Mont Saint-Anne, DH – 2024 I Ce que Vali Höll & Loïc Bruni nous apprennent sur le timing d’une saison…

On le sait depuis Loudenvielle, le classement général de la coupe du monde féminine et masculine de descente VTT 2024 est bouclé : Vali Höll et Loic Bruni en sont les grands vainqueurs ! Mais quelles motivations peuvent-ils donc trouver pour participer à la dernière manche du Mont Saint-Anne, ce week-end ? Leurs réponses, en conférence de presse, nous en disent plus sur la manière dont on s’organise le travail de ces champions…

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C’est bouclé ! Ceux d’entre nous qui ont suivi assidûment la coupe du monde de VTT jusqu’ici, le savent : pour Vali Höll comme pour Loic Bruni, l’issue de la saison ne fait plus de doute. Mathématiquement, ils ne peuvent plus être rattrapés aux classements qui décernent les titres de vainqueurs au général. Pour eux, on pourrait donc penser que cette finale du Mont Sainte-Anne compte pour du beurre. En écoutant Loic Bruni lors de la conférence de presse inaugurale, c’est d’ailleurs le trait d’humour que le meilleur pilote français a d’abord tenté d’esquisser. Pour la blague, il a d’abord avancé qu’il ne voulait pas venir. Puis, il a évoqué les quelques jours passés sur le spot de Bromont, et l’envie que ça lui a donnée, d’y retourner pour y passer du bon temps…

Mais passé la boutade, c’est un tout autre discours qu’il est intéressant de noter. C’est là que les deux champions précisent leurs motivations et l’une des raisons de leur présence. Outre les obligations professionnelles et leur tempérament de compétiteurs, ils ont aussi précisé que cette Finale de la Coupe du Monde est d’ores et déjà l’occasion pour eux de travailler sur la saison prochaine ! Ainsi, Vali Höll confit qu’en général, c’est finalement peu après le début de la saison, autour du mois de juin juillet, que les athlètes et leurs coaches commencent à avoir une idée de ce qui a fonctionné ou non lors de leur préparation hivernale, et donc de ce qu’ils ont envie d’ajuster, d’améliorer, de travailler, pour la saison suivante.

Cette observation, déjà, a tout son intérêt, puisque remise dans le contexte et le timing d’une saison, c’est intéressant de noter que les discussions en matière de partenariat, pour les meilleurs, débutent à la même époque ! Logique finalement, quand on a un projet, des objectifs, et que l’on cherche des moyens qui correspondent, à mettre en face. Si un partenaire, plutôt qu’un autre, peut apporter quelque chose de précieux dans cette démarche, c’est forcément très bon à prendre. Et même si le grand public ne découvrira la concrétisation de tout ça de longs mois plus tard, l’année suivante, c’est bien à ce moment-là, déjà, que beaucoup de choses se jouent, d’une certaine manière.

Même son de cloche, chez Loic Bruni, qui lui, précise l’utilité de cette course de fin de saison avec moins de pression. De l’enjeu, il peut compter sur son staff pour en trouver. Comme pour la championne du monde en titre, Loic et son entourage ont pris des notes durant la saison. Et le pilote du Specialized Gravity confirme que c’est en amont de cette finale de la coupe du monde, que son équipe s’est réunie, pour poser les bases du travail qui la séparent du début de la saison 2025 : le matériel que les partenaires sont susceptibles de fournir est à présent plus clairement identifié. La manière de l’intégrer dans les process de l’équipe se précise…

Et surtout, c’est l’un des moments de la saison où même un champion de la trempe de Loic Bruni, peut s’entendre dire ce sur quoi il peut encore s’améliorer. En l’occurrence, même si Loic a finalement remporté la manche de Fort William qui se refusait à lui depuis si longtemps, et que l’on a plusieurs fois vu son matériel s’adapter aux conditions du moment – souvenez-vous le couvre frein avant pour garder la température – il confie que son staff a identifié des progrès encore possibles quant à l’adaptation aux conditions climatiques changeantes. Et pour le coup, la manche du Mont Sainte-Anne peut s’avérer être une très bonne opportunité de se perfectionner sur ce point. Tout comme le fait d’évoluer sur une piste où Jackson Goldstone, le grand absent de cette année, a signé un run mémorable l’an passé. Le retour du prodige canadien en 2025, lui aussi, et dans l’esprit de Loic Bruni. Bref, il peut encore y avoir du spectacle ce week-end… De la part de ces deux là, comme de tous les autres !