Rendez-vous râté
Comme à l’accoutumé depuis quelques saisons, l’épreuve Enduro inaugurait jeudi le Roc d’Azur. Une belle occasion a priori pour la « jeune » discipline, assez méconnue du très grand-public, de se montrer et de susciter des vocations. Malheureusement ce grand rendez-vous de fin de saison n’aura été à la hauteur…
Vers 9h30, tout le monde se retrouve au sommet du Col de Valdingarde sous un ciel voilé. Premier constat, l’engouement populaire est là (plus de 330 inscrits, un record pour cette épreuve) et il y a du « beau monde » dans les starting blocks (Absalon, Quéré, Bailly-Maitre, A. Giordanengo, Galy, Arnould, Noce…). Problème, l’Organisation a eu la mauvaise idée d’attribuer les numéros de dossards d’une façon assez aléatoire (et incompréhensible !?) d’autant plus que le départ de la première spéciale se fait dans l’ordre des plaques. Du coup Rémy Absalon (tenant du titre) hérite par exemple de la plaque numéro 4, alors que devant lui les pilotes n’ont aucune référence en la matière. Noce/Bailly-Maitre/Galy se retrouvent avec des dossards entre 40 et 60. Bizarrement absent de la liste lors des inscriptions, Nicolas Quéré se retrouve quant à lui avec une plaque « Presse » et un numéro 334 marqué au feutre… Ça sent d’entrée les problèmes et les bouchons à plein nez.
Deuxième gros point noir de la matinée, le règlement… Sur le site de l’Organisation, on peut lire « Le port du casque intégral et des gants longs est obligatoire. Tout concurrent se présentant au départ sans son casque et ses gants se verra refuser le départ. » Résultats des courses en ce jeudi matin, un bon tiers des coureurs au sommet (dont des pilotes XC renommés) va prendre le départ en casques XC sans la moindre pénalité, sous le regard médusé des « top pilotes Enduro » qui ont eux respecté les règles. La course n’a pas commencé que ça ne tourne déjà pas bien « rond » niveau organisation.
10h, les départs sont donnés et ce sans forcément respecter l’ordre des plaques qui avait été imposé quelques minutes plus tôt…
La matinée s’enchaîne avec au total 4 spéciales qui vont laisser au final un goût amer. Dans ce cadre majestueux, le potentiel Enduro est énorme mais finalement il n’a pas été exploité comme on aurait pu l’imaginer. Les tracés (quelques peu modifiés par rapport aux autres éditions) alternaient un mix assez décousu de beaux sentiers très ludiques, de pédalage, de parties très rapides (trop ?) sur de la piste 4×4 inintéressante, le tout entrecoupé de courtes sections techniques dans des ravines limite dangereuses. La dernière spéciale était quant à elle « hors-sujet » niveau Enduro puisque comme l’an passé on empruntait un tracé communs à d’autres épreuves XC.
On pourrait ajouter, aux différents problèmes déjà évoqués, des ravitos un peu légers et surtout quasi vides au passage de la moitié des concurrents, des chronos parfois douteux, des participants (un peu inconscients) des différentes randos/courses simultanées qui croisent le parcours des spéciales chronométrées sans se soucier des enduristes… Bref, vous l’aurez compris, l’épreuve n’a pas fait l’unanimité auprès du public habitué des épreuves Enduro estivales.
Côté course, Aurélien Giordanengo (TBT) a largement dominé les débats avec 13 secondes d’avance sur la SP1, quasi 10s sur la SP2 et 17 secondes sur la Spéciales 3. C’est Greg Noce (Specialized) qui signe le meilleur temps de la SP4. Au scratch, Aurélien Giordanengo (TBT) l’emporte en 19 minutes 23s devant Rémy Absalon (Commençal) et le jeune Belge Martin Maes (Yeti). Greg Noce (Specialized) et Ralph Naf (Merida) complètent le Top 5. A l’arrivée, Nicolas Quéré n’est pas classé à cause d’une incompréhension liée à sa plaque « Presse » bricolée.
Elodie Darcq gagne chez les Dames devant Pauline Petit et Véronique Fouillit.
Pour en savoir plus :
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