Verdict – Essai du Transition Sentinel

D’abord présenté en alu il y a 6 mois, le Transition Sentinel fait déjà peau neuve et déboule en version carbone. Pour l’instant, nous avons dégoté à l’essai la version alu. 

Les premiers roulages mettent en évidence un caractère très fun. D’une stabilité très rassurante, le Transition Sentinel ne semble pas non plus être trop long. Speed Balanced Geometry, offset de fourche réduit, cinématique Horst Link, sont autant de spécificités à prendre en compte pour le comprendre…

Comment est donc le Transition Sentinel ? Quel est son comportement ? Est-il le même sur tous les terrains ? Comment se place-t-il vis-à-vis du marché ? Dans les tuyaux nous aiguille, le verdict valide !

 


Temps de lecture estimé : 9 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 


Transition Sentinel

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]1999 euros (kit cadre alu) [/cbtab][cbtab title= »Poids »]14,72kg (vérifié, taille L, sans pédales, pneus d’origine montés tubless)[/cbtab][cbtab title= »Fiche produit »]https://www.transitionbikes.com/Bikes_Sentinel.cfm[/cbtab][/cbtabs]

Sur le papier, une chose nous saute de suite aux yeux : la longueur d’empattement. Particulièrement long, avec 1247mm en taille L, les premiers tours de roues ne mettent pas en évidence un vélo trop long.

Cependant, dès les premiers mètres, son caractère fun se démarque fortement. Bien assis, en confiance, il devient facilement ludique et plaisant à rouler. Dans des passages chaotiques, rapides et défoncés, il fait preuve d’une stabilité rassurante mais périlleuse tant on atteint ses propres limites avant d’atteindre celles du Transition Sentinel. Il faut savoir freiner, ma tête et ma main droite s’en souviennent. Pour l’arbre, ce n’est qu’un lointain souvenir…

Enfin, le Transition Sentinel aime les courbes à plat qui passent à fond. Comme si le train avant ne pouvait jamais nous mettre en défaut. La confiance règne donc. Mais quel détail géométrique favorise un tel comportement ? Est-ce dû à un ensemble de paramètres ou un seul ?

 

 


SBG et offset réduit font la paire

Comme sur l’Orbea Rallon, l’offset réduit procure une stabilité accrue du train avant. Il semble aussi amener plus de précision dans le sens où on cherche moins à corriger la position de la roue avant à chaque impact. Plus directif, plus incisif donc sans pour autant compliquer l’affaire. Au guidon du Transition Sentinel, on est serein et on apprécie chaque mètre passé dessus.

Comme l’avant du vélo s’allonge, Transition recentre le pilote sur le vélo. Pour cela, l’angle du tube de selle s’ouvre, pour atteindre 76,3° en taille L, certainement un des angles les plus ouverts du marché. Une optimisation qui amène avec elle un gain de confort et d’efficacité au pédalage sans équivoque, notamment après plusieurs heures de sortie.

Plus précisément, le Transition Sentinel se démarque dans les épingles en montée. L’offset réduit amène tellement de grip et de motricité à la roue avant, que même les épingles les plus serrées passent sur le vélo. Il faut le faire pour le croire. Bluffant ! Malgré son poids, le Transition Sentinel se montre donc bon pédaleur ! Pas épuisant pour un sou. Est-il pour autant bon descendeur ? Sa longueur peut-elle lui faire défaut ?

 

 


Quand la pente s’inverse !

Pour répondre simplement : oui, le Transition Sentinel est bon descendeur ! C’est même sa vocation première. Même s’il est à l’aise à la pédale, il se montre encore plus à son aise quand la pente s’inverse.

Plus c’est ouvert, plus ça file, plus le Transition Sentinel fait parler la poudre. Il ne montre aucune limite lorsqu’il s’agit d’aller vite. Cependant ce comportement est à double tranchant. A l’aise quand c’est droit et que ça va vite, il montre ses limites lorsque c’est plus sinueux, plus serré et plus plat. Quand il faut se faufiler dans les épingles aussi, sa longueur entache quelque peu sa maniabilité.

Finalement lorsqu’il faut jouer avec le terrain – pomper, pousser, tirer, etc. – et être malin pour avancer, le Transition Sentinel semble tirer la langueSes suspensions lui font-il défaut ? Pompent-elles, le rendant usant physiquement ? Comment régler le Transition Sentinel pour tirer profit de ses qualités ?

 

 


Suspensions

S’il y a bien quelque chose qui ne m’a pas marqué sur le Transition Sentinel, ce sont bien les suspensions. Elles se font facilement oublier. Peut-être même trop… Les 140mm de débattement à l’arrière peuvent faire sourire lorsqu’on sait à quoi se destine le Transition Sentinel.

Pourtant, jamais je n’ai ressenti le besoin d’avoir plus de débattement. Les 140mm semblent même en faire plus… Par contre, sachant le Transition Sentinel à la peine lorsque la sortie tourne au All Mountain, j’ai ressenti le besoin de fermer l’amortisseur Fox DPX2 en compression basses vitesses. Histoire d’affermir l’arrière et dynamiser le vélo, sans pour autant sacrifier le confort.

Quelque soit les réglages des suspensions, le Transition Sentinel reste très stable. Imperturbable, le Transition Sentinel éveille chez moi un sentiment de sérénité qui m’intrigue. Qu’est ce qui peut donc bien être la cause de cette stabilité ? Au delà des mouvements des suspensions, sa cinématique peut-elle jouer un rôle important dans le comportement du Transition Sentinel ?

RéglagesAvantArrière
SAG25%30%
Détente2/3 ouverte
2/3 ouverte
Compressions2/3 ouverte5 à 7 clics depuis fermé (10 clics)
Token / Spacers1 tokenorigine

Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre/épaule à l’aplomb du guidon.

 


Cinématique

Effectivement, malgré ses prédestinations, le Transition Sentinel est une âme tranquille, sereine. Qu’il sait retranscrire à son pilote ! Et comme son petit frère déjà testé, le Transition Patrol, sa cinématique n’y est pas pour rien !

Le système maison, le Giddy Up 2.0oh est une cinématique à point de pivot virtuel Horst Link. Cette dernière est connue pour déporter le point de pivot très en avant du vélo et procure cette sensation de stabilité. En fait, elle adoucit les mouvements d’assiette perceptible par le pilote. Qualifiés souvent de parasites, ces mouvements perturbent l’équilibre du pilote. Là, il n’en est rien !

L’harmonie qui règne au guidon du Transition Sentinel donne alors des ailes au pilote. Cette stabilité le rend très rassurant et sécurisant lorsque la vitesse augmente et que les choses se corsent. C’est ce qui participe à l’idée que le vélo est fun : sain et stable, on a envie de prendre des initiatives à son guidon !

 

 


Poste de pilotage

Sans transition, le Sentinel restylisé façon Raceco nous est livré avec une potence en 50mm. Comme trop en avant par rapport à la roue avant, j’ai rapidement senti le besoin de la raccourcir.

L’essai avec une potence de 40mm confirme ma sensation. Et l’idée émise lors de l’essai du Orbea Rallon resurgit : la longueur de l’offset de la fourche détermine en partie la longueur de la potence. Des longueurs similaires procurent plus de cohérence au train avant, et un poil plus de précision et d’assurance.

Pour monter un Transition Sentinel à la carte, il est donc important de respecter le choix d’une fourche à offset réduit et l’utilisation d’une potence aussi courte voir plus courte que l’offset de la fourche. Malgré tout, une fois les suspensions et la position réglées, la SBG impose-t-elle un style de pilotage particulier ? Ou est-ce peut-être l’offset ?

 

 


Faut-il le permis poids lourd ?

Comment ça se pilote ? Avec le sourire tout simplement… sans rire. Enfin si..! Bref le Transition Sentinel est véritablement fun à rouler. Son caractère joueur et plaisant embellit la moindre portion de sentier. Et jamais il ne demande à se forcer, à s’adapter !

Malgré sa longueur qui interpelle, il tombe sous la main naturellement. Le plaisir de pilotage est sa qualité numéro une. Est-il pour autant destiné à tous les pilotes à la recherche de plaisir ? Le Transition Sentinel s’adapte-t-il à tous les terrains et à toutes les pratiques ?

 

 

Pour tous et pour tout faire ?

Effectivement, le Transition Sentinel est facile et rassurant à piloter. Il s’adresse alors à un très large panel d’utilisateurs. Sa tolérance, sa simplicité de réglage et son efficacité au pédalage ouvre les portes à ceux qui débutent.

Cependant ce n’est malheureusement pas le pilote qui détermine ce à quoi est voué le Transition Sentinel. Comme nous l’avons vu précédemment, il éprouve quelques difficultés lorsque le terrain est plus plat. Dans ces moments, le pilote souffre physiquement pour faire avancer le Transition Sentinel.

Alors, pour tous les pilotes oui, pour toutes les pratiques non ! Mais l’arrivée du Transition Sentinel carbone peut-elle changer la donne et élargir la voilure ?

 

 


Transition Sentinel Carbon, la solution ?

Conçu à Bellingham, dans le nord-est américain, le Transition Sentinel se montre finalement très adapté à la pratique locale du MTB. C’est-a-dire sur des sentiers artificiels, créés et destinés à la pratique du VTT uniquement.

En quoi l’apparition du Transition Sentinel en carbone peut être une bonne nouvelle ? Précédemment testé, le Transition Patrol en carbone se montre dynamique, vif et énergique. Ici, le Transition Sentinel en alu révèle un manque de dynamisme et de vivacité lorsque le terrain est plus sinueux et plus plat.

Même marque, même cinématique, très certainement même méthode de fabrication laissent à penser que le carbone pourrait être la solution au manque de polyvalence du Transition Sentinel alu. Aussi, plus léger d’un kilo, il pourrait fortement dynamiser le Transition Sentinel lorsqu’il s’agit de jouer avec le terrain pour avancer. Un option à prendre en compte vis-à-vis de la concurrence…

 

 


Vis-à-vis de la concurrence ?

  • Vis-à-vis du Trek Slash, le Transition Sentinel est moins complexe à exploiter et autrement plus fun à rouler. Il est aussi plus confortable mais moins polyvalent et moins performant face au chrono même si ses limites lorsqu’il s’agit d’aller vite me paraissent inaccessibles.
  • Vis-à-vis du Orbea Rallon, le Transition Sentinel procure les mêmes sensations du train avant grâce à l’offset réduit. Alors que l’Orbea est porté par ses suspensions et le font accélérer, le Transition Sentinel, lui, est animé par sa géométrie et posé par ses suspensions.
  • Vis-à-vis du Santa Cruz Hightower LT, le Transition Sentinel est fun, mais différemment. Là où le Santa Cruz Hightower LT pousse à se prendre pour Josh Bryceland et sauter partout, quitte à être contre nature, le Transition Sentinel met davantage le beau pilotage à l’honneur : celui qui met en valeur les belles lignes, celles qui tirent entièrement parti du terrain.

 

 


En conclusion

Malgré son manque de polyvalence, pourquoi voudrais-je garder ce vélo ?

Tout simplement parce qu’il est génial ! Il est aussi simple à régler et à exploiter qu’il est fun et plaisant à rouler. Et c’est évidemment pour s’amuser qu’on va rouler, sans prise de tête ! Son rapport qualité/prix fait de lui un choix intéressant pour ceux qui se fichent du chrono. Je ne serais pas à la recherche de la performance pour cette saison d’EWS, le Transition Sentinel, alu ou carbone, serait dans le haut du panier des vélos que j’aimerais garder !  #engineered2party

 

 

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraichir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédacteur Testeur
  1. Hello,

    Super article et super test!!! J’ai juste un petit doute sur le réglage de la compression basse vitesse : j’ai moi aussi un DPX2 et lorsque je tourne la molette dans le sens horaire, il est indiqué « FIRM » sur l’amortisseur. Donc en position totalement vissé, la compression est la plus ferme. Donc j’imagine que pour pour ferme la compression basse vitesse, vous avez comptez 5 à 7 clics depuis la position ouverte, celle qui ferme le moins la compression???

    Sinon encore merci pour tous vos tests et articles toujours hyper intéressant.

    PS : a quand une nouvelle session formation et testing suspension ???

    1. Le Fox DPX2 présente une molette 3 positions OPEN/MEDIUM/FIRM avec au centre un réglage de la compression basse vitesse via une empreinte BTR (plage de 10 clics) et une molette rouge pour le réglage de la détente. Lorsqu’il est en position OPEN, le réglage de la compression basse vitesse est effectif. Comme il est précisé sous le tableau des réglages et reprécisé dans le tableau, les clics indiqués sont comptés depuis la position la plus vissée, la plus fermée. Donc 5 à 7 clics depuis la position fermée 😉 Il y aura peut-être d’autres sessions suspat’ !

  2. Merci Tom ! Tout comme Florian ci-dessus j’ai aimé l’article et je dirais même que pour moi c’est tout simplement l’essai le mieux écrit et le plus complet (roulage + technique/réglages) que j’ai eu l’occasion de lire sur endurotribe !! bravo et je dis pas ça parce que je viens de commander un Sentinel 😉

    1. Merci à toi 😉 Il est facile d’écrire à propos d’un vélo qui est simple, facile et plaisant ! Le Transition Sentinel est une muse…

  3. bonjour dommage de ne pas le compare a un stumpjumper fsr alu ou carbon qui sur le papier presente des debattements asser similiraire en 29, 150 135 vs 160 140, et un tarif asser similaire merci pour vos retours de test

    1. Bonjour, à mon avis la comparaison entre le Transition Sentinel et la Specialized Stumpjumper FSR ne me semble pas très appropriée. Certes les deux sont des 29 avec des débattements voisins, mais leurs orientations sont très différentes et le public visé aussi. Leurs géométries sont aussi très différentes. Il se pourrait que les qualités de l’un soient les défauts de l’autre et vice versa.

  4. Excellent topo. C’est exactement les conclusions que j’ai tire de 3 mois d’expérience sur le Sentinel. J’en suis très satisfait. La version alu est très polyvalente sur pentes engagées et parfaitement adaptée au type de terrain que nous avons dans l’état de Washington, mais je passe au carbone pour les raisons précises que vous indiquez.
    Avant l’achat, j’ai compare ce vélo au Rallon. C’est l’article sur les suspensions de Mr Blackmores qui m’a convaincu que ces deux vélos répondaient a mes gouts. https://mrblackmorescorner.blogspot.com/2017/07/orbea-rallon-29-2018-vs-santa-cruz.html

    1. Pour avoir passé l’été à Whistler, tu habites à l’endroit parfait pour le Transition Sentinel. Je ne l’ai pas mentionné dans l’article car peu de personne pourrait s’identifier, mais j’habiterais Whistler ou la région, je choisirais le Transition Sentinel. C’est le vélo idéal pour ces sentiers artificiels, qui vont vite, défoncés car très roulés, assez larges loin des épingles à la française… A voir ce que le carbone pourrait apporter de mieux 😉

      1. Salut mon Tom, La prochaine fois que tu viens en BC, sort des trails touristiques, et tu verras que c est loin d etre du trails artificiels qui va vite, et là il y aura du bon vieux trails des familles avec des epingles qui n ont rien a envier aux Francaises 😉

        1. Je ne suis pas en train de dire qu’il n’y en a pas !! J’ai bien roulé des trucs tricky là bas, mais en terme de densité c’est bien différent comparé à la France. J’ai dis ça pour indiquer globalement aux français qui ont fait les touristes comme moi là bas, ce à quoi se destine le Sentinel. Ces propos viennent aussi de la bouche des boss de Transition avec qui j’avais roulé aux alentours de Millau, alors à moins qu’ils ne connaissent pas leurs forêts, je ne pense pas être totalement dans le faux… 😉

          1. Ha bah c est sur que dans l etat de Washington, les ricains sont connus pour faire du trails aussi lisse et aspetises que les fesses d un bebe apres ce que le boss de Transition dis je m en cogne. Mais crois moi la densite des trails tech ici ( en BC ) est demante ;), c est trails rapide et uses jusqu a la couenne n est que la partie emerge de l iceberg ;). La prochaine fois que tu viens, frappe a notre porte « Endless Biking » on sera ravie de te faire decouvrir ces magnifiques trails et paysages.

  5. salut
    je suis un peu étonné de voir que son positionnement de prédilection est plutôt bike-park. je le pensais plus polyvalent que ça. Est-ce qu’une version carbone pourrait être davantage orienté all-mountain? Est-ce que vous conseilleriez ce bike dans la rocaille du Sud?
    Thx

    1. Le bike park c’est son activité de prédilection, mais rien ne l’empêche de faire autre chose, il se montre juste moins adapté, mais pas forcément mauvais ! Je l’ai d’ailleurs roulé essentiellement sur des tours All Mountain, Enduro à la pédale. Comme je le soupçonne dans l’article, le carbone est peut-être un plus indéniable !

    2. Je le trouve très polyvalent. Le temps étant particulièrement pluvieux cette année et la neige à 1000m, je l’ai principalement utilisé pour l’instant sur les pistes « enduro » et X-country autour de Seattle (Tokul, Tiger Mountain, Raging River et Ollie, des terrains pur enduro avec des dénivelés de 900m et du cross-country descendeur, en général de 18 à 30kms ). Il me semble excellent dans toutes les conditions, et particulièrement quand le terrain devient défoncé et demandant. S’il a une faiblesse, c’est précisément celle que Tom a indiqué: la relance. (pour courses enduros, c’est peut-être important pour certains). Mais, c’est très relatif. Son comfort, son assiette, son équilibre et sa facilite en font un bien meilleur vélo qu’un Yeti 5.5 par example pour les longues sorties sur pistes de back country auquel je le destine, cote desert des Cascades. Je ne souffre pas sur switchbacks très serres et rocailleux. Si j’habitais dans un pays de rocaille sec, je l’achèterais sans hesitation. Compétiteur direct -pour moi- des Mondraker, Rallon etc.. C’est un vélo qui demande a être tabassé. Programme a tums e a patacs pour les méridionaux.. Ce qui en fait comme l’indique Tom un vélo qui devrait marcher très bien à Whistler.

  6. histoire de limiter les coûts est ce que monter une fourche avec un offset en 51 changerait beaucoup le comportement du sentinel ?

    1. J’ai fait l’essai avec une fourche avec un offset de 51mm. Le Sentinel reste roulable mais son comportement est modifié : comme le dit Bazoul il perds en grip de l’avant et la direction est moins stable, moins incisive. Sa maniabilité est aussi moins bonne ! Tu retrouveras les sensations que tu as l’habitude de ressentir avec les vélos actuels sans offset réduit. Pour moi, jamais je ne roulerais le Sentinel en offset de 51mm, il est tellement mieux en offset réduit. Après, j’espère aussi que les fourches en offset réduit (42 mm chez RockShox et 44mm chez Fox) vont bientôt arriver…

  7. Bon essai, c’est plus clair et on sait à quoi s’en tenir !
    Sur Transition, juste une remarque sur la finition qui est pas terrible comparativement à d’autres marques. Mon pote bouclar a fait un montage à la carte sur un Smuggler alu, très surpris de constater après avoir démonter l’amorto qu’il ne pouvait pas le remonter sans forcer sur la biellette, c’était pas dans l’axe !!! Du coup, il a tout démonté (biellette et triangle arrière) pour voir le problème et c’est bien un problème de conception car le triangle arrière n’est pas aligné par rapport au triangle avant. C’était le 1er qui faisait, on peut pas généraliser mais ça met le doute. Pour info, on constate le même problème chez Kona mais là c’est récurrent.

  8. bonjour, petite projection pour toi, je lorgne non pas sur le sentinel, mais sur le scout, en remplacement d’un canyon spectral, pense tu que les point faibles du sentinel (pedalage et maniabilité si j’ai bien compris), sont en partie gommés par les roue en 27,5 du scout, le débattement moindre, et l’angle un peu plus fermé (65 pour le scout), pour ce qui est de la stabilité à haute vitesse et dans le défoncé, je pense que j’aurais largement assez avec le scout

  9. Bonjour,
    tout d’abord bravo pour l’article, c’est toujours un plaisir.
    Juste une précision : dans le paragraphe vis à vis de la concurrence, les 29″ ne sont étalonnés qu’entre eux mais ce serait intéressant de voir comment vous le situer par rapport au 27,5″, pas tous bien sur ! Mais un ou deux genre le Devinci Spartan récemment testé ou le Transition Patrol même marque et même programme?

  10. Bonjour,
    Comme toujours, super test, bien complet ! Une petite question, avez vous prévu de faire un gros comparatif 27,5 vs 29 des vélos enduros/all mountain pour une utilisations en compétitions ? Avec un listing des pros ou semi pro qui roulent en 27,5/29. J’ai l’impression que sur les coupes régionales pas mal de semi pro passent au 29p ! C’est juste une coïncidence ou du hasard ? Les spéciales enduros ne sont peut être pas assez tortueuses pour que ça soit vraiment pénalisant pour le 29p ?

    J’ai actuellement un transition smuggler et je galère bien lorsque ça devient très tortueux et lent…! Et effectivement, malgré un niveau physique pas trop mal, en relance il faut lâcher les chiens pour reprendre de la vitesse ^^

    Merci d’avance

    Vincent

    1. Ça fait partie de nos projets. La question nous anime. Dans quelle taille roulez-vous le Smuggler ? Pour quel gabarit ? Quel modèle de roues/pneus monté dessus ? Sur quel terrain de jeu ? merci 😉

  11. Je viens de passer a la version carbone du Sentinel. Je n’ai que 3 heures de test, ici a Tiger Mountain. DHF 2.5 devant, DHR 2 2.4 derriere. Il me semble que le velo est nettement plus joueur, plus facile a relancer, plus propice aux longues sorties, un petit peu moins planté. Le regime minceur se fait sentir en bien mais aussi demande de calmer le rebond un petit peu.

  12. Avez vous testé ce bie avec une bonne paire de roue style astérion?
    Je pense qu’il doit y avoir un changement notable
    Merci du retour

    1. Effectivement, j’ai pu le rouler avec une paire de Reserve Carbon, et ça change la donne par rapport à celles d’origine, dans le dynamisme du bike et ses capacités à la pédale !

  13. Je lis plus haut que les boss de Transition étaient à Millau.
    Du coup il donne quoi le Transition Sentinel là-bas ? Adapté ou pas ?
    J’y vais 2 fois par an et je roule depuis longtemps une trace utilisée aux EWS. A certains endroits c’est tricky dans la caillasse, à d’autres c’est sinueux et serré, du coup ils en disent quoi Transition ? Et vous ?

    1. A l’époque où ils étaient venu sur Millau, le Sentinel n’existait pas 😉 Les amerlocs nous ont demandé des chemins flowy toute la journée, je pense qu’ils n’appréciaient pas trop les chemins du coin… Mais connaissant Millau et le Sentinel je peux tout de même t’en dire un peu plus : dans les endroit tricky, surtout les enchainements serrés, le Sentinel Alu n’est pas le plus adapté, le Carbone compense certainement un peu. Il demande pas mal d’effort de la part du pilote. Mais dans la pente ou quand ça file il est dans son élément. Mais, à mes yeux, il est tellement fun et génial à rouler que ce n’est pas quelques épingles qui m’empêcheraient de choisir cette monture. De plus, l’offset court et leur géométrie adaptée procure tellement de confiance et de grip à la roue avant qu’il y a toujours moyen de trouver une technique pour tourner 😉

      1. C’est un Patrol en 29 alors ? On perd de la maniabilité par rapport au Patrol je suppose et on gagne quoi ? (Je parle de cadres carbone)

    1. Le Sentinel est un peu moins exigeant en matière de setting. Le Spé Enduro nécessite d’être un peu pointu dans les pressions et détentes pour en tirer parti. Forcément, ça a un impact sur la perception. Le Sentinel semble pédaler un peu mieux.
      En terme de maniabilité, le Sentinel est plus homogène des basses aux hautes vitesses. À basse vitesse, c’est la légèreté de la direction (potence courte) qui fait le job, à haute vitesse, c’est l’empattement avant et l’offset court qui stabilisent ce qu’il faut. En comparaison à des vélos de la génération précédente comme le Spé, la différence est donc marquée : c’est là qu’on voit que certaines avancées en matière de géométrie bouscule un certain ordre établi, et propose d’autres compromis.

  14. Quel taille me conseiller tu entre M et un L pour mon 1m77?
    Vu que le velo est stable à haute vitesse peut on prendre un taille M pour compenser son manque de maniabilité?
    Merci

    1. Tu es pile-poil entre les deux tailles selon la sizing chart de la marque… Il faut donc se poser d’autres questions : quel vélo roules-tu actuellement ? En quelle taille ? Que lui reprocherais-tu ? Où habites-tu et quel est ton style de ride : plutôt AM ou Enduro ?

  15. j’ai roulé ce transition toute la saison dernière en bike park en encadrement en rando en enduro series en descente marathon , bref il à souffert .
    Et le démontage de fin de saison pour le vendre m’a bluffé , pas un axe desserré à aucun moment de la saison , zéro jeu dans les roulements , le bras qui coulisse tous seul sans un gratton. la qualité de la peinture laissé à désirer mais après 90 jours de souffrance ce bike est reparti pour un tour sans changer aucune pièce du cadre …
    J’ai roulé pas mal de vélo mais celui-ci est vraiment fiable !
    J’espère que le cadre carbone me fera le même effet cette année .

    1. Bonjour Nathan,

      À ma connaissance, non. Sur le Spire, modèle un peu plus gros à la gamme, il y a un flip-chip de géométrie qui permet de passer en mullet à l’arrière, sans fausser la gémoétrie. Après ça, monter une fourche en 27,5 de même hauteur que celle de 29 pouce d’origine ne faussant pas non plus la géométrie, on pourrait imaginer que ce soit possible. Mais ce flip-chip n’est pas présent sur le Sentinel. Et par expérience, une roue arrière de 27,5 pouces risquerait de trop abaisser le boitier, entre autres…

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