On y est ! La semaine des Championnats du Monde de Descente à Val di Sole 2021 est lancée. En marge de la Coupe du Monde mais en plein cœur de la saison de cette dernière, il est temps de faire le point sur les pilotes en lice pour le titre, leur état de forme actuel, la piste, la météo. Bref, tout ce qu’il est bon de savoir avant de suivre ça de près grâce à notre dispositif Live…
La piste, devenue incontournable
À l’image de Fort William et Mont Saint Anne, la piste de Val di Sole est devenue, avec le temps, un monument de la scène internationale de descente. Incontournable, elle revient sans cesse au programme des saisons. Sa pente, ses racines, sa terre et sa longueur font claquer les dents même des meilleurs ! Et ces particularités jouent pour beaucoup dans les résultats… soit on l’aime, soit on la déteste !
Daprela, Vergier, Brosnan : les leaders
Ce sont eux qui ont gagné les 3 premières manches de Coupe du Monde de la saison. Ce sont en quelque sorte les leaders du moment, ceux qui dictent le rythme pour gagner ! Si Vergier s’est montré redoutable sur le sec à Maribor, Daprela et sa fougue sont toujours en embuscade. Brosnan, moins en verve depuis Les Gets, reste tout de même un des hommes forts : constant aux avant-postes depuis des années, au point de prétendre logiquement à une médaille, si ce n’est mieux !
Greenland connait Val di Sole
Médaillé d’argent en 2016, second en 2018 et vainqueur en 2019 à Val di Sole : on peut dire que Laurie Greenland affectionne et maîtrise comme personne Val di Sole. Le Britannique y a la côte et fait clairement partie des favoris pour ces Championnats du Monde… Surtout qu’il a montré dernièrement, à Maribor et avec moins de pente, qu’il était en forme à l’approche de cette échéance majeure !
Wilson, tenant du titre
Un peu en dedans à cause de la poussière à Maribor, Reece Wilson n’en est pas moins le champion en titre. Il a encore montré cette saison qu’il pouvait jouer aux avant-postes quand les météos exécrables et la boue – les conditions écossaises en fait – jouent clairement en sa faveur ! Son run au Gets, avant son vol plané, en est l’illustration… Alors s’il pleut, on peut compter sur lui, même si dans ce cas, il faudra qu’il assume d’être catalogué pilote pluie…
Bruni, l’homme d’un jour
Si l’icône français est resté discrète ce début de saison, il est tout de même quadruple champion du monde. C’est justement l’homme fort et très redouté des courses d’un jour que sont ces championnats. Alors, Loïc Bruni, en quête du bon run et du week-end complet depuis le début de saison, peut-il une nouvelle fois cliquer toutes les pièces du puzzle à temps ?!
Minnaar, le vieux roublard
Papy fait de la résistance ! Rien de mieux ne peut décrire la situation du sud-africain parmi tous les jeunes qui jouent les premières places. Greg Minnaar a prouvé à Maribor qu’il faisait encore parler la poudre, qu’il pouvait encore s’exprimer sur la longueur et que le bon vieux diesel avait encore son mot à dire. Comme toujours, son run sera regardé attentivement par tous !
Hart, Coulanges, Thirion…
L’escadron de poursuivants capables de jouer sur le haut du tableau est long : Hart, déjà champion du monde, Coulanges sur la pente ascendante depuis le début de saison, Thirion toujours là surtout dans le gras, comme l’an passé à Leogang… Faites vos jeux, rien ne va plus !
Chez les filles…
Si la liste de prétendantes au titre est moins longue que chez les hommes, la course s’annonce plus que jamais serrée, palpitante et ouverte puisque Nicole, Balanche, Holl, Seagrave et Farina peuvent logiquement y prétendre…
Myriam Nicole en forme
Elle pointe en tête de liste puisque la française est en forme : galvanisée entre son run aux Gets et sa victoire à Maribor ! Elle arrive en Italie en favorite, puisque sur la pente ascendante chez les filles !
Camille Balanche, titrée l’an passé
Elle avait surpris tout le monde l’an passé à Leogang dans la boue, mais prouve cette année que ce n’était pas un coup d’éclat ! Constante sur le podium et surtout, sûre de ses forces, dans la pente, quelles que soient les conditions… Tiens, tiens, quoi de mieux que Val di Sole alors ?! La suissesse est donc une favorite majeure, d’autant plus si la pluie s’invite à la fête !
Marine Cabirou et Amaury Pierron
Le retour des survivants. Tous 2 reviennent de blessure. Marine a roulé à Maribor, mais doit malgré tout retrouver le rythme plus élevé qu’elle avait avant. Tout comme Amaury, blessé depuis fin juin, qui n’a ni couru aux Gets, ni à Maribor mais semble être de retour sur le vélo – puisque Flo Payet, 1er remplaçant de la sélection française vient d’annoncer qu’il ne roulera pas. Amaury doit encore retrouver son rythme de course et pourrait être un peu court pour jouer la gagne, mais qui sait ?! On se souvient forcément des prestations d’un Fabien Barel ou d’un Sam Hill de retour de blessure qui s’imposent directement aux Championnats du Monde comme course de reprise par le passé. Il y avait du travail et du talent là dedans, alors pourquoi pas..?
… surtout si la météo s’en mêle !
Et ça devrait être le cas ! Toute la semaine, la pluie et la fraîcheur sont annoncées en haut de la station. De quoi rendre la piste de Val di Sole encore plus complexe et exigeante, ou bien rebattre les cartes pour certains. Si ça se confirme, les yeux seront forcément braqués sur Wilson, Thirion, Balanche, Hart, qui tirent plus souvent leur épingle du jeu dans ces conditions et pourraient briller à nouveau cette année…
