Tel père tel fils – La Trans NZ de José et Mattéo Iniguez – Jours 0 & 1

José et Mattéo Iniguez (Planète 2 Roues), père et fils vététistes confirmés, nous font partager tout au long de cette semaine, leurs aventures néo-zélandaises à l’occasion de la Yeti Trans NZ Enduro 2017…

 


 

 

Jour d’accueil

C’est samedi que tout commence. Le RDV est donné au centre-ville de Christchurch pour l’ensemble des riders ! Il y règne un parfum de colonie de vacances…

Toutes et tous sortent les bikes et déjà quelques discussions et rencontres s’improvisent autour des bicyclettes. C’est vraiment rigolo cette retenue qu’il y a au moment de se retrouver sur un lieu pour ensuite se faire des bons potes tout au long du séjour.

Megan l’organisatrice débarque avec son camion, sa grande remorque à vélos et son grand sourire. Elle est à peine sortie que dans un anglais incompréhensible et ultra rapide elle nous souhaite la bienvenue et nous invite à installer les bikes sur le trailer. Ouh, pas de temps à traîner ici, on a une super aventure enduro de 5 jours qui nous attend là-bas dans les montagnes du centre de l’île.

Une paire d’heure plus tard, après un transfert en bus, quelques connaissances se tissent. Passage par un col splendide où le bus peine à escalader. On se retrouve très vite dans un paysage de malade qui nous servira de décor pendant 2 jours. Entre 600 et 2500m d’altitude, notre terrain de jeu va être exceptionnel.

Arrivés à Castel Hill, nous retrouvons notre camp de base, un petit village, où les vieilles maisons en bois rouges semblent sortir tout droit d’un western. Le coin est vraiment splendide, soigné, accueillant… Toute la Nouvelle-Zélande quoi ! Le soleil est chaud, presque brûlant, et l’accueil de l’équipe, bière à la main, en dit long sur la simplicité et la gentillesse de nos hôtes.

Répartition dans les différentes chambres, discussions ici et là, ça y est nous voila déjà potes avec un Luxembourgeois, un Suisse, 2 Néo-Calédoniens… Ça tombe bien, on aura besoin de traducteurs pour la semaine tellement on est des brêles en anglais !

Le soleil est à son zénith, on check les vélos. L’appel est trop puissant, on les enfourche pour une petite balade improvisée ! Whaooouuuu, shit, tout se confirme, on est bien dans un paradis pour mountainbiker…

C’est l’heure du briefing d’avant course. Megan et ses acolytes nous donnent les prévisions pour toute la semaine. L’ambiance est top, le repas servi aux petits soins, et tous ont une grosse banane qui traverse les visages. On va être bien ici, vraiment bien. Fin de journée, demain c’est la race, tout le monde retrouve ses chambres pour un gros dodo.

Put… Je ne rêve pas, je suis en train de faire ma première nuit dans une cabane en bois en Nouvelle-Zélande avant une semaine de ride…

 

 

Jour 1

Menu copieux ce matin au programme ! 7h, le centre d’hébergement et les 140 riders entrent tout doucement en effervescence.

Ca y est ! On y est ! Nos premiers coups de guidon, nos premiers mal aux jambes sont juste là… enfin ! Ça fait 6 mois que l’on a ça en tête, que l’on a fait plein de sacrifices, d’efforts pour arriver le jour J en pleine forme pour cette Trans NZ. Petit déj’ avalé, la petite bruine et le plafond nuageux bien bas ne nous contrarient même pas ! C’est notre premier ride ici et on est bien décidé à manger cette journée par les deux bouts.

Une belle bosse nous est servie d’entrée, le décor est déjà magique, l’humidité et la chaleur viennent de poser un voile de brume sur les flancs de nos montagnes. La terre a un grip de fou, la végétation luxuriante, mon imaginaire s’attend à voir sortir un gorille de nulle part. L’impression d’être dans un documentaire animalier, les sons d’oiseaux viennent de partout et de nulle part, des bruits inconnus, tout est si spécial ici.

Enfin, la SP1 se présente à nous, Matteo et moi, sommes dans les premiers à atteindre le sommet.

C’est parti ! Gaz en grand, pilotage à vue, racines humides, arbres inclinés, petites marches, flow, appuis shappés et naturels, terre et sable à l’adhérence géniale, hummmmm que c’est bon le VTT ici !

La SP2 est avalée vite fait bien fait ! Dans les liaisons, c’est cool, ça discute et rigole, tous se remémorent les spéciales précédentes !

Le décor est tout simplement superbe, on passe d’une grimpette à la végétation super fermée, a un petit single où une arche de verdure nous offre le passage… Quelques minutes seulement plus tard, nous voila sur un petit plateau, presque désertique… La diversité est omniprésent, le coin est sauvage. Les liaisons sont toutes aussi belles que les spéciales ! Avec le temps de les dévorer du regard en plus…

On passe quelques sections où le trail semble avoir été dessiné par et pour les vététistes, sable compact, petits appuis, ponts en bois enjambant les nombreux ruisseaux, rigoles d’évacuation, tous çaa au milieu de nulle part, impressionnant ! Un ravito gargantuesque nous est proposé mais une nouvelle bosse nous attend avant la SP3 ! Petit rythme, les jambes commencent déjà à piquer, on a fait que 15 km… Oupssss.

Cette SP3 justement, est crazy. 2km de whoops naturels ! De la pente, de la terre meuble, 444 whoops, 222 trous et 111 fois j’ai dû me voir par terre ! Matteo lui, a le sourire rivé au visage, en bon descendeur, il a joué avec et s’est éclaté !

La remonté sur SP4 est épique, le soleil est enfin de sortie, le dénivelé impressionnant, on est même obligé de pousser tellement il y a de pente ! On remonte une piste qui sert d’accès à la station de ski de Craigieburn !

Nous voila au départ de la SP4 Cheesman… Wahouuuuu, la plus belle, la plus longue, la plus folle de la journée a n’en pas douter ! En début de spéciale, les courbes et petits jumps s’enchaînent à mille à l’heure au milieu de touffes d’herbes hautes. La variation de sol, de végétation, est permanente, on ne peut jamais se douter de la suite. Tantôt facile, tantôt engagé, le terrain devient fuyant juste après 3 courbes super souples, c’est toujours rapide et bien dessiné ! Un monument vient de se dérouler sous nos bikes… Je crois que je reviendrais en NZ rien que pour cette spéciale !

Petite remontée par un magnifique trail à découvert, on dirait les steppes de Mongolie.

La SP5 est physique, le pédalage est omniprésent mais hélas, cardio et jambes ne répondent plus guère !

La SP6 nous attend pour finir par un passage full speed, où les 50km/h sont atteints entre deux rangées d’arbres ! Range tes coudes mon gars !

La matinée se finie par une bonne bière, de la musique et un pique-nique dans le village de Castel Hill. Une fois encore l’organisation de cette NZ est parfaite ! Ma montre me confirme mon mal de jambes et la fatigue du jour ! Avec 1600m de D+ et 30 km, c’était bien une sacrée matinée. L’aprèm sera consacrée au repos, à l’entretien du vélo et à vous écrire ce petit mot.

Un repas du soir est pris par tous les riders sur la terrasse du resto, l’annonce des résultats du jour et le briefing du lendemain clôtureront cette super première journée.

José

 

Les résultats completshttp://www.transnz.com/results

Note de la Rédac’ : José termine second en 40 ans et +, Mattéo (16 ans) prend la 8ème place au scratch.