Nouveauté – Freins SRAM G2, Guide puissance 2 ?!

Aujourd’hui, SRAM dévoile ses nouveaux freins. Les SRAM G2. Ils nous concernent directement puisqu’il s’agit, ni plus ni-moins, de faire évoluer les Guide, freins emblématiques de la pratique AM/Enduro. 

Pourquoi les faire évoluer ? Comment ?! Et par dessus tout : qu’est-ce que ça donne à l’usage ?! Éléments de réponse à travers cette prise en main des SRAM G2, à l’affût de la nécessaire cohérence entre discours, choix et résultats… Alors, les SRAM G2, des Guide puissance 2 ?! 

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes 


 

Au sommaire de cet article :

 

Pour la petite histoire…

Au sein du groupe SRAM, les Guide ont marqué leur génération. Sortis au moment où la pratique de l’Enduro s’émancipait, ils ont capté une bonne partie de la mouvance, au point de devenir, un temps, une référence, ou du moins, faire partie des meubles.

C’était à une époque où l’Enduro se conjuguait en 27,5 pouces… Et puis, les roues de 29 pouces sont arrivées… Et ont mis à mal les fameux SRAM Guide. Plus d’inertie, plus de vitesse, moins de grip au freinage aussi… Petit à petit, les Enduro 29 pouces gagnants en capacité, les Guide eux, perdaient du terrain.

Au point, à force, d’être judicieusement remplacés par les SRAM Code sur certains vélos. Ces derniers temps, la logique était même simple : quels freins SRAM pour rouler sur un Enduro 29 pouces ?! Les Code ! Oui mais, que faire des Guide ? Notamment sur tout ce segment All Mountain/Trail qui voit, lui aussi, des petits vélos agressifs, qui plus est à grandes roues, apparaître, petit à petit ?!

 

Quoi de neuf ?!

Logiquement, les faire évoluer vers ce dont l’évolution des pratiques exige : plus de puissance ! Voici donc les SRAM G2 – pour Guide 2. Surfant sur le succès des Code, venus au secours des Guide, SRAM use d’un message clair pour en traduire les intentions :

« Les SRAM G2 ? Des mini-Code ! »

De prime abord, une réponse logique si l’on partage le constat. C’est notre cas, à force d’essais répétés de vélos All Mountain et Enduro équipés SRAM. Encore faut-il que les faits suivent les intentions. Notamment que les choix de conception étayent les progrès annoncés par la marque…

 

En détail…

Alors, en quoi les SRAM G2 sont-il des mini-Code ? Quels sont les points de conception qui doivent oeuvrer en ce sens ?! Il s’agit là de nuances et de détails intéressants, qui méritent d’être exposés…

[toggler title= »À l’étrier… » ]

C’est d’abord au niveau de l’étrier que se situent les initiatives les plus visibles…

En interne, les SRAM G2 font usage d’une autre technologie héritée des Code : les joints qui gèrent l’étanchéité autour des pistons font usage d’une texture apparue sur les grands frères en question. L’idée étant ici de mieux gérer la réaction à la chaleur, et permettre un mouvement plus libre des pistons, pour, entre autre, favoriser la symétrie du mouvement des plaquettes.

[/toggler]

[toggler title= »Aux plaquettes » ]

Au plus proche du disque, les SRAM G2 inaugurent également une nouvelle texture de plaquettes organiques : les Puissance, sont désormais disponibles et reconnaissables à leur plaquette de couleur grise.

SRAM Annonce par là même des plaquettes qui doivent s’activer plus rapidement et réduire à très peu de chose la phase de rodage avant qu’elles ne délivrent leur pleine puissance de freinage.

[/toggler]

[toggler title= »Au levier… » ]

Les évolutions des SRAM G2 se situent également au niveau du levier. Ici aussi, on y retrouve nos petits avec des initiatives dans les détails, sans bouleverser ce à quoi les freins SRAM nous ont habitué ces dernières années…

Pour l’heure, les SRAM G2 sont déclinés en version haut de gamme Utlimate et RSC, toutes deux reprennent donc des détails que l’on connait à ce niveau de gamme…

295€/242g les SRAM G2 Ultimate. 190€/255g les SRAM G2 RSC. 30€ la paire de plaquette Performance. À l’avenir, il se peut que certains vélos de série soient équipés de SRAM G2 RS. C’est une demande de certaines marques pour constituer leurs segments de gamme, à laquelle SRAM répond pour l’instant en première monte, seulement.

[/toggler]

 

Dans les faits

Sur le papier, on valide l’idée de surnommer les SRAM G2 les mini-Code : nervures et matière supplémentaires, nouvelle plaquette organique, dispositions pour rendre le frein plus réactif… Il y a effectivement de quoi combler l’écart. Oui, mais à quel point ?! Et comment ça se traduit à l’usage ?! 

Pour m’en faire une idée, je dispose des SRAM G2 à l’essai depuis quelques jours. Tout juste le temps d’une prise en main qu’il faut nécessairement compléter, mais tout de même l’occasion de mener un comparatif intéressant. J’ai par ailleurs une paire de Guide R, et une paire de Code RS à disposition.

Me voilà donc à enchaîner les runs avec l’un, l’autre, et jusqu’à utiliser les nouvelles plaquettes Performance sur les anciens Guide, pour cerner : Qui apporte quoi ? Et comment se positionnent les SRAM G2… 

[toggler title= »Rodage instantané ?! » ]

Les nouvelles plaquette, en premier lieu, jouent un rôle non négligeable dans les progrès des SRAM G2, sur un point clé : l’amorce du freinage. C’est le rodage qui met d’abord la puce à l’oreille : à peine une dizaine de petits coups de frein à plat pour sentir la puissance arriver, là ou 40  à 50 sont nécessaires, dans les mêmes conditions, avec les plaquettes organiques Silencieuses – les noires, c’est leur appellation.

Une prédisposition à mordre dans le disque que l’on retrouve en action, au moment d’amorcer les freinages. Elles donnent aux anciens SRAM Guide un regain de vie au moment de toucher au levier pour freiner. Il peut donc y avoir à gagner, dans un premier temps, à en faire usage, quel que soit le frein dont on dispose.

[/toggler]

[toggler title= »Sur l’échelle de puissance ?!  » ]

Les plaquettes Performance ne font pas tout pour autant. C’est ensuite que la différence se fait : lorsque l’on insiste sur le levier, pour obtenir plus de puissance encore, et marquer un nouveau palier dans la force de freinage dont on souhaite disposer pour ralentir et se placer.

Sur ce point, la logique de gamme est respectée : les SRAM G2 viennent se placer entre les Guide et les Code, plus proche des Code que des anciens Guide me semble-t-il, en première impression. Difficile d’entrer plus en détail, mais les dispositions prises à l’étrier, aux durites et au levier jouent le jeu sans jeter les Code aux orties.

[/toggler]

[toggler title= »Réactivité… » ]

C’est plutôt sur le plan de la réactivité et de la fluidité de fonctionnement que les SRAM G2 se distinguent ici, dans leurs version Ultimate. Sur les plus gros freinages, il leur manque logiquement un petit quelque chose en matière de puissance par rapport aux Code, mais ils ont pour eux de préserver le pilote et lui offrir un petit quelque chose d’autre.

Les SRAM G2 ont beau finir par moins répondre, ils préservent le pilote quoi qu’il arrive. L’effort ne devient pas crispant. Actionner le levier reste en tout point facile. Et dans tous les cas, la réponse aux variations de pression se font sentir dans l’instant. Juste ce qu’il faut pour compléter le sentiment de contrôle.

[/toggler]

 

Qu’en penser ?!

Pour l’heure, voilà ce qu’il y a à retenir des SRAM G2 fraîchement montés et empoussiérés. Il reste bien entendu certaines prestations à préciser. Notamment la durée de vie de ces nouvelles plaquettes Performance, et le comportement des SRAM G2 quand la situation devient extrême. Précisément là où les Code prenaient le relais des anciens Guide. Mais pour l’heure, les premières impressions étayent l’idée forgée à l’usage, que…

« Les SRAM G2 sont effectivement des Guide, puissance 2… »

Ils semblent en tout cas constituer une mise à jour logique, et ciblée, au sein de la gamme de frein SRAM. C’est fin et bien cadré, ce qui me porte à croire que l’architecture de base, développée successivement par les Guide, Codes et désormais SRAM G2 atteint une certaine maturité dont il est bon de profiter. D’autant que c’est bien connu en matière de progrès : quand la maturité s’installe, c’est la disruption qui guette..! 

Rédac'Chef Adjoint
      1. Salut Tom, je dis ça d’abord parce que c’est un produit polluant. Et puis hormis le fait d’être plus répandu donc de se trouver plus facilement, le DOT n’a, à ma connaissance, que des désavantages par rapport à l’huile minérale (corrosif, hygroscopique, etc.).

        1. Les huiles minérales sont aussi polluantes que du DOT, ça reste des dérivés de produits fossiles. C’est pas de l’eau minérale !!
          Après, c’est un sujet sur lequel je ne me suis jamais penché, mais il va peut-être falloir… parce que beaucoup en parle, sans même savoir, et je ne parle pas forcément de toi 😉

  1. Pour être passer dun capra 27 en Guide a un capra 29 en code, je préfère 1000x les code en puissance, progressivité, feeling ! (Malgré les grandes roue)

  2. C’est possible d’être aficionado des freins SRAM ?
    J’ai des Elixir parce qu’ils étaient d’origine sur mon vélo. Les pistons collants des Guide et des Level m’ont fait fuir cette marque.

  3. Je rejoins EAZ encore un frein au DOT plus toxique/corrosif, plus agressif pour la peau, moins écologique et dans le cas d’une pratique soutenu à purger plus souvent que de l’huile minérale(il se charge en eau plus facilement).

    Même pour le coté écologique le liquide minéral est remplaçable par de l’huile Bionol de chez Trickstuff qui est biodégradable mais qui coute un bras.(compatible Shimano et Magura mais attention avec les garanties).

    J’espère qu’ils ont corriger le défaut de leur levier où le piston plastique gonfle au soleil c’est pas mal ça aussi quand ça concerne 2/3 de leur freins Guide et Level.

  4. Bonjour, je suis assez d’accord avec les commentaires précédents mes anciens guides devaient être purgés très souvent j’ai du remplacer les pistons dès maître cylindre, des freins qui avaient du mal à tenir un week-end de maxi bref un passif assez lourd qui m’a fait perdre confiance dans cette marque À voir dans le temps l’es retour sur ces niveaux G2

    1. Une catastrophe ces G2..
      Malheureusement d’origine sur mon Lapierre, j’ai l’impression d’avoir des freins de vélo pour enfant: aucune puissance ‘en bas’, pour obtenir du freinage il faut s’employer et serrer comme une brute les leviers, et là ça bloque. Aucun touché, mauvais feeling.
      Autant pour les dérailleurs -ls sont tops chez Sram, autant pour les freins ils devraient tester des xtr , juste pour voir..

      1. Bonjour Eric, peux-tu nous dire sur quel vélo plus précisément, et pour quel gabarit/usage tu en trouves les limites ? Au passage, quel diamètre de disque, et si tu as l’info, quel texture de plaquettes ? merci.

  5. Idem de mon côté le gros point noir des Guides / LEVEL /etc. c’est le piston en plastique qui gonfle jusqu’à ne plus bouger du tout dans son logement. J’ai du l’extraire en enfonçant une tige et en tapant dessus ! Pour un piston qui doit coulisser ça choque…
    J’ai opté pour la solution « papier de verre » et usinage maison (voir les tutos sur le web) mais la pièce en elle même vieillit très mal.
    Après on ne doute pas que le frein correspondra aux attentes de la plus part des gens. Mais si je dois changer mes Guides ça sera pour une autre marque cette fois.

  6. Comme tout les commentaires, après avoir fait des purges tous mes 200km avec les guides, changés les pistons car ils bloquent au soleil, maintenant mes freins c est fini chez sram

  7. je vais dire la même chose que beaucoup d’utilisateurS des Guide r et rs ,, il faut purger souvent , chauffent vite , et le piston du maitre cylindre se dilate en plein cagnard , ça m’a valu un tout droit dans un virage . Maintenant je roule en Code et la vraiment , pour moi aussi ,de très bon freins . Puissance , mordant , fini les purges a répétitions , je suis devenu adepte .

  8. Assez intéressant comme article.
    Je retiens donc que les G2 sont meilleurs que les Guide mais sont ils assez costauds pour venir reprendre leur place en enduro, là ou les Code se sont ancrés?
    Depuis que je fais de l’enduro j’ai eu du Shimano XT, du Guide RSC, du CODE R, du CODE RSC, et maintenant du G2 R.

    Personnellement déjà je ne comprends toujours pas pourquoi sur un même vélo en comparant les CODE R et les CODE RSC le mordant et la puissance des CODE RSC etait bien meilleure…
    J’ai changé la monte d’origine de mon électrique pour mettre mes CODE RSC (il était monté d’origine en G2 R… ) et j’en suis très satisfait.
    J’ai sur mon musculaire une paire de G2 R monté d’origine dont je ne suis vraiment pas fan… l’élec dans la pente en CODE RSC freine 1000 fois mieux que l’enduro en G2 R… même mon ancien enduro en Guide RSC avait plus de mordant et de puissance de freinage…
    Je me demande s’il y aurait un intérêt a passer sur des G2 RSC et si en passant sur du RSC je trouverai plus de puissance que sur les R comme ce que j’ai pu constater sur mes CODE.

    Il me semblait pourtant que la seule différence entre les R RS et RSC etait les réglages de garde et d’écart de levier… donc en théorie ils devraient avoir la même puissance…

    1. Bonjour

      Pour moi c’est une came (link) que l’on retrouve sur toutes les versions en R dans le levier qui fait que la force appliqué sur ce dernier n’est pas démultiplié de la même façon que sur les versions RSC.

      1. Assez d’accord avec ça. Et pour compléter avec le distingo Code/G2, clairement depuis que les 29 pouces Enduro se sont démocratisés et sont devenu plus performants, les Guide et G2 ne s’imposent plus sur ce segment. Ils sont bons pour une pratique Trail/All Mountain avec moins de dénivelé, de vitesse et de temps passé à freiner fort 😉

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *