Dans l’univers du casque VTT, Met et Bluegrass ne sont plus à présenter. Depuis des années, la marque italienne affine son expertise et partage son savoir-faire, avec une approche de plus en plus poussée en matière de R&D. Parmi les modèles marquants, le Met Roam avait marqué un tournant en 2017. Aujourd’hui, Met boucle la boucle et revient sur ce segment avec son successeur : le Met Revo. Plus ventilé, plus protecteur et taillé pour répondre aux nouvelles exigences du marché, le dernier né ne se contente pas d’un simple lifting, mais doit faire face à une concurrence aiguisée ces derniers temps…

Ça fait désormais de longues années que vous avez l’occasion de lire les méthodes, les progrès, le savoir-faire dont les marques de casque Met et Bluegrass peuvent faire preuve à destination de notre petit milieu du VTT. Il faut notamment remonter au mois de mai 2017 dans nos archives, pour trouver trace du Met Roam. À l’époque, c’était un casque qui marquait un tournant dans la perception que l’on pouvait avoir de l’offre du fabricant italien. Pour la première fois, l’enseigne de Morbegno ouvrait grandes ses portes pour mieux saisir le cœur de son métier. Elle n’a eu cesse depuis, participant à mieux faire connaître en quoi consiste la conception moderne d’un casque. Design, simulation, base de données, laboratoire d’essai, certifications… Met a fait partie des premières à communiquer là-dessus, et ce n’est seulement maintenant que d’autres concurrents se prêtent au même exercice, pour s’aligner.





Mais revenons à nos moutons. Si j’ai parlé du Met Roam, c’est parce que quelque part, désormais, on boucle la boucle. Après avoir revu les autres modèles de la gamme, la marque revient sur le segment du Roam, cette fois-ci pour présenter son successeur : le Met Revo… Mais avant d’en décliner les détails, profitons de l’occasion pour évoquer les propres progrès de la marque en matière de R&D. D’abord, pour noter qu’à l’occasion de ce lancement, Met communique sur le fait de disposer désormais en interne, d’une soufflerie. C’est l’occasion pour le Met Revo d’en profiter pour marquer un progrès par rapport à son prédécesseur en matière de ventilation. Ainsi, le nouveau venu est annoncé 23 % plus ventilé que le précédent – valeur moyenne obtenue via différentes vitesses d’air. Intéressant, quand on sait que c’est un point sur lequel le Met Roam, vieillissant versus la concurrence, commençait à pâtir.
L’autre détail de R&D à côté duquel on ne peut pas passer, se situe au niveau de la certification. En effet, n’oublions pas que les têtes pensantes du laboratoire Met sont activement impliquées dans la définition et l’avancement de ces standards. Avec cette idée en tête, il est intéressant de noter que le Met Revo franchisse un cap. À l’image du Fox Speedframe RS dévoilé la semaine dernière, le nouveau venu s’aligne désormais sur la certification NTA 8776 destinée à la base aux vélos électriques rapides – assistés jusqu’à 45 km/h. Outre l’effet d’annonce et le nouveau repère marketing que cela constitue, l’information est intéressante au regard de ce que cette norme impose. En l’occurrence, des essais à une vitesse d’impact 21% plus importante, impliquant que les casques soient capables de dissiper jusqu’à 43 % d’énergie en plus, avec une couverture de la tête 10 % plus étendue, notamment sur deux zones sensibles : l’arrière et les tempes.

Ceci dit, le reste des détails de conception du Met Revo méritent d’être passés en revue. À commencer par les performances de ce nouveau casque à l’épreuve des tests Virginia Tech. En avançant la note maximale de 5 étoiles, le Met Revo voudrait logiquement se positionner comme une référence en matière de protection. L’institut, connu pour aller au-delà des normes en vigueur, évalue les casques selon leur capacité à dissiper les forces d’impact linéaires et rotatives. Pour autant, ces derniers temps, les cinq étoiles sont plutôt devenues un pré requis pour espérer figurer sur le marché du haut de gamme, plutôt qu’autre chose. En réalité, ce sont les notes, et leur détail, qui intéressent. Ici, pour relever que la note est de 10,45 – un plutôt bon 3 sur les impacts de faible énergie, mais un gros 7 sur les impacts plus importants. Là où les Speedframe RS & Pro sortis il y a peu se placent à 7,23 et 8,10 en tête de classement, et où un certain POC Cularis, dont on parlera bientôt, a pris la tête avec une note de 7,10…

Pour le reste, côté sécurité toujours, le Met Revo intègre le Mips AIR®, version allégée de la protection contre les impacts rotationnels, directement intégrée au rembourrage. Met y ajoute une visière souple à détachement sécurisé, pensée pour limiter les transferts de force en cas de chute. Elle reste ajustable et compatible avec le rangement des lunettes. Côté ventilation, la feuille des specs dénombre 23 ouvertures et un réseau de canaux optimisé pour maximiser le flux d’air, comme c’est de coutume chez Met/Bluegrass. Le maintien repose sur le Safe-T Heta, avec une ceinture 360° sans points de pression et un ajustement vertical à trois positions. Une boucle Fidlock® facilite la fermeture, même avec des gants. Enfin, Les sangles sont intégrées et la coque en polycarbonate entièrement recouvrante protège l’EPS des petits accrocs qui pourraient en dégrader l’aspect avec le temps.






Côté poids, de 370 à 425 g selon la taille, ce qui place le Met Revo dans la moyenne de la concurrence présentée il y a peu. Commercialement, le nouveau venu est proposé à 200 € et selon 5 déclinaisons de coloris. La bataille est lancée !