Andalucia Bike Race – Rythme, punch et rebondissement pour le duo Hexatri…

C’est la rentrée des classes pour le binôme HEXATRI, composé de Théo DUPRAS qui épingle également son premier dossard de l’année, et de Pierre Billaud qui a de son côté repris il y a deux semaines sur la Mediterranean Epic. L’andalucia Bike Race en guise de première épreuve, dont l’objectif est de prendre ses marques, de retrouver du rythme pour être prêt pour le premier grand rendez-vous de la saison, qui aura lieu fin mars : la Cape Epic ! Et cette année, on a prévu de vous raconter ça au fil de la saison sur FullAttack. Nous y voici !


Texte : Pierre Billaud


Direction donc, l’Andalucia Bike Race, une course à étapes UCI de 6 jours qui se dispute en Andalousie dans trois villes différentes (Grenade, Jaén et Córdoba). Elle réunit les meilleurs mondiaux de la discipline et offre un terrain de jeu incroyable pour peaufiner les réglages en ce début de saison.

Après un bon rallye voiture – oui l’Andalousie, ce n’est pas la porte à côté – nous voici arrivés à Grenade, au pied du massif de la Sierra Nevada, dont les sommets sont encore enneigés. Le décor est planté, on en profite donc pour aller prendre nos marques sur l’une des premières étapes. Toujours un plaisir de remettre le cuissard court et de rouler sur le sec au mois de février.

 Premier coup de sifflet à Grenade, au pied de la Sierra Nevada

Lundi matin, c’est parti pour la première étape avec, dès le départ, un gros morceau : 67 km pour 2 200 m de D+ ! Tout le monde est un peu excité et prêt à en découdre. Le premier coup de sifflet retentit, marquant le départ des 6 jours de course. Les premiers kilomètres étant neutralisés, le peloton sort tranquillement de la ville avant d’être lâché directement dans la première longue ascension du jour, histoire de pouvoir se replacer au mieux. À ce petit jeu, on s’en sort pas trop mal et alors que Pierre a réussi à intégrer la tête, Théo n’est pas très loin dans le groupe de chasse. Le but d’une course en binôme est bien entendu d’être toujours ensemble à vue, ce pourquoi Pierre se laisse décrocher pour que Théo puisse se placer derrière lui et être abrité au maximum. C’est ça l’esprit de ce genre de course. Théo, alors en reprise, subit un peu ce rythme infernal, mais ne lâche rien pour autant, ce qui nous permettra de boucler cette première étape à une encourageante 17ème place.

Une seconde étape typé XCO

Le lendemain, c’est de nouveau au départ de Grenade qu’on s’élance pour une étape, cette fois, plus punchy avec seulement 26 km pour 741 m de D+. Il s’agit d’un effort très violent, où il faut être dans le coup et aux avant-postes dès le départ pour ne pas subir les premiers ralentissements ou cassures une fois l’entame des premiers sentiers. Et bien sûr, tout le monde essaie de se placer idéalement, alors autant dire qu’il ne faut pas négliger l’échauffement. On essaie de se faufiler tant bien que mal, mais on garde à peu près la même position initiale sur la grille de départ. Rapidement, une fois rentrés dans le premier single, le peloton s’étire et les écarts se creusent. On fera l’effort dans la seule grosse difficulté, mais Théo, pas encore à son plein potentiel, subit un peu cet effort si violent. On lâche rien et on essaye de grapiller la moindre seconde sur nos concurrents directs pour terminer aux portes du top 10 à la douzième position. Ça monte petit à petit en puissance.

Direction Jaèn pour l’Andalucia Bike Race

Mercredi, on déménage à Jaén avec un départ en plein centre, au pied de la Cathédrale. Le départ est donné, mais une nouvelle fois neutralisé le temps de sortir de la ville et de nous emmener au pied de la première longue ascension du jour. La voiture s’écarte, on tourne dans un chemin de terre, la pente s’élève directement. On se faufile pour remonter aux avant-postes. Théo retrouve de meilleures sensations de jour en jour, ce qui nous permet d’être idéalement placés dans les premiers binômes à l’issue de cette première difficulté. Celle-ci nous emmène sur un petit single technique à profil descendant, où il faut rester vigilant. Tout le monde est roues dans roues lancé à vive allure et la moindre erreur d’inattention peu se payer cash… Malheureusement, Théo en fait les frais. Il laisse trainer sa manivelle, la pédale vient heurter violemment un caillou, qui la fait exploser immédiatement. Il ne reste plus que l’axe de la pédale, autant dire que ce n’est pas idéal, que ce soit sur les parties ascendantes ou descendantes, et il n’est pas possible de réparer une telle casse sur place. La première zone technique est quelques kilomètres plus loin, nous essayons de la rejoindre le plus rapidement possible avant que nos assistants présents en zones effectuent le changement en un temps record. Le déboire se compte tout de même en dizaines de minutes. Mais tant pis, ça fait partie du jeu. En terres ibériques, nous voici maintenant lancés dans une « remontada ». Sur la ligne d’arrivée, nouvelle 17ème place pour cette troisième étape !

Une étape plus courte, mais tout aussi intense

Jeudi, toujours au départ de Jaèn, on est un peu revanchards avant de prendre le départ pour cette étape un peu plus court avec seulement 40 km pour 1300 m de D+. C’est une étape bien rythmée qui s’élance directement dans la première bosse, avec du single, des descentes engagées, du vrai beau vtt. Et à ce petit jeu, on s’en sort pas trop mal ! Le binôme prend ses marques et monte petit à petit en puissance, avec une belle première montée qui nous permet de nous replacer dans les bonnes roues dès le départ, et que nous réussissons à conserver. Premier Top 10 et replacement à la 13ème position au classement général à la clé !

Une étape où il faut prendre le bon groupe !

Vendredi, on déménage pour la dernière fois à Córdoba, pour le dernier gros morceau de la semaine : 68 km pour 1600 m de D+,  amputé de 10 km en raison des conditions climatiques, notamment des fortes pluies annoncées en cours de journée. Il s’agit d’une étape relativement roulante avec des ascensions relativement courtes, un format qui correspond parfaitement à Théo, qui répond présent dès les premiers mètres. Après une très bonne entame dans le groupe de contre, le profil de l’étape ne permet pas forcément de faire la différence tout seul. C’est donc un gros groupe de plusieurs équipes qui se forme et qui essaye de collaborer au mieux pour perdre le moins de temps possible et ne pas se faire reprendre par l’arrière. Nous parvenons à bien gérer notre effort pour disputer au sprint la 6ème place. Là-dessus on n’est pas forcément bons, on finit neuvièmes, mais les organismes tiennent bon et montent même en puissance pour Théo, alors qu’on est au cinquième jour de course.

Clap de fin pour cette Andalucia Bike Race

Samedi matin, une petite dernière pour la route ? Et quoi de mieux qu’un contre-la-montre de 27 km avec 750 m de D+ pour lancer les dernières forces dans la bataille et essayer d’aller grappiller quelques places au général ! Le profil de cette dernière étape est plutôt punchy, avec de nombreuses ascensions, mais jamais trop longues, ce qui réjouit Théo, contrairement à moi qui préfère prendre mon rythme dans de longues ascensions. Mais après un départ tambour battant emmené par Théo qui veut essayer d’aller chercher un résultat encore meilleur, les pluies de la veille ont bien détrempé le circuit, rendant certaines parties compliquées, voire impraticables. Et malheureusement les organisateurs ne l’ont pas anticipé. On se retrouve donc dans les bouchons alors qu’on revient sur les binômes de autres catégories parties plus tôt, sans forcément avoir la place de doubler alors qu’on est en plein monotrace. On reste bloqué, le chronomètre défile, on doit prendre notre mal en patience tout en essayant de se faufiler dès que le chemin s’élargit. Nous limitons la casse avec une dernière P13, forcément un peu frustrés de ne pas pouvoir nous exprimer une dernière fois et essayer de gagner quelques places au classement général.

Qu’importe, on retiendra surtout la belle entrée en matière pour la première de l’année sur cette Andalucia Bike Race : le binôme a pris ses marques et a su monter en puissance petit à petit, de très bonne augure pour le gros morceau à venir qui aura lieu dans moins de deux semaines. Place à un peu de repos avant de remettre ça en Afrique du Sud, sur la mythique Cape Epic.

Mention spéciale à nos suiveurs et à notre Community manager préféré pour tout le travail et le soutien durant toute cette semaine ! 👌

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