Mélanie Pugin nous raconte son Shimano Epic Enduro 2016

Vainqueur chez les Dames en 2015, Mélanie Pugin était de retour cette année sur le Shimano Epic Enduro, moins préparée mais avec toujours la même envie de rouler. Après le récit de Florian Golay en VTTAE et avant d’en découvrir d’autres sur Endurotribe, voici son compte-rendu…

Texte : Mélanie Pugin # Photos : A. Bussier/Wildtrack

 

 

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Sur ce genre de course, il faut savoir rester humble… L’année dernière, j’avais fait la course parfaite dans une forme olympique, cette année, pour diverses raisons, j’ai décidé de mettre une priorité sur mon avenir professionnel. Mais la passion prend tout de même le dessus quand il s’agit de revivre une aussi belle course, aussi intense physiquement, psychologiquement qu’humainement.

Inutile donc de vous détailler ma préparation, comme beaucoup d’entre vous, elle se résume à quelques bonnes sorties le week-end quand le temps le permettait. Je suis donc arrivée à Olargues vendredi soir, avec mon Mérida One-Sixty, fraîchement monté par les Cycles Thévenaz. Samedi matin, petit tour de roue d’1h sur les sentiers pour m’acclimater au terrain. La forme est là, le coup de guidon un peu moins mais la motivation est intacte !

 

Jour J

Dimanche 3h debout, heureuse de passer tout une journée dehors, sur mon vélo. Mais sous l’effet de l’impatience et de l’adrénaline je vais enchaîner les boulettes…

Arrivée sur la ligne de départ, Nadine (Sapin) me demande où j’ai accroché ma puce de chronométrage… Premier coup de pression, je l’ai oubliée, tout comme ma paire de gants et une partie de ma nourriture ! Aie, ça commence fort, je ne suis pas concentrée du tout et ça va se ressentir sur les deux premières boucles.

Je tombe sur la SP1, puis sur la 2ème en cassant ma lampe et en tordant ma patte de dérailleur… Je décide de lever le pied, au final il faut juste finir la journée.

Je fais donc la Boucle 2 plutôt tranquille. La lucidité et la concentration reviennent petit à petit, je mets donc un peu plus de gaz dans les dernières spéciales.

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Mais cette année, on finissait par « Les Pylônes »… Complètement « sèche », je prends un bon quart d’heure au sommet pour réfléchir : attaquer ou pas ?? Rouler pour surtout ne pas avoir de regrets ??

C’est sur ces derniers mots que je m’élance dans la dernière spéciale et sans le savoir, pour accrocher la victoire devant une Alex Marchal dans un grand jour (en tête avant les Pylônes !).

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Quelle course de fou ! Merci Wildtrack de nous concocter ce genre de course, et merci aux bénévoles pour leur sympathie et le boulot incroyable qu’ils ont abattu !

Je tiens à remercier Mérida, Adrien et Guillaume des Cycles Thévenaz pour leur support technique, leur disponibilité et leur professionnalisme.

A l’année prochaine !

Mélanie