Un oeil dans le rétro...

La Cololonne : Nostalgie

Nostalgie

Étant assez nostalgique de manière générale, j’avais dans la tête de continuer ma psychanalyse ici, avec vous. Ça ne vous pose pas de souci ? À part les deux du fond qui dorment, les trois qui ont déjà tourné la page (euh.. cliqué à droite de la page), j’en compte encore 4 ou 5 qui suivent… Nostalgie des débuts en vélo, il y a déjà 20 ans !! Ben oui, je ne vais pas vous parler de la nostalgie des grandes vacances de ma jeunesse où on passait les journées à jouer dans le ruisseau, à grimper dans les arbres, à faire du vélo et des conneries en tout genre. Non, je vais me contenter de parler de MTB.

Un oeil dans le rétro...

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Nostalgie du matos

[dropcap]N[/dropcap]on, je ne regrette pas le matos merdique des débuts. On s’amusait comme des gamins mais quand on repense avec quoi on roulait on se demande comment on pouvait faire. Par contre, je suis nostalgique quand je pense aux évolutions, aux nouveaux matos qu’on ne voyait que par les magazines en papier (pas de net et encore moins de webzine.). Les images des vélos de la kamikaze downhill avec des dérailleurs modifiés pour servir de chain guide, les nouvelles fourches plus light (mag 21 SL) ou avec 10 mm de débattement en plus. Les produits révolutionnaires qui n’ont jamais vu le jour (fourche tioga…) mais qui faisaient rêver. Ça nous arrivait d’un coup, d’un seul, brutalement, pas de rumeur sur les forums, de photos cachées publiées 12 secondes après avoir été prises. Je pense que ça marquait plus les esprits que le mode d’information actuel. Je ne regrette pas cette époque (je ne suis pas un vieux con non plus), on a plus d’informations maintenant et il est plus facile (à condition de prendre le temps, de chercher et de réfléchir) d’avoir un avis objectif sur une évolution qui va apporter un plus à nos pratiques et un avis critique sur une évolution bidon. Mais, je suis nostalgique quand j’y repense, et j’aime bien fouiller dans les vieux magazines pour revoir tout ça.

Nostalgique de la pratique

[dropcap]A[/dropcap] coté de chez ma mère, il y a toujours le champ de bosses où on a commencé à creuser avec Julien et les potes. C’était vraiment une super époque : on shappait des bosses et on roulait tant qu’il faisait jour. Des souvenirs on en a plein la tête, mais il ne nous reste que les cicatrices comme traces visibles. Il y avait quelques vidéos : PROPS (bmx) et Hammer Time d’Eddie Roman (visible ici) puis plus tard Smoke (avec the biggest Shaun Palmer). Mais toutes les images qu’on avait ne bougeaient pas. Et de plus, il était difficile de trouver des belles photos de BMX ou de MTB sans aller fouiner toutes les papeteries de la ville pour trouver un magazine US. Les tours de vélos et les sentiers qu’on prenait ont eux aussi bien changés. Ceux qu’on trouvait techniques sont devenus plats et lisses (au moins dans notre région) et on s’amuse maintenant dans ceux qu’on trouvait trop difficiles à l’époque. Et pourtant, j’ai bien regardé il n’y a pas eu de bouleversement géologique dans le coin. Le matos dans un premier temps est la cause de tous ces changements ; l’habitude de roulage et l’expérience (la sienne et celle des autres) augmentent encore ces différences de pratiques. Il reste pourtant de très bons souvenirs, des découvertes de sentiers, des sorties où on se perd parce qu’on a l’impression d’être loin.

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Sans parler des retours à la nuit pour cause de casse mécanique ou de jardinage loin de la maison. La fameuse histoire (répétée plusieurs fois) de « je vais aller sonner chez les gens, leur demander pour téléphoner (ben oui y avait pas de portables), et ensuite leur demander de m’expliquer où je suis pour qu’on puisse venir me chercher !!! » Alors que maintenant je connais le coin par cœur et il est vraiment difficile de trouver un nouveau sentier sans le construire ou le réhabiliter soi-même.

Nostalgie des courses

[dropcap]L[/dropcap]a première course de XC où tu te dépouilles comme jamais avant, puis, de DH avec le premier chrono qui se déclenche, sont des très bons souvenirs. Une sorte de naïveté et d’inconnu prenaient la plus grande partie de mon esprit. Les bricolages d’un anti-déraillement fait avec des bouts de tout et de rien, les deux pneus l’un dans l’autre pour ne pas pincer. Tous ces petits détails de recherche et de tâtonnements ajoutent une touche à cette nostalgie. La première coupe de France de DH (ça s’appelait championnat de France, il me semble) avec un mal de bras énorme, un résultat minable, une technique plus que moyenne par rapport aux autres, m’avait mis une grande claque au moral. . Mais, c’était quand même super bon car nouveau, c’est la première fois que je voyais les Alpes de ma vie, impressionnant, agréable et surtout ça ajoutait pleins de nouvelles possibilités pour jouer avec les vélos. Chez Sam il y a une photo aérienne des championnats du monde de Métabief : impressionnant le monde qu’il y avait tout le long de la piste. C’est aussi un souvenir très fort : la rencontre avec Tomac, les pilotes US et français super forts, la chute de Franck sans laquelle le déroulement de la pratique du MTB aurait bien changé en France.

Finalement, tout cela est devenu presque normal, et un événement ou une course de cette année ne sont plus qu’un de plus avec quelques nouveautés mais plus la même fraîcheur qu’à l’époque. Et c’est cette différence de feeling qui crée cette nostalgie. Il y a quand même énormément de bons cotés à l’époque actuelle (au moins au niveau du MTB) et je m’amuse toujours autant à répéter un virage 50 fois en étant en glisse dans la boue : pourvu que ça dure !

Attention à vous, tombez mais sans vous casser.

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