L’Enduro du Beaufortain 2011 (+ le film !)

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Laurent Meunier, bien connu pour sa Cololonne, nous livre ici son compte-rendu de la seconde édition de l’Enduro du Beaufortain qui s’est tenue en août dernier…

Gavage de plaisir

[dropcap]A[/dropcap]ttention les crampons, vous en avez pris plein les dents lors de la course d’Enduro organisée dans le Beaufortain et tracée les petits gars des Grosses Pédales, pas de propos homophobes ici seulement le nom d’un groupe de rigolos qui aiment poser les pieds sur de grosses interfaces pédestres lors de leurs sorties vélocipédiques. Pour la deuxième année consécutive il FALLAIT être à Beaufort pour cette petite course qui est en train de devenir un événement incontournable. Le format a changé depuis l’année dernière puisqu’il y avait deux jours de courses pour 5 spéciales cette année au lieu de 4 spéciales la première journée et roulage libre le deuxième jour l’année dernière, le plaisir de rouler fût encore plus grand que l’année dernière.

En a peine 5 spéciales on a dévalé plus de 5100 m de négatif !

Pourquoi il ne fallait pas rater cette course ?

[dropcap]L[/dropcap]’endroit d’abord : des pâturages à peine pentus, plein d’herbes avec des vaches parfaitement maquillées, les mêmes qui font un fromage qui vous laisse un goût de reviens-y, de la pente et du dénivelé autant qu’on peut en rêver, et surtout des sentiers partout, variés, pentus, techniques, etc… L’organisation ensuite : des bus pour les rotations, quasiment pas de temps morts, un découpage des tracés parfait, des spéciales interminables, des ravitos juste comme il faut, un départ tardif le dimanche matin pour permettre de profiter de la soirée du samedi soir, une remise des prix avec des lots bien répartis et de qualité, …

Mais surtout la qualité des sentiers empruntés lors de cette épreuve (j’en bave encore). Il ne restait que deux spéciales prises l’année dernière, et les deux meilleures en plus !!! En a peine 5 spéciales on a dévalé plus de 5100 m de négatif ! Pour information la dernière spéciale faisait quasi 1000 m pour 4,6 km !!! Bref de quoi être rassasié pour la plupart des gens, même si les gros gourmands du Pointezie Crew ont ajouté des rotations le samedi soir pour refaire la 1 et la 3. Pour les connaisseurs beaucoup de spéciales étaient aussi bonnes que celle du samedi après-midi de Valloire (avec le pédalage de la conduite en moins).

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Le Beaufortain, un réservoir à singles tous plus beaux les uns que les autres

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Et au niveau de la course ?

[dropcap]M[/dropcap]ême si le podium ressemble à celui de l’année dernière, ce fût complètement différent cette fois ci. Un nouveau nom pour les courses d’enduro : Jérome Bigoni, est venu s’amuser sur les sentiers. C’est pas un nouveau dans le vélo puisqu’il roulait il y a longtemps en DH et qu’il n’a pas coupé depuis ; et c’est aussi, accessoirement, le Frère de Joris qui roule en coupe du monde de DH avec des performances difficilement réalisables par le commun des mortels. Le bougre s’est permis de faire les deux premiers scratch et a même rattrapé François Bailly-Maitre lors de la première spéciale !! Puis l’expérience de roulage de FBM ont parlé et il est repassé devant tranquillement (à coup de 30s quand même). Le Grégou de Méta manque de compét et a mis du temps à retrouver le rythme de la course. De toute manière quasiment tous les participants se souciaient plus de la qualité des tracés que des résultats et tout le monde est reparti avec l’envie de revenir rouler dans le coin.

Il y avait bien sur des points qui pourraient être améliorés : la dernière spéciale était un peu engagée dans la pente et risque d’en avoir effrayé quelques uns (mais la première partie dans la mousse était vraiment magique) ; pour les premiers et les habitués du roulage intense (dont je fais parti) une ou deux spéciales de plus par journée aurait été parfait (mais globalement la majorité en avait assez dans les pattes) ; quelques uns parmi les 6 premiers se sont permis de prendre droit dans la pente en shuntant de belles épingles et en pourrissant le travail d’ouverture des sentiers (prévoir de mettre des barbelés les années qui viennent pour leur apprendre la vie…).

Pour finir le coin est un régal pour le roulage, il est juste dommage que les rotations en bus ne permettent pas une exploitation optimale des sentiers. Il y a une quantité de secteurs impressionnantes à explorer.

Si vous voulez vous gaver et que le reste de la famille puisse apprécier des paysages de oufs, n’hésitez pas : foncez là-bas.