Décalage horaire oblige, les premiers essais de la Finale de la Coupe du Monde de Descente du Mont Sainte-Anne 2024, ont eu lieu dans la soirée de ce jeudi. Le temps que les meilleures images passent à la moulinette, et on les retrouve ce vendredi pour une analyse de ce qui se trame en piste. C’est notamment l’occasion d’analyser les GoPro qui donnent une bonne idée de ce en quoi consiste le tracé du Mont Sainte-Anne 2024. C’est qu’avec le temps forcément, on comprend que la piste évolue. Cette année, pas de révolution majeure, mais quelques petits ajustements qui ne manqueront pas de sauter aux yeux des plus attentifs. Ci-dessous, la GoPro de Loic Bruni, à l’entraînement, puis, calées sur son timecode, les principales évolutions de la piste…
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0.00 > peut-être une des plus grosses évolutions de la piste version 2024, la position de la cabane de départ ! Elle est située plus bas, à la sortie du tout premier bois qu’offrait le tracé jusqu’à présent. Ça a l’air de rien, mais le tracé du Mont-Saint-Anne est réputé pour être un des plus long de la saison, avec des chronos qui avoisinaient, voire dépassaient, les quatre minutes. Ici, ce nouveau départ, enlève les 15 premières secondes de l’an passé – qui, déjà, partait un petit peu plus bas et enlevé une petite dizaine de secondes sur les années précédentes. L’air de rien, depuis l’arrivée de Warner Bros, c’est donc plus d’une grosse vingtaine de secondes qui a disparu du chrono au Mont Sainte-Anne…
Jusqu’à 12s, puis dans le premier bois > à plusieurs endroits, la surface de la piste a été retravaillée. La terre y est fraîche, a été compactée à la pelle, et pendant les reconnaissances à pied, le rendu était beau, visuellement. Pour autant, on le voit désormais avec les images des entraînements, des ornières, type motocross, parallèles les unes aux autres, se sont formées à plusieurs endroits. Dans certains virages, et dans certains appels, prendre la bonne, ou les éviter, fais partie du défi du challenge.
1.06 > C’est le retour du Shark Fin ! L’an passé, le tracé plongeait à gauche plus directement. Mais cette année il faut sauter le trou et continuer un petit peu plus loin pour prendre le saut du rocher qui tourne à gauche et a été cimenté… Un classique du Mont Sainte-Anne !
1.30 > L’an passé, la piste continuait tout droit dans le bois d’en face. Alors, elle empruntait une longue traverse en tirant vers la gauche, pour une section que certains, dont Loic Bruni, qualifiaient d’enduro. Cette année, le tracé part sur la piste de ski et offre donc une de ces pointes de vitesse que certains – dont Loic Bruni, une fois de plus – estiment être une des marques de fabrique du Mont Sainte-Anne. Au bout de cette piste, le tracé monte dans le bois à gauche et emprunte un goulet déjà emprunté par le passé. Il rappelle notamment des souvenirs à un certain Greg Minnaar, qui participe à sa dernière coupe du monde UCI ce week-end.
1.48 > Le tracé reprend le déroulement normal de l’an passé à partir de cet endroit. Et c’est notamment à partir du virage à 1.52 que l’on comprend pourquoi on parle d’une section enduro. Ça part à plat à gauche, et ça devient de plus en plus étroit, avant de sortir sur la piste. Il y a bien quelques trajectoires différentes, mais on voit que ça frotte les matelas.
Après ça, la piste reprend, au mot près, ce qu’elle offrait ces dernières années. Le mémorial de Stevie Smith, la pointe de vitesse à découvert, et les dalles, ces rochers qui se situent autour de la troisième minute de course. On le voit ici avec ce run complet signé Loic Bruni : il s’agit d’une piste exigeante. La vitesse, implique de gros appuis par endroits. Les sections rocheuses brassent à la hauteur de ce que l’on peut imaginer. Et la longueur exige d’être endurant jusqu’au bout. D’autant qu’une des d’autres caractéristiques de cette piste, c’est de ne pas être très, très pentues. Il y a donc beaucoup de sections ou pour garder la vitesse, il faut sans cesse survoler le terrain, donc prendre appui, sauter, pauser, tirer de nouveau, etc, etc… Bref, usant ! Il y aura une fois de plus du spectacle en piste ce samedi, et c’est à suivre sur FullAttack !