Les entraînements vont bon train, et les chronos approchent sur la piste des Gets, pour la cinquième manche de Coupe du Monde de la saison 2024. La piste justement, on s’y penche avec cette caméra embarquée signée Loic Bruni. Les variantes, les points qui posent question, les choix finaux… On s’y penche, sur FullAttack !
Infos, vidéos, live timing et résultats… Retrouvez tout ce qu’il faut pour suivre, jour par jour, la manche de Coupe du Monde DH & XC des Gets 2024, sur notre page live FullAttack : https://fullattack.cc/sujet/les-gets-2024/
On l’a dit en introduction : la piste des Gets fait souvent l’unanimité chez les pilotes. Son exemple ressort souvent pour citer un tracé qui reflète ce qu’une piste de Descente moderne devrait être. Pour autant, ça ne signifie pas que la trace soit figée dans le marbre. C’est même l’inverse. Ce qui fait son charme, et sa valeur, c’est le jeu avec lequel, d’une année sur l’autre, des variations de tracé permettent d’aller chercher un peu de terre fraîche, et laisser respirer d’autres endroits, en vue des années suivantes. Un jeu particulier quand on sait la pression de l’emprise foncière qu’une telle piste peu subir. Parfois, quelques mètres suffisent à faire capoter les plans.
Quoi qu’il en soit, nous y sommes : l’édition 2024 de la Coupe du Monde des Gets bat son plein. Et la piste, offre son lot de challenge aux meilleurs mondiaux. En quoi consiste-t-elle ? On embarque sur le casque de Loïc Bruni afin de s’en faire une idée, et avant d’en tirer les points chauds…
0.02 > Dès le départ, la piste des Gets fait face à un choix. En amont de la course, les trois premiers virages avaient été refaits, mais jugés trop serrés/lents, le piquetage s’en affranchi.
0.12 > Pour le plaisir, jetez un œil aux leviers de frein de Loic Bruni… Death Grip ici !
0.23 > Bout de la première ligne droite, premier vrai virage, un saut a été rajouté sur ce qui était le freinage auparavant.
0.24 > L’appui a été refait, mais avec les passages, il se défonce, comme toujours. Le piquetage laisse l’option tout inter ouverte. Loïc s’y essaye ici…
0.42 > Il s’agit du premier vrai bois de la piste. Chaque année, il suffit de quelques mètres voire centimètres pour changer la donne, tandis que le sol, sa terre qui découvre des racines offre quelque chose de nouveau. Le flow y est toujours crucial à trouver au milieu des ornières qui se creuses…
0.56 > deux options ici. L’ornière laisse supposer que la majorité des pilotes filent au plus court, à droite, jusqu’au pad. On voit que Loïc élargit à gauche, pour sauter l’ornière/la racine, garder plus de vitesse sur les mètres qui suivent le pad… et tenir l’inter, malgré tout, dans le gauche qui suit.
0.17 > La sortie du bois a changé. L’an passé, il fallait « remonter » à gauche, là où se trouvent quelques pilotes en observation. Un arbre a été coupé à droite, et permet d’aller un peu plus directement en direction du lac.
1.36 > une des sections les plus pentues et défoncée à la fois. Plusieurs lignes possibles, sachant que l’enjeu consiste à emmener le plus de vitesse en sortie, pour franchir la remontée qui suit !
1.46 > Deux lignes ici. L’appui extérieur a été refait et semble tenir bon. S’il vient à flancher, l’inter peut devenir une option, mais les racines sont là pour compliquer la donne.
2.03 > le dévers les lutins, avec son drop en entrée, et des différentes lignes pour approcher le gauche qui suit. L’ornière y est profonde. Double compression ensuite. Certains, comme Loïc ici, sautent la deuxième pour poser dans l’appui. Avec la vitesse, ça peut faire mal aux jambes, et sortir de la traj…
2.16 > quand c’est gras, personne n’y monte ou presque, mais dès que ça sèche un peu, la trajectoire sur les racines à droite, qui replonge intérieur ensuite, a la préférence des pilotes. Plus technique, mais plus ronde, elle garde mieux la vitesse que le serpentin de la piste à l’origine… Il était prévu d’aller chercher plus à droite derrière les arbres, mais l’option a été jugée trop lente, au final.
2.32 > Gate of Hell, les racines qui compliquent le freinage et le freinage justifient à elles seules le nom de l’endroit. Rien de nouveau, si ce n’est que c’est un des passages clés de la piste, où l’erreur coûte très cher, puisque traînée jusqu’à l’entrée du secteur suivant… On le voit d’ailleurs, il n’y a qu’une trajectoire en sortie, en haut, à l’intérieur. Celles du bas finissent toutes dans le filet…
2.46 > variante d’entrée pour Black Wood. On tire un peu plus à droite. On y trouve de la terre plus fraiches qui découvre des racines au fur et à mesure des passages, mais aussi plus de pente au moment de rejoindre le balcon d’entrée de la clairière !
2.57 > Black Wood, version 2024. À la base, l’idée était d’y tracer droit, depuis le gauche d’entrée, jusqu’à la souche pour chopper le dernier virage. Finalement, filet tout en travers, la piste va chercher plus à gauche que d’habitude. En entrée, deux options, sur la marche à l’intérieur, ou enroulé à l’extérieur. Ça conditionne la vitesse et la ligne qu’on tient, et donc la manière d’aborder le droite suivant. Sorti de ce virage, possibilité de sauter la souche, toujours présente, à droite, pour arrondir un maximum le gauche qui conditionne toute la vitesse de la partie suivante…
3.10 > réception du River Gap, l’herbe au sol a disparu jusqu’au saut de la haie, qui réceptionne de nouveau dans l’herbe. Sur Motorway, sur arrivée.
