Verdict – Essai du Nukeproof Mega 290c Factory

S’il détient le nom d’une course mythique de l’Alpe d’Huez – la Méga – c’est bien sur les Enduro World Series qu’il a fait ses armes et ses preuves, aux mains de l’actuel leader : Sam Hill !

Récemment décliné en carbone, le Nukeproof Mega accumule à lui seul un bon paquet de victoires et 3 titres au général des EWS en 3 années de participation. Ce n’est pas rien ! Et, c’est aussi pourquoi il nous intrigue…

Alors, qui du pilote ou du vélo est réellement rapide ? Le Nukeproof Mega fait-il tout ? Est-il une lame réservée à l’élite ? Que vaut-il ? Colle-t-il à l’image et au style de la légende australienne ? L’essai va nous éclairer…


Au sommaire de cet article :

Nukeproof Mega 290c Factory

  • Usage Enduro
  • AV/AR : 170/160mm, Fox 36 et X2
  • Triangle avant carbone, arrière alu
  • Reach 470mm en taille L, offset 44mm
  • Roues DT E1700 29 pouces, 30mm

Premières impressions

Mes premiers tours de roues sur le Nukeproof Mega sont déroutants. Ils vont à l’encontre de l’image que je me faisais du vélo : pataud, mou et pas forcément à l’aise à la pédale ! J’avais tort…

En effet, d’entrée de jeu, je suis surpris par ses qualités au pédalage. Autant sur les chemins DFCI pour rejoindre les sommets, où il rend bien et la position est redressée et confortable, que dans les raidillons techniques où sa bonne motricité lui permet de franchir facilement là où d’autres vélos peinent à garder l’adhérence !

Puis, quand la pente s’inverse les choses sont tout aussi encourageantes. Il profite d’une grande progressivité, qui laisse de la réserve même sur les chocs les plus importants – au point même que je n’arrive pas à prendre tout le débattement – et d’une grande stabilité. Qu’importe la vitesse, il est rassurant !

Aussi, j’ai l’impression d’être posé dessus, notamment sur la roue arrière… Que c’est elle qui me maintient, qui me dirige et qui me rassure ! Toujours en contact avec le sol, j’ai toujours du grip, je fais ce que je veux du moment que je maintiens la pression dessus. Et, quand ça glisse, que j’atteins la limite d’adhérence du pneu en courbe, ça se fait en douceur, sereinement. À la manière : « Ça va bien se passer !« . Mais alors pourquoi ?

À quoi c’est dû ?

Ses bases longues le caractérisent le mieux puisque – avec 450mm de long – ce sont, sans conteste, les plus longues du marché de l’Enduro actuel… En fait, comme pour l’allongement du reach, elles participent à recentrer le pilote entre les deux roues. Ici, le reach n’étant pas très long – seulement 470mm en L -, c’est donc par l’arrière, via les bases, que le recentrage des masses se fait !

Et ce n’est pas sans incidence puisque leur importante longueur empêche le vélo de cabrer dans les raidillons et favorise sa motricité. Aussi, leurs dimensions entraînent un empattement assez long, d’où sa stabilité.

Pour finir, ces bases longues impliquent un bras de levier important pour activer la suspension. D’autant plus sensible, la roue arrière suit le terrain et est toujours en contact avec le sol. La roue arrière du Nukeproof Mega mord le terrain en permanence et quand ça glisse ou que ça lâche, elle cherche toujours à retrouver l’adhérence

Reste qu’il est très progressif, mais en s’attardant sur les réglages, on découvre rapidement pourquoi

Comment ça se règle ?

Effectivement, le Fox X2 contient 2 spacers dans sa monte d’origine sur ce Nukeproof Mega. Sa forte progressivité en découle… Les retirer s’avère être salvateur puisque, sans, la cinématique du Nukeproof Mega suffit à gérer son débattement et à ne pas talonner ou consommer du débattement inutilement.

Le SAG a aussi son importance. À 30%, sa progressivité l’empêche, la plupart du temps, d’utiliser tout le débattement. Quelques pourcents en plus l’aident : 32, 33… jusqu’à 35% de SAG. Mais la position de pédalage en pâtit légèrement, son rendement aussi ! Ça fait partie de l’addition…

Enfin, le réglage de la détente haute vitesse est primordial ! Radical dans son fonctionnement : trop ouverte et le Nukeproof Mega 290c fait catapulte. Il est nécessaire de la freiner au risque d’être poussé à chaque impact. Ses bases longues ont tendance à propulser vers l’avant. Et pour le coup, ça n’est pas rassurant…

RéglagesAvantArrière
SAG25%32% à 35%
DétenteHV : 3/4 ouverte
BV : 3/4 ouverte
HV : mi-plage à 1/3 ouverte
BV : mi-plage
CompressionsHV : ouverte
BV : ouverte à 2/3 ouverte
HV : ouverte à 3/4 ouverte
BV : ouverte à 3/4 ouverte
Token / Spacers2 (0 d'origine)0 ou 1 (2 d'origine)

Comment ça se pilote ?

On doit tenir compte de ses caractéristiques et notamment de ses bases longues, qui le caractérisent tout particulièrement. Avec, on a l’étrange impression de rester plus longtemps sur l’obstacle, de mettre plus de temps à le passer : la position de la roue arrière dans l’obstacle, et par rapport au pilote, est différente de ce que le reste du marché nous a habitué… Il faut s’y faire pour piloter :

En montée et au pédalage

À plat, c’est sa position qui lui permet d’être à l’aise. Mais dès que la pente s’accentue fortement, il est judicieux de profiter de sa motricité. Chercher à garder l’adhérence de la roue arrière, et parfois même, tomber une ou deux vitesses pour passer en force.

Comme il ne cabre pas, tout le poids se retrouve sur la roue arrière, qui colle au sol. J’ai plus souvent manqué de force que manqué de grip !

À la relance, ce n’est pas un foudre de guerre. Comme tout gros Enduro, il s’affaisse, il pompe et il oblige à forcer pour reprendre de la vitesse en sprintant. Alors conserver sa vitesse avant les sections de relance autant que possible est la meilleure solution…

En courbe et en virage

Justement, c’est en courbe qu’il permet de conserver la vitesse comme aucun autre vélo. L’excellente répartition des masses entre la roue avant et la roue arrière procure une assurance telle, qu’on met plus d’angle et qu’on passe plus vite qu’à l’accoutumée dans toutes les courbes ! Équilibre et confiance font bon ménage.

C’est la principale qualité des bases longues et c’est ici que le Nukeproof Mega 290c excelle logiquement. C’est bon à savoir ! Et pour cela il convient de se soucier de l’arrière du vélo

Charger l’axe arrière, appuyer talon en bas sur les pédales, voire bourriner sur la roue arrière : pour trouver le grip, incliner et tourner ! C’est elle qui est maître du Mega d’autant plus que si elle commence à glisser, cela se fera progressivement. Comme si on avait le temps d’analyser la situation à ce moment venu… Alors relax mais tout sur l’arrière !

Quand c’est défoncé

Si pousser ou pumper dans les compressions ou les trous n’est pas très utile avec le Nukeproof Mega 290c, on profite plutôt de son confort ! On cherche à garder la vitesse quitte à passer plus vite que d’habitude. Un peu moins propre s’il le faut…

Grâce à un bras arrière particulièrement souple, sa tolérance le lui permet. On ose, on tire droit, on garde le cap. Il fait le reste !

Reste qu’il ne faut pas trop en faire pour épargner les roues. Sans l’impression de frapper plus que d’habitude, il est tellement confortable qu’il se rapproche du comportement d’un vélo de DH. Au point qu’on ne se rend pas bien compte : les roues en prennent plein la… figure… Vraiment ! Les DT Swiss E1700 d’origine ont demandé à être retendues après une seule journée de navette. Des roues plus solides peuvent être de rigueur selon l’engagement. À surveiller de près !

Quand ça va vite

Comme quand c’est défoncé, son confort aide à aller vite. On est à l’aise donc on lâche sereinement les freins. Et une fois lancé sa stabilité rassure !

Surtout que l’on peut freiner tard… très tard. Sa roue arrière finit toujours par trouver du grip pour s’arrêter. Mais il y un revers à la médaille… Oui ! Au risque de rester collé en sortie de virage, on doit absolument lever le doigt des leviers et ne pas faire lécher les plaquettes.

Dans la pente

À l’inverse, quand la pente s’accentue, il n’est plus question de freiner tard. Ici, ses bases longues, n’aident pas forcément… Ce n’est pas là que le Nukeproof Mega 290c est le plus à l’aise, alors on ne s’emballe pas : on anticipe !

Regarder loin, freiner tôt et bien se placer pour engager les obstacles devient primordial. Sinon, tout s’emballe et ça risque d’être compliqué à rattraper !

En épingle

Si le Nukeproof Mega 290c n’est pas un manche en épingle, il n’est pas particulièrement facile non plus. Comme il est préférable de charger fortement la roue arrière pour tourner et que les épingles ne le permettent pas toujours… avec, on s’y prend autrement.

Alors on tend plutôt à être précis, bien placé : exter – inter – exter, et on enchaîne proprement. On ne s’excite pas à virevolter à droite / à gauche, à faire des nose-turns à chaque épingle… D’ailleurs, dans les endroits les plus exiguës, les nose-turns sont limités par ses bases longues où la roue arrière peut facilement buter sur les bords…

Il est déjà assez demandant physiquement et techniquement quand ça tricote un peu, donc on se préserve ! Finesse et calme sont les maître-mots cette fois.

Pour qui ? Pour quoi faire ?

Au caractère bien trempé, le Nukeproof Mega 290c a ses préférences et les cerner est gage de réussite. C’est un véritable vélo d’Enduro, tout à fait en accord avec l’image que dégage Sam Hill dessus : posé, calme, équilibré, gainé et bien dans ses lignes…

Une image qui lui colle à la peau et que le Nukeproof Mega exacerbe sans pudeur. Une monture qui lui convient parfaitement et qui participe forcément à ses performances : passer vite en courbe en sortant le pied s’il le faut, filer droit talons en bas, tenir fermement le guidon dans une ligne directe mais défoncée, enchaîner sans trop en faire… Voilà comment, de notre côté aussi, on peut en tirer profit et se régaler avec.

Que ceux qui préfèrent virevolter dans tous les sens, sauter le moindre obstacle ou relancer à tout va passent leur chemin. Il s’adresse vraiment à ceux qui aiment être en appui sur leurs pédales, plantés dans le sol à la façon GP où les roues doivent le moins souvent décoller du sol pour être toujours en prise !

Vis-à-vis de la concurrence

Mais on touche vraiment du doigt son caractère lorsqu’on le mesure à la concurrence. Une concurrence qui n’offre d’ailleurs aucun équivalent :

Ibis Ripmo AF

L’Ibis Ripmo AF est le premier à me venir à l’esprit lorsque je dois comparer le Nukeproof Mega 290c Factory à la concurrence… Les deux partagent un rapport qualité/prix très intéressant, même si celui de l’anglais l’est encore plus !

À 4799€, l’équipement du Nukeproof – Fox 36 RC2, Fox X2, freins XT 4 pistons, RockShox Reverb, roues DT Swiss E1700 – est haut de gamme. Les détails de finition y sont et il est prêt à rouler ainsi. Mais ils se distinguent par leurs comportements bien différents.

Dans les 2 essais je me réfère à la moto GP : les 2 mordent franchement le sol et ne tendent pas à perdre le grip. Avec, on peut mettre de l’angle, on peut coucher le vélo ! Ils partagent une excellente lecture du terrain de la roue arrière alors qu’ils sont clairement différents en terme de cinématique et de pilotage à adopter…

L’Ibis, avec un anti-squat élevé, correspond à un pilotage plus tonique quand le Nukeproof, dont l’anti-squat est faible, préfère rester cloué au sol, plus posé et plus coulé mais tout aussi efficace… à condition d’avoir ce type de pilotage !

Santa Cruz Megatower

Dans une certaine mesure, les bases longues du Nukeproof me rappellent le Santa Cruz Megatower réglé en bases longues.

Le grip à la roue arrière n’en est que meilleur. La stabilité et l’aisance qui en découlent permettent aux deux de tourner à plat comme peu peuvent le faire !

L’américain reste plus raide : autant en suspension qu’en rigidité au niveau du cadre. Il est plus dynamique mais plus intransigeant. Le Nukeproof est plus tolérant, plus plush en suspension, ce qui correspond d’ailleurs mieux au pilotage qu’il exige.

Des détails…

En conclusion

Le bilan est très positif ! Mon enthousiasme est certainement communicatif, mais : pourquoi voudrais-je garder le Nukeproof Mega 290c au garage ?

« Le Nukeproof Mega 290c ose enfin franchir le pas des bases longues que beaucoup de marques se refusent à faire. Ce qui lui confère un tempérament singulier : il exacerbe les qualités de ceux qui lui correspondent, uniquement ! Alors, le Nukeproof Mega 290c est le graal à condition de s’accorder : pilote et vélo doivent donc absolument être en harmonie au risque de tout gâcher !

Pour ma part, c’est clairement mon vélo d’Enduro préféré testé jusqu’ici… Celui qui correspond à mon style de pilotage : je ne saute pas, ni ne relance pas partout, mais aussi à mes défauts : j’ai toujours eu du mal à m’équilibrer pour tourner à plat. J’affectionne particulièrement quand ça roule assez vite, quand les courbes ne sont pas trop serrées, quand il y a de l’appui, et quand le rythme est constant. C’est dans ces moments là que le Nukeproof Mega 290c exacerbe ce qui me plait… là où je suis à l’aise ! »

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)


Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? Rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/ 

Rédacteur Testeur
  1. Salut Tom, très bonne revue encore une fois.
    Cependant, je voudrais comprendre pourquoi les bases longues ne sont pas les bienvenues dans la pente. Et aussi, je suis un rider qui privilégie un vélo équilibré ( j’ai du mal à charger l’avant si le vélo me force à piloter avec les jambes ou qu’il s’affaisse). Je suis comme toi en ce qui concerne le défoncé, je tire tout droit en espérant que ca passe puis pareil que toi en ce qui concerne les virages, j’aime quand ils ne sont pas trop serrés. Par-contre, j’aime beaucoup sauter et jouer du terrain. Pour ces caractéristiques là, j’ai beaucoup aimé les ratios reach et base suivant pour mon mètre 85: 462/433 sur une spe enduro 29 2019 et 470/440 sur un devinci django 2020. Ils m’apportent assez de dynamisme pour jouer du terrain sans me forcer à trop bouger dans les virages. Mais je trouve le spe un peu court de l’avant pour ma taille et la suspension ne colle pas assez au sol et a tendance à skipper les obstacles au lieu de coller la roue au sol (il ride assez haut dans le débattement), je serais donc prêt à m’affaisser un peu plus dans la suspension en début de course pour y remédier et donc me faire un peu projeter vers l’arrière mais je ne veux pas perdre les qualités en virages (je veux quand même un vélo très équilibré).
    Ma question est donc, pour mon style de pilotage est-ce que je serai mieux sur un vélo du style spe enduro 2020 avec un ration 488/442 ou sur le nukeproof en 470/450 pour mon mètre 85?
    Merci
    Stéphane

    1. Salut ! Pas facile de te répondre, surtout que la géométrie et les chiffres en statique ne font pas tout. L’aspect dynamique joue un rôle tout aussi important… Et la suspension rentre aussi en compte puisque tu abordes le grip et la lecture du terrain.
      L’essai du Specialized Enduro est dans les tuyaux 😉 Le verdict te permettra surement de départager les deux pour savoir lequel te conviendra le mieux ! Pour le coup, ils sont assez différents…

  2. Rien n’est à changer pour rouler en enduro? Même les XT 4 pistons? pas déçu, pas limité par la puissance ou la chauffe?

    1. Les xt 4 pistons sont très puissants et très endurants. Leur défaut, c’est surtout qu’ils sont plus exposés en cas de chute que d’autres (et que le levier est fragile).

      1. Exactement ! Ils sont très adaptés à l’Enduro, mais, effectivement, le nouveau levier des XT est très fragile : il a tendance à plier trop facilement…

        1. Très bons freins en effet mais toujours des petits problèmes de constance dans le toucher entre deux virages.

  3. Savez vous si Sam Hill a participer au développement de ce vélo? est il conçu pour son style de pilotage, ou le pilote s’est-il adapter au vélo?

    1. Sam Hill a certainement été impliqué dans son développement. Nukeproof a tout intérêt à profiter de son expérience. Il roulait le prototype, mais ce n’est pas pour autant que le vélo n’a été développé que pour lui…
      Il s’est probablement adapté un petit peu et a d’ailleurs performé sur des vélos totalement différents : je pense au Iron Horse Sunday dont la cinématique est bien différente de celle du Mega.

  4. Salut, comme toujours un bel article. Pour les bases longues, j’étais réticent, mais depuis que je roule sur un Banshee Titan (452mm pour les bases) je m’éclate vraiment avec et je me retrouve sur pas mal de sensations exprimées dans l’article. Par contre malgré ses bases longues le Titan est très facile dans les épingles et la pente. Peut-être que d’autres paramètres entre en jeu?

    1. Salut, d’autres paramètres rentrent forcément en jeu : la cinématique notamment (le déplacement du point de pivot virtuel, l’allongement des bases dans le débattement, etc.) 😉 Tout ne tient pas aux chiffres sur le papier, comme d’hab’

  5. j’ai essayé le mega, ( même si je roule sur un reactor 2020), je trouve l’article très pertinent , il reflète bien le caractère du vélo, bravo pour ce test qui décrit parfaitement les ressenti que j’ai aussi.

    1. Salut Antoine. C’est « dans les tuyaux » et « Verdict » 😉 Tout dépend de ce que l’on a à dire, on évite de se conformer à des protocoles trops rigides s’ils nous compliquent la tâche pour rien. Assez souvent désormais, on écrit en deux partie si l’on a jamais parlé du vélo avant, parce qu’il y a matière à le présenter, puis exposer notre essai. Si on a eu l’occasion de présenter le vélo comme une « nouveauté », on ne fait pas « dans les tuyaux ». Ici, on aurait pu faire en deux parties, mais l’essai s’est déroulé de manière fluide, et à l’évidence ça se prêtait à écrire directement un verdict fluide et complet. Vois-tu des choses que tu ne trouverais pas ici et que tu aurais aimé lire dans une première partie d’essai ?

      1. Non c’est très complet dans tous les cas
        En deux parties ca fait du teasing…
        et deux articles à lire au boulot 🙂

  6. Ah, j’ai oublié, comme Nukeproof, Banshee a travaillé sur l’équilibre des masse, et peut être cela a t’il une influence, pour les points communs comme les différences cités plus haut. Mais au lieu de piloter sur la roue arrière avec les talons baissés comme cité dans l’article sur le Titan, le pilotage se fait plutôt comme sur une trottinette au niveau du boîtier de pédalier.
    En tout cas , c’est intéressant de voir qu’après des bases courtes à tout prix sur les 29″, certaines marques prennent un autre chemin !

  7. salut merci pour cet essaie , que pensez vous du modele alu expert ? n y a t il pas un risque que le vélo est un comportement  » tank » ?
    surplus de poids , nervosité moindre de l alu .

    dans le même esprit pouvez vous m éclairer sur un cadre alu  » haut de gamme  » type raaw peut il rivaliser avec des cadre carbone nervosité rigidité relance

    merci d avance

    1. À l’usage, son comportement « bateau » dans les épingles provient de l’ensemble géométrie/cinématique. Bien que la matière puisse entrer en compte ici, elle ne prendra jamais le pas sur cette ensemble pour le Nukeproof Mega. Donc je ne pense pas qu’en alu il devienne un tank.

  8. Merci pour cet essai complet et intéressant.
    Sur la base des photos, je trouve ce vélo séduisant, mais qu’en est-il du niveau de finition : qualité de la peinture ? Soin apporté aux soudures ? Sens du détail ?
    Merci 🙂

    1. Avant cet essai, j’avais une assez mauvaise image de Nukeproof. Depuis j’ai changé mon fusil d’épaule !
      J’ai été agréablement surpris par la finition et le sens du détail aussi bien pour le passage global des gaines/durites, la disposition des plots de fixation, les inserts pour le passage interne, les protections (tube diagonal et bases/haubans)… De plus, il est livré protégé avec un sticker transparent sur le tube supérieur, les bases et les haubans. Dans l’ensemble c’est propre ! La peinture est épaisse, un éclat dû au transport depuis l’UK sur le triangle avant m’a permis de le constater…
      Seul reproche : la peinture se raye facilement comme on peut le voir sur la photo d’illustration du chapitre « À quoi c’est dû ? ». C’est le cas avec ce bleu, ce pigment, peut-être pas avec d’autres couleurs 😉

      1. Salut,
        je possède aussi un nukeproof, et je confirme que la peinture se raye très facilement !
        Et part en éclats aussi, j’en ai déjà pas mal après 5 mois d’utilisation (sur les bases surtout) sans chute notable, simplement en roulant…
        Mais ça ne rend pas le vélo moins rapide pour autant, donc bon..

  9. Niveau bases longues, ormis le Banshee Titan cité plus haut il y a aussi le Pole Stamina 180 avec 455mm (et possiblement plus au Sag!). Peut-être un peu trop?

    1. Attention à ne pas se focaliser sur la seule longueur des bases. Ici, Tom le fait parce qu’à l’usage, c’est le trait de caractère qui ressort. Sur les Pole par exemple, l’empattement avant va avec l’empattement arrière. On l’a vu à l’essai du Pole Machine (455m également) > https://fullattack.cc/2019/06/dans-les-tuyaux-essai-du-pole-machine-latypique/#ancre3. Verdict > les bases ne parraissent pas « si longues » > https://fullattack.cc/2019/07/verdict-essai-du-pole-machine-le-bien-nomme/. Notamment parce que c’est une question de répartition des masses et de ratio entre longueur des bases et empattement avant > https://fullattack.cc/2019/12/didactiques-geometrie-bases-empattements-repartition-des-masses/

      Bonne lecture 😉

  10. Bonjour,
    les bases sont longues mais ca ne peut pas plaire a tout le monde. Je pense a quelqu’un de petite taille ou simplement un pilote qui recherche un vélo plus vif et réactif.
    Sur le mega tower ainsi que d’autres marque mondraker etc.. mais aussi pas mal de vélo de DH, la longueur des bases et réglable. Sur les norco la longueur dépend de la taille du cadre afin de garder un ratio de répartition des masses constant.
    Dans la même philosophie on peut imaginer des biellettes differentes en fonction du poids du rider un peu comme orbea a fait, meme si l’objectif avoué du fabricant est l’amélioration de la progressivité et du confort pour tous les possesseurs de rallon sans distinction de poids.

    Pour résumé pensez vous que les fabricants vont proposer a l’avenir, des longueurs de bases réglables, des bielettes differentes, afin que chacun puisse personnalisé son velo ?
    Merci
    Merci.

    1. Ça serait intéressant et utile en effet… pour ceux qui prennent le temps de jouer avec, qui comprennent, qui s’y intéressent ou cherchent à comprendre l’intérêt, etc.
      Même si ça peut bonifier l’usage, amener de l’ajustabilité à tous les niveaux complexifie grandement les réglages des vélos. C’est aussi pourquoi, ce qu’a fait Norco est judicieux… mais encore une fois, cette solution peut-elle convenir à tous puisque chaque morphologie est unique !? Vaste débat 😉

    1. Bonjour, c’est moi qui avait entamé l’essai, mais un arrêt de travail prolongé pour raison de santé l’a mis en stand-by. Et désormais, c’est le confinement qui joue les prolongations. Néanmoins, si jamais je peux répondre à quelques questions utiles, il ne faut pas hésiter 😉 Merci

    1. Le SB5.5C est plus proche du SB150 que du SB130. Même si sur le papier les SB130 et SB150 sont proches (géométrie, Fox 36…) l’écart m’a semblé plus important à l’usage. le SB130 m’a ainsi paru plus petit vélo que ce qu’il n’y paraissait… Mais je n’ai pas pu mener à terme l’essai, notamment peaufiner les réglages, jouer des montages et y voir plus clair sur l’influence des versions de cadres que j’avais > le SB130 était un Turq, le SB150 était un C Series.

  11. Punaise pourtant quand on regarde les cotes entre sb130 et 5.5, 65.5 contre 66.5 d’angle
    460 de reach contre 420, empattement de 1205.6 contre 1160 comment peut il paraitre plus petit^^ les nouvelle geo ne seraient elle pas tant abouties que cela finalement^^

    1. Attention, quand je dit « petit » c’est un « abus de langage de ma part > je n’entends pas que le vélo « taille » petit, mais qu’il fait plus penser à un « petit » vélo de « All Mountain » que le 5.5 qui me semblait se rapprocher d’un « Enduro », comme le SB150. Après, attention aussi, les « standards » et « références » ont évolué entre temps 😉

    1. Oula, attention > y’a pas que les chiffres de géométrie qui déterminent la vitesse d’un vélo. La cinématique, les settings de suspension, la raideur… Entre autre. Dans mon esprit, sur une échelle allant du All Mountain à L’enduro, le 5.5 se situe entre les SB130 et 150, plus proche du second, un peut comme son prédécesseur.

  12. Bonjour !
    Je possède un Nukeproof mega 290 de 2019 en alu (montage carte), j’avais jamais lu d’article concernant ce vélo, tout ce qui est dis dans cet article c’est ce que je ressens en le pilotant son comportement est sont aspect positif !
    Le vélo est très beau et certaines peintures sont belles. Mais le point noir de ce vélo, c’est la peinture, qui est très fragile, pas très jolie sur certains modèles.
    Au bout d’un an (avec entretien régulier évidemment) j’ai quasiment tous les roulements de cadre HS… c’est vraiment pas terrible à ce niveau là.
    Mais j’en suis super content c’est un vélo très polyvalent !

  13. Bonjour, super test…comme d’hab! Sauf que j’aurais préféré que ce soit le méga 275… il n’y a pas de taille S en mega 290.
    Du coup je ne suis oas beaucoup plus avancé car la géométrie du mega 275 est plus classique. Aurais tu une idée de son comportement? Peut on faire un parallèle avec le mega 290? Merci.

    1. Bonjour, bien que les bases longues soient un peu moins prononcées que sur le 290c (quoique, en taille S elles sont déjà conséquentes), la cinématique et les matériaux sont similaires, les proportions géométriques sont proches. Le parallèle est globalement possible 😉 Le comportement du 290c un peu « bateau » dans les successions d’épingles peut fortement s’atténuer sur le 275 : plus petites roues aidant !

  14. Bonjour, merci pour la réponse? J’ai un zesty 5.0 . Vu que t’as essayer les 2, vais je beauboup perde au pédalage avec le mega 275? Je regardais aussi le spicy…. que dire du match spicy/mega? Merci

  15. Salut Tom, comment se comporte le Mega comparé au Mondraker Foxy 29 RR que vous avez essayé l’année dernière ?

    J’ai le Foxy et je pense à le changer en fin d’année et le mega m’a l’air vraiment top, comment il est en D+/D- comparé au Foxy ?

    Je roule principalement sur de la caillasse du sud (Région Aix/Marseille) avec des sorties typées enduro mais pour choper les bonnes spéciales il faut monter des gros dénivelés et pédaler un moment.

    Merci !

  16. Salut,
    Je veux changer mon transition sentinel que j’avais pris en M pour 1m77, je le trouve top pour les traces autour de Lyon mais pas assez grand en station (j’ai pas essayé le L) (mettre une potence en 50mm peut compenser ?)
    D’ou la question pour un usage courses d’enduro et quelques courses de Dh vous me conseillerai plutôt un M ou L?
    Merci

    1. Salut,
      C’est toujours très délicat de répondre à ce genre de question tant c’est personnel et subjectif. Mais je vais tenter de t’aiguiller.
      – dans un premier temps, contacter Nukeproof pour savoir ce qu’ils conseillent peut être un bon point de départ. La plupart du temps, les chartes de taille sont justes et constituent un bon point de départ. Dans ton cas, chez Transition tu te trouves entre les 2 tailles (M et L). Et les marques ont souvent un retour d’expérience là dessus par leurs employés.
      – jouer sur la longueur de potence, notamment lorsqu’on cherche à l’allonger, peut parfois dénaturer un vélo si on se retrouve trop sur l’avant, c’est du cas par cas, et au feeling, mais je préfère être prudent avec ça
      – par comparaison, j’aime m’attarder sur la longueur du toptube, c’est elle qui fait ta position au pédalage, elle qui fera te sentir trop couché si elle est trop longue : entre ton Sentinel en M, qui fait 593mm, et le Mega en L, qui fait 618mm il y a un écart. Un écart qui reste malgré tout « réglable » dans le sens où si sur ton Sentinel tu roules la selle reculée dans les rails, potence en 50mm > tu as de la marge pour rouler le Mega avec une potence en 40mm et une selle plus avancée dans les rails.
      – pour infos, le pilote modèle (bien que pas vraiment 😉 ) sur les photos fait 1m78 et n’a pas bronché sur la taille du Nukeproof
      – j’ai toujours tendance à dire qu’il vaut mieux rouler un vélo à peine grand que trop petit : ajuster un vélo petit revient vite à le dénaturer/déséquilibrer, ajuster un grand vélo est moins risqué, on reste dans les limites d’équilibre du vélo (on ne peut aller ni trop sur l’avant, ni trop sur l’arrière) 😉

  17. Salut à tous,
    Merci Tom pour cet essai détaillé et bravos au(x) photographe(s) pour ces belles illustrations ! En plus ton ressenti semble être approuvé par d’autres vvtistes donc c’est top.

    Je suis en train de réfléchir comme beaucoup de monde pour la prochaine monture. L’objectif est de partir sur un TS dans un budget raisonnable, j’entends par là pas plus de 3000 euros.

    J’ai commencé par un spe enduro 2000 donc d’une autre génération avec lequel je me suis sacrément éclaté à l’époque du Michelin DH16 ? Puis passage sur un nomad 2007, pour moi un avion de chasse, dur à bouger mais d’une stabilité qui le faisait voler dans le défoncé à grande vitesse. Puis j’ai voulu revenir aux fondamentaux donc passage à un SR avec un PP Shan en 26 puis en 27,5. Avant avec les copains j’étais le lièvre qu’il fallait rattrapé puis je me suis Mis à moins roulé et certains d’entre eux doivent presque m’attendre maintenant et ça m’énerve !!! ? J’ai donc décidé de repasser devant (je plaisante bien sûr je suis très content pour eux qu’ils roulent plus vite que moi).
    Du coup en première recherche 2-3 vélos me font de l’œil dont le nukeproof mega, le YT capra et pour l’instant j’avoue que le shan n5 me plait bien aussi. J’étais plutôt parti sur le mega, puis j’ai découvert l’essai d’Antoine du Capra.
    Mon programme en gros c’est des grandes traversées en itinérance type traversée du Verdun, Vaucluse, chemin du soleil, bref ce genre de chose, et puis tous les singles environnant dans les coins de chambery Grenoble, donc alpin. J’aime plutôt jouer avec le terrain mais suis plus à l’aise avec les roues collées au sol que tout le temps dans les airs. Je n’ai plus une caisse de malade donc je cherche quelque chose qui pédale bien et qui ne soit pas trop dur à bouger en descente.
    Du coup vu les essais je me dis que le Capra serait peut être plus judicieux que le mega non ? Est-ce qu’avec ses bases longues le mega pourrait ressembler au comportement de l’ancien nomad ? Et d’autre part est-ce que vous avez des points de comparaison avec le shan n5, qui sera plus lourd je pense c’est ce qui m’embête.

    Merci beaucoup pour le coup de main.

    1. Salut,
      Je ne peux pas m’avancer concernant le Shan N°5, n’ayant jamais mis les mains dessus. Par contre il est assez certain que le Mega sera un peu moins mobile que le Capra lorsqu’il faudra se faufiler. C’est une des caractéristiques très claire du Mega avec laquelle il faut composer. Tu peux donc déjà rétrécir tes choix 😉

  18. Salut, merci pour ton retour.
    Penses-tu que ces vélos (enduro actuels donc avec de plus en plus de débattement) reste des bons partenaires pour des trips de plusieurs jours type grandes traversées que j’évoquais ou sont-ils de plus en plus axés sur la performance en descente pour justement des événements type mega ou autres courses d’enduro donc avec un profil quand même bcp plus descendant que montant.

    Pour formuler autrement, je me demande si ils pédalent mieux aujourd’hui que des enduros d’il y a quelques années en arrière (à débattement équivalent on va dire), ou si ils sont quand même beaucoup plus axés descente pour laisser le côté « bon pédaleur » au segment d’en dessous. En gros ça pédalera mieux que mon bon vieux (feu) Nomad ou pas ? ? Parce qu’il était un peu lourd mais le vpp faisait quand même du bon boulot en montée.

    Merci ?

  19. Salut Tom, comment se comporte le Mega comparé au Mondraker Foxy 29 RR que vous avez essayé l’année dernière ?

    J’ai le Foxy et je pense à le changer en fin d’année et le mega m’a l’air vraiment top, comment il est en D+/D- comparé au Foxy ?

    Je roule principalement sur de la caillasse du sud (Région Aix/Marseille) avec des sorties typées enduro mais pour choper les bonnes spéciales il faut monter des gros dénivelés et pédaler un moment.

    Merci !

    1. Foxy et Mega sont vraiment très différents et ont d’ailleurs des cinématiques tout aussi différentes. Le Foxy est vif, dynamique, répondant et profite d’un antisquat élevé pour bien pédaler, relancer et jouer avec le terrain. Le Mega est plus posé, moins joueur, plus stable et profite des bases longues et de sa suspension plush pour être confort.
      Une fois lancé, le Mega est plus calme et demande à tenir ses lignes quand le Foxy demande à plus jouer avec le terrain, pousser sur les jambes, etc.
      A la pédale, le Foxy est carrément plus vif, surtout à la relance, en sprint, debout, etc. mais au train sur un DFCI ils se rejoignent. Le Foxy est aussi plus polyvalent, là où le Mega est vraiment un vélo d’Enduro 😉
      A mon avis le choix doit se faire en fonction de la volonté d’un vélo posé/calme ou un vélo vif/dynamique.

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