Nouveauté – Mondraker Foxy Carbon 29, sorte d’aboutissement ?!

Parmi les vélos passés à l’essai Endurotribe, certains me laissent un souvenir plus impérissable que d’autres. Le Mondraker Dune Carbon en fait partie. Alors forcément, quand l’invitation est tombée, il était difficile de la refuser…

Deux jours au siège de l’entreprise, en compagnie des ingénieurs, chefs produits et responsables marketing pour plonger au coeur de leurs travaux sur le tout nouveau Mondraker Foxy Carbon 29. Un vélo à grandes roues qu’ils voulaient comme la plus aboutie de leurs oeuvres…

Est-ce réussi ? Comment ont-il fait pour tenter d’y parvenir ? Comment le caractère trempé des Mondraker se prête au jeu du 29 pouces ? Endurotribe a saisi une fenêtre exclusive sur le travail de développement d’un des tout derniers Enduro 29 pouces pour en savoir plus…

 


Temps de lecture estimé : 10 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 


Ce que j’en retenais…

C’était il y a deux ans déjà, et pourtant, les souvenirs que je garde du Mondraker Dune Carbone R font parti des plus limpides. Un vélo démoniaque qui se nourrit d’un terrain défoncé pour prendre de la vitesse. De la place pour se mouvoir et se placer. Une position qui pousse à s’asseoir sur la roue arrière pour profiter de la vitesse. Des prestations au pédalage qui font oublier les 160mm de débattement arrière…

À plusieurs reprises depuis, certaines montures m’ont plus ou moins rappelé le Mondraker Dune avec deux idées en tête. La première de l’ordre d’un tiens, ça me rappelle le Dune, ça s’en rapproche. La seconde du style on est pas loin du Dune, mais lui n’avait pas des roues de 29. Que donnerait-il avec ?! C’était particulièrement le cas au guidon des Orbea Rallon R5 et Transition Sentinel, tous deux dotés de roues 29 pouces… Et d’un Offset plus court que la moyenne !

D’où ça vient…

Mais au fait, d’où proviennent ces traits de caractère que je prête aux montures Mondraker ? Il faut immanquablement regarder du côté des deux concepts chers à la marque pour comprendre : la Forward Geometry d’une part, et la suspension Zero de l’autre. Non pas par fanatisme marketing, mais bien parce que sur le papier, les chiffres sortent de l’ordinaire à bien des égards.

Communément, on prête à la Forward Geometry un reach très long et un angle de direction très couché. C’est vrai, mais ce ne sont que des conséquences d’un objectif bien déterminé : jouer sur la valeur de l’empattement avant – distance entre le boitier de pédalier et l’axe de roue avant. Plus cette dernière est importante, plus le vélo a des chances d’être stable.

Un préalable nécessaire pour que la suspension Zero puisse s’exprimer pleinement. Point de pivot virtuel projeté relativement proche du boitier de pédalier, qui favorise le manual, et surtout, des chiffres qui sortent de l’ordinaire en matière d’Anti-squat – plus de 200% en début de course à moins de zéro ensuite – sans pour autant faire exploser le kick-back, plus mesuré qu’ailleurs. Le tout sur fond de courbe de ratio à la progressivité somme toute mesurée.

 

 


Fin développement

Dit comme ça, ça peut paraitre limpide pour les plus initiés, ou être du chinois pour d’autres… mais qu’importe ! L’essentiel à retenir ?! Qu’il ne suffit pas de greffer une paire de roues plus grandes pour que ce bel équilibre continue de fonctionner. En attestent la nuée de prototypes en aluminium dénichée au coeur de l’usine de Elche-Alicante. Ceux sur lesquels Luis Martinez, Salvador Manchón et Israel Romero ont passé un large moment…

Deux notamment, qui ont particulièrement retenu mon attention. Une base de crafty 29, datant de 2015 – millésime 2016, pour valider certains choix de géométrie. Et surtout un prototype bardé de flip-chips pour lequel j’aurai vendu père et mère pour une journée d’essai… Bref, 3 ans de prototypage, d’essai, et de mise au point résumés en quelques images clés…

Un travail de développement qui demande du temps, de la méthode… Et de la patience. Au départ, le Mondraker Foxy 29 devait ainsi sortir en même temps que son frère en 27,5 pouces l’an passé. Mais voilà, pour différentes raisons que l’on va explorer maintenant, développer un 29 pouces est plus fin et plus contraignant qu’un 27,5 pouces. J’ai déjà eu l’occasion de le découvrir à travers différents essais et de l’écrire en commentaire de certains articles, on en a désormais une belle illustration…

 

 


Le Mondraker Foxy Carbon 29

Ceux qui lisent assidûment les essais Endurotribe commencent à se faire à l’idée. Pour nous, trois ingrédients participent à faire un bon vélo. Il s’agit de la bonne corrélation entre géométrie, suspension et… rigidité contrôlée. Notamment sur un 29 pouces où une mauvaise maîtrise peut amener à gâcher un résultat prometteur à d’autres égards. C’est cette maîtrise de la rigidité que les premiers coups d’œil avisés sur le Mondraker Foxy Carbon 29 mettent en évidence…

On y reviendra très bientôt dans un sujet passionnant sur le carbone, mais de cette manière, le Mondraker Foxy Carbon 29 confirme bien des impressions depuis l’essai du Dune Carbon R : l’usage de la fibre noire ne signifie pas nécessairement raideur excessive et ultra légèreté. Les chefs produits Mondraker nous confiait justement avoir, au final, presque systématiquement retenus les prototypes les plus tolérants qui leur étaient donnés d’essayer au cour du développement…

 

 


Offset court, comme une évidence

Coté géométrie aussi, l’usage de roues 29 pouces a son impact non négligeable. Et ce, bien au delà des simples questions d’encombrement que l’on puisse aisément concevoir. En soit, cet usage apporte déjà une forme de stabilité supérieure qui peut faire partie des arguments en sa faveur… Mais depuis quelques temps aussi, il pousse certaines marques à explorer l’usage de fourches à offset plus courts qui stabilise la direction… 

Les Orbea Rallon R5 et le Transition Sentinel s’y prêtent. Ils profitent de la meilleure stabilité de la direction pour réduire la longueur de potence et améliorer la maniabilité générale, mais doivent augmentent le reach pour garder de la place disponible au pilote… Au point d’avoir des dimensions qui se rapprochent de celle d’un Mondraker, en Forward Geometry ! Comprenons donc que je ne concevais pas découvrir un Mondraker 29 pouces avec un offset différent de celui-ci !

« Clairvoyance plutôt que course au toujours plus… »

Mais comment le Mondraker Foxy Carbon 29 tire parti de cet offset réduit ? Les têtes pensantes de la marque partent du principe que la stabilité qu’il apporte permet de réduire quelque peu l’empattement avant du vélo. En plus des 7mm de l’offset en lui-même, les reach sont donc 10mm plus courts que sur les homologues 27,5 pouces. 490mm contre 500mm sur une taille L.

Une fois n’est pas coutume, Mondraker raccourcit donc légèrement ses vélos. Preuve d’une certaine clairvoyance dans sa démarche, plutôt qu’une course au toujours plus… La marque ne grave tout de même pas tout dans le marbre, puisqu’elle propose le vélo avec deux angleset de direction, afin d’ajuster l’empattement avant – via l’angle de direction – si nécessaire.

À l’arrière du Mondraker Foxy Carbon 29, les bases ne disposent pas des pattes chères à l’homologues 27,5 pouces pour choisir entre deux longueur. 435mm : la marque a fait au plus compact compte tenu du diamètre des roues et de l’architecture qui lui est propre.

 

 


Suspension affinée

Dernier aspect et non des moindre, la suspension Zero chère à Mondraker, ici en 150mm de débattment. Là aussi, pondre un bon 29 a demandé du travail. En premier lieu pour assurer ou mieux, faire progresser, les bonnes aptitudes Mondraker en matière de pédalage, malgré l’inertie des grandes roues. Du prototype dévoilé plus haut, la marque a retenu un anti-squat globalement plus important – de l’ordre de 20% – en jouant sur la position de la biellette basse. Plus verticale, elle place le point de pivot virtuel un peu plus haut que sur le Foxy 27,5 pouces.

Ensuite pour s’assurer que l’impression de vitesse du Mondraker Foxy Carbon 29 sur terrain défoncé ne soit pas uniquement due aux capacités de franchissement supérieure du 29 pouces, mais bien, aussi, d’un bon travail de la suspension, comme c’est déjà le cas sur les modèles en 27,5 pouces. C’est pour ça qu’en interne, les amortisseurs ont un spacer plus important dans le Mondraker Foxy Carbon 29, et qu’ils font usage des settings light en compression, et ultra light en détente au niveau de l’hydraulique. Des réglages qui rappellent que l’an passé aussi, Orbea poussait dans ce sens pour le Rallon R5, et que seule Fox en avait les capacités, sur les X2 et DHX2 seulement…

 

 

Bonnes specs à retardement…

Des settings que les fournisseurs de suspension ont donc mis du temps à proposer en première monte et sur l’ensemble de leur gamme. Raison pour laquelle, aussi, le Mondraker Foxy 29 Carbon a pris son temps. La faute à une marque trop très ambitieuse ? À des fournisseurs trop très prudents ? Qu’importe, le vélo est bel et bien là, et le coup d’oeil aux points clés de ses specs laisse présager d’un modèle abouti…

Sous ces directives précises, les chefs produits Mondraker ont ainsi conçu une gamme de 3 modèles et 2 kit-cadres, qui se distinguent notamment par l’amortisseur qu’ils utilisent… Oui, le Mondraker Dune Foxy Carbon 29 est disponible à air, ou à ressort, en fonction des niveaux de gamme choisis. L’ensemble, disponible dès ce mois de juin…

Détails de la gamme et présentation de la marque > http://www.mondraker.com/fr/fr/foxy-carbon-29

 


Plus abouti que jamais ?!

Au cours de cette présentation, les responsables Mondraker ont à plusieurs reprises évoqué l’idée que le Mondraker Foxy Carbon 29 soit le vélo le plus abouti qu’ils aient produit à ce jour. Choix raisonnables, raisonnements logiques, certitudes quant aux valeurs de la marque, informations qui recoupent certaines de nos propres observations… Je dirais surtout qu’il symbolise une certaine forme de justesse et de maturité dans le développement, loin de la simple course au toujours plus

Cet échange s’est poursuivi par quelques premiers tours de roue en terre espagnole. Ils m’ont surtout servi à me faire une idée du terrain sur lequel les Mondraker sont conçus, et la lecture qui en est faite par la marque… Très intéressant ! Non pas par dépit, mais par un soucis du travail bien fait que l’on partage, les responsables de la marque eux-même souhaitent que la prise en main se poursuive ailleurs, sur d’autres terrains, choisis par nos soins, pour mieux cerner tout le potentiel du vélo.

« VTT, n.m, produits sportifs pour connaisseurs… »

C’est pourquoi la suite de mes propos à son sujet ne paraîtra qu’après la mi-juin, date de restitution du vélo. D’ici là : Quelles différences/évolutions le Mondraker Foxy Carbon 29 marque-t-il par rapport à ses prédécesseurs ? Quels en sont les traits de caractère propres ? Que vaut-il face à la concurrence et comment se place-t-il sur l’échiquier de plus en plus fourni des 29 pouces Enduro du moment ?! 

Autant de questions auxquelles il me tarde de répondre… Pour l’heure, les gars de chez Mondraker aiment à penser que leurs VTT sont des produits sportifs haut de gamme, conçus pour des connaisseurs, comme peuvent l’être les vrais voitures ou moto sportives. Une idée que l’on partage fortement, raison pour laquelle on s’est prêté au jeu de cette présentation… Et de l’essai plus complet, à lire au lien suivant :

https://fullattack.cc/2018/06/verdict-essai-du-mondraker-foxy-29-rr-nouvelle-reference/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Très beau vélo, comme toujours chez Mondraker. Par contre, pas de modèle Alu prévu par Mondraker?

  2. Sur le blog linkage design on trouve une analyse du nouveau Foxy 27.5, ete il semble que Mondraker ait fait un choix étrange pour les nouveaux Foxy : une cinematique progressive-regressive (en cuvette) qui semble peu adaptée au ressorts.
    Vous avez des infos sur les choix de cinematique ?

    1. J’ai vu ces courbes, elles ne sont pas exactement fidèles à la réalité. Notamment parce que bien souvent, les points d’ancrages qui servent au calcul sont pris via des photos de profil des vélos. Ici, quand on voit les plages d’ajustement du prototype et l’approximation d’un schéma issu d’une photo, on comprend aisément qu’il puisse y avoir approximation. Sur le prototype de Foxy, 3mm d’écart pour un point de pivot de la biellette basse suffisent pour augmenter l’anti-squat de 20%. En l’occurence, effectivement, sur les courbes que tu cite, la courbe de ratio est en cuvette… mais creusée 0,25, soit 10% de variation. C’est peu. On pourrait donc tout autant la considérer plate… Et penser qu’avec un peu plus de précision, elle soit plus linéaire qu’autre chose 😉

  3. Très beau mais le prix pique bien.
    Hors sujet : essai du Capra 29 c’est pour bientôt ? Je roule avec mais curieux d’avoir votre avis

    1. Intéressé aussi !
      Eric, cela donne quoi niveau pédalage le CAPRA 29 ?
      Je suis curieux de savoir ce que cela donne puisqu’ils sont restés sur une géométrie avec un offset classique.
      Sportivement
      Antoine

      1. J’ai le Pro Race donc 170/170 et en 29 , on est très loin d’un XC ? Malgré tout, c’est bien mieux que l’ancien avec une position plus redressée. J’ai les roues carbone et ça donne de la nervosité en relance. En liaison, il montera partout au train. Les limites sont celles de celui qui pédale ?

  4. Je trouve assez étonnant d’avoir réhaussé l’anti-squat avec un point de pivot plus haut sur le 29″. On a tendance à rouler avec un plus petit plateau sur un 29″, du coup si le 27.5 est bien autour de 100%, celui-ci devrait arriver aux alentours de 140 (plateau 32 sur le 27.5 et 30 ou 28 sur le 29″). Une sacré différence.
    Niveau pédalage c’est génial comme sur Rallon, mais ça ne libère pas la suspension. Je trouve que mon Rallon tape un peu avec son DPX2. Pas possible d’avoir une compression plus légère même via préparation. Au point que je me demande si je ne vais pas changer d’amortos complet, peut-être même pour un ressort.

    1. Le Foxy 27,5 est conçu/vendu autour d’un plateau de 34 dents. Le Foxy 29 autour d’un plateau de 32 dents. la marque tient donc compte de cette tendance que tu souligne, et au globale – diamètres de plateaux différents inclu dans le calcul – la marque avant 20% d’écart au niveau de l’anti-squat.

      Attention ensuite au phénomène de frappe que tu suggère. Il n’est pas forcément dû à l’anti-squat, mais bien plutôt à la gestion de la compression que tu suggère via l’amortisseur… Et à ce sujet, tu l’a bien nommé : millésimé 2018, le DPX2 ne permet pas de settings light en compression. Seuls les DHX2 et X2 le permettaient. Le DPX2 devrait le pouvoir désormais, sur les version 2019, modifiées en ce sens. Raison pour laquelle Mondraker semble avoir attendu. Le Foxy 29 que l’on reçoit pour prise en main est le RR, équipé du DPX2 2019. On en saura donc plus très vite. Pour l’heure, je peux dire que ça tape toujours, mais ça semble moins… Est-ce qu’il faudrait un setting « ultra-light » au delà du « light » que le DPX2 commence tout juste à offrir ? wait and see 😉

      1. Donc si je veux être 100% satisfait de mon Rallon, je dois me prendre un nouvel amortisseur 🙁
        J’étais tenté par un second amortisseur avec un ressort acier plutôt pour les courses et/ou grosses descentes rapides. J’ai peu d’expérience avec ce type de ressorts, mais j’ai aimé le côté « roues collées au sol ». Est-ce que le Rallon s’y prête bien? J’aime bien roulé vite mais je suis assez timide sur les sauts, alors la faible progressivité ne devrait pas poser problème je dirais. Si oui, quel amortisseur conseillerais-tu? Plutôt du connu comme le DHX2 ou plus exotique comme l’EXT Storia ou BOS Syors (s’il sort un jour…)? Je dois dire que j’aime bien l’exotique 😀 Pas de Push Industries Eleven6 stp, je veux bien y mettre de l’argent mais j’ai des limites!

        1. À défaut de paraitre terre à terre, je n’ai roulé le Rallon qu’avec du Fox, X2 et DHX2 aux settings spécifiques demandés par la marque… Et ça marchait ! Donc je conseillerais plutôt de rester dans ce registre, pour être certain de ne pas soulever d’autres imprévus en penchant pour de l’exotique 😉
          Au passage, cette expérience m’a permis de vérifier que le Rallon se prête aux deux types de ressorts, la différence étant plutôt une question de gout que d’efficacité réelle. Dans tous les cas, pas de crainte côté talonnage : la compression haute vitesse du DHX2 est là pour gérer les gros impact et éviter de taper au fond. Testé et approuvé sur la Méga l’an passé !

  5. Bah je comprends pas l’attrait pour le matos exotique ! C’est chercher les emmerdes en terme de fiabilité, d’autant plus qu’un amorto qui part souvent en sav c’est autant de temps en moins sur le vélo. De plus, tout ce qui est exclusif est difficile à entretenir ne serait ce que pour se procurer les pièces détachées ou se faire dépanner facilement dans un mag. Et puis franchement, à moins d’être un top pilote qui peut se vanter d’exploiter les limites fonctionnelles d’un amorto de grande marque haut de gamme alors que le plus souvent on s’aperçoit que le mécontentement est à imputer à de mauvais réglages ou approximatifs. Sans compter qu’un mauvais réglage de la fourche se répercute significativement sur la suspension arrière.

    1. La fiabilité n’est en rien lié à la taille de l’entreprise. A moins que tu ne considères SRAM comme une petite entreprise.
      Les gros (surtout Fox), ne sont pas forcément moins cher que les petits.
      Bref, pourquoi se restreindre si le choix existe. Je ne me suis jamais venté d’utiliser mon matos à fond, loin de là, mais dans mon cas, mon DPX2 a des limites techniques qui ne me permettent pas d’aboutir aux réglages souhaités. Voilà pourquoi je regarde ailleurs. Si tu es content avec ce que tu as, très bien pour toi. Malheureusement dans mon cas je vais devoir remettre la main au porte-feuille.

  6. Avant de changer, il y a la case graissage et optimisation puis préparation et tuning. Par exemple, chez Tribe, étant spécialisés Fox, ils peuvent te faire une prépa aux petits oignons grâce à leur expérience et le banc d’acquisition Fox. Sans compter les bons préparateurs français. Pour avoir roulé avec des marques exotiques occitane, suédoise ou américaine que je ne citerais pas pour ne pas alimenter la polémique, le manque de fiabilité et une distribution confidentielle m’ont vite fait revenir à du conventionnel largement distribué et facile d’entretien. Personnellement, je suis très satisfait des RS facilement tunable, au tarif très abordable et dont on trouve les pièces détachées partout et une fois bien préparé ça marche du feu de Dieu.

    1. J’y suis passé, merci. Voir le post en dessus avec Antoine: setting non-dispo pour le DPX2.
      Pou rl’exotique, j’ai eu une fourche BOS il y a quelques années et je n’en croyais pas mes yeux par rapport à ma FOX 36 de l’époque. Là je viens de passer de la BOS (sur un 26″) à une FOX 36 (montée d’origine sur le vélo, un 29″, la référence du moment semble-t-il), bon, je ne vois pas de progrès significatif, voir c’est moins bien. Les gros ont mis 10 ans à rattraper leur retard, voilà une raison d’aller voir ailleurs: ça peut être mieux (mais pas forcément). Evidemment il y a tout un historique niveau SAV (pas eu besoin personellement) qui peut légitimement freiner les hardeurs. Et il y a le côté totalement superficiel d’avoir un truc un peu différent (si ça marche au moins aussi bien, bien sûr).

  7. Salut Antoine et merci pour ton taf !
    Une (ou deux) questions me tarabustent … N’as tu pas eu l’occasion de tester le foxy 27,5 ? ou bien ne répond-il pas à tes critères quant au cahier des charges de tes essais ? il n’y pas pas beaucoup de tests à son sujet et pourtant c’est un sacré concurrent sur le marché !
    D’autre part, je ne suis pas assez expert pour comprendre tes commentaires sur l’impossibilité des « settings lights » sur le DPX2 …. à peine sorti et déjà des lacunes ???
    Concrètement c’est quoi son problème ???
    Muchas gracias

    1. De bons essais de vélos complet, avec un protocole et suffisement de temps de roulage, tels qu’on l’entend, nécessitent du temps, et limitent donc le nombre de vélo que l’on peut passer à l’essai. Nous limitons donc logiquement le nombre de modèle par marque. Nous avions déjà roulé le Dune lorsque le Foxy 27,5 est sorti, et depuis, l’opportunité de son essai ne s’était pas concrétisée. Rien à reprocher à ce modèle donc 😉

      Dans un amortisseur, une partie du travail est assuré par de l’huile poussée à circuler à travers différents dispositifs. Leurs formes, tailles, débits, concepts sont entre autre dictés par l’encombrement disponible, lui-même dicté par les attentes des concepteurs de cadre sur le marché, des objectif de poids, des contraintes de fabrication pour respecter des objectifs de coûts/prix… Alors même qu’en matière d’amortissement et d’hydraulique, des dixièmes de millimètres suffisent parfois pour changer la donne.
      Ici, la configuration même du DPX2 et les mesures de production mise en place pour ce produit semblaient ne pas permettre de produire, en première année de production du moins, certains réglages spécifiques exigés par certaines marques. C’est le cas ici du « setting extra-light en détente » qui signifie que globalement, l’hydraulique freine très peu l’amortisseur quand il se détend. Pour parler simplement, une question de débit d’huile suffisant à atteindre…

      1. Merci Antoine pour ces détails très compréhensibles.
        Pour le DPX2, j’en retiens au final un réglage moins fin du rebond, induit par la gestion un peu « grossière » du débit d’huile … Cependant j’imagine qu’il reste tout à fait honorable…
        Pour en revenir au Foxy 29, il va marcher sur les plates – bandes du Dune… avec sa 36 en 160 à l’avant et possibilité de faire varier l’angle à l’avant… on va s’y perdre, le choix se résumera à la « gueule du bike » hihihi…
        Je serai à Elche la semaine prochaine, j’vais ouvrir l’oeil ! on sait jamais… s’ils sortent un proto Dune 29…
        Muchas Gracias

        1. La question se pose effectivement. Je l’ai même posée à Israel et Rafael :  » n’aviez-vous pas envisagé de l’appeler Dune 29 ?  » mais au delà du nom du vélo, la logique de choix entre Foxy 29 et Dune reste suffisamment marquée pour que la gamme soit cohérente. Il y a une différence fondamentale entre les deux : le diamètre des roues ! Et c’est pas rien 😉 C’est par là qu’il faut donc commencer : sur quel diamètre voudrais-je rouler ?

  8. Bonjour,
    Mondraker le présente comme un vélo ultra-polyvalent du trail à l’enduro.
    Est-ce qu’il match dans la même catégorie que le nouveau stumpjumper ?
    A votre avis lequel est le plus polyvalent ? Lequel monte le mieux ? Lequel est le plus à l’aise dans la pente ?
    Ce sont vraiment deux montures entre lesquelles mon coeur balance…

    1. Il y a effectivement match ! Je pourrais répondre plus précisément une fois le Foxy roulé davantage, mais paradoxalement, le Mondraker me parait :
      à la fois plus exclusif – dans le style de pilotage qu’il demande pour en tirer parti – mais plus polyvalent – compte tenu de son efficacité au pédalage et de ses capacités d’encaissement constatées jusqu’ici. En première intention, pour résumer : Stumpjumper = plus facile à piloter mais moins polyvalent, Mondraker = plus exigeant mais efficace sur un plus large spectre d’utilisation.

      1. Bon après je vois que vous avez roulé le stump comp… pas le même prix que le Mondraker. Peut-être qu’à niveau de gamme plus équivalent les performances pourraient se rapprocher (notamment au pédalage, l’expert a des roues carbones).

        1. On a aussi roulé l’expert comp avec une paire de Asterion Édition One très dynamique et que l’on apprécie beaucoup. Nos propos en tiennent compte 😉

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