Ce 28 mai, les choses sérieuses ne font que s’amplifier. À compter de ce jour, la moitié de la saison Enduro World Series 2017 doit être derrière les top-pilotes du gratin mondial.
Pour cette quatrième étape, les débats prennent à nouveau lieu sur les pentes de Wicklow, Irlande pour ce qui promet déjà d’être un sprint haletant vers la gloire, ou la débâcle.
Coup d’oeil sur ce qu’il faut avoir en tête pour bien cerner les débats du week-end : spot, programme, parcours, enjeux… Nouveau week-end Enduro World Series à suivre sur Endurotribe !
Temps de lecture estimé : 5 minutes / Photos : Enduro World Series
Le spot – Carrick’s Mountain, Wicklow, Irlande
Si l’on parle de sprint au sujet de cette quatrième étape Enduro World Series 2017, c’est bien parce qu’à bien des égards, les choses sont différentes de la précédente compétition, à Madère. Et parce que l’on se souvient des conclusions tenues à l’issue de l’an passé, sur les mêmes terres. Une course par élimination, où la moindre erreur se paie cash !
Effectivement, le Spot – Carrick’ Mountain, à Wicklow – n’est pas inconnu. Il est même en passe devenir, avec déjà deux éditions de cette étape les années passée, un grand classique du printemps. La petite montage du Carrick, fière de ses 300m de dénivelé négatif, est donc connue en long, large et travers par la plupart des prétendants à la victoire.
De l’aveux même des organisateurs, l’idée n’est pas ici de chasser l’exploration ou l’aventure que peut revêtir une compétition Enduro. Mais bien d’apporter la discipline à ceux qui aiment la suivre au plus près. Les supporters irlandais, qui promettent de repeindre la colline en vert ce week-end.
On ne fait donc pas l’injure de copier/coller les textes de l’an passé. L’introduction de l’an passé est encore la meilleure source d’information pour cerner en quoi consiste le spot de Wicklow, et la petite colline du Carrick…
Dans quelles conditions ?
Les années se suivent mais peuvent tout de même ne pas se ressembler, certains paramètres promettant toujours d’évoluer au fur et à mesure des années. L’activité forestière en fait partie. Une parcelle de colline semble avoir été exploitée : sans impact sur la trace au sol, mais pour susceptible de changer certaines perceptions et certains repères.
La météo, de son côté, devrait enfin épargner tout le monde. Clairement ensoleillée et clémente (20°C) vendredi, elle accueille un passage brumeux et humide sur le début de week-end samedi, avant de revenir au beau fixe, mais avec température plus fraîche (sous 15°C) et vent pour dimanche. Elle ne devrait pas avoir de grosses conséquences sur le terrain donc, si ce n’est de freiner certaines ardeurs et coller la poussière le temps que les nuages passent.
Mise à jour samedi 27/05 – 14h > Le risque de pluie s’est finalement transformé en alerte météo avec fort cumul de pluie possible. La pluie est tombée une bonne partie de la nuit et encore ce matin. La plupart des pilotes sont donc resté aux abris…
Le programme
Un impact mesuré notamment lorsque l’on regarde le programme du week-end. Repérage des spéciales 1 et 2, puis 3 et 4 sur la journée de vendredi, en deux périodes de 3h30, matin et après-midi. Repérage des spéciales 5 et 6 le samedi, sur une large plage de 10h à 15h.
Du temps donc, largement, pour repérer et apprendre chaque recoin des spéciales déjà bien connues. La course, elle, ne débute que dimanche midi pour les meilleurs. Les six spéciales seront alors à parcourir une fois chacune, dans l’ordre imparti, sans plus de fioriture.
2 jours de reconnaissances, 1 jours, six spéciales… Et donc une spéciale de moins que l’an passé : Wicklow s’annonce bien, une fois de plus, comme un sprint endiablé vers la victoire !
Les parcours
Parmi les spéciales de l’an passé, celle qui plongeait face nord de la colline saute. Désormais, les spectateurs vont pouvoir rester sur le même versant d’une spéciale à l’autre. Ou presque. Les spéciales 2, 3 4, 5 et 6 reprennent les mêmes parcours, et le même enchaînement que l’an passé.
Seule la spéciale 1, en guise d’ouverture des débats, est toute nouvelle. Une trace qui part directement du sommet pour plonger dans la pente à travers quelques beaux passages rocheux, et arriver dans le même secteur que les précédents tracés.
Gageons que cette ouverture des débats différente rebatte un peu les cartes, et apporte un air d’imprévu au déroulement de la course. On peut d’ailleurs avoir hâte de voir quel peut-être le poids de ce tracé sur le déroulement de la course…
Les enjeux du moment
Nous voilà donc aux prémices d’une course sous haute tension. Tout le monde connait les lieux, les traces et les enjeux d’une telle compétition. Plus que jamais, la compétition bat son plein.
Au classement général masculin, Greg Callaghan arrive sur son propre terrain de jeu avec la confiance d’avoir remporté l’étape précédente – à Madère – tout autant qu’avec la pression de devoir presque obligatoirement gagner une course que lui seul a déjà remporté.
Derrière, Sam Hill, Martin Maes, Adrien Dailly et Richie Rude font figures d’épouvantails tant leurs noms, leurs palmarès, leurs talents et/ou leur formes du moment en disent long sur leur statuts de concurrents directs. Nul doute que si ces 5 leaders connaissent une course sans encombre, les résultats seront serrés, et il deviendra dur de les challenger au général de la saison.
C’est ce à quoi doivent s’attendre certains pilotes de renom, outsiders de premier rang, Dont l’état de forme actuel est plus que prometteur. Jérôme Clementz, toujours très régulier et récent vainqueur en Coupe de France. Théo Galy, auteur de son meilleur début de saison. Damien Oton, de retour sur le podium à Madère. Jesse Melamed, leader déchu à Madère, mais ôh combien talentueux sur ce terrain technique et incisif…
Bref, la bataille promet d’être une fois de plus très, très serrée… Et on a déjà hâte d’y être ! Rendez-vous dimanche, aux alentours de midi pour le départ du top 30, tout au long de l’après-midi pour les chronos en live, et en toute fin de journée, pour les premiers résultats probants ! Mesdames, messieurs, faites vos jeux 😉