie, sur la pratique Enduro. Pas de kit cadre prévu en 27,5pouces.

  7. @Antoine, je préfère pas m’en rappeler, sinon, je ferais pas tant de cascades avec.
    Plus sérieusement, on m’avait fait comprendre que Spé allait diminuer un peu leur prix

  8. @Bucheron25, c’est en partie le cas > 300€ de moins sur le S-Works, 200€ de moins sur le Comp. Entre, il n’y a plus l’Expert, mais : le Pro et l’Elite qui montent en gamme en terme des prix (+300€), mais avec des Specs en hausse aussi. Donc effectivement, ça diminue un peu les prix…

  9. Surtout que les specs des vélos sont meilleures! Swatdoor sur les carbones, fourche plus chère sur SW ou sur les autres, eagle, pneus en grid (bon pour Bucheron et ses trajectoires très « freeride » en dehors de la trace ça ne suffira peut etre pas….)…
    ça commence à faire de belles différences, et dans le bon sens en plus.

  10. Bonjour,
    moi c’est l’orifice d’entrée des gaines qui m’inquiète… (idem pour le Stumpy) car il est nu sans plastique pour maintenir la gaine , afin quelle ne vienne pas ronger le cadre.
    car j’ai souvenir de mauvais échos de se coté avec le Ripley de première génération chez IBIS, alors au prix de l’or noir ces petits détails peuvent compter.

  11. Hello comme beaucoup enfin je pense on attend l’essai du yt jeffsy certe plus à comparer au stumpjumper, car on parle très peu..A+

  12. @Myka: l’entrée se fait bien dans l’axe et je viens de regarder sur l’enduro et sur le stumpy je ne vois pas d’usure du tout.
    Tu peux montrer un exemple de ce qui se passe sur le Ripley que j’ai une idée de ce qu’il faut chercher?
    Je peux ajouter des photos des entrées sur le blog pour que tu me dises ce que tu en penses.

  13. Laurent,
    je n’ai pas de photo, c’est arrivé au cadre d’un ami sur un Ripley 1ère génération.
    en fait c’est un frottement d’une gaine au niveau de l’orifice d’entrée du cadre au niveau de la douille de direction. (peut être due à une durite aviation…??)
    d’ailleurs les durites peuvent elles endommagé un cadre en carbone avec passage interne???
    je ne peux plus en dire plus, mais dans le cas des Spé cela m’a interpellé.
    Mais si tu as un modèle perso qui vieillit bien, c’est rassurant.

  14. Bonjour,
    Je viens de parcourir le site de Specialized. Le cadre rouge et jaune que l’on voit sur certains vélos de test n’existe que seul? Il n’est pas dispo sur les modèles complets?

    En tout cas, la ligne de vélos fait envie.
    Mention spéciale au 29/6fattie qui permet « d’avoir 2 vélos différents pour l’hiver et le reste de l’année.

    Merci pour le test.

  15. Une idee quand ca sera dispo en magasin. Il semble que le stumpjumper soit pret (j’en ai vu un pres de chez moi!) mais j’ai pas d’info sur l’enduro…fin d’annee, annee prochaine?

  16. fin du mois… 😉 Spe a pris l’habitude de présenter des vélos qui seront dispo dans la foulée très rapidement en magasins. Le Levo l’an passé a été une exception.

  17. Etonnant qu’il n’y ait pas plus qu’une différence de taille de pneus avant-arrière sur certains vélos des pilotes car le vélo sous le drap laissait percevoir une différence assez nette !!!! Et je suis étonné que les bases du 27,5″ s’allongent avec un top tube vraiment raté alors que le look des enduros 26″ étaient si beaux
    http://www.pinkbike.com/news/the-evolution-of-the-specialized-enduro-2016.html
    et que le 29″ est réussi. Alors que l’arrière du vélo, le tube de selle et le tube de direction sont très bien réussis, on se demande ce qui leur a pris ! Peut-être envie de rehausser un peu le triangle avant pour gagner 10 grammes mais côté esthétique, quel dommage !!!
    En tout cas, malgré les 432 mm de longueur de bases annoncées pour le 29″, ils ont probablement réussi à raccourcir les bases qui étaient réellement à 435 mm malgré les 10 mm de débattement en plus. Et comme on pouvait le voir le tube de selle est redressé à 76° contre 75° avant pour laisser de la place à la roue arrière en fin de débattement. Ils arrivent aux anciens chiffres de l’ancienne Straight Up géométrie de Rocky Mountain alors que Rocky Mountain a maintenant des tubes de selle assez couchés !!!??
    En tout cas, pas mal d’améliorations avec enfin un beau passage de gaînes (guidés en interne ou pas ?), des articulations renforcées et des géométries qui s’orientent vraiment vers la descente compétition.
    A voir dans les prochains tests si les vélos ne sont ps trop dur à manier pour les pilotes standards et ce qu’apportent précisément les suspensions Öhlins et les évolutions de Spe en testant un vélo d’une autre marque en Öhlins et en testant un autre Spe en Rock Shox.

    D’ailleurs, qu’en est-t-il du Taco Blade et de la compatibilité avec pédalier à deux plateaux chère à Spe ?

  18. comme le dit j07, il reste à déterminer l’apport ou « pas » des suspensions Öhlins par rapport à l’équivalent Fox, Rochshox, Bos, Dtswiss,Magura….sur un même vtt. car le ticket d’entrée swork pour 2 amortisseurs Öhlins est dissuasif…mais la version pro est un « peu » plus accessible. à suivre
    j’ai une question l’amorto du stympy et de l’enduro sont des STX, pourtant sur les photos ils ne se ressemblent pas? Sont-ils métriques? et si non est ce important?

  19. Bonjour,

    Essai complet, mais quelle différence de poids entre le 29 et le 6Fattie ?
    Je roule en 6Fattie avec un Fuse, franchement je trouve ce format de pneus très agréable à utiliser en montée comme en descente, je retrouve un peu les sensations de pilotage que j’ai avec ma KTM, on va chercher les appuis et sur les sols fuyants s’est très rassurant, bref pour moi, c’est un format polyvalent, à essayer en tout cas.

  20. Bonjour,

    Etant encore il y a 2 ans persuadé que le 29 était le vélo pour les nuls entre parenthèse bien sûr, j’ai décidé de passer au 29 pouces cette année y a que les cons qui ne changent d’avis pas c’est se que l’on dit non ?

    Je suis actuellement possesseur d’un giant Reign LTD 1.5, l’année précédente j’avais un Specialized Enduro Elite en 27,5 . J’ai la chance de pouvoir rouler dans le Beaufortain, en Haute Loire et en Lozère sur les sentiers techniques qui descendent de part et d’autres du Tarn.
    Vous avez la chance de pouvoir rouler beaucoup de vélos dans des endroits différents, ainsi vous avez le meilleur ressenti sur des terrains variés !
    J’aimerais savoir si vous avez le même ressenti que moi. Je m’explique entre mon Spe et mon Giant j’ai pu voir que mon Spe était plus maniable, plus vif au pédalage même beaucoup plus joueur que mon Giant, peut être un peu moins stable a vitesse élevée… Mais au pédalage et dans le tortueux c’est la que je me suis rendu compte vraiment que mon Spe était mieux !
    La question que je me pose c’est est ce que ce nouveau Spé en 29 pouces va me permettre de retrouver les sensations que j’avais en 27,5 au pédalage et dans le D-, en Lozère par exemple ou les singles sont tortueux a souhait ?
    Et le pédalage en 29 ?

    Merci de votre réponse !
    Vos articles sont très bien rédigés je prend beaucoup de plaisir a vous lire et j’apprends pas mal de choses dans vos articles et dans vos commentaires !
    Beau travail !

  21. Bonjour,
    Je viens de voir qu il y avait une « cale » entre le cadre et la tige de selle,
    Le cadre est il compatible avec différents formats de tige de selle? 31.6? Ou 34.9?
    Et beau boulot, vos articles sont vraiment top!!

  22. @Mika : pas de métrique chez Spé pour l’instant si je ne m’abuse.
    Pour l’entrée des gaines sur le Stump j’étais sceptique au vu de la simplicité du système, j’avais même demander au magasin de vérifier la bonne position des gaines, mais force est de constater qu’après un an pas un frottement, pas d’usure (malgré une SEE et une TRANSvé Ultra en guise de test extrême). On peu juste déloquer qu’un peu d’eau rentre lors des lavage sur les version mono puisque une entrée reste ouverte (mais ça se bouche facilement : bouchon silicone ou autre).
    L’enduro actuel était une sacré réussite, j’ai hâte d’essayer le nouveau (ça c’est joué dans un mouchoir de poche entre Stump/Enduro/Trailfox lors de mon dernier choix).

  23. Vous avez des nouvelles des disponibilités ? Sa semble être une catastrophe sans vouloir tirer sur l’ambulance….

  24. C’est sur que c’est long….
    Perso, j’ai commandé un 27,5 en elite carbone le 27/08…
    Attente prévue jusqu’au 15/12

  25. Hala je suis pas le seul lol !
    Moi un enduro élite 29 carbone pas avant le 18/01/2017 commandé a la mi-Août sa fait plaisir… Etant saisonnier je le roule pas avant fin avril 2017, je peux pas vendre mon vélo actuel du coup je suis bien content, c’était bien la peine de faire une présentation en grande pompe si derrière la production ne suit pas…
    J’avais envie de me plaindre désolé Endurotribe !

  26. @Quentin Chevat, tu notes 1.78m pour 76cm d’entrejambes, ça ne serait pas 86cm plutôt ?
    Je fais 1.78m pour 84cm d’entrejambes, j’ai toujours eu des vélos en M (entre 45 et 47cm réels) j’hésite justement entre le M et le L, ton ressenti là dessus m’intéresse beaucoup 😉

    Merci !

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