L’affiche ressemble à celle d’une épreuve d’enduro, il y a des spéciales, les tracés sont tenus secrets comme sur les Enduros Series… mais au final c’est pas de l’enduro…
Résultats scratch :
1 FISCHER Christophe Latitude VTT 00:41:58
2 OTTMANN Maxime egobike 00:42:00
3 COMBES Stéphan velo club salindrois 00:42:50
4 TROCELLO Maurin Latitude VTT 00:43:35
5 CLEMENTZ Jerome TEAM MBK / KENNY 00:43:54
6 ROCHE Fred O.C.P 00:44:33
7 LANTELME Igor VTT Rando 04 00:45:40
8 DOLA François ROUE LIBRE 00:45:56
9 GILLES Vincent AC Beaumes de Venise 00:45:57
10 PONTAL Yannick César BIke 00:46:34
Mmpopeur raconte sa particpation…
Un départ du Ventoux pour une arrivée à Bedoin. Humm ça avait l’air alléchant.
Du mont Ventoux je ne connaissais que 2 facettes, les cyclistes sur route qui franchissent avec pas mal de souffrance le fameux sommet, et les vidéos VTT que l’on touve sur le net où l’on voit des dégringolades depuis le sommet dans de la belle caillasse.
La seconde image était exactement ce à quoi je m’attendais en m’inscrivant à la course. L’organisateur étant avare de détails sur la nature du tracé, je commençais à glaner des infos avec pas mal de difficulté. A une semaine de l’épreuve ce que j’en savais était limité, mais les grandes lignes étaient tracées.
- Un prologue ultra court tracé aux alentours de Bedoin avec apparement très peu de relief et un départ 5 par 5 toutes les minutes.
- La course avec un départ à 1500 métres d’altitude d’une longueur de 25 kms et avec 100 métres de positif
En analysant d’un peu plus prêt les chiffres il est évident que l’étalement de 1300 métres de négatif sur une distance de 25 kms laisse peu de place à de la grosse pente, donc je pars avec deux trains de pneus. Une paire de pneus DH et une paire de Fat Albert. J’aurai du en prendre une 3 ème paire à 600 g le pneu si j’avais su ce qui m’attendais.
Arrivée samedi après-midi pour reconnaître le prologue dont le classement permetra d’établir l’ordre de départ de la course. Aux engagements j’essaye de soutirer des informations sur l’emplacement du prologue, mais rien ne filtre. Je traine dans les alentours du village et fini par trouver la dernière partie du fameux prologue. C’est plat et roulant. Un peu déprimant tout ça. Je monte donc mes petits moyens pneus sur le vélo et pars me coucher en me demandant à quelle sauce je vais être mangé le lendemain.
Prologue
En arrivant sur place dimanche matin j’ai un choc, le parc est coupé en deux. La moitié des coureurs sont en semi rigide à 8 kgs et l’autre moitié est partagée entre gros vélos de DH et vélos d’enduro. C’est vraiment un mélange surprenant. Je m’équipe et vais reconnaître le prologue qui part par une montée en faux plat suivie d’un raidard sablonneux, puis ensuite on enchaîne des pédalages sur le plat et des descentes en goudron. De l’enduro comme on aimerai en avoir plus souvent par chez nous, lol.
En rentrant, je rencontre Quentin et Ptitgibus d’Enduro Tribe et on échange quelques impressions sur ce que j’ai pu remarquer précédemment.
Sur les maigres infos données par l’organisation il était question que je prenne le départ dans le cinquième groupe à 9H34 de la place des écoles située au centre du village et où est située l’arrivée. Je me pointe donc sur place 10 minutes avant mon heure et un peu surpris de ne pas y voir beaucoup de coureurs j’entends le speaker demander aux participants de dégager l’aire d’arrivée car les premiers coureurs arrivent dans 5 minutes.
Gloups il me reste 10 minutes avant mon départ et j’ai 60 métres de positif et 2 kms à faire pour me pointer à mon heure de départ. Montée à 95% du maxi pour arriver avec 3 minutes d’avance, je suis bien chaud mais ouf, je suis à l’heure ce qui ne sera pas le cas de quelques participants. Je me place sur ma zone de départ avec 3 autres coureurs. Ils ont tous des vélos de XC. Mon vélo leur rend au bas mot 3 kgs, et le bonhomme nettement plus lol.
Allez c’est parti, départ à bloc. Devant je les regarde se frotter, ça envoie grave la purée. Je reste sagement derrière en gardant le 3 ème en ligne de mire. Le 3 ème en question n’est autre que le leader master 2 de la série. Un bon lièvre donc, je finirai ce prologue dans sa roue. Je serai classé aux alentours de la 40 ème place ce qui m’assure un départ dans le groupe de tête.
Petite pause déjeuner puis je retrouve Sam qui me fait profiter de son camion pour me monter au chalet Reynard.
Un peu de discutaille puis j’attaque la liaison qui conduit au départ de la course. La première partie est plate et j’en profite pour admirer les magnifiques couleurs de l’automne. Après avoir quitté la route de Sault, 2 kms de montée goudronnée bien raide et me voilà au départ. Ce départ se fait sur cette route et par une montée de 300 métres de long. Regloops, ça fait un bail que je n’ai pas pris un tel départ.
La course
Je me situe aux environs de la 7 ème ligne quand le départ est donné. Evidemment ça part à bloc, mais même pas 10 métres aprés le départ, 3 coureurs tombent devant moi. Obligé de m’arrêter, je repars énervé du temps perdu et je me ferai toute la montée en danseuse. Je ne gagnerai pas beaucoup de places dans ma maigre remontée. Je dois être aux alentours de la 60 ème place. Bon le goudron est fini, place enfin au pilotage. La bascule dans les chemins se fait gentiment par un faux plat descendant où je temporise trop en restant sagement à ma place. Evidemment derrière ils sont à bloc et je pers 3/4 places avant la première, que dis-je, la seule partie technique de la course. Des épingles dans 50 cms de feuilles mortes qui, apparement, posent pas mal de problèmes à certains participants. Nous sommes tous à pieds, je me demande ce que je fous là. Ca fini par rouler à nouveau et nous allons alterner longues parties plates et pistes en descente où mon 11X32 est insuffisant. Dans ces bouts droits interminables je me ferai déboiter par pas mal de concurrents qui ont gardé leur plus gros plateau. Pendant 20 minutes le parcours alterne entre pédalage à plat ou en montées assassines et pistes descendantes. Quelques petites sections ludiques trés courtes de ci de là, mais rien de bien excitant. Au bout de 30 minutes de course arrive la seule partie où je trouve un peu de plaisir. Un sentier truffé de relevés bien fluides. Seul bémol, il est environ 15 heures et le soleil bien bas me pose beaucoup de problèmes de visibilité. Dans ces conditions, regarder loin pour tenter des dépassements est impossible. Et les blocs de pierre qui parsèment le sentier calment définitivement mes ardeurs. Je ferai donc tout ce beau sentier à la queue leuleu en mode récupération. Le sentier débouche sur de la piste qui va alterner pendant de nombreux kilomètres petites montées et courtes descentes. Une seule façon d’aborder cette section, garder de la vitesse pour monter le plus haut possible dans les bosses. Le coeur monte et les cuisses brûlent, je ne prends absolument aucun plaisir. Au physique j’arrive bien à doubler quelques gars, puis je plafonne et ma remontée s’arrête là. On forme un petit groupe de 3 coureurs qui n’évolura presque plus jusqu’à l’arrivée. On fini par arriver sur le tracé du prologue qui annonce le final. Un des nombreux coureurs qui ont eu à subir une crevaison, me remonte et me double comme une balle. Il me dira à l’arrivée qu’il avait des jambes de fou. A 500 mètres de l’arrivée je double un dernier concurrent et je finis enfin la course avec un sentiment mitigé : engament physique (presque) total sur un parcours majoritairement décevant. Je m’attendais à un tracé certes physique, mais nettement plus ludique.
Je finis ma manche en 42 ème position, je ne sais rien d’autre sur mon classement. L’organisateur, toujours aussi avare d’infos, garde jalousement le classement, et la remise des prix est interminable. En plus, apparement la catégorie Master40 n’existe pas dans cette course. Pour vous donner une idée du profil de la course le vainqueur roulait sur un semi rigide de XC et, Jerôme Clementz vainqueur de la Méga de l’Alpe d’Huez en 2005 ne finit qu’en 5ème position. Je décide de ne plus attendre et d’avaler les 280 kms qui me sépare de chez moi.
