Il y a près de 5 semaines, l’enchainement des deux premières manches de la saison Enduro World Series 2017 prenait fin sous la pluie de Derby. Une humidité déjà présente pour l’ouverture à Rotorua quinze jours avant, et qui pourrait bien coller aux basques des meilleurs mondiaux quelques temps encore…
Ce week-end, c’est sur l’île de Madère que le gratin mondial se retrouve pour la troisième manche de la saison. Et le premier coup coup d’oeil sur la forme, et le fond, que revêt cette nouvelle étape Enduro World Series 2017, nous en dit plus à ce sujet !
Temps de lecture estimé : 5 minutes / Photos : Enduro World Series
Le Spot – Machico, Madère, Portugal
L’archipel de Madère est un territoire portugais situé dans l’océan Atlantique, à 660 km au large des côtes marocaines. La plus grosse d’entre elle, l’île de Madère même, constitue 90% de la surface de l’archipel, sur 700km carré, trois fois plus petit que l’ile de la Réunion…
Le rapprochement entre l’ile française et cet archipel portugais tient au fait que les deux sont d’origine volcanique. Certains paysages y sont donc abruptes et habillés de vert de manière similaires. La saisonnalité des pluies et sècheresses y est proche, tout comme le contraste de climats entre côtes et sommets, entre une face et l’autre de l’île, exposées différemment aux vents et courants.
À Madère, le nord est plus sujet aux précipitations que le Sud, plus méditerranéen dans son climat. Les températures sont tout de même plus basse que sur l’île bourbon, mais aussi un peu plus constantes toutes l’année, autour des 20°C. En mai, l’île sort tout juste de la saison des pluies, particulièrement généreuses tout au long de l’hiver…
Le programme
Et cette année, l’été ne semble pas s’être encore installé. Après deux jours de reconnaissances sous la pluie, les nuages restent présents, et le ciel couvert pour toute la durée du week-end. Pas étonnant de en un sens puisque Machico, le lieu même de la course, se situe de toute façon à l’intersection entre Nord et Sud de l’île, au carrefour des influences…
Il ne devrait pas pleuvoir samedi et dimanche, tandis que le thermomètre doit être plus élevé qu’en début de saison : juste sous 20°C ! Les pilotes de cette saison Enduro World Series 2017 en ont bien besoin puisque cette étape de madère est la première de la saison à se dérouler sur deux jours de course. 4 spéciales au programme le samedi, 5 le dimanche…
Le parcours
D’autant qu’une autre différence s’invite au parcours pour cette troisième manche : chaque jour débute par une dépose en navette pour s’affranchir d’une première liaison longue et fastidieuse jusqu’au point haut des parcours.
Il n’en reste pas moins 45 et 50km à parcourir pour rejoindre le bord de mer. Parmis les neufs secteurs chronométrés, on note deux longues spéciales le premier jour. Une SP1 très physique où se jouer du flow du plus ancien trail VTT de l’île a tout son sens. Une SP3 sur un chemin ancestral où « l’erreur est interdite et où l’on fait face à toute la culture de l’île en 4 kilomètres… »
Le terrain
Dans tous les cas, le terrain semble à la fois travaillé par les locaux par endroit, et terriblement technique et exigeant à d’autres. Les pluies récentes n’aidant pas, le terrain s’avère particulièrement glissant une fois détrempé.
À tel point que même certains des meilleurs pilotes du circuit avouent bien volontiers que les conditions sont difficiles, et les spéciales particulièrement dures, aussi bien physiquement que techniquement. Une nouvelle bataille dantesque attend donc le gratin mondial ce week-end.
Qu’attendre du week-end ?
On attend donc les premiers temps de course avec impatience pour déchiffrer qui se joue le mieux de ce nouveau défi que propose les Enduro World Series 2017, rebaptisées ironiquement Enduro Wet Series…
Chez les femmes en premier lieu, puisque les conditions difficiles des deux premières étapes ont rendu les courses très disputées, et ont déjà réservé un sacré lot de surprises : Isabeau Courdurier malade à la première, vainqueur dès la seconde, tandis que Cecile Ravanel connaissait la dynamique inverse avec un passage à vide en Tasmanie…
Chez les hommes ensuite, où le trio de costauds du début de saison – Adrien Dailly, Sam Hill et Greg Callaghan – a fort à faire pour contrer les possibles offensives de ceux qui n’étaient pas encore totalement affûtés il y a cinq semaines. C’est le moment ou jamais de faire feu de tout bois pour prendre le dernier wagon !
Parce qu’avec l’étape irlandaise dans 15 jours s’ouvre ici une nouvelle phase importante de la saison. Pour l’heure, 2 étapes ont été courues… Mais d’ici deux semaines déjà, la moitié de la saison sera atteinte ! À leur issue, la moitié des points de la saison Enduro World Series 2017 aura déjà été distribuée !
Autant dire que ces deux étapes du mois de mai ont un caractère décisif. Une distribution des points, et les péripéties qui y mènent que l’on suit, bien entendu, sur Endurotribe ! à très vite pour la suite 😉