EWS 2016 de Cerro Catedral : De l’autre côté de la rubalise – Les Recos (MàJ)

Comme vous l’avez certainement remarqué, cette saison, Endurotribe met les petits plats dans les grands pour vous offrir une couverture « compétition » originale et innovante. Au fil de ces derniers jours, vous avez pu découvrir nos articles sur les forces en présence aux avants-postes, les détails des tracés, les résultats en live, notre toute nouvelle analyse statistique « Entre les chiffres », sans oublier les infos précieuses et exclusives de Nicolas Filippi dans « De l’autre côté de la rubalise »…

Hier nous vous présentions les tracés argentins qui attendent les pilotes à Cerro Catedral, c’est désormais au tour de Nicolas Filippi, coach de Bryan Regnier, Yoann Barelli, Sébastien Claquin sur les EWS, de poursuivre sa chronique « De l’autre côté de la rubalise » !

Article mis à jour le 2/04 à 11h

Photos : Enduro World Series et Nicolas Filippi

 

 

 

Bienvenue en Argentine !

Cette première manche des EWS aura été particulièrement éprouvante pour l’ensemble des pilotes. Les 200km et 6000m de D+ avalés en 4 jours auront laissé des traces, et au lendemain de ce long week-end le mot d’ordre est : RÉCUPERATION ! Mais avant de vraiment se reposer et penser à récupérer, il faut remballer toutes les affaires et les vélos et prendre la route vers Bariloche (Argentine) de l’autre côté de la Cordillère des Andes, à environ 350km, pour la 2ème manche des EWS.

La route vers Bariloche se fait quasiment intégralement par une route nationale. Au début se sont de grandes plaines qui ressemblent vaguement à ce que l’on peut rencontrer dans les campagnes françaises en plein été. Puis au fur et à mesure que l’on se rapproche des montagnes, le paysage change, devient plus vert, parsemé de lacs et de grandes propriétés longent la route par ci par là. Nous arrivons à la frontière chilienne, il faut y faire un peu de paperasse, ça va assez vite (30min environ). Nous reprenons la route, et le décors devient fabuleux, à la fois beau et inquiétant… Quelques volcans ne sont pas loin et on peut largement imaginer qu’il y a eu une éruption quelques années auparavant en voyant tous ces arbres morts, figés, et ce sol gris cendre.

Après quelques dizaines de minutes de route nous voici maintenant au poste frontière argentin pour faire à peu prêt les mêmes papiers… 30 minutes plus tard nous reprenons la route… ça commence à être long et il est temps d’arriver ! Notre route longe le grand lac Nahuel Huapi et il faut en faire le tour pour enfin arriver à Bariloche.

Le paysage est ici totalement différent, c’est le début des grandes steppes de la Patagonie du Nord. Nous arrivons enfin, il fait nuit, nous trouvons assez rapidement notre logement, un bon repas et au lit !

 

Mardi 29

Après une bonne nuit de sommeil, réveil en douceur et on a enfin une matinée calme après 4 jours de course et 1 jour de voyage. Nous n’avons rien de particulier de prévu au programme, Bryan va se reposer, se reposer et se reposer ! Moi je vais nettoyer et réviser son bike. En fin de journée, l’organisation des EWS nous envoie un mail nous signifiant qu’on pouvait marcher les spéciales aujourd’hui, alors que c’est marqué sur le Race Book que les recos à pieds se feront mercredi… Après 4 ans d’existence, on est quand même toujours un peu dans le vague et si tu ne vas pas à la pêche aux infos à droite, à gauche, entre les pilotes, avec l’organisation, et bien tu es vite larguer ! Enfin bref, ce n’est pas grave de toute façon je voulais que Bryan récupère !

 

Mercredi 30

Mercredi matin, jour des recos à pieds, il pleut ! Une chance inouïe ici ! Car depuis 1 an, il n’a plu que 3 jours (info locale) !!! et il va pleuvoir presque toute la journée ! Tant mieux, car d’après Yo et Séb qui sont allés marcher les spéciales la veille, il y a 10 à 20cm de fech fech (sable/poussière très fine) quasiment partout ! Du coup, la pluie a freiné nos ardeurs pour aller marcher, en revanche Bryan ira faire un petit ride dans les chemins aux alentours de l’appartement (les chemins de la station de Cerro Catedrale étant fermés aux pilotes) pour sentir le terrain et faire un premier choix de pneus pour débuter les recos officielles demain. Une dernière bonne nuit et demain c’est reparti gaz en grand pour les reconnaissances.

 

Jeudi 31 – Premières recos

Jeudi, début des recos officielles de cette 2ème manche des EWS.

Ici la course se court sur un format différent de la semaine dernière. Comme à Corral, il y a 6 spéciales de prévues sur 2 jours. Avec un mix de liaisons à la pédale et d’autres en télécabine. Pas beaucoup de kilomètres, 22km et 1300m de D- le premier jour, et 28km et 1450m de D- le second jour… Vraiment beaucoup plus léger que la semaine dernière !

Pour les recos, les navettes sont autorisées sur les liaisons sur route en plus des liaisons en télécabine. Il reste juste une liaison de 5km à la sortie du télécabine pour rejoindre les départs des spéciales 1 et 3. De plus, des horaires de passage ont été instaurés dans chaque spéciale pour limiter le nombre de passage des pilotes sur un sol semble-t-il très meuble…

La première spéciale prévue au programme est la SP2. Une spéciale « sprint » de 1km avec une première partie assez technique sur de grandes dalles de pierre puis une seconde partie tout en sable au milieu de petits arbrisseaux. Une spéciale pas évidente mais idéale pour prendre les sensations de ce terrain atypique. Les pilotes enchaîneront ici 4 à 5 passages (il n’y a aucune liaison et les rotations s’enchaînent bien). D’après les pilotes, le terrain évolue à tel point que rien n’est pareil au passage suivant ! Bryan (en caméra embarquée ci-dessous), Séb et Yo ont tous les trois de très bonnes sensations et sont déjà bien dans le rythme.

Une « mini » pause puis c’est reparti vers la SP3. Cette fois la liaison prend nettement plus de temps, 20 minutes de télécabine plus 30 minutes de liaison à vélo pour rejoindre le départ de la spéciale. Lors de leur premier passage, les pilotes reviennent avec un large sourire et j’ai même pu entendre quelques pilotes se marrer sur leur bike et pousser des cris de joies à l’arrivée ! Ça a l’air vraiment bon !

Mais pas pour longtemps… Lors de leur 2ème descente, ils pensaient tous prendre leurs marques, mais le passage de plus de 300 pilotes a totalement transformé la piste et rien n’est identique ! Maintenant tout est dans l’improvisation, l’automatisme, le regard, cette course qui devait être « facile » physiquement devient en fait très exigeante mentalement et nerveusement ! Tellement la piste change, les organisateurs sont déjà obligés d’ouvrir de nouvelles traces en parallèle !!!

Une nouvelle petite pause et direction la SP1. A nouveau la même liaison avec une petite variante à la fin pour rejoindre le départ. Le haut de la SP1 est en partie commun avec la SP3. Au début ça roule dans un genre de steppe de montagne avec de grosses mottes d’herbes, du sable avec de grandes courbes et des appuis fuyants. Encore une fois le terrain évolue tellement vite qu’entre le 1er et le 2ème passage, la piste qui était vierge s’est retrouvée totalement défoncée avec par endroit d’ornières bien profondes ! La partie basse est plus plate et il va falloir pédaler fort et ne pas faire d’erreur pour claquer un bon chronos.

La journée se termine enfin, le bilan est plutôt bon, mes trois poulains ont eu de très bonnes sensations et se sont bien régalé sur un terrain très spécifique. Demain recos des spéciales 4, 5 et 6, on ne devrait pas avoir trop de surprise au niveau du terrain 😉

PS: Jared Graves a fait une grosse chute à la fin de la SP3 et se serait abîmé l’épaule. Il est allé à l’hôpital, rien de cassé mais il ne peut apparemment pas courir ce week-end… Note de la Rédac’ : Jared Graves est officiellement forfait ce week-end…

 

Vendredi 1er – 2ème journée de recos

Après le premier jour de recos qui aura réservé de belles surprises au niveau du terrain, les pilotes savent maintenant à quoi s’attendre sur les 3 autres spéciales d’aujourd’hui. Ce qui était « rigolo » à rouler hier l’est beaucoup moins aujourd’hui. Donc au menu du jour, reconnaissances des spéciales 5, 4 et 6. A la vue de la dégradation des pistes, l’organisation a décidé de limiter à 2 runs de reconnaissances par spéciales… (en même temps ce n’était pas possible d’en faire plus dans les 2 heures accordées).

A 8h30 nous nous rendons donc au départ de la liaison vélo pour aller à la SP5, il y a pas mal de givre et il fait bien froid ! Ça n’aide pas à se réveiller tout ça… mais bon il faut y aller ! Le team Giant avec Josh Carlson et Yo sont toujours là pour blaguer un peu et détendre l’atmosphère, ce qui ne les empêche pas d’être pros ! Cette SP5 est sans doute la spéciale la plus physique avec une première partie très pédalante et une seconde partie un peu plus technique. Comme les spéciales de la veille, le terrain travaille beaucoup. Mais par sa topographie, pose d’avantage de problème. La plupart des top pilotes avait choisi hier des pneus avec beaucoup de grip et des amortisseurs à ressort, mais sur cette spéciale il faut du rendement au maximum, on teste donc des pneus, des amortisseurs plus légers avec blocage au guidon, chacun optimise son bike au maximum car la course pourrait à nouveau bien se jouer sur la spéciale la plus physique du weekend…

Après cette SP5 bien physique, place maintenant à la SP4 plus dans la pente. Dès le premier run la piste se dégrade très vite et il y a beaucoup de chutes avec les énormes trous qui se forment ! Théo Galy en fera les frais dans le schuss final avec une énorme chute, mais fort heureusement sans gravité. A la suite de ce 1er run, Bryan fera modifier sa RockShox Lyrik pour la passer en 180mm relevant ainsi le poste de pilotage et augmentant le débattement dans les fortes compressions. Sur le run suivant il s’est senti nettement mieux avec un meilleur feeling sur le vélo.

Enfin la SP6, sensiblement identique à la SP4 puisque tracé quasiment en parallèle de celle-ci. Après les 2 derniers runs de recos, les pilotes sont bien contents d’en finir car la fatigue mentale dans un premier temps et physique du haut du corps dans un second, est bien plus importante que d’habitude.

Les recos sont finies, et ce weekend annonce une sacrée course ici à Cerro Catedral en Patagonie ! J’ai entendu de ci de là quelques noms de pilotes qui ont l’air plus vite que les autres et sans surprises se sont les mêmes que le Top 5 de la semaine dernière à une ou deux exceptions près…

NB : Juste un petit mot sur l’éternel question des recos. Personnellement, comme beaucoup de pilotes, j’adore rouler « à vue » ! Mais il faut bien comprendre que ce sont des World Series et qu’il est totalement impensable pour des raisons d’équité et surtout de sécurité d’envoyer des pilotes professionnels (pour le Top 30) sur des pistes méconnues ! Ces pilotes roulent vraiment au maximum de leurs capacités, et il est normal qu’ils connaissent un minimum les pistes. Nous sommes loin d’être en DH où il y a une seule piste que les pilotes connaissent par cœur, en Enduro World Series, les recos se limitent à 1 ou 2 passages par spéciales dans la plupart des cas, et il y a de nombreuses spéciales dans lesquelles il faut connaître les gros pièges. En aucun cas les pilotes n’essayent de tout connaître par cœur. Evidemment nous sommes loin du format enduro originel, mais nous sommes ici en Amérique du Sud, et peut être bien que l’Enduro est vue comme cela ici. Et étant donné qu’il n’y a pas de cahier des charges précis sur le parcours, chaque organisateur fait sa course comme il veut. D’un certain côté c’est très bien, car ça permet de diversifier les types de courses. Donc les recos, c’est « obligatoire » sur les enduro de haut niveau et nettement moins sur les courses régionales ! Et le problème des « limeurs » du quartier restera toujours et ça rien ni personne ne pourra rien y faire !

Nico – perfoptimal.fr

perfoptimal

  1. je ne sais plus qui l’a déjà dit ailleurs, mais je trouve ça dommage toute ces reccos.
    c’est complètement plus l’esprit original on il fallait savoir piloter au feeling en improvisant.
    le souci c’est que du coup les reccos se font maintenant aussi sur les « petit enduro du coin » le samedi et si t’es pas ado et que tu bosses ben t’es mort le dimanche….
    et tout ça parce qu’aucun team ne respectait la règle de ne pas faire de reccos, et du coup plutôt que de pénaliser ceux qui « reconnaissaient » on a préféré les autoriser.

    ça n’enlève rien au niveau qu’il faut, mais ça devient de la DH sur longue distance, voir même la ou c’était une pratique a part entière et ça va finir par devenir la deuxième carrière des descendeurs….

    dommage….

  2. Barth_65, je partage ton avis mais en partie seulement car sans reconnaissance les locaux seraient, à chaque fois, encore plus avantagés…

  3. effectivement, mais c’est aussi pour ça qu’il y a plusieurs étapes aux quatre coins du monde…
    comme ça chacun connait un petit truc.
    après vu les moyens mis en oeuvre, les spéciales changent régulièrement donc c’est pas si avantageux d’être local au final (si tu respectes la règle de ne pas repérer avant).

  4. A pondérer je pense sachant qu’on est en principe le local d’une seule course alors qu’avec de gros moyens et du tps, il est facile de reconnaître ttes les épreuves, ce qui au final créé plus de différences! Je suis 100% Ok avec barth et déplore la dérive DH!

  5. Oui, et apparemment, les tracés sont connus (et reconnus) plusieurs mois à l’avance…….limés par les  »locaux » ou les prétendants les plus proches. Qu’ils soient américains pour ces 2,manches, ou français pour les autres ????.

    Profitons du pilotage à vue…..nous les  »poireaux » de l’enduro, et laissons aux pros……les  »grands » soucis.

  6. ça me conforte dans l’image que j’avais de la situation mais d’un autre coté, je ne vois pas trop de véritable solution.
    il est évidement impossible de mettre un gardien toute l’année qui surveillerai les spéciales, mais parfois il suffirai de changer deux trois virages la veille d’une épreuve et la sans reccos t’es vire perdu, même si tu connaissais le tracé le mois dernier…

    on verra bien l’évolution qu’aura l’enduro dans les années à venir…..

  7. bien sûr que rouler en aveugle serait le rêve idéal pour tous, le problème c’est que de nos jours les organisateurs doivent s’adapter aux contraintes du moment, il y a de plus en plus d’enjeu financier et tu ne peux empêcher des top pilote de faire des recos bien avant l’heure, donc il faut trouver un compromis .Mais une seule reco à mon sens n apporte pas plus .Cela met juste tout le monde sur le même pied d’égalité. personnellement pour avoir fait des recos durant les enduros séries ne m a pas spécialement avantagé, les trajectoires faut les travailler plusieurs fois pour bien les prendre (y a qu’à voir le nombre de tour que fait un crossman avant de trouver et de dompter la meilleure trajectoire possible) le terrain, le temps , tout change, là ou cela est bénéfique c’est lors que tu tombes sur une section cassante que tu peux anticiper le lendemain. Cela évite d’ailleurs de grosses blessures.. pour conclure il faut vivre avec son temps….

  8. En tout cas, pour cette manche, quand on regarde les caméras embarquées des trainings (Josh Lewis et Iago garay par exemple) et qu’on entend les mecs hurler de plaisir, on se dit que, parfois, les recos ça a quand même du bon…

  9. @Matthias, tu as tout compris…..Le plaisir, c’est ce que l’on cherche avant tout…!!!
    Pas de plaisir, pas de résultats………….

  10. @toff, tu prêches pour ta paroisse, ça évite les blessures, j’en suis pas certain, sans reccos, les passages se feraient moins vite et ce serait moins spectacle pour le badaud qui regarde et se serait moins vendeur pour les marques qui vendent des vélos qui « vont vite partout »….
    ça ne met justement pas tout le monde sur un pied d’égalité, la ou avant un inconnu pouvait peut-être sortir du lot parce qu’il osait prendre un poil plus de risque, maintenant c’est toujours les mêmes aux avants postes, ceux qui font des reccos toute la saison morte….
    et la je cite l’article: Les pilotes enchaîneront ici 4 à 5 passages (il n’y a aucune liaison et les rotations s’enchaînent bien)….. un seul passage???? et je parle même pas de l’article précédent ou le coach annonce à son poulain de changer de trajectoire dans le virage d’après, quid du mec qui n’a pas de coach?

    il faut vire avec sont temps, justement, pourquoi dénaturé une discipline pour la remplacer petit à petit par qqchose de déjà existant???
    et la je vais vexer du monde, mais quand je vois comment sont contrôlés les routards pour savoir ou il se trouve exactement à chaque moment, doit bien avoir un juste milieu, qui permettrait aussi de contrôler que les enduristes ne vont pas limer les spéciales du prochain EWS???

  11. Plusieurs jours de recos a pied et à velo,camera embarquées revisionnées encore et encore meme 1h avant la speciale, note façon rallye, ca devient vraiment abusé!
    Bientot y aura plus de recos qu’en DH…

  12. Je comprends bien que vous trouvez peut-être tout ça abusé, mais c’est leur métier! A la fin de la saison les pilotes négocient leur contrat et je vous rappelle que c’est World Series pas une course du coin. Quand on fait 14000km pour venir ici en Argentine, on ne fait pas du tourisme, on ne voit même pas grand chose… le programme de recos est ainsi, il est peut-être discutable mais personne ne va s’en priver.
    En 1 ou 2 passages de recos les pilotes apprennent juste les gros pièges! je ne suis pas sûr que vous saisissez bien les risques que prennent les gars… les pistes sont véritablement défoncées! alors quand on est amateur on peut un peu lever le pied, c’est normal, mais lorsque c’est votre boulot et bien il faut y aller! parce que si vous levé le pied vous perdez 15 places et votre sponsor vous remerciera.
    Quand aux infos donné en live sur le bord de la piste par le coach à son athlète n’a jamais interdit par n’importe quel règlement. Un coach sert bien à ça d’ailleurs, il n’envoie pas juste des programmes d’entraînement…
    Encore une fois, c’est mon boulot, c’est leur boulot.

  13. mouais, bien content que tu sois (vous soyez) content des recos.
    le fait est que si personne ne reconnait, ben personne n’attaque plein pot, et la ou il faut lever le pied parce qu’on voit pas ce qu’il y’a derrière, et bien tout le monde lèvera le pied et personne ne perdra 15 places….
    et perso j’en ai rien a faire que tu fasses du tourisme ou pas, on va pas vous plaindre de faire de votre passion un métier qui vous fait voyager à l’autre bout du monde pour rouler des purs trails, faut relativiser mec, y’a d’autre boulot ou tu te tapes 14000km pour le taf, sans faire de tourisme et les risques sont bien plus importants…..
    et pour moi, que ce soit un WORLD SERIES ++++ ou une course du trophée des poireaux —-, ce doit être le même règlement pour toutes les courses d’une même discipline.
    et à partir du moment ou c’est un métier comme tu aimes a le rappeler, je pense que tout bon pilote et capable de retenir une ligne complète surtout si il l’a roulée plusieurs fois, et qu’il peut en plus la revoir en video avant d’y mettre les roues, certes pas au point d’une DH, mais on s’en approche doucement et c’est bien la le dommage….

    après il est évident qu’à partir du moment ou un seul pilote (team) ne respecte pas le truc de ne pas reconnaître, c’est ingérable pour tous les autres…. et c’est la que se pose le souci des sponsors et autres, entre un gars qui finit souvent aux avants postes en limant les spéciales pendant des mois et un qui joue le jeu et qui fini milieu de classement….

    quand, je cites: « Quand aux infos donné en live sur le bord de la piste par le coach à son athlète n’a jamais interdit par n’importe quel règlement », il est évident que tu vas pas te priver d’un truc pour aider ton pilote, comme les reccos, les vidéos, les retours d’infos des mecs déjà en bas, etc….. c’est bien la ou on est pas d’accord, c’est sur le règlement….

  14. aprés, qu’on soit bien d’accord, si c’est autorisé, faut les faire les recos et autres trucs du genre….
    sinon t’es out à chaque course.
    c’est le reglement qui doit évoluer.

  15. Il n’y a pas que le côté sportif/prise de risque qui a fini par imposer les recos… En Italie, les recos sont vues comme un vecteur de développement touristique/commercial ! Est ce mal ?? Les recos permettent surtout et partout de mettre tout le monde sur un pied d’égalité par rapport à des éditions précédentes et par rapport aux locaux (il faut arrêter de croire qu’on peut créer 6SP vierges pour chaque épreuve, ça c’est chez les bisounours). Je suis 100% pour du pilotage à vue, si l’équité est garantie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui sur des courses à enjeux. On regarde trop les recos d’un point de vue bien franco-français… OK l’Enduro est née en France. Mais quasiment dans tous les autres pays, l’Enduro se pratique différemment et avec des recos imposées… Pourquoi devrait on suivre l’avis français plus qu’un autre ?? La plupart des Top français adorent le pilotage à vue quand on en discute ensemble, mais leur métier c’est de s’adapter aux règles EWS et de faire en sorte d’être les meilleures en se frottant aux limites autorisées. ET un coach pro comme Nico Filippi, est là pour les aider.

  16. « Il faut vivre avec son temps », argument d’autorité traduction: soit tu acceptes soit tu es un gros réactionnaire. C’est pas avec des arguments comme ça qu’on va élever le débat. Je comprends pas pourquoi Nicolas FILIPPI défend bec et ongle le format actuel des EWS, c’est pas parce que tu participes à une compétition que tu peux pas rester critique. Pour ce qui est de mon point de vue, je pense qu’un mix entre spéciales reconnues et spéciales non reconnues serait l’idéal (3/3), qu’en pensez-vous ?
    Pour ce qui est du risque, je vois pas pourquoi les recos limiteraient ce risque. Sans recos les pilotes seraient TOUS obligés de ralentir le rythme pour finir la compet en bon état. Alors qu’avec recos ils roulent comme des porcs et prennent encore plus de risques. En bref, je vois pas le lien entre recos et limitations du risque (sinon il n’y aurait plus d’accident en dh).
    En tout cas merci pour ces articles qui nous permettent à tous de réagir et de donner notre point de vue.

  17. @bonnisseur : tu te trompes, Filippi ne défend pas bec et ongle ce format. Il « défend » ce qu’il vous raconte et ce qu’il fait sur le terrain, il ne défend pas le format EWS. En ce moment même son métier, c’est de s’adapter au mieux au règles du moment (qu’elles soient bonnes ou perfectibles). Nuance…

  18. 6 spé vierges c’est pas possible mais 2 ou 3 si. « l’équité n’est pas garantie »: La faute à qui ? Aux teams, marques, coachs et sponsors (que vous défendez sans cesse) qui ne jouent pas le jeu. Vous allez pas me faire croire que c’est le petit local connaissant les pistes qui met le top 20 en péril.

  19. @bonnisseur, entierement d’accord avec toi.
    @ quentin, tu decentres le débat, il est évident que si le reglement autorise les recos, il faut les faire, sinon tous les pilotes qui ne reconnaissent pas sont perdants avant même de partir.

    il est évident qu’il est impossible de faire 6SP neuves à chaque épreuve, et je suis fondamentalement contre, sinon à force il y aura plus de spéciales que de foret sur les spot (et ça c’est pas trop nature quand même).
    « la plupart des français préfèrent le pilotage à vue » et les autres?? ils en pensent quoi?

    après pourquoi ne pas annoncer le lieux des épreuves au dernier moment (moment pour la logistique j’entend, quitte a juste annoncer un pays que chaque team se rapproche du bon pays). c’est pas ce qui manque les trails à travers la planete….comme ça impossible de savoir ou ca va se jouer.
    ce débat ne s’arretera de tte façon jamais….. et tant mieux.

  20. Désolé Quentin Chevat mais, effectivement, avec des arguments comme « il faut vivre avec son temps » (je l’ai pas aimé celui-là !) j’ai du mal à saisir la « nuance ». Heureusement, vu les commentaires, je ne semble pas être le seul !
    On sait bien que le sport professionnel est soumis à de gros enjeux d’argent qui nous dépassent (nous pratiquants lambda) mais là tu as affaire à des passionnés qui n’ont pas envie que leur sport soit dénaturé. Alors concilier argent et état d’esprit de l’enduro ça serait bien.

  21. Slt les gars, une enduro w series sans reco est impenssable,
    Quand on est un Vrai racer, et quand on entend le bip bip bip, on roule a 200 % et Peux importe les consequences,
    Bon ride a tous et a tres vite sur les trails

    Bryan Regnier

  22. Barth_65 : Je ne décentre pas le débat, je fais en sorte que l’on reste dans le sujet de l’article 😉 Les recos expliquées par Nico Filippi…

    Je le redis je suis 100% POUR le pilotage à vue (et d’un point de vue organisateur, on l’applique où cela est possible), mais fondamentalement j’ai du mal à comprendre les critiques envers ce règlement EWS ? Ou est le mal, à part que cela ne vous plaise pas ? Dans les autres pays que la France, les recos font parties intégrantes de l’Enduro VTT et ce depuis des années. OUI en France, au début ce n’était pas comme ça ? Et alors ? Est ce une raison pour ne pas faire évoluer le sport dans le temps ? Toutes les disciplines du VTT ont des recos… Le rallye auto (format le plus proche de l’Enduro VTT) à des recos… Même les Enduro Series (à l’origine de l’Enduro) ont évolué. Au temps de l’ « esprit originel » de l’Enduro VTT, il n’y avait pas de recos et ça c’était top, mais il y avait aussi (on idéalise un peu trop les « débuts » je trouve) des mecs qui venaient limer en douce (dès les premières années des ES !). Pas sûr finalement que l’esprit de la discipline ne tienne vraiment qu’à la notion de « pilotage à vue ».

    Et pour info, les marques n’y sont pour rien dans ce règlement EWS (on est pas en F1 les gars).

  23. Je ne défends rien du tout. Le règlement est tel qu’il est et on s’adapte mes athlètes et moi pour qu’ils donnent le meilleur d’eux même le jour J.
    Je ne dis pas que ce format de course est formidable, bien au contraire, il faudrait faire changer beaucoup de chose, les pilotes ne sont pas toujours content non plus… mais il faut du temps, c’est partout pareil.
    Comme le dit Bryan, à ce niveau, à vue ou pas, on roule à fond! il n’y a pas de demi mesure!
    Pour terminer, j’ai découvert les tracés World Series cette année et il y a un monde avec le niveau national! ça va vraiment très très vite! il faut y rouler pour bien comprendre.
    En attendant, le principal est de quand même se régaler sur notre bike, et ça quelque soit le niveau de chacun.

  24. @ nico je te cite: « Comme le dit Bryan, à ce niveau, à vue ou pas, on roule à fond! il n’y a pas de demi mesure! »
    c’est justement pas ce qu’il dit, il dit que pour rouler à 200% il faut des reccos, c’est bien la que c’est different, c’est juste pas les même vitesses de passage, mais j’oubliais, je suis pas un vrai racer avec un grand V comme lui. et pourtant même à mon pauvre niveau, quand tu me mets un chrono ben je donne tout ce que j’ai (pas beaucoup certes), mais tout quand même.
    il est évident que ça va plus vite et que c’est plus dur en EWS qu’en national, mais pourquoi ne pas baisser un peu la difficulté du truc et stopper les reco? si y’a des trucs qui ne plaisent pas pilotes, pourquoi on entend jamais parler?

    mais encore fois, si y’a un reglement faut l’exploiter au maximum, personne ne vous demande de vous priver de recos, on profite juste de cet article dédié au reco pour en parler.

    et oui, quoiqu’il se passe en EWS, ou dans ce débat, ça m’empêchera pas d’aller rouler demain et d’en profiter à fond (mon a fond à moi bryan)..

  25. Un nombre important de recos est un avantage indéniable, surtout pour un pilote mauvais/moyen. Hors, pour faire un nombre important de recos, il faut être un local (ou un pros, ou un rentier)
    Pourquoi alors ne pas supprimer le meilleur résultat d’un pilote sur un championnat ou un trophée ?
    Exemple : le trophée de provence.
    Je ne roule que le we. J’ai les moyens temporels de faire une ou deux recos sur 3 des 4 épreuves. Et encore, si je fais la reco la veille, mon potentiel physique va être entamé… Connaissant bien le terrain de la 4ième épreuve, je peux la poncer tout au long de l’année, car je découvrirai à coup sur la petite nouveauté.
    Sans être à vue, je roulerai nettement moins vite sur les épreuves à peine reconnue.
    Dans l’esprit de l’enduro, supprimer mon meilleur résultat ne serai pas injuste, et mettrai plus de pilotes sur un pied d’égalité…

  26. « il faut vivre avec son temps » >> Ni moi ni Filippi n’a dit ça ????
    Autant pour moi c’est un autre commentateur qui a dit ça, excusez-moi.
    « les pilotes ne sont pas toujours content non plus », on veut en savoir plus !
    « Ou est le mal, à part que cela ne vous plaise pas ? », je comprends pas ? oui effectivement le problème c »est que ça ne convient pas à l’idée qu’on se fait de l’enduro et qu’on a quand même le droit de défendre non ?
    « Toutes les disciplines du VTT ont des recos… »: puisqu’on essaie de te dire que l’enduro est une discipline qui peut avoir ses caractéristiques propres.
    Comme le dit Barth dans tous les cas ces histoires de compétition ne vont pas m’empêcher de dormir et d’aller rouler demain (sur des tracés reconnus ? hahaha)

  27. Perso, j’ai fait des courses (avec et sans recos), je me suis régalé dans tous les cas.
    Après, concernant le top mondial ça me dérange pas du tout, qu’ils connaissent le terrain, bien au contraire ça permet de voir des passages de folies en spéciales ( je pense pas que le danger soit plus présent avec recos) il y a un sentier que j’emprunte depuis gamin (a peu près deux millions de passages je pense……..) et bien c’est pas là que je me suis mit les plus grosses boîtes.
    Depuis le début des ews c’est comme ça de toute manière, on dirait que vous venez de le découvrir. ………ha oui c’est peut être parce que léquipe d’enduro tribe à mis un truc sympa en place cette année pour pouvoir suivre le championnat.
    Merci à l’équipe continuez comme cela.

  28. Je trouve les articles de Nico geniaux et les débats sur les recos stériles, ça me fait penser aux combats lyriques sur les tailles de roues.
    Profitez de la saison ews de la beauté et spécificité des trails offerts aux pilotes (perso je bave!!!!) de la qualité des photos et des vidéos… Et des articles endurotribe!!!…au lieu de vous chicanner!

  29. C’est tres sterile ce debat mais vous n’avez pas l’air d’etre objectifs: Comme a dis Nico/Quentin, le seul but des recos c’est de laisser savoir au pilotes ou ils peuvents lacher les freins et ou ils doivent ralentir.

    « Vous allez pas me faire croire que c’est le petit local connaissant les pistes qui met le top 20 en péril. » Justement, si on ne donne pas une reco, Nicolai et Vouilloz mettraient 10-20s par speciales aux etrangers aux portes du mercantour, idem les ecossais en ecosses, Greg Callaghan en Irlande… Avec juste un passage ca laisse une chance aux etrangers de pouvoir ce battre, meme avec un desavantage.

  30. bon je vois que le débat persiste…
    Il faut vivre avec son temps: prendre en compte l’évolution …pour ceux qui ne savent pas ce que cela veut dire
    J ai moi aussi dit que je rêvais de descendre à vue….et je le redis……
    +1 Eoin

    dommage de manquer d’objectivité

    Et cela sera mes dernier mots à ce sujet.

  31. ah si une dernière chose @ barth-65, il faut que tu saches qu’il y a plus de crash ou du moins des blessures pendant les recos que pendant la course…….d’après un article paru il y a peu
    Tu as d’ailleurs un exemple avec Jared Grave……….

    bon ride..

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *