Test – Selle Specialized Women’s Power Pro Mimic

8.3
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En matière d’anatomie, la forme du bassin diffère entre l’homme et la femme. Il est donc logique d’adapter ce principal point d’appui sur un vélo ! C’est tout l’objectif de la selle Specialized Mimic, à l’essai ici !

 

 

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]239,90€, modèle Pro[/cbtab][cbtab title= »Poids »]219g, en taille 143mm[/cbtab][cbtab title= »Dimensions »]3 largeurs : 143mm, 155mm & 168mm[/cbtab][cbtab title= »Lien »]https://www.specialized.com/fr/fr/womens-power-pro-with-mimic/p/159128[/cbtab][cbtab title= »Essai »]Hiver et printemps 2019, 4 mois, pratique route et VTT, dont longues sorties de plusieurs heures[/cbtab][/cbtabs]

 


Temps de lecture estimé : 6 minutes


 

 

Est-ce pertinent ?

La nouvelle technologie dite Mimic qui est le diminutif de Biomimicry a été installée sur la gamme de selle Power déjà existante. Le biomimétisme est un processus d’innovation et une ingénierie. Il s’inspire des formes, matières, propriétés du vivant.

Cette nouvelle selle Power Pro Mimic affiche un poids light sur la balance 219g avec une ligne fine, proche des selles classiques. On a une selle féminine légère et de forme sportive adaptée aux femmes que l’on peut installer sur un bike sans perdre en poids ou en esthétique.

Elle se présente avec 3 largeurs différentes 143, 155 et 168mm afin de pouvoir s’adapter aux différentes largeurs de bassin féminin.

Niveau conception, on distingue nettement 3 types de mousses différentes recouvrant le socle carbone de la selle entre l’avant et l’arrière. Une très moelleuse au niveau du bec de selle, une mousse souple au milieu au niveau du creux de la coque et une partie ferme sur l’arrière.

Enfin, comme toutes les selles Power, le bec de selle est diminué de 3mm ce qui diminue la longueur totale de la selle et laisse plus de dégagement sur l’avant.

 

Est-ce pratique ?

[toggler title= »Choix de la taille » ]

Pour déterminer sa taille de selle, il n’y a pas de recette miracle, soit on connait déjà son écartement ischiatique soit il faut se rendre chez un revendeur agréé Specialized pour le mesurer. Juste pour cet achat ou lors du étude posturale plus poussée.

Cette démarche nécessite donc de devoir se déplacer. À l’heure d’internet et du e-commerce, une méthode peut être moins précise et plus théorique serait la bienvenue pour pouvoir choisir par nous même la taille.

 

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[toggler title= »Mise en place » ]

Il faut prendre deux critères en compte pour positionner correctement sa selle. En effet, elle est plus courte qu’une selle traditionnelle et sa forme est légèrement concave. C’est pourquoi avant d’installer la selle, il faut mesurer le positionnement de son ancienne pour savoir à quel niveau est situé l’arrière de celle-ci. Le but étant de placer l’arrière de la Mimic au même niveau.

Une fois cette mesure faite, l’assiette de la Power Pro Mimic doit être légèrement inclinée sur l’avant. L’avant doit faire un angle de 5 à 6 degrés plus bas que l’arrière d’après Specialized. Personnellement, au lieu de regarder la surface supérieure de la selle pour la mettre à l’horizontale, j’ai positionné les rails à l’horizontale et la position m’a convenue.

La mise en place n’est donc pas si simple et des ajustements seront peut être nécessaires pour trouver la position idéale après les premières sorties.

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Est-ce utile ?

Après l’avoir essayé aussi bien à VTT qu’en route sur de longues sorties, j’ai pu apprécier sa spécificité. Je me suis bien sentie assise dessus sans sentir de gêne particulière. Elle est confortable mais reste ferme. Même après plusieurs heures en selle, je n’ai pas eu de douleur au niveau des lombaires ou au niveau des points d’appui comme je pouvais ressentir sur des selles hommes.

À VTT, je craignais que sa forme, un peu plus large qu’une selle traditionnelle, me gène en descente (j’ai testé la plus étroite en 143mm). Mais non, pas de gêne dans les passages techniques, elle s’adapte parfaitement aux pratiques AM / Enduro. Ceci est tout de même à relativiser et confirmer pour les tailles plus larges.

Personnellement, j’ai particulièrement apprécié cette selle, lors des longues sorties mais aussi lorsque j’ai eu l’occasion de re-rouler par la suite avec des selles hommes. On réalise alors par comparaison que l’on manque de soutien et de confort.

 

 

Quelle durée de vie ?

Je l’ai testé environ 4 mois (route et VTT), et notamment lors d’un trip aux USA où j’ai pu rouler avec pendant plus de 15 jours. Malgré les montages et démontages, d’un vélo à un autre, les rails ne se sont pas marqués. Seuls les marques permettant le réglage sur la longueur se sont estompées.

La selle ne s’est pas non plus tordue à l’utilisation. Le revêtement est de qualité, ne s’use pas prématurément aux points de frottement et ne marque pas à l’appui. Je n’ai donc pas constaté, pour le moment, d’usure prématurée.

Le seul petit défaut sont les petits trous au niveau de l’assise. Ils peuvent se remplir de poussière ou de boue. Il est un difficile de les nettoyer, rien de grave mais pas très esthétique.

 

 

Abouti ?

La selle Power Pro Mimic offre un confort supplémentaire pour les femmes. Les os du coccyx sont bien posés et soutenus grâce à sa forme. La conception en 3 parties, plus ou moins fermes ou à mémoire de forme, apporte une spécificité à la selle en épousant et s’adaptant à la morphologie féminine. Et c’est efficace !

Pour les compétitrices, la Power Mimic se décline aussi en version S-Works pour gagner quelques grammes sur le vélo et un peu plus de rigidité avec des rails en carbone (170g, soit 49g de moins par rapport à une Pro).

 

 

La concurrence ?

Il existe d’autres selles VTT spécifiques femmes, chez Ergon par exemple avec la SM Sport Gel Women (285g, 70€). Les spécialistes comme Selle Italia, Prologo ou SMP ne proposent plus maintenant que des selles en fonction de l’utilisation et de la largeur du bassin homme/femme confondus. Les prix, les poids varient d’une marque à l’autre, d’un modèle à l’autre mais ne sont pas vraiment spécifiques pour les femmes.

Si on regarde l’ensemble des selles assez haut de gamme, pour un usage AM/Enduro, la Power Mimic Pro est bien placée en poids par rapport à la concurrence. Son prix, quant à lui, est dans la fourchette haute (239€).

Cependant, tout en gardant la même forme et la même technologie, la Power Mimic se décline en plusieurs modèles plus ou moins chers : de 92,90€ à 302,90€. Les 4 modèles diffèrent par le choix des matériaux utilisés au niveau de la coque et des rails caractérisant le poids et la rigidité de chaque selle.

 

 

Est-ce que ça le vaut ?

La selle Power Mimic Pro est une nouvelle selle spécifique femme innovante, bien conçue, light et sportive. Ses 3 compartiments avec cette association de différentes mousses apportent un gain de confort très appréciable et adapté aux femmes. Sa forme fine et sportive lui permet d’être utilisée pour l’Enduro et la montagne (en tous les cas pour la 143mm). Les seules contraintes sont de choisir la taille et de l’installer correctement. Il faudra, pour cela, se rapprocher des vendeurs.ses pour prendre conseils ou bien même profiter de l’occasion pour réaliser une étude posturale.

À noter que chez Specialized, la selle femme Power Mimic est au même prix que la Power homme à modèle équivalent. Pour nous, les femmes, il ne faudra donc pas hésiter entre les deux et choisir dans la gamme féminine celle qui correspond à notre budget. La Power Pro Mimic est donc bien aboutie et peut répondre aux attentes des pilotes qui aimeraient gagner en confort sans avoir à faire de concession sur l’efficacité, l’esthétique ou un surpoids.

Selle Specialized Women's Power Pro Mimic
Conclusion
Disponible maintenant en version féminine Mimic, la selle Specialized Power Pro mérite que nous les femmes l'utilisions en lieu et place de la version masculine. Les bienfaits sont réels, et à prix équivalent, pourquoi s'en priver ?!
Pertinent ?
9
Pratique ?
6.8
Utile ?
9.5
Durable ?
8.5
Abouti ?
8.2
Concurrentiel ?
8.5
Bon marché ?
7.5
Principale qualité
Ergonomie / confort spécifiques à l'anatomie féminine, effets réels à l'usage
Prinrcipal défaut
Nécessite de se déplacer, de mesurer son écartement ischiatique
8.3
/10
Ambassadrice
  1. Très bon compte rendu, très interressant

    J’avais déja noté la selle Spé Power pour les hommes pour les épreuves longues d’enduro, cet article confirme 🙂

  2. Bah, la meilleure selle féminine, c’est la Selle Italia diva rails titane, et en plus elle coûte moitié prix.

    1. la meilleure ?! Faudrait tester et comparer avant de s’avancer, et tout reste relatif/ personnel lorsque l’on parle d’une selle. Loin de nous l’idée de dire que la Mimic est la « meilleure »

      Quant au prix, comparons ce qui comparable. En 1 clic via google, la Mimic rails Ti peut se dégoter à 125 euros apparemment…

  3. Alors pour ce qui est des tests et comparaisons, je pense qu’au sein d’un mag on sait ce qui est bien ou pas, grâce aux retours des clients. Alors même si « La meilleure » est un peu pour vous taquiner, c’est pour répondre à votre empathie pour les produits Spe !
    Pourquoi ne faites vous pas un comparatif, ce serait plus objectif !

    1. Bonjour JP > Chacun son métier, les chèvres seront bien gardées 😉 Parlons d’un comparatif justement : rondement mené, il évite en premier lieu tous les raccourcis et amalgames que les « retours clients » peuvent créer. Ok pour la « masse d’information » que ça représente. On en connait la valeur, proche de celle des retours en commentaires, mails que l’on reçoit et rencontre sur l’ensemble des évènements et opérations que l’on organise chaque année. Attention cependant à ne pas confondre la photographie des attentes de la communauté que ça représente, et la réelle qualité de l’offre de l’industrie. Il en va de la responsabilité et de l’audace de chacun de faire cet amalgame, notamment de tirer des conclusions, hâtives ou pas. Merci en tout cas de ne pas tenté de nous faire dire ce que l’on a pas dit. On comprend tout à fait que l’intérêt d’un magasin soit de vendre les produits qu’il propose. Ce n’est pas le notre, qui consiste à aider chaque lecteur à trouver le ou les produits qui lui convienne le mieux. Ça peut parfois recroiser ce qu’il entendra en magasin, parfois pas. Dans tous les cas, ça lui donnera les clés pour questionner, mettre en doute, réfléchir, et prendre de bonne décisions. Inhibition, doute, réflexion, décision > définition la plus récente de l’intelligence si l’on en crois les plus illustres chercheurs de notre génération > https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-17-mai-2019

  4. Mon cher Antoine, tu t’égares !
    Si un mag de cycles se résume simplement à un esprit mercantil, alors c’est bien méconnaître la profession.
    Bonne continuation.

    1. Cher JP, il est écrit nul part que je « résume » à ça, mais je retiens que ce soit cette seule idée qui soit retenue… Quoi qu’il en soit, j’entends même dans mon précédent commentaire que l’on partage beaucoup. Il serait simplement illogique et imprudent de ne pas garder en tête la nuance essentielle qui nous différencie et nous rend complémentaires. De notre côté d’ailleurs, l’amalgame pousse parfois certains à penser faussement que nous sommes au service de l’industrie, de certaines marques. Parfois même justement parce que offre et demande sont en décalage. Encore une fois donc, chacun à sa place, et tout ira pour le mieux.

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