CDM EDR // Val di Fassa 2025 – Parcours, programme, favoris… On plante le décor !

Pendant que la descente fait relâche entre Val di Sole et La Thuile, l’Enduro prend s’offre deux jours pleins d’action. Ce week-end, la Coupe du Monde UCI fait escale dans le Val di Fassa – Trentino pour une étape complète. Sept spéciales, plus de 3 000 m de D+, des favoris affûtés et une météo capricieuse : dans l’écrin vertical des Dolomites, l’Enduro s’offre un vrai moment à lui, dont on plante le décors, sur FullAttack !

Val di Fassa : au sommet du jeu ?!

Direction les Dolomites pour le troisième round de la Coupe du Monde UCI d’Enduro. Et pas n’importe où : Val di Fassa – Trentino, théâtre emblématique de la discipline depuis 2019, garde son rang de rendez-vous majeur. Mieux : c’est ici-même, l’an passé, qu’ont eu lieu les tout premiers Championnats du Monde UCI de VTT Enduro et E-Enduro, inscrivant un peu plus le site dans l’histoire du format. Niché autour de Canazei, le camp de base de la course, le décor mêle falaises abruptes et alpages en pentes plus douces. Ici, on ne vient pas juste pour le paysage – même s’il coupe le souffle – mais bien pour l’intensité : trois secteurs engagés (Passo Pordoi, Passo Sella, Ciampac), sept spécialesplus de 60 bornes et autour de 3 000 m de D+/-… majoritairement à la pédale cette année. Après la manche XC/DH de Val di Sole la semaine dernière, la tournée italienne de la Coupe du Monde continue donc avec deux jours de course, rien que pour l’Enduro. 

Deux jours pour faire la différence

Samedi et dimanche, rien que pour l’Enduro. Comme à Finale en début de saison, ce format sur deux jours revient au goût du jour, et a son impact sur la course : il permet de construire un vrai crescendo, de laisser le terrain s’exprimer, et les écarts se creuser. Le samedi fait office de mise en jambes, avec trois premières spéciales inédites au programme. Du neuf, donc, pour tout le monde – même si la fin de la SP3 (la 9.90) parlera peut-être aux anciens, déjà empruntée par le passé. Les deux premiers runs du jour, courts et intenses, ne laisse aucune place à l’erreur, tandis que la SP3 pourrait creuser les premiers gros écarts… À voir… 

Car dimanche, on entre dans le dur : quatre spéciales parmi les plus réputées du massif. Titan, Glühwein, la partie haute de la Tutti Frutti, et Ciasates – des tracés emblématiques, creusés par les pneus et la mémoire collective. Et même sans les efforts de la veille, ce serait déjà un morceau. Ajoutez les jambes lourdes et le chrono qui ne pardonne pas : c’est là que tout finira de toute façon de se jouer.

Météo : facteur X

On est en haute montagne, et Val di Fassa ne fait jamais de promesse qu’elle ne peut tenir. Parfois, elle tient même plus que prévu : certains se souviennent encore des températures à peine positives, ou des flocons qui s’invitaient en reco sur les éditions passées. Cette année, la semaine commence sous le soleil mais la météo s’annonce joueuse : une alerte aux orages est en vigueur jusqu’à la fin des recos de ce vendredi, avant que le temps soit plus clément durant la course du week-end… 

  • Jeudi : 🌩️ Orages dès la matinée, risque élevé d’averses tropicales et gros contrastes de température (jusqu’à 23 °C puis chute rapide en soirée).
  • Vendredi : 🌤️ Matinée instable avec averses orageuses, mais éclaircies prévues en fin de journée – températures plus fraîches (environ 21 °C), retour de conditions plus “enduro-friendly” .
  • Samedi : ☀️ Soleil et ciel partiellement dégagé, températures gratifiantes (~24 °C), ambiance idéale sur les spéciales 1–3…
  • Dimanche : 🌤️ Mélange d’éclaircies et d’averses, chaleur modérée (~24–25 °C), grip aléatoire, transition constante entre secteurs secs et humides. 

Des favoris, des absents et des revenants…

Chez les hommes, le retour de Richie Rude peut marquer les esprits. Le pilote Yeti/Fox, tenant du titre général, profite de la trève entre les étapes DH de Val di Sole et La Thuile. Et il ne revient pas n’importe où : Val di Fassa est son jardin, avec trois victoires ici (2019, 2021, 2022). Autant dire que s’il est en jambes, on peut compter sur son coup de guidon… et de pédale ! À ses côtés, Sławomir Łukasik, coéquipier chez Yeti et actuel leader du général, reste le métronome de la saison : jamais sorti du podium cette année, il vise mieux que les accessits. Daniel Booker est son plus proche poursuivant au classement – et si les résultats ont été davantage sur courant alternatif pour le Britannique, une bonne prestation enverrait forcément un signal pour la suite de la saison… 

Derrière, on garde un œil sur les outsiders affûtés : Charles Murray (Specialized Gravity), toujours incisif sur terrain naturel, et Jesse Melamed (Canyon CLLCTV), récemment victorieux à Leogang. Mais l’info du paddock, ce sont les absences d’Alex Rudeau, vainqueur ici l’an passé et Champion du Monde en titre, et de Jack Moir : blessure à la cheville gauche, retour au pays pour remise en état. Deux gros noms en moins, deux opportunités en plus pour ceux qui restent.

Chez les femmes, Ella Conolly continue d’imposer sa loi. La Britannique est sur une autre planète depuis deux manches, toujours sur le podium cette saison et visiblement en pleine confiance. Elly Hoskin fait son retour après une pause forcée et reste la dernière à l’avoir battue, à Bielsko-Biała. L’enjeu est clair. Mais il faudra aussi compter sur Morgane Charrede retour de blessure après une chute à l’entraînement lors de la manche de Leogang. Le genou va mieux, la motivation est intacte – reste à voir, jour après jour, l’état de forme du moment. Derrière ce trio de tête, les yeux se tournent vers Simona Kuchynková et Nadine Ellecosta, régulièrement en chasse pour le podium… 

👉Deux jours ou pas, les chronos s’annoncent serrés, les rebondissements nombreux, et ça mérite forcément de s’y pencher. Comme toujours, le live timing de la course est à retrouver sur FullAttack – dès la première spéciale samedi matin…